Une nuit d'enfer


Laissez aller votre imagination et faites-nous part de vos histoires, poèmes...

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Messagepar Aeryn Sun » 28 Fév 2007, 18:29


Enilis a écrit:
Et les autres RE Girl et ben dis donc lol elles ont le céphalo pas plus haut qu'un grille pain


:twisted: J'aurais pas dit mieux Sunny loool


C'est nous les meilleurs :twisted: :twisted: :twisted: :guns: :guns: :guns:
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Messagepar Enilis » 28 Fév 2007, 20:40


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massaaaaacreeee
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Messagepar Aeryn Sun » 01 Mar 2007, 11:53


SUPEEEEEEEEEEEEEEERRRRRRRRRRRRRRRRRR NINIIII :twisted: :twisted:
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Messagepar Sami » 02 Mar 2007, 15:13


et ben dis donc!....elle en mets un coup...et meme deux...aie!!
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Messagepar Phantom_Blue » 05 Mar 2007, 10:08


Episode 21

Les gamines avaient réintégré leurs classes. Sami, Nayru, Misscroftlook et Coralie se barrèrent pour casser du zombie, après avoir fait les bises à tout le monde. En me kissant sur la joue, Sami me souffla dans l’oreille et me zoeilla un coup de cils dans les cils de mon zoeil gauche.
Ben ça s’est plutôt bien passé. Je m’attendais à ce qu’elles se crêpent les couettes. Après tout, les filles ne sont pas des furies et savent créer l’harmonie, la douceur des ambiances romantiques, avec cette délicatesse si féminine qui les caractérise tant, et ces gestes pleins de tendresse qui…

— Non mais pour qui elle se prend, la Sami ? qu’elle brailla, Enilis. Z’avez vu la dégaine ? Le mini shorty le plus mini de l’Académie, non mais qu’est-c’qui faut pas entendre ! Super miss pouffe, ouais ! Hein, Blue ?
— Euh, que je bafouillai, ben je l’ai trouvée pas mal avec ce shorty… euh…
— Purée, cracha Enilis, que les postillons ils valdinguèrent tout sur moi, t’es bien un mec ! Un mini shorty, et hop ! T’es aux anges ! Grrrrr !
— Ouais, ben la Coralie, qu’elle gerbouilla, Sandra, c’est pas mieux ! Miss jeune poupée, tu parles, poupée Chucky ouais ! Elle a trafiqué une tof avec photoshop, elle l’a envoyée au concours et le tour est joué ! Nan mais ! Hein Blue ?
— Euh, que rebafouillai, ben je l’ai trouvée plutôt mimi avec ses couettes et… euh…
— Sapelipopette ! cracha sec Sandra (c’est fou ce que les filles peuvent cracher). Ouais, t’es bien un mec ! Et me dis pas que t’as aussi flashé sur l’autre, la Misscroftbidule, avec son look de catalogue pour Tati ?
— Ben, euh… Glurps…
— Et la Nayru, gargouilla mauvais Aeryn Sun, elle se prend pour Dior ou quoi ? Z’avez vu le shorty ? Devait être bourrée quand elle l’a cousu ! Ou elle l’a foutu à l’envers !
BB-lilith aboya, les dents pitbuliennes :
— Bon, c’est pas tout, les filles, y a la secrétaire à suivre, si vous aviez oublié !
— Ah ouais ! s’écria Sandra. Avec tout ça, on oublie les trucs les plus importants. Grrrr ! Elles vont me rendre maboule de la boule les poules !
Les autres rigolèrent, j’esquissai un rictus approximatif joyeux du dentier, me disant qu’il était peut-être temps de me casser, mais discret, histoire d’éviter les adieux noyés dans les larmes. Bon, fallait encore trouver l’occase, ce qui n’était pas évident du tout.

BB-lilith sortit un petit boîtier ultra plat, style portable, de la poche de son shorty, pressa un mini bouton et fixa le cadran rétro éclairé.
— Elle se trouve dans l’Académie, à 53 m de haut.
— Dans le donjon ! s’écria Sandra. Mais je vois pas où y aurait Charly !
— Pas exactement, précisa BB-lilith, c’est à côté du donjon.
— Ben comment ça à côté du donjon ? demanda Aeryn Sun. Je comprends pas.
BB-lilith quitta l’écran des yeux et nous fixa.
— D’après le signal et la configuration des lieux qu’il renvoie, y a un deuxième donjon.
— Quoi ? s’exclama Enilis. Un deuxième donjon ? Mais où ? C’est impossible !
— Non, répliqua BB-lilith, sauf s’il est invisible.
— Quoi ? s’écria Sandra, les couettes en points d’interrogation. Y’aurait un donjon invisible ? Saperlipopette !
On fila dans les escaliers jusqu’au troisième et dernier étage de l’Académie, moi en arrière, admirant les shortys, pendant qu’elles papotaient devant sur le délire de l’invisibilité, Sandra voulant voir si Kisshu la trompait pas avec ses copines elfettes, Enilis qui aimerait faucher les réponses aux interros dans le cartable des profs, BB-lilith devenir la Arsène Lupette du siècle, Aeryn Sun se demandant si la bibine picolée devenait aussi invisible.
— Bon, dit BB-lilith une fois au troisième étage, maintenant faut aller au grenier.
On emprunta un nouvel escalier, plus étroit que les autres, aux marches craquantes. Comme d’hab, je montai derrière les filles !
A ce moment-là Enilis se retourna et crachouilla :
— Tombe pas dans les pommes en nous reluquant les fesses !
— Quoi ? cria presque Sandra en se retournant à son tour. Purée, Blue !
— Ben quoi ? que je répliquai. Faut bien que je regarde où je monte, z’êtes marrantes !
Aeryn Sun et BB-lilith rigolèrent. Enilis bavouilla un petit rire glauque. Sandra secoua ses couettes et souffla :
— Ah la la les mecs ! Et dire que mon Kisshu est pareil !
Je haussai les épaules. Non mais franchement, quand tu montes un escalier, tu regardes forcément devant toi, non ? Ou alors tu te casses la gueule du visage qu’après t’es tout kapout ! M’enfin !
La porte était verrouillée. BB-lilith balança sa rangeo dans la serrure. La porte s’ouvrit dans un fracas de porte qui s’ouvre quand on balance un coup de rangeo dans la serrure.
Purée le coup de pompe ! Je voudrais pas être en face ! Un frisson sépulcral glaça la braguette de mon jeans ! Gasp !
Elle tata sur le côté et trouva l’interrupteur. Une flopée de néons s’illumina.
— Wouah ! s’exclama Sandra.

Jamais vu un tel bric à brac d’objets entassés, de vieilles malles, de meubles datant des siècles passés. Je remarquai un tableau représentant une jolie fille rousse en crinoline, une arquebuse appuyée contre une armoire avec une glace, des cartons à chapeaux, un parapluie rose à points noirs, qu’Enilis ouvrit et qui lui donnait un air de princesse pop, ouais, euh, bon, plutôt de gamine infantilisée dans la phase « bobo lolo dodo » (c’est juste pour la fic, j’te jure, parce qu’ça fait plus mieux, ben sinon t’es une super princesse pop, meuh si !), un vieux pc Amstrad, des jeux vidéo en cassettes, un téléphone comme dans les brigades du Tigre, Aeryn Sun décrocha et dit allô, des rangées de livres couverts de poussière sur des étagères.
Je fixai la jolie fille rousse du tableau. M’approchai. Il était signé Lida. Son visage me disait quelque chose, mais je savais plus où je l’avais vu.
— Alors Blue ? qu’elle me demanda, Enilis, en se pointant près de moi, on est zamoureux de la jolie princesse ?
— Hein ? Quoi ? Glurps ! que je bafouillai.
— Bon, dit BB-lilith, faut trouver la porte qui conduit dans ce donjon.
— Ouais mais si c’est une porte invisible, vu que le donjon est invisible ? demanda Sandra.
— Ah ouais, souffla Aeyn Sun, comment on fait alors ?

Tout le monde se mit à chercher.
Enilis fila vers l’armoire et l’ouvrit.
— Hé, les filles, y a un bouton à l’intérieur.
— C’est la porte ! s’exclama Sandra en se précipitant vers elle. Vas-y, appuie dessus !
Enilis appuya sur le bouton. Les néons s’éteignirent et le grenier fut plongé dans l’obscurité.
— C’est quoi ce binz ? dit Sandra.
Enilis appuya une nouvelle fois sur le bouton et les néons se rallumèrent.
J’aidai Aeryn Sun à se relever.
— Putin ! Quand je suis dans le noir, je perds l’équilibre. Ben non, j’ai rien picolé.
— J’y comprends rien, se lamenta Sandra. Alors, elle est où, cette porte ?
BB-lilith examina le téléphone.
— Vous trouvez pas bizarre qu’un modèle ancien de téléphone a un cadran moderne avec des chiffres ?
— Hein ? fit Sandra.
— Ah ouais, dit Aeryn Sun, j’avais même pas fait gaffe.
— Je crois que j’ai capté pour le bouton dans l’armoire, envoya Enilis. Quand la secrétaire entre dans le grenier, elle allume la lumière. Elle traverse le grenier, arrive à l’armoire, fait un truc qui ouvre la porte, et là elle éteint la lumière, pour éviter que ça reste allumé. Donc la porte est bien là.
— Purée, ouais ! s’écria Sandra. Wouah ! Nini, t’es trop forte !
— Et ce téléphone est la clé qui ouvre cette porte, dit BB-lilith. Il y a un code à taper.
— Ouais, mais lequel ? demanda Sandra, les poings sur les hanches.
— Et si on essayait les lettres de Charly en chiffres ? proposa BB-lilith. 3 pour C, 8 pour H…
Elle réfléchit quelques instants.
— 381937 ! envoya Aeryn. Plus long je pense pas, ça ferait trop à taper, j’ai additionné le L, le R et le Y.
— Ouais, c’est juste, confirma BB-lilith.
— Punaise, admira Sandra, mais comment t’as fait aussi vite ?
— Ben, expliqua Aeryn Sun, j’ai remplacé chaque chiffre par une canette d’une marque différente.
— Hein ? fit Enilis. Purée, moi qui rame avec les calculs de physique.
— Remplace les chiffres et les symboles par des canettes ! lui conseilla Aeryn Sun.
Enilis se concentra et afficha bientôt une mine déconfite.
— Ça marche po !
— Normal ! s’exclama Sandra. Les canettes c’est bon pour Aeryn Sun. Essaye avec des petites culottes de marque différentes.
Enilis se replongea dans une réflexion intense. Les traits de son visage se crispèrent grave. Puis se décrispèrent soudain. Et elle balança dans un sourire radieux :
— Ouuaaaiiiis ! Ça marche ! Géniiiaaaal ! Je comprends la physique ! Je le crois pas !
Je restai tout simplement paralysé du raisonnement des neurones, me demandant quoi qu’il a utilisé, Einstein, pour découvrir la Relativité.
— Je m’intéresse aux chiffres depuis un moment, envoya Aeryn Sun, j’avais commencé par la Numérologie, je calculais les noms des mecs avec qui je sortais, pour découvrir leurs petits secrets.
— Ça t’aide à trouver les secrets des mecs ? demanda Sandra. Purée, trop dingo ! Faudra que tu me montres, pour que je calcule le nom de Kisshu.
Enilis me loucha zarbi.
— Et avec Blue ? Ça donne quoi ?
Aeryn Sun me fixa et cogita quelques secondes.
— Obsédé par les petites culottes des Japonaises !
Les filles rigolèrent comme des hyènes putrides.
— Ben c’est pas un secret, gloussa Enilis, s’essuyant des larmes qui coulaient de ses zoeils.
Je haussai les épaules.

Pendant ce temps BB-lilith avait pianoté le code sur les touches. On sursauta en découvrant un passage qui s’était ouvert dans le fond de l’armoire.
— Ça a marché ! chanta Sandra ravie. C’était le bon code ! Et du premier coup ! On est bien les meilleures !
Je trouvai ça un peu trop facile. M’étonnerait pas que Charly ait monté une nouvelle embrouille.
Au bout d’un petit couloir éclairé par une veilleuse, on se retrouva devant un monte-charge.
BB-lilith releva la grille et on monta dedans (normal, c’est un monte-charge, donc tu montes dedans).
— Mais alors, demanda Sandra, on est aussi invisible ? Là on voit tout.
— Ça doit être un truc à la David Copperfield, répondit Enilis.
BB-llith jeta un œil sur l’écran de son détecteur.
— Elle est toujours là-haut.
— Ouais, chanta Sandra, on va enfin coincer Charly et voir à quoi il ressemble.
Enilis appuya sur le bouton (il n’y en avait que deux, un pour la montée, un pour la descente, enfin je suppose vu qui y en avait que deux).
— Allez, tous au septième ciel ! qu’elle babina, Enilis. Niark !
— J’espère qu’il a un bar, gaufra Aeryn Sun, toutes ces conneries m’ont filée la soif. Pas toi, Blue ?
— Je cracherais pas sur un petit Monaco bien frais, que je salivai.
— Bouark ! répliqua sec Sandra. C’est pour les gamines, ça. Rien vaut un Zomby Cola, ou un Bazooka Mandarine.
Je préférai me taire, ne voulant pas entrer dans une polémique sur les méfaits de l’alcool consommé à fortes doses. D’autant plus que la Sandra avait l’air bien remonté. Ses couettes pointaient en avant, comme des cornes de vachette belliqueuse prête à embrocher.

Enfin le monte-charge stoppa. Aeryn Sun releva la grille. On arpenta un deuxième couloir semblable au premier, aussi éclairé par une veilleuse, avec une porte fermée au bout.
— Wouah, souffla Sandra, j’ai le cœur qui bat.
La porte n’était pas verrouillée. BB-lilith l’ouvrit. La pièce était grande, vide, aux murs circulaires, sans fenêtres. Des néons clignotaient au plafond.
Au milieu de la pièce, le fauteuil de Charly, tourné vers le mur. Derrière à cinq mètres du fauteuil, une caméra posée sur un trépied télescopique.
On voyait les deux bras de Charly. Sur l’accoudoir de gauche, un bras nu avec une montre au poignet, et une bague dorée avec un C en relief à l’annulaire.
Sur l’accoudoir de droite, l’autre bras, nu lui aussi, une chevalière apparemment en argent au poignet, et un cigare fumant coincé entre l’index et le majeur.
— Où est la secrétaire ? demanda Enilis à voix basse. Elle a pas l’air d’être là.
— Elle doit lui faire une gâterie devant le fauteuil, croustilla Ayrun Sun en retenant une rigolade.
— Grrrrrr ! crachota Sandra. Je vais le refroidir, moi.
Elle bondit en avant, contourna le fauteuil et poussa un cri. Ses couettes roses se dressèrent en l’air.
J’avais dégainé mon appareil photo, prêt à cliquer à donf. Euh, non, c’était pas pour cadrer la secrétaire toute nue. M’enfin !
Sandra se pencha en avant, agrippa le fauteuil et le fit pivoter.
Y avait juste les deux bras de Charly, des faux, fixés aux accoudoirs. Et posée sur le siège, bien en évidence, comme pour nous narguer, la pastille espion de BB-lilith.
— Puuuutiiiin ! qu’elle gerbouilla, Aeryn Sun. Là on s’est fait avoir en beauté.
— On aurait dû suivre la secrétaire depuis le début, cracha Enilis.
— Grrrrr ! tempêta Sandra, les poings serrés. C’est à cause des autres pétasses ! Si elles nous avaient pas bloquées avec leur bavardage débile.
— Ouais, cracha à son tour Enilis, attends que je la revoie, la Sami, je vais l’étriper.
Je pris une tof du fauteuil. Examinai le cigare. Plutôt réussi comme effet. Touchai la main. Les doigts bougèrent. Je sursautai.
— C’est articulé en plus. Ben dis donc, le Charly, il est fort. Et une Rollex ! S’emmerde pas ! Il a le souci du détail !

Enervée, Sandra attrapa la pastille espion, l’écrabouilla entre ses petits doigts meurtriers, et la balança dans la pièce.
J’osai à peine imaginer quand elle doit rafaler du zombie. Un frisson glacé dégoulina en rafting le long de mon dos.
— Et y a même rien à picoler, snifa Aeryn Sun, les couettes déçues.
— Alors s’il est pas là, demanda Sandra, il parlait comment ? Vu qu’y a une caméra, ce qu’on voyait dans la salle de communication c’était bien là, non ?
— Doit y avoir un micro relais planqué dans le fauteuil ! dit Enilis. Et la caméra doit certainement se déclencher à distance. En tout cas, la secrétaire nous a aussi bernées ! J’en reviens pas ! Et la dernière fois quand la secrétaire s’est barrée toute nue, à mon avis c’était une belle mise en scène !
Toute nue ? Je dressai l’oreille, puis les deux. Aurais-je loupé un truc trop slurp ?
— Bon, envoya BB-lilith, on a plus rien à faire ici. Un point pour Charly. On va essayer de trouver la mère Gwendo et monsieur Richard.
L’ascenseur nous ramena dans le grenier. Pendant que les filles filaient sur le palier, je cadrai rapide la jolie fille rousse du tableau, cliquai, éteignis la lumière et refermai la porte.

Au deuxième étage, Sandra s’appuya de dos contre le mur.
— Purée, j’ai comme une petite faiblesse, je suis en manque de Zomby Cola.
Les autres rigolèrent. Sandra écarquilla ses mirettes, se retira du mur, passa sa main derrière son dos, dans son ceinturon, et ramena un Smartie en métal serti de petits trous. Elle loucha dessus, puis nous mata strange.
— Un micro ! s’écria Enilis. On t’a placée un micro ! Purée !
— Grrrr ! cracha mauvais Sandra. Je parie que ça vient des autres pétasses ! Ça doit être l’une d’elles qui me l’a mis pendant qu’elle me faisait la bise ! Saperlipopette !
— Quand même gonflées les meufs ! crachouilla Aeryn Sun.
— Z’êtes sûres que c’est les autres filles ? que je demandai.
Sandra approcha le micro de son nez, le renifla.
— Y’a comme un parfum de nana dessus, c’est du « Lolita » de Nénette Dim, je reconnais, j’en portais, et Coralie a le même sur elle. La sale petite peste !
— Non mais pour qui elles se prennent ? gueula Enilis. Attends ! (Elle s’approcha du micro.) Bande de poufiasses, faudra trouver autre chose pour nous coincer ! On va vous secouer les couettes, nan mais ! Grrrrrrr !
Enilis braqua des zieufs BB-lilith.
— Dis, pourquoi t’en as pas placé un sur la secrétaire aussi ?
— Ben j’ai pas réfléchi sur le coup, c’est allé tellement vite, j’ai eu que l’idée de la pastille. Et puis avec un micro, on aurait pas pu la situer comme avec la pastille.
— Hé, les filles, envoya Aeryn Sun, si ça se trouve, elles nous ont aussi collées une pastille, peut-être même plusieurs.
— Gasp ! crachota Sandra. Direction les toilettes, on va regarder ça.
— Et Blue ? dit Enilis. Peut-être qu’il y a aussi des trucs planqués sur toi. Vu comme Sami elle t’a serré de près. Tu files vérifier de ton côté. Allez, hop !
— Serré de près ? que je m’insurgeai. Ça va pas la tête ? Juste une bise, m’enfin !
Les filles me zieutèrent de biais, le style regard qui bifurque qu’on croit qui va pas regarder et qui regarde quand même.
Punaise ! On nageait en plein Mission impossible ! J’aurais préféré la jouer Dead or alive volley on the beach ! Mais des fois, on a pas le choix de ses pulsions, juste les pulsions d’un seul choix, et pas toujours le bon ! Super gasp !

Dehors, assises dans leurs karts arrêtés près des grilles de l’Académie, Sami, Coralie, Misscroftlook et Nayru se regardèrent.
Sami éteignit son détecteur phonique et dit :
— Craignos ! Elles ont trouvé le micro ! Bon, c’est pas grave, on sait qu’elles cherchent Charly, mais on le trouvera avant elle.
Coralie s’agita sur son siège et gueula :
— Ça va être banzaï, les filles ! On va se les bouffer, les grosses pouffes !
— Ouais, brailla Nayru, en exhibant un chlasse avec une lame de 15 cm. Je vais leur tailler les couettes en pointes !
Misscroflook, se contenta de loucher son visage dans son petit miroir en forme de cœur.
— Peut-être que je vais changer de gloss. « Rubis » d’Angela Bisou, vous en pensez quoi ?

Soudain un zombie se pointa en râlant, la bave au goulot, en tenant une feuille dans sa main.
Si on repasse la bande au ralenti, c’est Coralie qui dégaina la première au centième de seconde, suivie de très près par Nayru.
Sami dégaina peu après, avec nonchalance, quand le zombie s’écroula, le corps criblé de balles. Elle appuya une fois sur la gâchette et rafala le cadavre, l’esprit ailleurs, murmurant en rengainant, un sourire aux lèvres :
— Blue a aimé mon shorty. Et il est zamoureux de la jolie princesse ! Mmmm !
Quant à Misscroftlook, elle allongeait ses cils devant sa petite glace en forme de cœur avec le dernier eye-liner « Top model » d’Elite.
— Mais enfin, crachota Coralie, qu’est-ce qu’il venait foutre ici, celui-là ?
Elle se leva de son kart, alla ramasser la feuille et lut avant de jacter :
— Ben vous le croirez jamais ! C’est le LPZ, la ligue de protection des zombies, ils veulent une vie normale et ne plus être persécutés. Ben ça alors !
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Messagepar Babou » 05 Mar 2007, 11:10


Ça prend une allure de polar. On est sur le qui-vive, en retenant son souffle, avec la scène de Charly sur le fauteuil. On est projeté dans l'histoire.
Y a juste l'image de la secrétaire, qu'on imagine agenouillée devant le fauteuil, qui peut nous "distraire" dans ce passage. C'est très bon.
<< Les filles me zieutèrent de biais, le style regard qui bifurque qu’on croit qui va pas regarder et qui regarde quand même. >> :D :D :D
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Messagepar Aeryn Sun » 06 Mar 2007, 14:49


— Purée, cracha Enilis, que les postillons ils valdinguèrent tout sur moi,
il faut sortir couvert :mdr: :mdr:

BB-lilith aboya, les dents pitbuliennes
Excellent ça :lol: :lol:

— Quoi ? s’écria Sandra, les couettes en points d’interrogation
J'adore , j'adore :D :D

On fila dans les escaliers jusqu’au troisième et dernier étage de l’Académie, moi en arrière, admirant les shortys
Petit pervers polymorphe :twisted:
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Messagepar Sami » 07 Mar 2007, 16:32


j'adore!!
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Messagepar BB-lilith » 11 Mar 2007, 19:42


Purée, cracha Enilis, que les postillons ils valdinguèrent tout sur moi, t’es bien un mec ! Un mini shorty, et hop ! T’es aux anges ! Grrrrr !
— Sapelipopette ! cracha sec Sandra (c’est fou ce que les filles peuvent cracher). Ouais, t’es bien un mec !

BB-lilith devenir la Arsène Lupette du siècle
Je vois ca ! Je commence à devenir intelligente en plus, lol !

A ce moment-là Enilis se retourna et crachouilla :
— Tombe pas dans les pommes en nous reluquant les fesses !
— Quoi ? cria presque Sandra en se retournant à son tour. Purée, Blue !
— Ben quoi ? que je répliquai. Faut bien que je regarde où je monte, z’êtes marrantes !

A peine agressé que tu es, mdr !!

Toute nue ? Je dressai l’oreille, puis les deux. Aurais-je loupé un truc trop slurp ?
M'ouais m'ouais m'ouais, lol !!
Il me restera toujours mes rêves pour réinventer le monde qu'on m'a confisqué ...
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Femme

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Messagepar Phantom_Blue » 23 Mar 2007, 22:33


Episode 22

[ flash ]

Debout à droite de la télé 16/9 écran géant, reliée au Net via un pc, Sandra poussa un cri strident. Ses couettes pointées à l’arrière, comme des zoreilles de louve-garou prête à bondir crocs au vent sur sa proie.
Je me redressai dans mon fauteuil, les zieufs exorbitaillés tout globuleux, striés de veinules sanguinoleuses.
Assises à côté sur le canapé, BB-lilith arrêta de siffler un Zomby Cola, et loucha sec sur l’écran. Aeryn Sun loucha sec sur l’écran, en continuant de siffler un Zomby Cola.
Quant à Enilis, je crus qu’elle allait cracher des flammes. Elle sauta de son fauteuil, un ressort sous le shorty, et se campa presque devant la télé en gueulant :
— Non mais j’hallucine ! Elles ont fait un cliiiiip ! Aaaaaargh ! Grrrrrrrr !
Sur l’écran, Sami se déhanchait au ralenti dans un mini shorty et une mini brassière en sky rose. Destroy les bottes roses à talons aiguilles !
Elle chantait d’une voix sensuelle et lascive :
— Blue… on the beach… Blue… on the beach…
Derrière elles, Misscroftlook à la lead guitar, dans une combi moulante avec des tirettes éclair, que les tirettes entre les lolos et sur les cuisses elles z’étaient ouvertes, balançant des accords langoureux d’une menotte nonchalante.
Coralie tenait la basse, un chemisier blanc avec une cravate, une jupette plissée, des loose socks, un petit air de gamine coquine.
Assise à la Batterie, un tee-shirt avec un Bisounours sur les lolos, Nayru tapait en douceur des baguettes dans une rythmique hypnotique.
LOVE BOMB BABIES était marqué sur la grosse caisse.
— Non mais, vous avez vu le shorty ? s’exclama Enilis léger vénère. Encore plus réduit que l’autre ! Plus moins, t’as le string ! Grrrrr !
— Je le crois pas, cracha Sandra, la Coralie elle m’a piquée ma tenue de schoolgirl manga. Je vais lui arracher ses couettes ! Grrrr !

[ flash ]

Puis Sami commença à se trémousser hystérique. Nayru entama une rythmique speed, les baguettes valdinguant costaud sur les caisses. Misscroftlook décalqua une suite d’accords trash metal, sa menotte devenant agressive dans la gestuelle. Coralie s’excita sur les cordes de sa basse, les couettes agitées féroce.
Et Sami balança dans des petits cris aux allures jouissives :
— Kiss my bikini… kiss my bikini…
— Puuutiiiin ! beugla Enilis. C’est du n’importe quoi ! Ça vole pas haut côté paroles ! Pouffes Babies, ouais ! (Elle se retourna vers moi.) Hééé y a Blue, il est en transe !
— Ben euh, que je bégayai presque, faut reconnaître qu’elles assurent quand même un peu, non ? Glurps !
— Tu rigoles ? trancha sec Sandra. Ne me dis pas que t’appelles ça de la zic ?
— Normal, gloussa glauque Enilis, c’est le mini shorty de miss pouffe, il est aux anges !
A mon avis, les filles venaient de se prendre une maxi claque dans les couettes. Le syndrome de la jalousie devant un clip d’enfer.
— Je parie ce soir, caqueta BB-lilith, Blue est sur le pc et il tape « Love Bomb Babies » dans youtube, les doigts tremblants.
Les filles rigolèrent comme une meute de chacalesses.
Aeryn Sun décapsula une autre canette de Zomby Cola, s’envoya une longue coulante dans le gosier, et blablata :
— Ben je crois qu’il va falloir revoir notre chanson.
— Quoi ? s’écria Enilis . Tu crois que c’est pas bon ?
— Je vous l’ai dit, expliqua BB-lilith, c’est trop gore. Sandra qui chante : « Je détruis les zombies à la tronçonneuse, I love zomby blood », taguée de la tête aux pieds de sang de zombies, pendant qu’on balance des bouts de zombies sur la scène, comparé à Sami et à son shorty, les mecs sauront pour qui voter.
J’ai oublié de préciser que les clips, c’était pour un concours lancé par l’Académie sur Internet. Vous saisirez peut-être mieux la haine qui flotte dans l’ozone.
— Et si on faisait du sexy blood ? proposa Sandra.
— Comment ça ? demanda BB-lilith.
— Ben euh, bafouilla Sandra en rougissant. Style Sami, quoi, mais avec du blood !
Les filles se regardèrent, interloquées.
— Attends, répliqua BB-lilith, tu crois tout de même pas que je vais m’exhiber comme elle ? Faudrait peut-être mieux l’écraser au niveau instruments, en jouant comme des déesses.
— Hein ? dit Enilis, en pensant à ses accords loupés pendant la dernière répète.
— T’en penses quoi, Blue ? qu’elle me demanda, Sandra.
— Glurps !

[ flash ]

Pour résumer et situer, on se trouvait chez Sandra, dans son salon aux murs couverts de dessins manga. Principalement Kisshu, sur certains dessins torse nu, la jean déboutonné, la tirette éclair baissée d’un quart. Des trucs de manga, quoi !
Les filles discutaient depuis dix minutes de la tenue pour le clip, quelle forme aurait le shorty, cherchant le juste milieu entre le modèle fesses à l’air, trop provoc nympho, et le modèle grand-mère, trop rétro frigide.
Un bloc de feuilles A4 sur les genoux, Sandra exécutait des croquis recto verso de shortys, les versos étant particulièrement apprécié.
— Wouah ! s’exclama BB-lilith. Tu dessines vachement bien les fesses !
— Hein ? souffla Sandra, une rougeur sur le visage. Euh… stroumpf…
— Et si on demandait à Karl ? proposa soudain Enilis.
— Comment ça ? gloussota Aeryn Sun, une canette de Coca Tequila dans les doigts.
Enilis dégaina son mini portable extra plat rosy flashy, composa un numéro, le plaqua sur sa zoreille gauche, attendit 5,3 secondes et roucoula :
— Kaaarl ?… coucou, c’est moi, Nini… comment tu vas ?… oui… on a un petit problème, on doit tourner un clip, et on est pas décidées pour la tenue, notamment au niveau shorty… oui… voilà… c’est ça… c’est le 284PZ… tu es un amour… biiiisous…
Elle coupa le portable, le refourgua dans sa poche et nous chanta :
— C’est bon, il arrive. (Puis devant nos airs ahuris : ) Ben quoi ?
On se regarda tous étonnés par la surprise de l’étonnement surprenant. Enilis se coltinait Karl Lagerfeld dans ses relations.

[ flash ]

Que Karl soit, et Karl fut !
Il se matérialisa dans le salon avec ses sunglasses, sa little queue de poulain, et son éventail à la main.
Folle de bonheur, Enilis de précipita dans ses bras. Il la serra contre sa chemise blanche à haut col en soie de Chine.
— Ach, meine kleine Poupchen !
— Kaaarl, soupira Enilis.
Ben dis donc ! On en croyait pas nos miros.
Enfin Enilis se décolla dans un ploup scroutcheux de bande velcro qui se détache en scroutchillant et nous présenta.
Karl nous jeta un zoeil puis mata les dessins aux murs, demanda qui avait fait ça. Sandra leva le doigt comme à l’école.
— Ach, wunderbar, aber le jeans plus ouvert, es ist nicht assez sensuel, mädchen !
— Euh, fit Sandra en rougissant.
Enilis s’empara de son bloc et montra les croquis de shortys à Karl, qui feuilleta en commentant :
— Ach, ya, gut, nein, nicht so, ya, ya, nein.

[ flash ]

Karl demanda à chaque fille de se lever et de tourner sur elle-même. Il scanna les formes rebondies en zoomant soutenu les shortys, les mesures exactes s’inscrivant en chiffres électroniques en vert sur le noir brillant des verres de ses sunglasses, comme dans le générique de Matrix.
Puis il sortit de ses manches un tissu turquoise scintillant, ses doigts se transformèrent en ciseaux, ses ongles s’allongèrent en aiguilles.
Il tailla en l’air devant nous les tissus, façon Edward aux mains d’argent, tira un long fil argenté de sa queue de cheval de poulain, et cousu un premier shorty, qu’il donna à Enilis.
— Meeeerveilleeeuuuuux, Kaaaarl ! qu’elle s’extasia, dévorant le célèbre couturier avec des mirettes pleines d’étoiles pulsantes.
Il rebelota avec les trois autres avec la même dextérité.
Les filles flottaient en apesanteur au paradis, louchant les chefs-d’œuvre réalisés en quelques secondes.
— Et pour le haut ? demanda Enilis.
— Langsam, Poupchen, es kommt ! qu’il blablata, Karl.
Il scanna les quatre paires de lolos, des chiffres défilèrent de nouveau en verre sur ses sunglasses, et il cousu en un temps record quatre brassières avec un décolleté en V arrondi du plus bel effet.
Dans la foulée, il zooma sur les petons des filles, et après un nouveau tour de passe-passe, il présenta quatre paires de bottines fines et flexibles à mini talons, dans la même couleur.
Les filles baignaient dans un nirvana de filles indescriptible. Enilis se jeta dans ses bras en soupirant dans un cri, ou en s’écriant dans un soupir :
— Oh Kaaarl, du bist mer-vei-lleux !
Elle finit quand même par se détacher.
Karl se tourna alors vers moi, me zooma de la tête aux pieds, et demanda avec son accent teutonique :
— Et pour le jeune homme ? Auch eine kleine shorty ?
— Euh, que je blablatai, nein danke, aber pas de shorty. Ich bin nur le photographe.

[ flash ]

Après le départ de Karl dans une tornade holographique tourbillonnante, les filles décidèrent de tourner leur clip, histoire de contrecarrer les LOVE BOMB BABIES.
Pendant qu’elles se changeaient, je vérifiai les trois caméras disposées en cercle dans la salle d’enregistrement insonorisée de l’Académie.
J’étais curieux de les entendre. Si Sandra chantait comme elle rafale du zombie, pareil pour les autres, faudra même une boule Quies dans le derche.
Enfin elles déboulèrent dans la salle. Je ne pus retenir un cri d’admiration. Décidément, Karl avec le zoeil pour tailler du shorty et de la brassière. Faut dire que c’était taillé au millimètre près, juste à la frontière entre le sexy et le super sexy. Je ne donnerai aucune précision sur le super sexy, ne voulant pas provoquer d’arrêt cardiaque parmi les lecteurs un peu trop sensibles côté fesses et lolos légèrement dénudés.
— Mate pas trop ! envoya sec Enilis.
— Ouais ! crapouillota Sandra.
— Ben quoi ? que je soufflai. Faut bien que je regarde pour filmer, non ? M’enfin !
Aeryn Sun fila s’asseoir à la batterie, Enilis et BB-lilith s’emparèrent de leurs guitares, Sandra se campa au milieu de la salle.
Je réglai l’éclairage sur un pc portable. Equilibrai les curseurs des 24 pistes sonores. Plaçai les caméras en mode attente.

[ flash ]

— Action ! que j’envoyai. Enilis taquina les cordes de la basse. Dix secondes après, BB-lilith balança une série d’accords langoureux. Aeryn Sun suivit en marquant soft le rythme.
Sandra se tortilla au ralenti en chantant :
— Goumi boy… du bist mein toy… je joue avec toi… tu joues avec moi… ta peau latex sous mes doigts spontex… côté doux pour les bisous… côté gratouille pour les chatouilles…
Purée ! Pour une fan de Pikachu et des Bisounours qui font tralala, y avait eu comme qui dirait un changement net dans le style.
On était loin des cours de maintien pour jeunes filles au pensionnat catholique. Et la chorégraphie relevait plus d’une danse de peep-show que d’un exercice de gymnastique sportive.
Bon, les filles se défendaient, z’auraient peut-être été sélectionnées à La nouvelle star, trois oui avec une hésitation de Marianne Jones, et un non catégorique de Manu Katché.
J’avais quand même un petit faible pour les LOVE BOMB BABIES et le shorty turbo aérodynamique de Sami.
Euh, oui, bon, glurps, ne le répétez pas, euh, gasp…
SSSSBBBBLLLLLOOOOOIIIIINNNNNKKKKKK
— Putin ! qu’elle gueula, BB-lilith.
Sa corde mi aigu venait de lâcher au moment où Sandra soufflait d’une voix sensuelle de gamine qui slurpe sa Danette au chocolat :
— Kisshu… Kiss… Kiiiissss…. Kiiiiiiiissssssss… Hein ?… Quoi ?… Grrrrrrr…
— Ben quoi qui se passe ? s’étonna Aeryn Sun en arrêtant de taper sur ses caisses.
Enilis gratouilla une dernière corde et loucha tout le monde, un rien étonnée.
Sandra attrapa ses couettes à pleines mains et se secoua la tête dans tous les sens. Visiblement pas très jouasse à en juger à son rictus de meurtre sur son gloss scintillant.
Je crois que là on venait de rencontrer un bug fatal.

[ flash ]

Sandra se roula sur le sol en trépignant des bottines, les poings serrés, le visage super crispé comme la bouille d’une zombinette qu’aurait reçu une bastos dans le ciboulot.
— Bon, euh, c’est pas grave, que je tentai de rassurer, on refait une nouvelle prise, et puis voilà.
— Et si on gardait la corde qui saute ? proposa Aeryn Sun, à la main une canette pêchée derrière la grosse caisse. Y a aucun groupe qui a ça dans un clip.
— Ben ouais, euh, approuva Enilis, c’est vrai, c’est original après tout.
— Ah ouais ? demanda Sandra, en arrêtant d’hystériser, les couettes à l’écoute.
— La corde qui lâche, speecha BB-lilith, c’est le symbole de la love story qui lâche à un moment, si tu veux.
Sandra se redressa et envoya :
— Quoi ? Tu veux dire que moi et Kisshu, c’est râpé ?
— Hein ? Meeeuuuh non ! répliqua BB-lilith. C’est dans la chanson que ça lâche.
— Comment ça, dans la chanson ? questionna soutenu Sandra. C’est la chanson qu’est pas bonne ?
— Mais si ! claqua sec des dents BB-lilith. Putin, c’est pas évident à expliquer ! Blue, dis que’qu’chose !
Sandra tourna sa bouille vers moi, les zoeils en mode attente.
— Euh, que je bafouillai, ben, la corde, si tu veux, c’est le symbole tendu de l’harmonie de l’amour, mais des fois l’harmonie elle est mise à rude épreuve, alors elle saute, mais après tu la retends, et c’est de nouveau le bonheur…
— Ah ouais ? s’exclama joyeuse Sandra. Je voyais pas ça comme ça.
Aeryn Sun vida la moitié du bas de la canete, vu qu’entre-temps elle avait déjà vidé la moitié du haut, et braillota d’une voix léger grumeleuse :
— Ouais, c’est bien beau, n’empêche, en y réfléchissant bien, ça fout quand même le clip en l’air !
Sandra repiqua une crise sur le sol.
Purée, le jour où elle se coincera la langue dans le goulot, la Sunny, j’te jure !

[ flash ]

Sami balança un coup de rangeo dans la tronche du zombie, la jambe levée façon french-cancan.
Il valdingua contre le mur. Elle dégaina ses deux guns et le rafala soutenu. Les bastos lui tricotèrent la poitrine. Il s’affala sur les genoux. Une autre rafale lui découpa le cou. Sa tête roula sur le macadam du trottoir.
— Punaise ! s’exclama Coralie. T’as la rage, ou quoi ?
— Je m’entraîne quand je revois l’autre pétasse, qu’elle répondit. Si elle croit avoir le monopole sur Blue, elle va vite déchanter.
Elle tira une rafale dans la tête, qui gicla dans une bouillie sanglante.
Pendant ce temps, Nayru décochait des coups de rangeos dans les côtes d’un zombie étalé sur le sol.
— Molo, lui dit Misscroftlook. C’est bon. Il est cuit. Il a son compte.
— C’est pour le prochain mec qui voudra abuser de mon petit cœur fragile de fille romantique, qu’elle lui chanta, la Nayru, les dents hargneuses.
Vu la grimace sadique sur le minois, elle risquait pas de faire la couverture de Vogue pour la pub l’Oréal.
Par contre, pour un scoop dans Paris Match : « La jeune serial killeuse collectionnait les sexes masculins dans son frigo. »
C’est bien connu, les filles sont très sentimentales. Il faut toujours qu’elles conservent des trucs qui leur rappellent le grand amour : la carte bleue du prince charmant arrivant en tête de liste. Sauf quand le compte en banque est vide et le découvert épuisé.
— Bon, ça suffit ! cracha Sami, les lolos vénères. On va tourner un autre clip.
— Quoi ? demanda Misscroftlook surprise. Mais celui-là, il est pas bien ? On est à la première place. Tout le monde vote pour nous.
— Oui, mais je veux les écraser, vociféra Sami. Je vais créer le shorty incontrôlable.
— Comment ça, le shorty incontrôlable ? qu’elle s’étonna, Nayru, arrêtant de latter le zombie.
Les jolies mirettes de Sami flamboyèrent. Elle articula d’une voix chaude et voluptueuse, l’esprit perdu dans une transe extatique :
— Oui, ce sera un shorty qui rétrécit quand les hormones elles s’excitent. Je l’appellerai le Blou-Blou.
— Gasp ! gerbula Coralie, une maxi goutte glissant sur son front de lolita.

[ flash ]
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