Délires des membres

[Babou]

La poésie est une manière de s'exprimer, tout comme la danse (tu connais ça Corinne ) ou la musique. Elle permet de se libérer, de chasser ses tabous. Je dirais même de dépasser ses limites. Ça c'est important.

[Corinne]

La poésie est une manière de s'exprimer, tout comme la danse (tu connais ça Corinne ) ou la musique. Elle permet de se libérer, de chasser ses tabous. Je dirais même de dépasser ses limites. Ça c'est important.

ce que tu dis est vrai. moi meme, j"écris des poèmes depuis longtemps. j'ai même diffusé un de mes poèmes dans une rubrique de ce forum.
Cependant, je n'ai pas le talent que vous développez tous les 2.

j'ai écrit toutes sortes de poèmes, et aussi des textes. j'ai tenu longtemps un journal intime. Ecrire à toujours fait partie de ma vie. et ç'est encore vrai aujourd'hui.

je chante aussi, même si je n'ai pas la voix de Lara FAbian, c'est un exercice où je me fais plaisir. je danse aussi, même si ça devient plus rare maintenant.

Mais pour ce qui est de se libérer, en effet, l'écrit reste pour moi l'éxutoire le plus efficace.

si tu aimes l'écriture chatiée et le style romantique, je te conseille une de mes dernières lectures : "je vous écris comme je vous aime"d 'Elisabeth Brami. c'est une histoire magnifique, très (trop?) romantique, et l'une des héroines me ressemblent bcp. je pense qu'elle ressemble à bcp de femmes. les 2 héroines de ce beau roman d"ailleurs sont l'expression de toutes les femmes du monde.
ce livre s'ouvre sur une phrase de marguerite Duras :
il devrait y avoir à la fin de chaque vie, une fois que les interdits qui ont étouffé votre jeunesse sont dépassés, quelques années de printemps gagné.

j'aimerai que ça soit vrai pour moi, maintenant ou plus tard qu'importe...

[Babou]

Je m'essaye à un autre ton, c'est pas évident et puis les rimes en "oupe", pas facile. Y en a pas beaucoup !
J'ai recompté mes pieds plus de 10 fois.

Encore encore

Diantre, chevalier ! Pour un seul vers que je loupe,
Vous osez m'incendier ? Saperlipopette !
Vous me la jouez, bien sûr, façon entourloupe ;
Et pourquoi donc changer ! Je vous le redis net,

Je ne suis point décontenancée, et je coupe
Court à votre persiflage de vil poète.
Et d'ailleurs, pour vous clouer le bec, je surcoupe
Encor et encor pour bien vous prendre la tête !

N'ôtez point ce masque, si c'est votre désir,
Je perçois votre regard, et c'est suffisant
Pour me faire basculer dans vos bras galants.

Vous ne pouvez rien contre ce destin malin,
Qui me fait oublier tous mes matins chagrins.
Je glisse entre vos mains dans un demi-soupir.

[Phantom_Blue]

Et dans la série des amours vénitiens, le chevalier se rebiffe.

Alors que vous tombez en pâmoison pour moi,
Je m'envole déjà vers d'autres aventures,
N'ayant rien à cirer de vos fioritures,
Ni de vos deliriums de désirs à la noix.

Que m'importe vos pieds qui ne font pas le poids,
Ne marchant plus je cours ; et toutes vos coupures,
Moi qui ne coupe pas, préférant la cambrure
D'une chute de rein qui donne plus d'émoi.

Vous aurez beau me raconter tous les vertiges
Que l'on peut vivre dans vos bras, ce sont prodiges
Qui ne vaudront jamais un bon verre de vin.

Voilà que vous pleurez en paraissant surprise,
C'est d'un commun en ce jour de Saint-Valentin.
Laissez tomber, vous n'aurez pas ma tour de Pise.

[Babou]

Lol y a même plus de titre maintenant

Chevalier ! N'abusez pas de vos vers narquois,
Pour m'évincer d'un revers plat. Grand maladroit !
Sachez que sur le fleuve agité de ma vie,
J'en ai maté plus d'un. Je vous le garantis.

Mes pieds, je vous cite, qui ne font pas le poids,
Sont de faux alibis si indignes d'un roi.
Vous vous engluez dans votre mare croupie,
Je le vois maint'nant, espèce de malapris.

De votre corps, je ferai renaître l'aurore
Oubliée de vos fantasmes dès lors fanés ;
Vous presserai si fort, que vous crierez "encore".

Votre tour de Pise, je vais la décrocher,
Et d'ailleurs regardez, elle penche déjà.
Le regard fébrile vous tombez dans mes bras.

[Phantom_Blue]

Le chevalier n'en démord pas.

Je tombe dans vos bras parce que je trébuche.
Ne me rattrapez pas, car je préfère encore
M'écraser sur le sol, que de livrer mon corps
A vos désirs. Je ne suis pas une peluche

Que l'on peut tripoter. Cessez vos fanfreluches
De gamine attardée, à qui on a le tort
D'obéir sans broncher. Avec moi vos efforts
Ne mèneront à rien, mis à part des embûches.

Que vous en ayez maté plus d'un m'indiffère,
Car ce n'était là que pantins sans caractère.
Je suis d'une autre trempe, aussi retournez vite

Broder vos fleurs des champs sur vos tapisseries.
Les cris de votre cœur ne sont que tricheries.
Vous n'êtes pas crédible en jouant Aphrodite.

[Aeryn Sun]

est-ce que vous pensez à des personnes comme moi qui ne savent pas aligner trois mots à la suite pour formuler des vers, sonnets et j'en passe... c'est INJUSTE ( partie se jeter par la fenêtre)

tous les deux pour vos superbes poésies

[Dorian]

Vient le petit paysan,
qui se permet d'entrer,
cela d'un pas prudent,
dans la conversation agitée.

"damoiseau damoiselle,
pour notre bon roi de France,
cessez cette ridicule querelle,

Sachez que meme si je ne suis rien,
et que seule de l'indifférence,
de vous je n'obtiens,

Vous ne pouvez continuer
avec cette arrogance
a ne cesser de vous quereller."



En tous cas, bravo pour tous les poèmes de Babou et Phantom. Je féliciterais d'ailleurs plus fortement Babou car je me rappelle de ses débuts dans les poèmes, elle a enfin réussi à se libérer de l'étau qui l'emprisonnait et je suis très fier d'elle.

[Babou]

Je féliciterais d'ailleurs plus fortement Babou car je me rappelle de ses débuts dans les poèmes, elle a enfin réussi à se libérer de l'étau qui l'emprisonnait et je suis très fier d'elle.

Et voilà mon émotion qui revient et il n'y a même pas le smilie adhéquate pour exprimer mon sentiment là, maintenant.

[Phantom_Blue]

Sonnet inspiré des vers de Dorian :

"damoiseau damoiselle,
pour notre bon roi de France,
cessez cette ridicule querelle,


Damoiseau, damoiselle, oyez, je parle au nom
Du roi de France à qui vous cassez les oreilles
Avec votre conversation de mauvais ton,
L'empêchant grandement de trouver le sommeil.

Il vous ordonne de cesser à l'unisson
Cette querelle qui assombrit le soleil
Et fait pleuvoir sur le royaume des grêlons,
Accompagnés d'un vent à nul autre pareil.

Plait-il ? Vous refusez d'obéir à cet ordre ?
Même Dieu ne pourra vous en faire démordre ?
Expliquez-moi cette obstination incroyable !

Préférant le sonnet au silence du mime,
Vous trouvez trop de plaisir à clamer des rimes,
Car être fou est plus fort qu'être raisonnable ?