par Full-Throttle » 11 Jan 2007, 23:35
Bon, je me lance.
Depuis tout petit, notre ami a toujours sentit l'envie irrésistible de faire du bruit. Ca a commencé avec le hochet que tante Clara lui a offert lors de sa sortie de maternité, puis Sophie la girafe et Couark le canard sont venu lui préter main forte a grand coup de sifflet.
Jusque là il ne s'agit que de bruit dont lui seul apprécie a sa juste valeur, au grand désaroi de ses pauvres parents, obligés d'apprendre le language des signes pour pouvoir communiquer.
Et puis, lors de son 2° anniversaire, tout bascule. Sophie et Couark perdent leur sifflet a quelques jours d'intervale. Notre ami est désespéré, cette grande maison est redevenue aussi calme qu'a la période ou il n'était qu'un embryon. La situation ne pouvais plus durer. N'écoutant que son courage, et cette voix intérieur qui le pousse dans cette recherche effrénée de sonorité, il décide d'escalader le meuble de la cuisine pour atteindre le fameux placard des casseroles. Il se rappellait avoir un jour entendu résonner une casserole alors que sa mère préparait une soupe aux petits légumes. Après bien des effotrs il parvint enfin a décrocher la timbale ... heu !! la casserole.
Tout en descendant du meuble il apperçu une grande cuillère en bois. Cette meme cuillère que sa mère utilisait pour remuer la soupe aux petits légumes. Cette meme cuillère qui résonnait chaque fois qu'elle tapait contre les bords de la casserole. Une fois redescendu au sol, il feta dignement cette victoire, en interpretant son célèbre concerto "au sol mineur" qui lui valu, non pas des éloges, mais une correction dont il se vouvient encore.
Découragé par tant d'incompréhension, il décida d'arréter la musique. Mais, quand on l'a dans la peau, la musique est plus forte que l'incompréhension. Il se lança alors dans des cours de solfège, bien décidé a extérioriser cette passion. Tous les instruments y passent, a cordes, a vent, percutions ....
Et puis un jour, la révélation. Il passe devant un magasin de musique et là , devant ses yeux émerveillés et grands ouverts, un instrument. L'INSTRUMENT. Une caisse, un manche, 4 cordes et un nom : WARWICK. Une basse, car s'en était une, magnifique. Il lui semblait qu'elle l'appellait, qu'elle lui disait, je te veux, fait moi vibrer.
Hypnotisé par cette oeuvre d'art, il alla s'enquerir du prix d'une telle merveille. 324 euros. Une somme énorme pour notre amis qui n'avait en poche que 3 boules chewing gum, un yo-yo et un caramel mou (qui portait bien son nom).
Aucun sacrifice ne l'arreterait pour avoir le plaisir de faire courrir ses doigts le long de ce manche. Il se mit donc au travail et apres avoir économiser 18 euros pendant 18 mois, le jour de son 18° anniversaire qui tombait le 18 aout, il pu enfin s'offrir ce dont il révait depuis tant de temps : une basse WARWICK.
Et c'est en souvenir de cet instrument et de la façon dont il l'avait obtenu qu'il décida de prendre le pseudo de 18warwick.
Il vaut mieux habiter dans le nord de Marseille, que dans le sud de Paris.