Une nuit d'enfer


Laissez aller votre imagination et faites-nous part de vos histoires, poèmes...

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Messagepar Babou » 24 Déc 2007, 11:33


Tout bascule. Se déplace vers le bas. La nuit défile en accéléré. Sensation de vent. J’ai la tête à l’envers. Une aurore boréale incandescente flashe en mille couleurs. Diaporama de fleurs. L’horizon se redresse. Je suis de nouveau à l’endroit. Un jour éclatant de soleil nous enveloppe. Ciel bleu de saphir. Nuages blancs floconneux.
J’ai l’impression de me dégeler. Mes doigts bougent. Mes mains. Mes bras. Mes jambes. Je tourne la tête.

Très bon ça.

Cherche pas, lui envoya Aeryn Sun, on dirait le magicien d’Oz. Je regardais la vidéo une fois quand Chonchon est rentré bourré. Il a explosé la télé parce que j’avais pas fait à bouffer. J’ai explosé Chonchon. Nan mais, ça se fait pas, c’est pas des manières convenables.
Ah ben voilà, on va mieux connaître Chonchon maintenant. On dirait qu'il fait pas la loi à la maison ! :non:

Déjà les filles quand ça cause, des fois c’est barbant les Barbies. Alors quand ça tire aux guns… Devraient jamais quitter leur cuisine.
C'est quoi cette façon de penser ? :18:

Le Yellow Submarine ! s’exclama Aeryn Sun. Je reconnais. J’avais vu le dessin animé.
Y a des surprises, lol, le Submarine et les quatre garçons dans le vent. :12:

Ben justement le jour où Chonchon il est rentré et il a gueulé que la bouffe elle était pas faite, enfin c’était une autre fois.
Encore !! Tu fais jamais la bouffe Sun !! Tu préfères picoler dans une nuit d'enfer !! :14:

Je reculai discrètement et me planquai derrière Sandra.
Quel courage !! :11: :05:

Vous êtes dans la bonne direction, dit-il. Dans l’autre sens ça aurait été aussi bon, vu que la route tourne et conduit au même endroit
Intelligente la remarque de Clac-Clac ! Mais bon, aussi c'est un oiseau ! :04:

Les flocons tombaient à donf. Curieusement, la neige n’était pas froide. Et elle était sucrée. C’est Aeryn Sun qui le constata en tirant la langue dehors. Un réflexe de siffleuse de canettes.
Une neige qui n'est pas froide et qui est sucrée, ben c'est comme les oeufs à la neige. :08:

C’était bien Steve qui accourait vers nous, une perruque style Mozart de travers sur le ciboulot, en costume 18e siècle, la chemise quelque peu froissée, un affolement flamboyant avec folie dans ses zieufs hallucinés du regard.
A-t-il remonté le temps ? :10:

Laraider se passa l’anneau maudit au doigt et prononça le oui fatal. Puis elle me passa l’autre anneau au doigt, il brûlait comme du métal en fusion, elle abaissa mon bâillon pour que je dise oui à mon tour, mais je hurlai un non retentissant de toutes mes forces, qui résonna lugubrement sous les voûtes de l’église.
Elle me remit le bâillon et dit au prêtre que j’avais dit oui.

C'est ce qu'on appelle un consentement mutuel. Lol, elle le rebaillonne et dit au prêtre qu'il a dit oui. :02:

Mais bon, les filles devant un rayon de lingerie féminine, y a pas de place pour d’autres pensées. Euh, oui, les mecs non plus, soyons honnêtes !
Ben voyons ett pourquoi pas des cerveaux en dentelle. :06:

Mon zoeil droit bifurqua vers les magazines de charmes. Mon zoeil gauche suivit, entraîné malgré lui par l’attraction irrésistible du principe de la loi du regard qui regarde des magazines de charmes.
Oui, la loi du regard qui regarde est un principe bien connu. :01:

Enilis roula son magazine et le coinça dans son shorty. Je m’abstins de tout commentaire, vu le tremblement furtif dans sa rangeo droite, des fois qu’un coup volant dans ma direction slibardienne…
Une direction slibardienne, loool :14:
La parole se fait spontanément rythme dès que l'homme est ému, rendu à lui-même, à son authenticité. Oui, la parole se fait poème. (Léopold Ségar Senghor)
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Messagepar BB-lilith » 30 Déc 2007, 18:14


— Les mecs, tous les mêmes ! qu’elle gerba. Je peux plus les voir ! Grrrr !
Je reculai discrètement et me planquai derrière Sandra.
— Ouais, c’est vrai, qu’elle brailla, les mecs c’est tous les mêmes ! Quand je pense à Kisshu !
Je m’éloignai discret de Sandra.

Elle sont venères les filles ! Fais gaffe à toi ! :11:

Sandra se tourna vers moi, dans les doigts une petite culotte avec des fleurs imprimées dessus.
— T’en penses quoi, Blue ?
Une goutte de transpiration dégringola sur mon front.
— Mais ça va pas ? postillonna Enilis en agitant les mains. Qu’est-ce qui te prend de demander ça à Blue ? T’es folle ?
— Ben quoi ? souffla Sandra en haussant les épaules.
— Hop ! ordonna Enilis en l’agrippant par le bras. Va dans la cabine ! Nan mais ! Et toi, Blue, arrête de sourire comme un débile !

Excellent !!! :01:

Laraider passa en courant devant nous, vêtue d’une crinoline plutôt décolletée, affichant une paire de lolos super boostés ballottant avec une indécence ballottante, un gun à la main, sans nous prêter attention, et suivit la même direction que lui.
Lolol !! Elle doit courir drôlement vite ! :08:

Quand j’eus l’idée.
— Hééé ! Mais doit y avoir un rayon librairie, on est dans un supermarché ! Donc…
BB-lilith me regarda. On avait pensé à la même chose.

Pourquoi j'y ai pas pensé plus tôt ? :18:

J’avalai un noyau de salive particulièrement volumineux, que ma gorge elle a dû faire comme quand une autruche elle avale une balle de tennis.
Ahaha !! Pris sur le fait quand même !! :02:

Elle fouilla dans les magazines, et en retira un, qu’elle montra, un sourire narquois sur les dents.
— Grumpf ! fit Enilis, les zoeils éjectés des orbites et collés sur la couverture.
Jared Leto torse nu, le jean taille super basse.
Elle arracha le magazine des mains de Sandra et le feuilleta, les couettes hystériques, la langue clapotante dans une salive de désir incontrôlable.

Bon, si Nini s'y met, on n'est pas sortis de l'auberge :01:

Mon oreillette grésilla. Visiblement celles des autres aussi. Puisqu’on se regarda tous. Le grésillement s’amplifia.
BB-lilith : Vous m’entendez ?
Aeryn Sun : Lili ? Mais t’es où ?
BB-lilith : Dans une sorte de zone fantomatique. Y’a des écrans télé qui flottent un peu partout. On dirait le central de DRIMS. Enfin je sais pas. Et je vous vois en ce moment sur un écran.
Sandra : Super saperlipopette !

La vache ! Je suis où ?????????
On va peut être pouvoir sonder l'insondable mystère mystérieux de DRIMS ...... :18:




J'adore ! :kiff:
Il me restera toujours mes rêves pour réinventer le monde qu'on m'a confisqué ...
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Messagepar Phantom_Blue » 04 Jan 2008, 10:44


DRIMS saison 2

Episode 8

Aeryn Sun : C’est vraiment du bol que tu te retrouves là.
Sandra : Tu vois quoi à part nous ?
BB-lilith : Y’a des dizaines d’écrans. Je suppose qu’ils donnent sur les sphères.
Enilis : Hééé ! Mais si y a des écrans qu’on peut nous voir, y a des caméras alors ?
BB-lilith : Vous en voyez ?
Elle nous indiqua où regarder, d’après l’angle de vue de l’écran.
Blue : Je vois rien. Si y a des caméras, elles sont bien planquées. Et qui regarde ces écrans normalement ? Tu vois quelqu’un d’autre ?
BB-lilith : Y’a personne à part moi.
Blue : T’arrives à voir dans tout le supermarché ?
BB-lilith : Attends !… Y’a pas de boutons pour se déplacer. Juste l’écran.
Blue : C’est peut-être tactile.
BB-lilith : Ah ouais ! T’as raison, Blue ! Il suffit de bouger le doigt sur l’écran, et l’image bouge. De votre côté continuez à chercher dans les bouquins.
On se remit à fouiller. Enilis replongea dans les magazines, les doigts d’un médecin légiste pendant une autopsie, les zoeils d’une mante religieuse à l’affût d’un insecte croustifondant.
Aeryn Sun, qui fouinait dans les journaux, s’exclama :
— Je crois que j’ai trouvé le gros lot ! La gazette de DRIMS ! Et en première page, y a devinez quoi ? Avec notre photo ?
Elle nous montra la page.

LES RE GIRLS REUSSIRONT-ELLES A TROUVER LA SORTIE ?
LE JEU CONTINUE !

BB-lilith : C’est plutôt positif, tout ça. On est bien dans un jeu, et y a une sortie à trouver. Y’a des infos dans le journal ?
Aeryn Sun : On dirait que les mots s’embrouillent. Les lettres se mélangent.
BB-lilith : Tirez une rafale en l’air !
Enilis : Tu penses qu’on va de nouveau changer de sphère ?
Sandra avait dégainé. Les bastos éclatèrent un néon au plafond.
Sandra : Les guns fonctionnent.
Blue : Vu qu’il s’agit d’infos, DRIMS nous révèle certains trucs, mais brouille le reste.
Enilis : En tout cas il ne brouille pas les magazines cochons.
Ça y est, c’était reparti ! Le couplet classique sur les mecs obsédés ! Il était temps de parler du DVD, histoire de changer de sujet.
Je plongeai la main dans ma chemise et le montrai en expliquant.
— Et c’est maintenant que tu le dis ? crachota Sandra. Nan mais !
— Ben j’attendais le bon moment.
Enilis haussa les épaules.
BB-lilith : Allez le visionner au rayon télés.
— Fais voir ! me dit Sandra.
Elle prit le DVD.
— C’est qui ces trois RE girls ? On dirait qu’elles se ressemblent !
Enilis jeta un œil.
— Rien à voir avec nous. Ils auraient pu nous prendre comme vedettes. Elles n’ont aucun style.
— Ouais, approuva Sandra, des vraies pouffettes. Je trouve que leurs shortys sont plutôt mini.
— Ça devrait plaire à Blue, qu’elle gloussa, la Nini.
Je haussai les épaules. Dans ce cas-là, faut rien dire. Le plus sage se tait et contemple avec bienveillance l’inconscience infantile de l’autre.
BB-lilith : A mon avis ce n’est pas un hasard si Blue a trouvé ce DVD.
Aeryn Sun : C’est aussi mon avis. Tout est voulu.
Sandra : Ça c’est sûr, saperlipopette !
Enilis : Même le magazine avec Yuu toute nue. Je suis sûr que DRIMS l’a fait exprès.
BB-lilith : DRIMS ou quelqu’un d’autre.
Sandra : Tu penses à Yakira ?
BB-lilith : Peut-être, vu les trois pages du guide, elle a le sens de l’humour.
Aeryn Sun : En tout cas elle a l’air de bien connaître Blue et ses goûts pour les Japonaises.
Sandra : Ah ouais !
Enilis : Exact. Bizarre, ça !
Blue : Ben quoi ?
BB-lilith : Bon, alors vous tournez à droite après et le rayon télés est juste au bout.
Sandra : Quand même pratique, tu nous guides.

J’insérai le DVD dans un lecteur branché à une télé. Allumai le lecteur, la télé, avec les télécommandes.
Le logo DRIMS apparut avec une musique d’ambiance style « La croisière s’amuse ». Plutôt kitch la zic ! Le logo tournoya et se désintégra en paillettes scintillantes.
La page avec le titre « LES RE GIRLS CONTRE-ATTAQUENT ! » et la photo des trois RE girls s’afficha. Puis ce fut le menu.

Chapitrage
Acteurs

BB-lilith : Clique sur acteurs, pour voir !

Trois noms s’affichèrent.

Lara Rose
Lara Ondine
Lara Prune

Blue : C’est les triplées de Laraider ! Elles étaient dans ma réalité ! Laraider avait mis leurs noms sur le forum avec leurs photos, enfin quand elles étaient bébés. Quand je suis sorti de ma réalité, elles avaient un an.
Enilis : Elles ont grandi vachement vite.
Sandra : Saperlipopette !
Enilis : J’en perds mes couettes.
BB-lilith : Encore un coup de DRIMS.
Aeryn Sun : J’ai une petite soif, je vais aller voir au rayon des boissons.
BB-lilith : Plus tard ! Restez groupés ! Blue, regarde le chapitrage.
Blue : Le film dure 1h30, je sais pas si on aura le temps de le voir en entier.
J’affichai le chapitrage.

1. Retour dans Drims
2. Nouvelles tenues
3. Patrouille en karts
4. Le magicien Zozo
5. Conquérir le game space
6. Combats dans les niveaux
7. Prisonnières du cube
8. Les balles miracle
9. Nouveaux combats
10. Charly se dévoile
11. Le complot mondial
12. Yakira s’en mêle
13. Epilogue

Tout le monde avait eu la même idée. Cliquer sur « Charly se dévoile ». On allait peut-être enfin savoir quel visage se cachait sous ce nom.
La scène débuta sur un bureau high tech, entouré d’objets d’arts divers, avec une baie vitrée panoramique donnant sur des gratte-ciel. Et face à la baie vitrée, un homme vue de dos dans un costard blanc. Il déplia un portable, appuya sur un bouton, et plaqua le portable sur son oreille gauche. La caméra zooma sur la main. Il avait une bague dorée avec un C en relief à l’annulaire.
Sandra : La bague de Charly !
Enilis : Ouais, comme celle dans la tour. (voir saison 1, épisode 21)
Aeryn Sun : Je suis sûre on va encore se faire avoir.
Enilis : Y’a des chances, ce serait trop beau sinon.
Sandra : Saperlipopette !

On entendit la tonalité, puis les voix : la sienne et celle d’une femme.
Charly : Salut baby.
La femme : Salut Charly.
Charly : Alors, c’est qui le meilleur ?
La femme : Ne rêve pas trop vite ! Pour l’instant je dirai qu’on est à égalité, avec quand même un petit avantage pour moi.
Charly : Je vois que tu calcules un peu vite en ta faveur. Tu as peut-être aidé Aeryn Sun, un point pour toi, mais j’ai assuré en prince. Elle n’a pas vu mon visage.
La femme : Je reconnais que tu as été rapide sur ce coup là.
Charly : Sinon tu penses qu’on doit relancer les puces ? Je trouve que ça mettait du piment dans le jeu.
La femme : Oui, mais d’un autre côté, ça leur donnait un sacré avantage.
Charly : En ta faveur, quand même, vu que tu les soutiens.
La femme : Oui, bien sûr, mais je voyais un jeu plus axé sur les possibilités de la réalité.
Charly : On leur dit pour les puces ?
La femme : Je te laisse l’honneur.
Charly : Mesdemoiselles, puisque vous nous voyez en ce moment, je ne vous ai jamais implantées de puces (voir saison 1, épisode 14). L’éveil partiel d’Enilis pendant l’opération n’avait qu’un but : vous y faire croire. Ce sont vos propres possibilités mentales qui ont joué.
La femme : On verra bien si elles réussissent à reproduire les effets maintenant. Ça ajoutera du piment au jeu.
Charly : Oui, et ne vous inquiétez pas pour vos petites pertes de mémoire ici et là, c’est normal. Elles font partie du jeu pour une raison précise.
La femme : Je crois que ça suffit, on en a assez dit.
Charly : C’est toi qui vois, tu es la créatrice de DRIMS.
La femme : Bon, sur ce, Charly, je te laisse, et bonne partie.
Charly : Toi aussi, mais je gagnerai.
La femme : Hi hi hi.
Il éteignit son portable. Tourna lentement sa tête.
Et l’image se brouilla.

Sandra serra les poings et trépigna des rangeos, les couettes furibardes.
— Je le savais, je le savais, je le savais !
BB-lilith : Vous avez entendu les révélations ? J’hallucine !
Blue : Ouais, tu en déduis quoi ?
BB-lilith : Attends, laisse-moi réaliser !
Sandra : J’y comprends plus rien.
Enilis : C’est simple, Charly et cette femme, qui n’est autre que Yakira, nous manipulent dans un but précis. Ils interviennent dans le jeu à certains moments. Et ils jouent l’un contre l’autre. Donc Yakira étant de notre côté, puisqu’elle nous aide, Charly joue contre nous
BB-lilith : Et ils savaient qu’on regarderait le DVD. Plus particulièrement cette scène.
Sandra : Super méga giga Saperlipopette !

L’image redevint nette. Suivait une scène dans les rues de la ville, avec des types au coin d’une rue, en train de faire un deal de kif.
— Attendez, que je dis.
Je coupai le film. Appuyai sur le bouton eject. Le tiroir s’ouvrit. Je pris le DVD, le retournai côté face.
— C’est bien ce que je pensai. Y’a une rayure.
BB-lilith : Et juste à l’endroit où Charly se retourne.
Enilis : Mais peut-être qu’on le voit après. Il a sûrement d’autres scènes.
Sandra : Ah ouais ! Pas bête !
Aeryn Sun : Ça m’étonnerait.
Je remis le DVD dans le lecteur. Relançai le film. Visionnait en accéléré. Le chapitre défila, ne montrant rien d’autre que les flics cavalant après les types et la fin du chapitre par une cascade de bagnole plongeant du haut d’un quai dans le fleuve.

BB-lilith : Retourne dans le menu et clique sur « Yakira s’en mêle »... Attends ! Vite, dégainez ! Y’a une meute de zombies qui rapplique ! Ils sont à deux rayons du vôtre !
— Chouette ! s’écria Sandra en sortant ses deux guns. Enfin de l’action ! Je m’en occupe !
— Tu m’en laisses, crachota Enilis en pointant ses deux guns, pas toujours les mêmes qui se la jouissent !
Je retirai vite le DVD du lecteur, le remit dans le boîtier et sous la chemise. Au cas où.
BB-lilith : Ils sont à un rayon. Sunny, tu dégaines pas ?
Aeryn Sun : Pourquoi faire ? Nini et Sandy s’en chargent ! Dis-moi plutôt où se trouve le rayon picole !
BB-lilith : Après. Essayez de tester comme avec les puces, histoire de voir si ça fonctionne !
Sandra : Ouais, mais on fait quoi ?
BB-lilith : Bondissez en l’air, par exemple !
Blue : C’est quoi cette histoire de puces ?
BB-lilith m’expliqua pendant que Sandra et Enilis fonçaient vers les zombies. Sandra essaya de bondir mais ne fit qu’un saut normal. Enilis aussi.
Sandra : Ça marche po.
BB-lilith : Ça fait rien, laissez tomber ! Attention, ils sont juste au tournant du rayon outillage de jardin.
Sandra : T’inquiète, je vais me les farcir !
Enilis : Comment ça : « Je vais me les farcir » ? Et moi alors ? Héééé, attends ! Tu cours, c’est pas du jeu !
Sandra : Ben alors, ils sont où, les zombies ?
BB-lilith : Je les vois plus ! Ils étaient juste à trois mètres de vous !
Enilis : Bizarre tout ça.
BB-lilith : Attendez ! Faut que je recadre le rayon télés… Je vois plus Blue ni Sunny !.. Blue ! Sunny ! Vous êtes où ?… Nini ?… Sandy ?… Répondez !… C’est quoi, ce plan ?…

Je voulais retenir Sunny, mais quand elle a une soif sur la langue. Essayez déjà de retenir une fille ! Alors une qui a la soif ! En période de soldes dans un magasin de petites culottes, c’est même pas la peine. J’ai bien tenté de la suivre, mais elle devait avoir vachement le gosier déshydraté. A un moment je l’ai plus vue.
Blue : Lili, je vois plus Sunny !… Lili ?… T’es là… Sandy ?… Nini ?… Vous êtes là ?…
Pas de réponse. « Douce nuit » carillonnait dans le supermarché. En plus j’avais pas entendu les guns des filles. D’hab ils auraient dû cracher de la bastos sur les zombies. J’appelai Sunny. Pas de réponse. Bon, valait peut-être mieux ne pas trop me faire remarquer par la voix.
Je trouvai le rayon des boissons. Personne devant les canettes de bibine. Devait au moins y avoir une centaine de marques. Les canettes s’alignaient sur des mètres. Sunny qui loupe ça. Quand je lui dirai. Enfin si je la revois.
J’aperçus une canette sur le sol. Je la ramassais. Elle était décapsulée. Presque vide. Certainement Sunny qui avait dû la siffler. Marrant la marque : « Bière d’Egypte ». Avec des pyramides et un dromadaire imprimés dessus.
J’avais pas remarqué mais j’étais à un bout du supermarché. Une porte avec des battants en plastique se découpait dans le mur. Je posai la canette et filai voir.
Je me retrouvai dans un dépôt éclairé par des néons, avec des palettes superposées qui montaient sur au moins six mètres de haut. Une petite musique provenait du fond d’une allée. Je marchai vers elle, me tenant sur mes gardes.
Un lutin, fringué en lutin, assis à un bureau, écoutait « Over the rainbow » chanté par Judy Garland sur une radio. Il dégustait des pralines en feuilletant un Journal de Mickey, les zoeils fixés sur une photo de Blanche-Neige qui ne trouverait plus sa robe après une baignade dans la claire fontaine. Il sursauta en me voyant.
— Calmos, que je soufflai en levant ma main dans un geste apaisant, je voudrais juste savoir où on est.
Il me loucha des zoeils, étonné.
— Oui, que je repris, on est où exactement ici ?
— Dans le dépôt du supermarché ! Vous êtes perdu ? Vous ne trouvez plus la sortie ?
— Oui, j’aimerais bien savoir où est la sortie.
Il se leva.
— Attendez, je vais vous montrer.
— Non, je me suis mal fait comprendre. Le supermarché, il est où ?
Le lutin me zieuta, perplexe, la tête levée vers moi.
— Il est au pôle Nord.
— Au pôle Nord ?
Ça expliquerait la neige. Mais j’ai pas vu de banquise. Peut-être que le pôle Nord est différent ici.
— Vous vous sentez bien ? qu’il me demanda.
— Euh, oui, ça va.
Il me fila une brochure qui traînait sur le bureau. Je lus :

Supermarché du Père Noël
Des prix compétitifs
Payez en plusieurs fois
Crédit après acceptation du dossier

Le détail me mitrailla le cerveau. Une meute de neurones gremlins éclatèrent en couinant.
— Je croyais que tout était gratuit ?
— Comment ça, gratuit ?
— Ben oui, c’est marqué sur le supermarché : « Gratos Chan ! Tout est gratuit, servez-vous, et joyeux Noël ! ».
Le lutin rouldingua des zoeils et sprinta avec ses petites jambes hors du bureau. Je le suivis. On déboula dans le supermarché.
Il passa devant les rayons en braillant :
— Mais c’est pas possible ! Où sont passés tous les prix ?
A mon avis, ça devait être un coup de Charly et de Yakira.

Sandra regarda Enilis, les couettes noyées dans le formol de l’interrogation.
— Ben pourquoi y avait pas de zombies ? Ils ont disparu comme ça ?
— Faut croire, peut-être comme Steve et Laraider.
— Saperlipopette ! Pas de zombies à canarder ! Ça c’est dur !
— Ouais, c’est po juste ! C’est comme si on me privait de Chokotofs !
— Ouais, ou que y avait de la Danette au chocolat dans le frigo, que tu peux la voir à travers une vitre, mais que tu peux pas ouvrir la porte.
— Là je canarde le frigo.
— Et ta mère elle te canarde.
Enilis bava un rictus sur son gloss.
— Ouais, c’est sûr, ma mère c’est pire que les zombies.
— T’as pas vu la mienne. Si j’ai pas une moyenne de 19 partout, elle me fait une crise de folie mégalo maternelle.
— Elles croient toutes qu’on est des machines à écoles. Mais on a aussi une personnalité émotionnelle faite d’insouciance et de jeux vidéo devant le pc. Des fois on aime aussi rêver à des bêtises sans penser aux devoirs, c’est indispensable pour notre équilibre de djeunes.
— T’as raison, Nini, l’éducation parentale nous oppresse trop le cerveau des couettes. Elle nous prive de notre âme de fille pour faire de nous des ménagères robotisées téléguidées pour la vaisselle et le ménage.
— Ouais, comme dans le film où les araignées de l’espace elles envahissent la Terre et contrôlent les humains pour les faire bosser dans des mines.
— Ah ouais, j’avais vu ! Ben les mères, c’est comme des araignées, en plus terrifique.
Enilis : Hein Lili que les mères elles sont plus terrifiques que des araignées ?… Lili ?... T’es là ?...
Sandra : Lili ?… Elle répond pas !… Son oreillette marche peut-être plus…
Enilis : Ou peut-être qu’elle peut plus nous joindre… Blue !… Bluuue !… Sunny !… Ils répondent pas eux non plus…
Et c’est là qu’il apparut, au détour du rayon parfumerie, étincelant dans son costard space de captain Flam avec une longue cape dorée. Il lança d’une voix solennelle :
— Je suis le magicien Zozo ! A genoux et prosternez-vous devant le maître du monde !
— Robert Knepper ! qu’elle s’écria, Sandra, les couettes en joie. Je le crois pas !
— Hein ? fit le magicien Zozo d’une voix de jeune de quartier. Tu me connais d’où de qui pourquoi comment ?
Sandra fonça vers lui, se jeta dans ses bras, le shorty frétillant, l’enlaça, posa ses couettes émues sur sa poitrine, articula d’une voix de midinette zamoureuse :
— J’ai vu tous tes films, j’adore ta sadique attitude dans Prison Break, ich love very strong toi, Rob !
Rob fut prononcé dans un souffle de soupir agonisant de bonheur.
— Ah ok, ben tu seras ma reine alors, et on règnera sur le monde de la planète !
Il l’enveloppa avec sa cape et ils s’évanouirent dans l’air.
Figée par la scène, Enilis réagit enfin, mais trop tard :
— Sandraaaa ! Mais t’es complètement dingue !

A peine Aeryn Sun avait avalé une gorgée de bière d’Egypte, qu’elle se sentit toute bizarre. Un vertige tourbillonnant tourbillonna dans sa tête. Une sorte de long tube flexible l’aspirait. Elle comprit qu’elle venait de quitter la sphère. Des ouvertures défilaient sur les côtés du tube. Certainement des entrées sur d’autres sphères. D’ailleurs le nom de la sphère se trouvait au-dessus de chaque ouverture, comme l’avait dit Blue (voir saison 2, épisode 3). Elle tenta de repérer celle avec Sortie. Elle la vit. Mais elle passa devant, sans pouvoir y accéder.
Et une ouverture l’aspira.
Aeryn Sun ouvrit les yeux. Elle était allongée sur un lit et portait une longue robe blanche très légère et décolletée en V laissant ses épaules et ses bras nus. Des bracelets en or ornaient ses poignets. Deux jeunes filles égyptiennes très gracieuses, aux longs cheveux noirs, les yeux soulignés de kohl, vêtues dans le même style de robe, se tenaient debout devant le lit.
— Ô divine reine, dit l’une d’elle, vous avez quitté le doux sommeil d’Isis ! Quels sont vos désirs pour cette nouvelle journée ?
— Hein ? fit Aeryn Sun ? Je suis où, ici ?
Les deux filles égyptiennes se regardèrent, étonnées.
— Se peut-il qu’Horus ait embrumé votre esprit pendant votre sommeil, ô céleste Cléopâtre ?
— Cléopâtre ? répéta Aeryn Sun.
Elle resta sidérée pendant quelques secondes et demanda :
— Y’a un miroir ?
L’une des jeunes filles lui en apporta un. Aeryn Sun sursauta en se voyant.
— Ouah ! Pas dégueu, la Sunny, en Cléopâtre ! J’assure toujours.
Elle redonna le miroir à la jeune fille et lorgna vers une terrasse. Un jardin avec des palmiers et des fontaines s’étendait pour le plaisir des yeux. Presque à portée de main, sur la gauche, la grande pyramide de Kheops dressait sa pointe avec majesté. Sur la droite, les quatre colosses d’Abou Simbel montaient la garde.
— Ô fabuleuse lumière, peut-être qu’une danse d’éphèbes enchanterait votre réveil ?
Aeryn Sun la dévisagea.
— Une danse d’éphèbes ? Euh, ouais, elle enchanterait mon réveil !
Et bientôt quatre beaux Nubiens à la peau cuivrée, vêtus de pagnes étroits, les corps finement musclés, se tortillèrent devant son lit dans une techno lymphatique. Pendant qu’on entendait une musique aérienne venue de nulle part.
— Et y a de la bière à picoler ? qu’elle demanda, Aeryn Sun.
Une des jeunes filles lui apporta un plateau chargé de canettes. Les doigts avides d’Aeryn Sun en agrippèrent une. Et elle avala goulûment le liquide frais et pétillant, des zoeils rutilants de convoitise braqués sur les danseurs.

Enilis plaqua ses poings sur ses hanches. Agita ses couettes roses. Une moue hargneuse sur les dents.
— Ben et moi alors ?
Quand le lutin, qui avait parlé à Blue, se pointa en trottinant.
Il stoppa devant Enilis, lorgna son shorty 4 secondes, ses lolos 7 secondes, son visage 1 seconde et blablata :
— Allez dans une cabine d’essayage, et regardez la page 23 de votre magazine. Dépêchez-vous, le supermarché va bientôt être envahi.
— Hein ? fit Enilis.
Le lutin lorgna 5 secondes les lolos, un sourire sur ses petites dents salivée par une langue baveuse, trottina en se barrant, et disparut au tournant du rayon.
Enilis comprit dans un éclair de compréhension que le lutin lui avait donné un indice important, et qu’il était probablement envoyé par Yakira.
L’image d’une meute de zombies affamés accapara son esprit. Pas très chaude pour rafaler, elle cavala speed au rayon lingerie, tira le rideau d’une cabine, prit son magazine, et feuilleta jusqu’à la page 23.
Il s’agissait d’une pub pour le parfum Sphinx. La photo représentait Abou Simbel. Elle se demanda ce que tout cela signifiait. Releva la tête. Sursauta.
Abou Simbel se dessinait dans la glace, entouré de palmiers et de dunes.
Soudain un bruit s’amplifia dans le supermarché.
Enilis avança sa main vers la glace. Ses doigts la traversèrent. Elle fourra le magazine dans son shorty et passa de l’autre côté.

Je laissai le lutin filer vers la sortie et retournai au rayon télés. Je m’emparai d’un mini lecteur DVD portable ultra plat batterie et piles. N’estimant pas avoir le temps de charger la batterie, je pris plusieurs piles super longue durée que j’insérai dans le lecteur, et planquai le tout sous ma chemise. J’ajoutai d’autres piles dans ma poche.
A mon avis, DRIMS, donc Charly et Yakira nous avaient séparés exprès. Ça faisait certainement partie du jeu, enfin de ce qu’ils avaient décidé. Je commençais à y voir plus clair. Il manquait encore des pièces, mais le puzzle se formait.
Je retournai à la sortie du supermarché. Un jour éclatant flashait dehors. Tout était recouvert de neige. Un ciel bleu s’étirait dans le bleu du ciel. L’air était doux, la neige toujours pas froide, et sucrée.
Je suivis les traces du lutin. Je comptais bien lui poser d’autres questions.
Quand le traîneau du père Noël apparut dans le ciel, tiré par quatre rennes.
Ben tiens, il tombe à pic, celui-là ! Peut-être qu’il pourra m’en révéler plus.
Le traîneau effectua plusieurs cercles dans l’air et se posa à quelques mètres de moi dans un glissement feutré et un bruit de grelots. Les rennes soufflèrent comme des locomotives à vapeur. Larguèrent des pétarades anales.
Et une japonaise en mini robe rouge avec des bords en fourrures blanches, des bottes rouges épousant des jambes satinées, un joli bonnet rouge avec des étoiles clignotantes sur ses cheveux blonds, descendit du traîneau, toute souriante.
L’espace d’un instant d’une fraction de seconde je crus que c’était Yuu.
— Bonjour, dit-elle avec une voix de flûte enchantée, je m’appelle Fleur de muguet !
Sur le coup je ne captai pas. Puis je captai. « Fleur de muguet », le cheval de tonton. Y’avait-il quelque chose à comprendre ? Un signe ? Un indice ? Etat-ce une autre blague de DRIMS ? Plutôt de Yakira et Charly ?
En cogitant speed, j’en déduisis que Fleur était envoyée par Yakira pour m’aider. Tiens, je l’appelle déjà Fleur. Euh, oui, bon, c’est plus court et plus pratique, non ?
— Venez, dit-elle, je vous emmène.
— Où ça ?
— Dans un endroit où vous avez toujours voulu aller.
Je grimpai dans le traîneau. Un endroit où j’ai toujours voulu aller ? Mais il y a beaucoup d’endroits où j’ai toujours voulu aller.
Elle s’assit à côté de moi. Pris les rennes. Euh, non, les rênes. Où c’est les rennes ? J’ai écrit quoi avant ? Rennes ou rênes ? Bref, pas grave.
Je goûtai son profil gracieux. Un zoeil dérapa vers le bas. Se crasha mollement sur sa cuisse droite. Rebondit sur sa cuisse gauche. Douceur soyeuse du regard.
Les pattes des bestioles avec des cornes s’agitèrent dans une nervosité de sabots. Les muscles fessiers se crispèrent. Les encolures doublèrent de volume. Les naseaux frémirent.
Le traîneau bougea, prit de la vitesse et décolla d’un coup. Une pression me pressa le ventre. Pas trop rassuré, mes doigts se vissèrent sur le bord du traîneau.
En bas le parking était envahi par des dizaines de bagnoles. Il en arrivait sur la route jaune. Une longue file. Les gens se ruaient vers l’entrée du supermarché avec des caddies.
Fleur me regarda avec ses yeux noirs étincelant de reflets étoilés.
— Vous pouvez m’appeler Fleur-Chan.
— Chan ? que je demandai.
— Oui, Chan est un suffixe japonais que l’on ajoute après un prénom. Il exprime un lien amical entre deux personnes.
Le traîneau passa au-dessus du supermarché.
Les grandes lettres métalliques GRATOS LAND brillaient sous le soleil.
Attendez ! J’avais bien vu GRATOS CHAN au début, non ?
Ça sentait la Yakira à plein nez.
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Messagepar Babou » 05 Jan 2008, 07:54


Ça part dans tous les sens mais tout ça est bien mené jusqu'à la fin.
La fin qui nous laisse sur notre faim j'allais dire. C'est fait exprès bien entendu. :15:

Enilis : En tout cas il ne brouille pas les magazines cochons.
Les magazines cochons ont vraiment marqué Enilis, lol

BB-lilith : A mon avis ce n’est pas un hasard si Blue a trouvé ce DVD.
Aeryn Sun : C’est aussi mon avis. Tout est voulu.
Sandra : Ça c’est sûr, saperlipopette !
Enilis : Même le magazine avec Yuu toute nue. Je suis sûr que DRIMS l’a fait exprès.


Aeryn Sun : En tout cas elle a l’air de bien connaître Blue et ses goûts pour les Japonaises.
Sandra : Ah ouais !
Enilis : Exact. Bizarre, ça !
Blue : Ben quoi ?

Blue s'est-il laissé manipuler ? Ben il est pas le seul de toute évidence. J'aime bien la réflexion d'Enilis, encore une fois, en abordant le magazine avec Yuu toute nue et Sun qui en rajoute une couche. J'adore le << Ben quoi ? >>

Blue : C’est les triplées de Laraider ! Elles étaient dans ma réalité ! Laraider avait mis leurs noms sur le forum avec leurs photos, enfin quand elles étaient bébés. Quand je suis sorti de ma réalité, elles avaient un an.
Enilis : Elles ont grandi vachement vite.

J'avais oublié les triplées. J'adore, encore une fois, la réflexion d'Enilis, elles ont grandi vachement vite, lol.

Suite à la conversation entre Charly et "la femme". Ben voilà, tout s'éclairci. T'as raison d'indiquer des retours en arrière parce que c'est pas évident ! En dehors de l'histoire, on reconnait là toute LA méthode !! :05:

Un lutin, fringué en lutin, assis à un bureau, écoutait « Over the rainbow » chanté par Judy Garland sur une radio.
Un lutin fringué en lutin, original ça !

Le détail me mitrailla le cerveau. Une meute de neurones gremlins éclatèrent en couinant.
:10: :02:

Se peut-il qu’Horus ait embrumé votre esprit pendant votre sommeil, ô céleste Cléopâtre ?
Presque à portée de main, sur la gauche, la grande pyramide de Kheops dressait sa pointe avec majesté.

On est dans TR4, lol

Et bientôt quatre beaux Nubiens à la peau cuivrée, vêtus de pagnes étroits, les corps finement musclés, se tortillèrent devant son lit dans une techno lymphatique. Pendant qu’on entendait une musique aérienne venue de nulle part.
Très bon ça. Elle a un super rôle dans ce chapitre Sun. :03:

Je m’emparai d’un mini lecteur DVD portable ultra plat batterie et piles. N’estimant pas avoir le temps de charger la batterie, je pris plusieurs piles super longue durée que j’insérai dans le lecteur, et planquai le tout sous ma chemise.
Faut vraiment qu'il soit plat, lol :11:

Elle s’assit à côté de moi. Pris les rennes. Euh, non, les rênes. Où c’est les rennes ? J’ai écrit quoi avant ? Rennes ou rênes ? Bref, pas grave.
LooooooooL :01:

Je goûtai son profil gracieux. Un zoeil dérapa vers le bas. Se crasha mollement sur sa cuisse droite. Rebondit sur sa cuisse gauche. Douceur soyeuse du regard.
Les pattes des bestioles avec des cornes s’agitèrent dans une nervosité de sabots. Les muscles fessiers se crispèrent. Les encolures doublèrent de volume. Les naseaux frémirent.

Très bon ça encore

— Vous pouvez m’appeler Fleur-Chan.
— Chan ? que je demandai.
Oui, Chan est un suffixe japonais que l’on ajoute après un prénom. Il exprime un lien amical entre deux personnes.

Oui, mais Chan c'est pour les femmes, pas après n'importe quel prénom, pour les hommes c'est kun :19:
La parole se fait spontanément rythme dès que l'homme est ému, rendu à lui-même, à son authenticité. Oui, la parole se fait poème. (Léopold Ségar Senghor)
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Messagepar Aeryn Sun » 11 Jan 2008, 20:20


Aeryn Sun dégaina plus rapide qu’une baffe de veuve de colonel cocue dans les dents d’un gigolo Italien aux tifs gominés à la Ricky Martin qu’aurait eu les tifs gominés.

:00: :cavapas: lol tu me la sors d'où celle là.


La scène débuta sur un bureau high tech, entouré d’objets d’arts divers, avec une baie vitrée panoramique donnant sur des gratte-ciel. Et face à la baie vitrée, un homme vue de dos dans un costard blanc. Il déplia un portable, appuya sur un bouton, et plaqua le portable sur son oreille gauche. La caméra zooma sur la main. Il avait une bague dorée avec un C en relief à l’annulaire.
Sandra : La bague de Charly !

:non: erreur c'est Chonchon :oui: :hihi:

— Se peut-il qu’Horus ait embrumé votre esprit pendant votre sommeil, ô céleste Cléopâtre ?
— Cléopâtre ? répéta Aeryn Sun.


Ouf il n'a pas parler du nez, ben j'ai un beau nez mouaaaa!!! :02:
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Messagepar Babou » 11 Jan 2008, 21:01


aeryn sun a écrit:Il avait une bague dorée avec un C en relief à l’annulaire.
Sandra : La bague de Charly !

:non: erreur c'est Chonchon :oui: :hihi:

Ah ben oui c'est p'tète Chonchon :02: Y aura un rebondissement !

En tout cas je suis inquiète, je sais pas où Blue va atterrir .... Et personne n'a tilté sur un truc, une japonette blonde :D
La parole se fait spontanément rythme dès que l'homme est ému, rendu à lui-même, à son authenticité. Oui, la parole se fait poème. (Léopold Ségar Senghor)
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Messagepar BB-lilith » 12 Jan 2008, 14:05


BB-lilith : Attends !… Y’a pas de boutons pour se déplacer. Juste l’écran.
Blue : C’est peut-être tactile.
BB-lilith : Ah ouais ! T’as raison, Blue ! Il suffit de bouger le doigt sur l’écran, et l’image bouge.

Comme une grosse nintendo ds quoi ! Lol ! :04:

Le plus sage se tait et contemple avec bienveillance l’inconscience infantile de l’autre.
PDTR ! Oui si on veut ! :11:

Le détail me mitrailla le cerveau. Une meute de neurones gremlins éclatèrent en couinant.
Des gremlins dans ton cerveau ? Lol ! :13:

Il stoppa devant Enilis, lorgna son shorty 4 secondes, ses lolos 7 secondes, son visage 1 seconde et blablata
Des fois les secondes, ca peut paraitre vach'ment long ... :01:

Les rennes soufflèrent comme des locomotives à vapeur. Larguèrent des pétarades anales.
Ca me fait penser à une pub de bière Budweiser. Mais c'est avec un cheval qui fait des pétarades anales ...Lolol !! :14:

Je goûtai son profil gracieux. Un zoeil dérapa vers le bas. Se crasha mollement sur sa cuisse droite. Rebondit sur sa cuisse gauche. Douceur soyeuse du regard.
Ca, c'est super bien dit ! :05:

Lolol ! Trop bien !
Il me restera toujours mes rêves pour réinventer le monde qu'on m'a confisqué ...
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Messagepar Phantom_Blue » 14 Jan 2008, 10:53


DRIMS saison 2

Episode 9

Un rectangle brillant de deux mètres de haut se découpa dans l’air et BB-lilith en sortit. Le rectangle s’effaça derrière elle.
Aeryn Sun ronflait sur le lit, étalée au milieu de canettes vides.
BB-lilith l’attrapa au bras, la souleva, la chargea sur son épaule, traversa la terrasse, descendit un escalier et se dirigea vers un bassin.
Plouf fit Aeryn Sun dans l’eau transparente, troublant la léthargie ensoleillée des nénuphars.
Electrifiée par un sursaut, elle se réveilla. Gesticula dans tous les sens. Avala quelques gorgées d’eau, ce qui ne pouvait que lui être profitable. Ne réalisa pas tout de suite. Se redressa sur ses pieds, la robe collée à la peau. L’eau lui arrivait à la taille.
— Mais ça va pas la tête ? qu’elle brailla.
Avant de reconnaître BB-lilith.
— Lili ? C’est toi ?
— Oui, mais sors du bassin, les crocodiles ont la dalle.
— Quoi ?
Aeryn Sun sprinta et s’éjecta de l’eau juste au moment où une dentition vorace allait lui déguster le fessier.
— Mais t’es folle !
— Ça t’apprendra à jouer les Cléopâtre et picoler.
— Ben quoi, j’avais une petite soif. Comment t’as fait pour revenir ?
— J’ai découvert qu’on pouvait agrandir les écrans pour en faire des portes. C’est ce qui sert à passer dans les sphères. J’ai même vu l’écran de sortie de DRIMS.
— Ouais ? Géniaaaal ! Alors on va pouvoir revenir dans la réalité !
— Oui, mais pour ça il faut retourner dans le central.
— Et tu peux plus ?
— Ben non. J’avais le choix : la réalité ou te rejoindre.
Aeryn Sun la regarda, toute dégoulinée d’eau.
— Alors on fait quoi ?
— Les autres sont ici. Je les ai localisées sur des écrans. On va les récupérer et puis on verra. Viens, on va chercher tes fringues et tes guns.

Enilis se trémoussait sur la grande piste de danse de l’Abou Simbel, le corps électrocuté par une techno endiablée, qui se répercutait dans l’immense salle haute de vingt mètres. Autour d’elle, des djeunes se livraient à toutes sortes de chorégraphies proches des gestuelles du primate en rut. Une multitude de boules à facettes métallisées tournaient lentement, suspendues au plafond par de longues tiges, éclaboussant de reflets multicolores les parois massives en pierres et les hautes statues des dieux égyptiens trônant un peu partout. Autour de la piste carrée, des tables basses en verre s’alignaient devant des sofas confortables.
Le garçon qui gesticulait avec elle s’était rapproché et entamait un va-et-vient du derche, que Enilis lui décocha un genou de la rotule dans la braguette de l’entrecuisse.
— Grrrr ! Tous les mêmes, qu’elle grogna.
Elle traversa la piste de danse, laissant le garçon recroquevillé les mains sur ses parties sensibles, bouscula des djeunes, en envoya rouler sur la piste, et se tala sur un sofa vide, léger vénère. Elle appela une serveuse en mini robe décolletée, ce qui la vénéra encore plus, et commanda un triple Blacky Flashy, un mélange de whisky vodka tequila et limonade, la limonade juste pour faire des bulles.
Les djeunes s’agitaient toujours. Des couples se kissaient sur des sofas. Les statues géantes semblaient observer tout le monde.
La serveuse apporta le Blacky Flashy, se pencha pour poser le verre sur la table basse, les lolos dégorgeant presque du décolleté.
— Grrr ! fit Enilis. Dégage !
Etonnée, la serveuse s’éclipsa sur ses chaussures à hauts talons.
Enilis s’empara du verre et laissa couler une bonne gorgée de Blacky Flashy derrière le soutif.
C’est au moment ou elle posait le verre, que BB-lilith et Aeryn Sun déboulèrent en force, les couettes essoufflées.
— Dis donc pour te trouver, qu’elle jactouilla, BB-lilith, c’est grand ici, un vrai hall de gare !
— Vous êtes aussi là ? Et les autres ?
— Justement, répondit BB-lilith, il faut aller récupérer Sandy, elle est au sommet de la pyramide. Pour Blue, je sais pas, je l’ai pas repéré sur les écrans.
— Ah ouais, les écrans, alors t’as réussi à sortir ?
— Oui, je t’expliquerai, viens, faut se grouiller !
— Hein ? fit Enilis. Pas encore ! Je me poile bien ici !
— Pas le temps, insista BB-lilith, allez viens !
Voyant qu’Enilis ne bougerait pas, BB-lilith lança un regard à Aeryn Sun. Enilis fut tirée de force du canapé par quatre mains. BB-lilith la chargea gesticulante sur son épaule.
— Mais lâche-moi ! Putiiiin ! J’veux des beaux garçons ! Ouuuiiiiinnnn !
Tandis qu’Aeryn Sun sifflait rapidos le reste du Blacky Flashy.

Recroquevillée plus loin sur un sofa, les poings plaqués sur les joues, la tête et les couettes rentrées dans les épaules, Coralie boudait.
A côté d’elle, Nayru aspirait la fumée framboise cassis d’un narguilé. Elle articula, de la fumée rose sortant des narines : — Arrête de faire la gueule !
— Nan ! qu’elle crachota, Coralie, les zoeils furibards.
— Mais ça te plait pas ici ? C’est cool, non ?
— Nan ! C’est nul ! Y’a pas de zombies à flinguer !
— Mais y a pas que les zombies dans la vie.
— Siii !
Sami et Misscroftlook se ramenèrent de la piste, les dents rigolantes.
— Qu’est-ce qu’on s’éclate ! qu’elle caqueta, Misscroftlook en se laissant tomber sur le sofa.
— Ouais, dit Sami, en se déhanchant devant les filles. Tout mon corps n’est plus que vibrations. Et avec mon nouveau mini shorty, je suis la déesse de l’amour.
Elle se caressa les lolos et les hanches.
— Pffff, souffla Coralie en haussant les épaules.
— Allez, Coco, chanta Sami, libère tes chakras ! Viens danser avec Osiris !
— J’veux des zombiiiies ! qu’elle brailla. Z’êtes pas marrantes ! Snif ! Bouuuu !
— Héé mais c’est pas BB-lilith et Aeryn Sun là-bas ? qu’elle dit, Misscroftlook.

De l’autre côté, sur un sofa, Laraider cramait une cigarette extra longue mentholée, légèrement additionnée de graines de ganja, un verre de Vodka dans les doigts, les zoeils crispés dans les sourcils.
— Quand je pense que je tenais Steve. Il avait dérapé sur le carrelage. Et y a ce lutin qui m’a balancée de la poudre en pleine gueule.
Babou s’envoya un Gin Tonic Clan Campbell dans le gosier, clapota la langue contre les gencives, because toujours ses babines retroussées façon rictus satanique.
— Il faut toujours se méfier des lutins. Ils te louchent la prune en douce. Ce sont des sournois. Mais t’inquiète pas, on finira par le coincer.
Corinne pompait sur un narguilé pêche poire, salivant l’embout en nacre parfumé.
— Laissez le papillon voltiger dans la lumière ! OOOOOMMMMM !
Babou la cibla :
— Tu devrais te chercher un mec. Je sais, ça sert pas à grand chose, mais ça sert quand même un peu quand il pleut et que tu t’ennuies.

Vêtue d’un mini tablier en dentelles plein de cœurs roses imprimés passé autour du cou et noué derrière par un joli nœud, en petite culotte, avec des pantoufles en forme de Pikachus aux pieds, Sandra prit le moule rond avec la mousse au chocolat et le plaça dans le four. Elle régla le thermostat à 7. Jeta un regard par la fenêtre. Du sommet de la grande pyramide, à 150 mètres de haut, on dominait toute la vallée des rois. Quelle merveille du bonheur de vivre avec Rob dans son super loft ! Elle contempla encore sa tenue, s’assura qu’on ne voyait pas trop ses lolos sous les côtés du tablier, ajusta bien les élastiques de sa petite culotte pour qu’elle ne fasse pas de plis, rougit et fonça au salon.
Rob glandait affalé sur le canapé en training avec les bandes blanches pour faire sportif, une canette de bière à la main, les zieufs rivés sur l’écran de la télé. Le match de foot contre les Anubis et les Horus accaparait son attention.
Sandra se campa à sa droite, les mains derrière le dos et dit d’une petite voix toute zamoureuse et intimidée :
— Le gâteau au chocolat est dans le four. Comment tu me trouves ?
— Mmm, mouais, articula Rob sans quitter l’écran des zoeils.
Il s’envoya une coulée de bière dans le gosier.
Elle sauta sur ses genoux et l’agrippa au cou, la bouche à deux doigts de la sienne, disons deux lèvres de la sienne.
Rob faillit lâcher sa canette.
— Hééé mais fais gaffe !
— Roby, je t’adore trooop, donne-moi des kissous !

C’est ce que j’appelle la belle vie. Couché dans le sable chaud, la tête sur les genoux de Fleur, à l’ombre des palmiers, des dattiers et des figuiers, au cœur d’une oasis. Ben non, je suis pas en slibard, c’est un mini caleçon option plage. Et puis Fleur est en bikini parce qu’il fait chaud. C’est l’Egypte, pas le Groenland.
Les rennes gambadaient, broutaient de l’herbe, des fois copulaient frénétiques. Normal, deux rennes, deux rennettes, ça invite au dialogue du zamour. Bon, des fois aussi ils se balançaient des coups de boules. Surtout les rennettes, qui boulaient des coups. Les femmes, quoi !
Les doigts fins de Fleur me câlinaient le visage. Massage relaxant.
La fin du chapitre « Les balles miracles » s’afficha sur l’écran du lecteur DVD posé sur mon ventre.
Evidemment, après l’avoir vu, tout devenait clair, enfin une partie. Les éléments vécus s’emboîtaient dans une logique précise, celle du jeu de DRIMS. Tout avait été fait pour que je prenne connaissance de ses infos et que je m’oriente dans cette direction. Oui, encore fallait-il avoir l’idée de prendre un lecteur DVD, mais peut-être que Fleur en aurait sorti un. Pourtant malgré ces infos, ce n’était pas joué d’avance.
Ben voilà, il fallait bouger, prévenir les autres. Si je les retrouvais. Mais quelque chose me disait que j’allais bientôt les revoir.
J’aurais préféré buller avec Fleur, bercé par sa douceur éternelle dans l’éternité de sa douceur.
Sa voix angélique tinta au-dessus de moi :
— On a quinze minutes pour aller à la pyramide.
Je levai mes yeux vers elle. Ils ricochèrent sur les bonnets gonflés de son soutif.
— Je te demande pas comment tu sais ça !
Oui, je la tutoie, euh, une certaine amitié s’est créée entre nous.
Son sourire me répondit.
Il ne restait plus qu’à me lever, m’arracher à elle, me refringuer, quitter le paradis.
On ne se rend pas compte, mais la vie d’un mec, c’est quand même infernal au niveau sentimental !

BB-lilith, Enilis et Aeryn Sun surgirent dans le loft de Rob, au sommet de la pyramide de Kheops. Il fallait juste prendre l’ascenseur et appuyer sur le bouton du dernier étage. Vous croyiez quoi ? Qu’il fallait passer à travers des tas de systèmes de sécurité hautement sophistiqués et atrocement meurtriers ? C’est une fic à petit budget, j’ai pas les moyens.
— Aaaaaah ! s’écria Enilis en voyant Sandra en train d’épousseter les meubles du salon avec un plumeau rose . Mais c’est quoi cette tenue ?
— Hein ? fit Sandra. Vous êtes là ? Ben c’est la tenue manga de la fée du logis.
— Quoiiii ? s’énerva Enilis. Mais t’as juste un tablier sur toi, et super mini !
— Et une petite culotte, précisa Sandra, quand t’es lycéenne t’as le droit d’avoir les fesses à l’air.
Enilis crut qu’elle allait avaler ses couettes.
Aeryn Sun loucha Rob avachi sur le canapé.
— Comme Chonchon, qu’elle gerbouilla. Tous les mêmes !
Le traîneau atterrit dans un glissement feutré d’air sur la grande terrasse du loft au sommet de la pyramide. La vue était magnifique.
Je m’éjectai du traîneau, aperçus les filles à travers la baie vitrée, déboulai dans le salon, cadrai Sandra, restai deux secondes sans voix, avalai la moitié d’un glurps saliveux. N’eus pas le temps d’avaler l’autre moitié.
Et suffoquai, la langue baveuse :
— Gasp… bouark…
Les doigts câlins d’Enilis m’étranglaient le cou de la tête.
— Mais arrête ! cria Sandra en lui tirant les couettes en arrière.
Ce qui eut pour effet de lifter la peau du visage d’Enilis, lui donnant des zoeils bridés à l’asiatique. Une vraie chatte en colère !
Aeryn Sun et BB-lilith lui agrippèrent les poignets et lui dégagèrent ses doigts crispés avec peine. Elle finit par me lâcher le cou.
— Mais ça va pas ? lui dit BB-lilith. Qu’est-ce qui te prend ?
Enilis resta quelques secondes dans le gaz et sembla reprendre ses esprits.
Quand son regard dévia sur Fleur, qui se tenait dans l’entrée du salon.
— C’est qui cette pouffe ? qu’elle claqueta des dents, la Nini.
Fleur lui adressa un sourire et chanta :
— La colère irréfléchie de la souris rampante ne trouble pas la sérénité du vol de la colombe divine.
— Grrrr ! grogna Enilis. Je vais t’en donner, moi, de la souris rampante.
Elle allait s’élancer sur la jeune Japonaise mais BB-lilith la stoppa dans son élan en la retenant par la taille.
— Ça suffit maintenant ! Tu te calmes !
Je me massai le cou. Et on dit que les filles sont des créatures faibles.
— Ça doit être un effet de DRIMS, tenta de m’expliquer Aeryn Sun.
Ben DRIMS ou pas, dorénavant je garde une distance de sécurité sécurisante, soit l’espace Terre Pluton. Minimum.

Soudain Sandra fila dans un coin du salon, s’enveloppa dans une cape dorée qui pendait à un porte-manteau, et gueula avant d’enfouir sa tête dedans :
— J’en ai marre qu’on me dicte toujours ce que je dois faire ! Je me casse ! Salut !
— La cape de la téléportation du magicien Zozo qu’ils ont disparu au supermarché avec ! s’écria Enilis. Noooon, Sandra, arrêêêêêête !
Figés par la surprise, on attendit, les zoeils braqués sur la cape. Des secondes interminables s’écoulèrent comme le reste d’un verre de flotte balancé dans le goulot d’un évier après la descente d’un Doliprane 1000g dans le gosier, que tu bois jamais toute la flotte, que si tu avales avec une bière tu descends toute la bière, que c’est marqué sur la notice d’emploi à prendre avec un grand verre d’eau, que comme tu bois pas toute la flotte, et qu’avec la bière tu siffles toute la canette, ils devraient marquer sur la notice d’emploi avec une canette de bière. Logique non ?
Sandra dégagea sa tête de la cape, les couettes brillantinées par la déception.
— Ça marche po.
Elle laissa la cape glisser à ses pieds.
Enilis bondit en avant, un cri d’horreur accompagnant le bond, à moins que ce ne soit le bond qui accompagna le cri d’horreur. Agrippa la cape sur la moquette et la remonta en un éclair pour recouvrir Sandra jusqu’au cou.
— Ben quoi ? qu’elle demanda, la Sandra, surprise.
— Mais t’es toute nuuuuue ! qu’elle cracha, Enilis. T’es tarée du cerveau des couettes ou quoi ?
— Hein ? gargouilla Sandra. Euh, oups ! Ben alors ça a marché à moitié la téléportation.
— Et c’est tout ce que tu trouves à dire ? lui postillonna Enilis dans le visage.
— Ben quoi ?
Je louchai les dunes, Abou Simbel, une bande de fennecs copulant frénétiques dans le sable. Qu’auriez-vous fait à ma place. J’attendais qu’Enilis m’apostrophe de la voix des dents. Elle m’apostropha des dents de la voix.
— Grrrrr ! Blue, je t’ai vu, t’as maté ! Grrrr !
— Hein ? que je fis en me retournant ? Quoi qui se passe ?
— Grrrr ! Arrête de mater comme un malade !
— Mais quoi, j’y peux rien, c’est pas de ma faute, j’ai rien vu…
— Grrr ! Grrrrrrrr ! GRRRRRRRR !
Aeryn Sun et BB-lilith rigolaient soutenu. Cette dernière demanda pour la cape et la téléportation. Enilis lui résuma en trois mots, puis entraîna Sandra dans la pièce voisine.
— On devrait lui demander comment il fait ? proposa Aeryn Sun en montrant Rob.
— Oui, dit BB-lilith, mais s’il veut rien dire ?
— T’en fais pas, une fois Chonchon il voulait pas me dire le numéro de sa carte Bleue, deux minutes après il avouait même l’existence d’un second compte bancaire. Tu te rends compte ? Et la confiance dans le couple, ça vaut quoi alors ? Comme si j’étais une voleuse ! Je l’ai vidé, pour lui apprendre le respect dû au conjoint.

Elle s’avança vers Rob, toujours étendu sur le canapé, paumé dans les vapes, et le secoua costaud.
— Réveille-toi ! J’ai des questions à te poser !
Rob devint tout mou et fondit sur le canapé. Il glissa sur le sol comme une flaque d’huile et se désagrégea dans les poils de la moquette.
— Putiiin ! qu’elle s’exclama. Il s’est volatilisé ! Et sans sa cape !
Trois secondes après, Sandra déboulait en petite culotte et soutif, les couettes inquiètes.
— Rooooob ? Mais t’es où ? Roooob !
Enilis cavala derrière elle et l’attrapa par le bras, mais Sandra résista. Elle la ceintura alors à la taille, la souleva et l’embarqua dans l’autre pièce. Sandra gesticulait en braillant :
— Rooooob ! Mon amour ! Reviens, je t’aime !
— Dis donc, et Kisshu, tu en fais quoi ? qu’elle lui demanda, Enilis.
— Kisshu, qu’elle répondit la Sandra, c’est juste pour le week-end ! Roooooob !
C’est ce qu’on appelle l’agenda du zamour des filles. D’un côté, elles disent que la passion ça ne s’explique pas, les sentiments ça ne se commande pas, et d’un autre côté elles organisent leur planning zamoureux avec la froideur d’un comptable de morgue répertoriant les macchabées dans les tiroirs.
— Ben je sais pas comment on va faire, soupira BB-lilith en se laissant tomber sur le canapé.
Aeryn Sun se dirigea droit vers le bar et décapsula une canette de mousse houblonneuse. C’est vrai que je commençais aussi à avoir les papilles dégustatives légèrement desséchées. Je l’imitai et descendis une bonne dose.
Fleur s’était approchée et me souffla :
— Il faudrait peut-être leur dire !
Aeryn Sun dirigea un zoeil interrogateur vers moi, la canette toujours soudée au bec, le coude levé.
Ah oui ! J’avais complètement oublié. Je balançai :
— Je sais comment aller dans le central des écrans et retourner dans la réalité.

J’avais expliqué tout le binz. En évitant l’oasis, valait mieux, relatif à Enilis. Bon je vous résume. On va pas y passer la soirée. Les balles du gun de Ringo Star avait envoyé BB-lilith dans le central des écrans. Dans le chapitrage « Les balles miracles », les trois filles de Laraider, prisonnières d’un cube spatio-temporel, découvrent que les balles d’un gun leur permettent de s’évader, et d’accéder justement à un central semblable. Donc il est facile de déduire ce qu’il y avait à déduire. En supposant que les 4 guns des Beatles avaient cette possibilité. En éliminant les 2 guns de Ringo Star et de Georges Harrison, flingués et disparus avec leurs guns. Je suppose. Restait le gun de Paul McCartney, ayant atterri sous les rayon librairie (si vous vous souvenez). En espérant qu’il s’y trouve encore, mais pourquoi ne s’y trouverait-il plus ? Et celui de John Lennon, blessé, qui s’est barré avec le sien.
Et c’est là que les autres RE girls débarquèrent. Manquait plus qu’elles. A croire que tout le monde devait atterrir dans le loft de Rob.
Sami se précipita sur moi, les zieufs allumés, le mini shorty moulant ce qu’il pouvait mouler. Ça doit pas être facile pour un mini shorty d’essayer de mouler avec un minimum de moyen. Surtout un mini shorty de Sami.
Elle se pendit à mon cou. Je connais maintenant les psychoses d’une potence.
— Bluuue, tu m’as horriblement manqué ! J’arrêtais pas de penser à toi !
Elle me chanta un truc en anglais avec des « only you and me » et des « love in the night », bref un charabia de fille incompréhensible pour les mecs.
Elle fut tirée en arrière par la main d’Enilis crochetée au col de son mini tee-shirt.
— Dis, tu te crois où là ? T’as vu ton shorty ? qu’elle lui crachota, la Nini.
— Quoi, mon shorty ? qu’elle répliqua, la Sami. Tout le monde il peut pas. Faut avoir des fesses de rêve.
— Grrrrrr !

Elles s’empoignèrent et se secouèrent dans tous les sens.
Pendant que Coralie donnait des petits coups de boule dans la baie vitrée en maugréant : « J’veux des zombies ! J’veux des zombies ! » Que Nayru se confectionnait un super cocktail au bar, une bouteille de vodka dans une main, une bouteille de whisky dans l’autre, les goulots déversant à donf dans un maxi bock. Devait avoir une petite soif. Et que Misscroftlook se limait les ongles, les gambettes croisées dans un fauteuil.
Aeryn Sun paria à dix contre un sur Enilis, avant de vider une autre canette, tandis que Nayru donnait Sami gagnante.
BB-lilith secouait la tête, les bras croisés devant le spectacle.
Je m’étais rapproché subrepticement de façon furtive dans un mouvement de crabe de Fleur.
— Hééé ! envoya Sami. On va quand même pas se battre à cause des mecs !
— Ah ouais ! approuva Enilis. C’est tous des blaireaux du slip ! Ils sont tout juste bons à nous pourrir la vie !
— Tu l’as dit. Si on n’était pas là, ils crieraient au secours maman !
Elles rigolèrent, mais pas la rigolade de la Belle au Bois Dormant, légère et cristalline, plutôt la rigolade de la mutante vampirique entraînant un mec par les griffes au fond du lac maudit.
— Alors, comment tu trouves mon nouveau shorty ? qu’elle lui demanda, la Sami.
— Très tendance.
— Ouais, hein ? En dessous j’ai un string. Les petites culottes ça me boudine.
— Ouais, moi aussi je mets des strings des fois, mais la ficelle ça me tire dans les fesses.
— Le truc, tu vois, c’est d’enlever la ficelle.
— Ah ouais ? Mais alors, comment il tient le string ?
— Devine !
Elles rebelotèrent une rigolade graveleuse.
Ne cherchez pas l’astuce, vous auriez des palpitations frissonnantes dans le cerveau du cœur.

Quand une voix gueula dehors :
— Les momies attaquent !
Coralie sprinta sur la terrasse, regarda par-dessus le petit muret en bas et cria :
— Super, y a plein de momies qui escaladent la pyramide !
Elle dégaina ses deux guns, enjamba le muret, sauta sur un bloc et rafala. Des explosions tonnèrent dans l’air. Vous avez deviné que c’était des momies comme dans Tomb Raider 1, ou alors faut rendre votre diplôme de super pro de Tomb Raider. Quoi, vous n’avez pas le diplôme de super pro de Tomb Raider ? Vous demandez à Laraider par mail, et elle vous envoie ça avec la signature et le tampon, et une photo d’elle en mini bikini Lara Croft (je vais me faire tuer).
Nayru se dépêcha de vider son bock et courut la rejoindre.
— Enfin de l’action, chanta Sami en l’imitant.
Sandra fonçait aussi en avant, quand Fleur l’agrippa au bras et lui dit :
— Non, on a autre chose à faire.
— Mais tu viens Missou ? cria la voix de Nayru dehors. On s’éclate trop !
Misscroftlook se leva, soupira, et marcha vers la terrasse en roulant du shorty.
— Encore des monstres à flinguer, c’est d’un banal.
Elle dégaina un gun, enjamba le muret et rejoignit les autres.
— Oui, lança BB-lilith, faut retourner au supermarché chercher le gun de Paul.
— Il n’y a que quatre places dans le traîneau, précisa Fleur, il faudra que deux filles s’assoient sur les genoux de quelqu’un.
— Moi je m’assieds avec Blue, envoya Sandra.
— Ah non ! coupa sec Enilis. T’es folle ou quoi ? T’en as pas assez fait comme ça ?
— Bon, dit BB-lilith, Blue et Fleur à l’avant, moi et Sunny à l’arrière avec Sandra et Enilis.
— Pffff ! souffla Sandra. C’est po juste !
— Niark, niarka, dark Enilis, un zoeil foudroyant collé dans mes zoeils d’un calme céleste.

Le traîneau s’envola dans les airs.
Coralie, Nayru et Misscroftlook rafalaient soutenu, sautant d’un bloc à l’autre, éclatant les momies. Elles essayaient de rattraper Sami. Oui, une momie l’avait embarquée sur son épaule et se barrait avec elle, sautant avec une agilité phénoménale de bloc en bloc vers la base de la pyramide. On distinguait le ciboulot bandelletté de la momie et le mini shorty rebondi de Sami. Surtout le shorty rebondi.
— Trop génial ! s’exclama Sandra, assise derrière moi sur les genoux de BB-lilith. Snif ! Je voulais aussi flinguer des momies. C’est po juste !
Le traîneau passa au-dessus d’Abou Simbel, du palais de Cléopâtre et survola les dunes du désert.
Une violente explosion arracha le loft de Rob.
Mais oui, c’était bien Corinne, Babou et Laraider, cavalant à dos de dromadaires. Devant eux, à une centaine de mètres, Steve, juché lui aussi sur le dos d’un dromadaire. A mon avis, il essayait de leur échapper. Ou alors il testait l’amour de Laraider, pour voir si elle le rattrape. Mais bon, la deuxième hypothèse me parut quelque peu très hypothétique.
Les mecs seront toujours poursuivis par les filles. Elles ne peuvent pas se passer de nous. C’est génétique, hormonal, psychotique.
Pourquoi une violente explosion elle arrache le loft de Rob ? Mais le gâteau au chocolat de Sandra oublié dans le four. Vous voyez, vous suivez pas. Non, le thermostat il s’arrête pas automatiquement. C’est pas un thermostat qui s’arrête automatiquement. Sinon il peut pas y avoir une violente explosion qui arrache le loft de Rob. Et avec une violente explosion c’est plus mieux pour la scène.
— Dis, Blue, tu crois qu’elle s’est téléportée où, ma petite culotte ? qu’elle demanda, Sandra.
— Mais ça va pas la tête ? claqua sec des dents Enilis. Pourquoi tu demandes un truc pareil à Blue ?
J’adoptai un vide total dans le ciboulot. Ne cillai pas d’un cil. Evitai de remuer ne serait-ce qu’une zoreille.
Quand Enilis, assise sur les genoux d’Aeryn Sun, s’exclama :
— Mais c’est Clac-Clac !
Effectivement, le corbeau volait à quelques mètres de nous, une petite culotte dans le bec.
Quand Sandra s’exclama à son tour :
— Mais c’est ma petite culotte qui s’était téléportée ! Je la reconnais, c’est celle du supermarché !
Clac-Clac largua un pet et vira en piqué sur la droite.
J’énonçai un principe digne de e=mc² : « Une petite culotte qui se dématérialise se rematérialise toujours quelque part. » C’est comme les filles, tu les plaques, donc tu les dématérialises de ta vie, elles finissent toujours par se rematérialiser au tournant.

Le parking était vide. Des papelares se baladaient un peu partout, poussés par le vent.
Sur le toit du supermarché, on pouvait lire : « RATOS LAND » Le G manquait.
A peine on était descendu du traîneau, Fleur dit d’une voix souriante :
— C’est là que nos chemins se séparent.
Elle claqua un coup de rennes sur les rênes, euh, de rênes sur les rennes, euh, bref. Ils se lancèrent au galop et le traîneau décolla.
Une larme perla de mon zoeil.
— Je le savais, crachota joyeuse Enilis, les Japonaises c’est toutes rien que des lâcheuses. Niark niark niark !
J’évitai son regard. L’aigle majestueux plane loin de l’hyène ricanante.
Surprise en entrant ! Tous les rayons étaient vides. La populace avait tout embarqué.
Je passai en revue les possibilités. Soit le gun était sous le rayon, mais vide. A moins de trouver des balles miracles, il faudrait retrouver John Lennon. Soit le gun était sous le rayon, mais pas vide. Bon, pour les détails vous cogitez. Je commence à avoir des palpitations du cervox.
C’est au détour du rayon électroménager, enfin il ne restait plus que la pancarte, que je compris la signification de RATOS LAND.
Une meute de gros rats poilus avec des zoeils rouges cavalaient partout sur le sol et les étagères des rayons. Il devait y en avoir une bonne centaine, voire plus. Ils furetaient avec leurs museaux frétillant, frétillaient avec leurs museaux furetant.

Un rat plus gros que les autres émergea du lot. Enfin il ressemblait beaucoup à un hamster, mais son poil hérissé était crado, lui donnant un air de rat. Ça devait être le big boss. Il dit d’une voix de hamster plus gros que les autres rats :
— Salut, je suis Pouillu ! Je suppose que vous cherchez le gun de Paul McCartney ! Si vous voulez le récupérer, ce sera quatre petites culottes !
Certainement un copain de Clac-Clac. Mais avec Pouillu les enchères avaient monté. La bestiole était gourmande.
Les rats suivirent les filles, une multitude de zoeils rouges braqués sur les shortys rebondis, les langues slurpant à donf. Pouillu bavait copieux, laissant une traînée visqueuse sur le carrelage.
Les rideaux des cabines d’essayage claquèrent sec en se fermant sur les visages pas jouasses des filles. Surtout Sandra, qui en avait marre de refiler sa petite culotte.
Les secondes passèrent dans un silence de regards concupiscents et de néons grésillant.
Pouillu se détacha de la meute et sautilla sous le rideau de la cabine de Sandra.
Oh le vilain petit canaillou de voyeur !
Il ne resta pas longtemps. La rangeo de Sandra le catapulta dehors. Il vola en vol plané et s’étala tout plat ramolli sur le carrelage dans un plof de poil grassouillet.
Tous les rats rigolèrent dans un concert de claquements dentaires.
Enfin les rideaux s’ouvrirent sur les filles avec leurs petites culottes à la main.
Elles les balancèrent sur le carrelage. Pouillu se précipita, largua : « Le gun est toujours à sa place sous le rayon librairie », agrippa les quatre petites culottes avec ses petites dents pointues et se barra. Tous les rats lui emboîtèrent la patte.
Sandra trépigna des rangeos.
— On s’est encore fait avoir ! Je hais cette fic débile ! Je veux rentrer à la maison ! Maman je veux de la danette au chocolat ! Bouuuuuuuu ! Ouuuuiiiiinnnnn !

Le gun était bien sous le rayon librairie, mais vide.
On se regarda en se regardant comme on se regarde quand on se regarde. De toute façon, même avec des balles, il aurait fallu se tirer dessus. Plutôt trash comme moyen. BB-lilith pensait-elle la même chose ? On avait pas eu le temps de causer et de confronter nos avis sur la question et tout le reste.
Quand Aeryn Sun vacilla, devint molle, comme après une overdose de bibine, et se désagrégea dans l’air.
— Sunnyyyyy ! s’écria Sandra. Ben elle a disparu ! Saperlipopette !
— Je crois comprendre, dit B-lilith. Elle avait été blessée par une balle, vous vous rappelez ? Ça a agit à retardement. Je m’en doutais un peu.
— Pourquoi t’as rien dit ? lui demanda Enilis.
— J’étais pas vraiment sûre. J’attendais de voir.
Elle ajusta son oreillette.
BB-lilith : Sunny, tu m’entends ?…
Pas de réponse. Elle rebelota plusieurs fois l’appel. Aeryn Sun s’était évaporée Dieu sait où. Pardon, DRIMS sait où.
— Il faudrait un annuaire, dit Sandra. On pourrait peut-être retrouver John Lennon. Il doit y avoir des téléphones.
Des fois la gamine a de bonnes idées, faut reconnaître. Ben non, j’ai jamais dit qu’elle avait pas de bonnes idées. Mais bon, toujours avec son Kisshu, et puis là avec son Rob, et… Oubliez !
On fit le tour du supermarché. Y’avait bien des téléphones, mais avec les fils arrachés, je dirai plutôt rongés. L’entrepôt était vide. Toutes les marchandises avaient disparu. Rien dans le bureau du lutin.
— Y’a mon magazine, dit Enilis.
Elle nous expliqua avec le parfum Sphinx.
Plusieurs essais devant les glaces des cabines d’essayage avec des photos ne donna rien. Pas de résultats non plus avec mon magazine. Enilis en profita au passage pour déchirer le poster trois volets de Yuu, une rage folle enflammant son regard incendié de flammes folles. Je bouclai ma voix. Le sage est celui dont les dents n’apparaissent pas à l’air libre.
On aurait pu tester la cape, mais on avait oublié de la prendre. Pas sûr de réussir une téléportation en plus.
On savait plus quoi faire. Aeryn Sun ne répondait toujours pas. On se trouvait au milieu d’un supermarché vide. Comme bloqué dans une salle dans un temple quand Lara Croft tourne en rond sans rien découvrir, enfin quand on la fait tourner en rond partout dans tous les coins avec les pouces ankylosés sur les boutons de la manette, et que ciboulot il commence lentement à fumer à force de cogiter pour des prunes sans trouver la soluce.
Quand j’eus l’idée.
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Messagepar Babou » 15 Jan 2008, 06:54


Bravo phantom !

J’ai découvert qu’on pouvait agrandir les écrans pour en faire des portes. C’est ce qui sert à passer dans les sphères. J’ai même vu l’écran de sortie de DRIMS.
J'ai remarqué dans cette histoire que la plupart du temps c'est BB-lilith qui prend les initiatives. Toujours sensée. :12:

De l’autre côté, sur un sofa, Laraider cramait une cigarette extra longue mentholée, légèrement additionnée de graines de ganja, un verre de Vodka dans les doigts, les zoeils crispés dans les sourcils.
Faut faire attention avec les graines, ça peut exploser ! Normalement faut les trier, soigneusement, mais bon, ça fait parti aussi du rituel !Image :oui:

Babou s’envoya un Gin Tonic Clan Campbell dans le gosier, clapota la langue contre les gencives, because toujours ses babines retroussées façon rictus satanique.
Grrrrr, j'aurais jamais dû te souffler l'idée que je puisse rester comme ça ! :twisted:
Ben c'est pas grave ..... les babines retroussées ..... c'est pour mieux te manger. :08:

ll faut toujours se méfier des lutins. Ils te louchent la prune en douce. Ce sont des sournois.
Rhoooooo, des lutins sournois ou de coquins lutins ? :03:

Babou la cibla :
Tu devrais te chercher un mec. Je sais, ça sert pas à grand chose, mais ça sert quand même un peu quand il pleut et que tu t’ennuies.

Pas trop d'accord avec cette politique sur le deuxième point, mais intéressant sur un autre point. J'évite les points de suspension. :20:

Elle régla le thermostat à 7.
C'est bon, tu t'es pas trop planté. Image

Couché dans le sable chaud, la tête sur les genoux de Fleur, à l’ombre des palmiers, des dattiers et des figuiers, au cœur d’une oasis.
Ben voila, on y arrive finalement ... :19: :15:

Ben non, je suis pas en slibard, c’est un mini caleçon option plage.
Il est comment ce caleçon option plage en dehors d'être mini ? Avec des motifs ? Des fleurs peut-être ? Y a-t-il une option kangourou ? Ah ben non, suis-je bête, c'est pas un slibard. XD :D

Les rennes gambadaient, broutaient de l’herbe, des fois copulaient frénétiques.
Des rennes en Egypte ! :23: Lol, ils vont avoir trop chauds. J'adore le << des fois ils copulaient frénétiques >>

La colère irréfléchie de la souris rampante ne trouble pas la sérénité du vol de la colombe divine.
Wouah phantom, la colère est peut-être irréfléchie mais la pensée, elle par contre, ne l'est pas !! C'est beau.

Des secondes interminables s’écoulèrent comme le reste d’un verre de flotte balancé dans le goulot d’un évier après la descente d’un Doliprane 1000g dans le gosier, que tu bois jamais toute la flotte, que si tu avales avec une bière tu descends toute la bière, que c’est marqué sur la notice d’emploi à prendre avec un grand verre d’eau, que comme tu bois pas toute la flotte, et qu’avec la bière tu siffles toute la canete, ils devraient marquer sur la notice d’emploi avec une canette de bière. Logique non ?
Euh, je sais pas si c'est logique, tout ce que je sais, c'est que c'est d'actualité !!!!!!! :15:

Vous avez deviné que c’était des momies comme dans Tomb Raider 1, ou alors faut rendre votre diplôme de super pro de Tomb Raider.
Non on a pas oublié, j'ai pas oublié les momies de TR1, lol. :PDT_gun:

Ils furetaient avec leurs museaux frétillant, frétillaient avec leurs museaux furetant.
Un classique made in Blue ! :05:


Pouillu se détacha de la meute et sautilla sous le rideau de la cabine de Sandra.
Tu téléportes Pouillu ici, comment veux-tu que Dorian avance dans son histoire ? Voilà pourquoi on a pas de suite. C'est malin ! :11:

Comme bloqué dans une salle dans un temple quand Lara Croft tourne en rond sans rien découvrir, enfin quand on la fait tourner en rond partout dans tous les coins avec les pouces ankylosés sur les boutons de la manette, et que ciboulot il commence lentement à fumer à force de cogiter pour des prunes sans trouver la soluce.
Atroce !! :raleur:

Quand j’eus l’idée.
Mais quelle idée ? Lol
La parole se fait spontanément rythme dès que l'homme est ému, rendu à lui-même, à son authenticité. Oui, la parole se fait poème. (Léopold Ségar Senghor)
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Messagepar Aeryn Sun » 19 Jan 2008, 16:04


Aeryn Sun loucha Rob avachi sur le canapé.
— Comme Chonchon, qu’elle gerbouilla. Tous les mêmes !

Lol exact! :D



Babou s’envoya un Gin Tonic Clan Campbell dans le gosier, clapota la langue contre les gencives, because toujours ses babines retroussées façon rictus satanique.
Une photo! une photo :D :D

La suite viiiiiiiiiiite!!! :love: :love: :love:
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