Une nuit d'enfer


Laissez aller votre imagination et faites-nous part de vos histoires, poèmes...

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Messagepar Sandra » 19 Oct 2006, 16:32


trop bon Blue comme d'habitude !! ^^

Et maintenant , j'ai le plaisir de vous montrer la number one des REgirls :
Eniliiiiis !! ^^

La voilà en couverture de REgirls Stars ^^

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Sandra

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Messagepar BB-lilith » 19 Oct 2006, 17:28


N'empêche comme je rigole bien en lisant tes nouvelles !!!
Comme d'hab, y'a vraiment rien à jeter, tout est bon à prendre !! 8)
Il me restera toujours mes rêves pour réinventer le monde qu'on m'a confisqué ...
BB-lilith

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Messagepar Phantom_Blue » 25 Oct 2006, 19:37


Épisode 7

Assis sur un siège devant une caméra fixée sur un bras articulé, posté à trois mètres du sol, Quentin Tarentino donnait les dernières instructions avec un porte-voix :
— Moins de projo sur le sol… voilà… vous êtes prêts ?… Donc vous venez d’arriver dans la ruelle qui est en fait une impasse… vous regardez le mur… OK… Dès que je le dis, tu dégaines et tu tires… Action !… Lâchez les zombies !…
Campés sur une cage, deux assistants levèrent une grille vers le haut.
Quatre zombies sortirent en bavant des râles et se dirigèrent vers les deux acteurs avec une démarche lente et dandinante, les mains crochues tendues en avant.
— Attendez encore un peu ! commanda Tarentino… Prissou, tu tournes la tête, tu vois les zombies et tu hurles… Jared, tu dégaines juste après et tu tires… Allez-y !…
Debout à côté de Jared, resplendissant dans un grand imper noir en cuir, Priscilla, la célèbre chanteuse ado, vêtue d’une combinaison en sky rouge, les tifs violets coiffés à la gothic avec des mèches jaunes, les yeux soulignés de Kohl, tourna la tête, écarquilla les yeux et poussa un hurlement strident.
Jared se retourna, toisa les zombies, dégaina son gun, le braqua sur eux et appuya sur la détente.
Une rafale éclata une poitrine, une autre déchiqueta un bras.
Les zombies avançaient toujours. Il ne restait plus que quelques mètres. Jared rafalait mais aucun zombie ne tombait. Pris de panique, son tir manquait de précision.
— Mais descends-les ! gueula Tarentino.
Le gun s’enraya.
— Snipers ! gueula Tarentino.
Deux types armés de fusil à lunettes, postés hors champ en hauteur, tirèrent non-stop. Les balles éclatèrent des bouts de têtes, mais les zombies avançaient toujours. Il restait deux mètres. Jared et Priscilla avaient reculé contre le mur de l’impasse.
Tout semblait perdu.

Quand Enilis sur son kart déboula sur le tournage. Freina brutal tout en déclenchant le ressort du siège.
Propulsée dans les airs, elle effectua un saut en avant avec retournement, dégaina ses deux guns, rafala, les rengaina et retomba sur ses rangeos, légère comme une plume.
Ses couettes roses avaient à peine bougé.
Les cranes explosés, les zombies s’écroulèrent sur le sol, aux pieds des deux acteurs.
— Magnifique ! Merveilleux ! Sublime ! cria Tarentino en gesticulant sur son siège.
— C’est qui cette pimbêche ? crachota Priscilla en lâchant le bras de Jared halluciné par la prestation. Dégage de mon film !
Enilis fonça droit sur elle et lui décocha un coup de boule. Ses couettes roses frétillèrent légèrement.
Priscilla valdingua en arrière, ricocha contre le mur, et s’affala sur un zombie qui pissait le sang. Sous le choc, sa perruque gothic s’était envolée. Elle retomba sur un zombie décapité, à la place de la tête.
— Inouï ! s’égosilla Tarentino. Plus trash que Kill Bill ! Je vous engage ! Vous avez le premier rôle !
Mais Enilis ne l’entendait pas.
Ses yeux scintillants de RE girl super love plongés dans ceux de Jared, elle flottait avec lui dans un autre monde.

Une lumière tamisée caressait les mannequins en latex bioméchanoïdes du Giger Bar décorant l’entrée et la salle.
Pendant que le Beau Danube Bleu version dance chahutait doucement le silence en sourdine.
Sur la table oblongue, les flammes des chandelles se reflétaient dans les yeux d’Enilis, qui baignait dans une aura rose.
En face d’elle, Jared resplendissait dans un polo Hugo Boss, un collier en argent autour du cou.
— Tu ne dis rien ? demanda-t-elle dans un souffle sensuel.
— Tu m’impressionnes drôlement, répondit-il d’une voix à la fois douce et virile.
— C’est mon côté professionnel, mais dans l’intimité je suis une fille fragile, j’ai besoin d’être sécurisée.
— On ne dirait pas, vu la façon dont tu as éliminé les zombies. Tu m’as sauvé la vie. Je t’engage comme bodyguard.
— Hum… juste garder ton corps, ne me tente pas…
Un sourire merveilleusement masculin éclaira le visage divin de Jared.
Enilis adorait sa façon de s’exprimer, de sourire. D’ailleurs elle adorait tout de lui.
Des étoiles de champagne pétillaient dans les yeux de l’acteur.
Elle…

Aeryn Sun et BB-lilith débarquèrent dans le Giger Bar, un tantinet joyeuses, et se pointèrent à la table.
— Ben alors, jacta Aeryn Sun, des postillons houblonnés giclant dans l’air, je vois que tu te la coules douce.
— Ouais crachota presque hilare BB-lilith, pendant que nous on se dévoue pour flinguer les zombies. Tu ne nous présentes pas ? Hips ! Excuse !
—Grrrr ! gargouilla Enilis.
— Vous êtes aussi des RE girls ? demanda Jared.
— Ouais, beau gosse, répondit BB-lilith en se campant devant lui, le shorty provoquant, les lolos en contre-plongée. T’es vachement perspicace pour un mec, tu sais. Moi c’est BB-lilith, mais tu peux m’appeler BB ou Lilith. Alors comme ça t’es acteur ? T’aurais pas un petit rôle pour moi. Je connais tous les styles de kiss.
— Grrrrrrrr ! Dites, les filles, vous n’avez rien d’autre à faire ? Je suis occupée là.
Aeryn Sun s’empara de la bouteille de champagne dans le seau et descendit une longue rasade au goulot.
— Excuse, mais j’avais une de ces soifs. (Elle replaça la bouteille dans le seau.) Bon, laissons-les roucouler, viens, on va chercher la gamine. Dieu sait qu’elle connerie elle a encore faite.
— Ouais, gloussa BB-lilith, on repassera plus tard, n’oublie pas qu’on a encore du boulot.
Elle envoya un kiss volant à Jared, s’éloigna en chaloupant du shorty, se retourna, avec un sourire de lolita perverse, et sortit du bar.
— Sympa tes copines, dit Jared.
— Tu parles, cracha Enilis, une névrosée de la drague, une psychopathe de la picole, et une hystérique du zombie, crois-moi, tu perds rien.
— Une hystérique du zombie ?
— Oui, Sandra, la gamine du groupe. Je crois pas qu’elle est humaine. C’est le produit d’une expérience en laboratoire. Un croisement entre des cellules de mante religieuse irradiées au rayon gamma et une culture de globules cannibales de raptors.
— A ce point ? Intéressant !
— Dis, tu vas pas flasher sur une petite cinglée allumée des couettes ?
— Mais non, Nini, tu sais bien que j’aime que toi.
Enilis sourit. Se pencha au-dessus de la table. Tendit sa bouche en forme de cœur. Ferma ses jolis yeux pleins de cils recourbés et allongés au eye-liner.
Le kiss fut long. Interminable.
— Viens, souffla-t-elle, j’ai plus faim, allons dans un endroit tranquille.
— Je loge au palace de la plage sur la baie, proposa Jared.
Un sourire coquin illumina le visage d’Enilis.

Jared conduisait le kart plein gaz le long des routes. Enilis assise sur ses genoux. Blottie dans ses bras. Les couettes au creux de son épaule. Ses bras autour du cou. Un gun dans sa main droite.
De temps à autre elle rafalait. A l’autre bout des balles, un monstre éclatait dans une giclée de sang.
Le bonheur était enfin au rendez-vous. Parfumé par Only Men de Valerie Gentiane. Et Enilis ne se privait pas de le respirer, enivrée par les voluptueuses fragrances masculines.
L’espace d’un instant, l’image du lapin cannibale flasha dans son esprit. Une vieille connaissance de son enfance.
Elle pointa un gun imaginaire sur lui et le cribla de balles.
— Oups ! fit-elle en revenant à la réalité. Désolée, j’ai pas fait exprès.
— Qu’est-ce qui se passe ? demanda Jared.
— Rien, continue à conduire.
Le kart dépassa le kiosque de la mère Mouftard. La vieille gueula des chicots. Des balles avaient troué ses magazines. Juste après le triple canon jaillit par la fenêtre. Trois coups tonnèrent dans la nuit.
Enilis agrippa le volant, zigzagua et monta sur le trottoir. Les billes à pointes éclatèrent des bouts de murs, des vitres, l’une d’elles se logea dans la carlingue à l’arrière du kart, une autre dans le dossier du siège, une autre encore frôla sa couette gauche.
Elle regarda par-dessus l’épaule de Jared.
Cerbère cavalait derrière eux avec ses deux grosses caboches.
— Retourne chez ta mémé !
Elle remit le kart sur la route, et appuya sur le bouton super boost à côté du volant. Les deux pots d’échappement sur les côtés crachèrent des flammes.
Et le kart accéléra en ligne droite dans un nuage de fumée rose.
Evidemment.

La ville s’étendait sous un amoncellement de nuages de plus en plus monstrueux. Une mer déchaînée frappait les rochers de la falaise.
Debout sur le balcon au 8e étage du palace de la plage, baroque avec les colonnes, les fresques et tout le ramdam, Jared et Enilis s’enlacèrent tendrement. Le baiser voluptueux allait battre tous les records de durée quand une série d’explosions ébranla l’air. Des gerbes de flots s’élevèrent au large et retombèrent dans des fracas d’eau tumultueuse.
Jared sursauta. Sa bouche se détacha des lèvres d’Enilis.
Il dit d’une voix presque tremblante :
— C’est Tarentino qui a voulu tourner son film pendant cette nuit d’enfer, pour faire plus authentique. Mais même avec toutes les précautions, ça peut foirer, tu as bien vu.
— Tu me l’as déjà dit, Jaja. Tu serais pas un peu angoissé, des fois ?
— Euh… on peut rien te cacher. Oui…
Sa voix se troubla. Il commença à trembler. Des larmes glissèrent sur ses joues.
— C’est quand j’étais petit, j’avais un nounours blanc, il s’appelait Garfield, eh ben… snif… Malinette me l’a assassiné… snif… snif… et resnif…
— Malinette ?
— Une caniche particulièrement sadique, le chien-chien à sa maman, et comme maman… snif… elle l’aimait plus que moi… elle l’a pas punie… snif… enfin tu vois… Et toi, tu feras pas comme maman, dis ?…
— Meuh non, qu’elle le rassura, viens, je vais te faire oublier ta vilaine moooman.

Aeryn Sun et BB-lilith irruptèrent dans la chambre.
— C’est pas vrai ! s’exclama Enilis, en soutif et petite culotte allongée sur le lit dans les bras de Jared en caleçon Calvin Klein. J’hallucine là ! Comment vous m’avez retrouvée ?
— Ben avec la puce du kart, répondit Aeryn Sun.
— Impossible, je l’ai désactivée.
— Faut croire que non, on avait ton signal.
— Ben dis donc, claqueta des dents BB-lilith, tu t’embêtes pas.
— Oui, ben les filles, si je pouvais avoir un peu d’intimité, ce serait bien, si vous voyez ce que je veux dire !
— On aimerait bien, mais y a le magicien d’Oz qui en a après toi. On l’a rencontré en sortant d’un bar.
— Ouais, poursuivit BB-lilith, un mec en armure, comme le docteur Fatalis. Il nous a dits de te dire qu’il t’a à l’œil. On l’a canardé mais les balles ont ricoché sur lui. Il a rigolé et il s’est envolé avec un réacteur dans le dos comme Pocket Man.
— Rocket Man, rectifia Aeryn Sun. En plus faut récupérer Sandra. Dans une heure c’est minuit. Et tu sais ce qui se passe à minuit. Ça va être la grande déferlante.
Enilis se leva, pas jouassive, enfila son shorty, son tee-shirt, laça ses rangeos, assise sur le bord du lit. Sous le regard déconfit de Jared.
— On t’attend dehors, dit Aeryn Sun.
Elle attrapa BB-lilith, qui louchait fasciné le torse musclé de l’acteur, et l’entraîna dans le couloir.
— Ben voilà, murmura Enilis en se penchant vers le man de sa life, faut que j’y aille. Le devoir m’appelle. Mais on se reverra, t’inquiète.
— Euh, c’est quoi, la grande déferlante ? qu’il demanda inquiet.
— Le point culminant des invasions, à minuit, mais t’inquiète pas, on va les calmer.
Elle scotcha sa bouche sur celle de Jared. Savoura le kiss. Puis se détacha. Une larme perla sur sa joue. Elle l’essuya vite.
— Je reviendrai, mon Jaja chéri.
Et après un petit sourire plein d’amour, elle sprinta hors de la chambre.

En sortant de l’ascenseur, dans le hall, Aeryn Sun s’exclama :
— Tes guns ! Nini ! T’as pas tes guns !
— Ah ouais, constata Enilis, je les ai oubliés dans la piaule. Attendez-moi, je reviens.
Elle reprit l’ascenseur.
BB-lilith se laissa tomber dans un fauteuil, palpa le cuir vert, chanta :
— S’emmerdent pas les acteurs, je crois que je vais changer de métier.
— Encore ? Si je devais faire une liste de tous les métiers que t’as voulu faire, le plus dingue c’est quand même quand tu voulais être éleveuse de Raviolis.
— Ben ça c’est quand j’étais petite. C’était trop marrant, les Raviolis, ça me faisait penser à Bob l’éponge, mais en plus rouge. Sauf que dans Bob, y avait des trous. Alors avec la fourchette, je faisais aussi des trous dans les Raviolis. Et je leur donnais un nom. Ragou, c’était le chef des Raviolis, à cause du bon ragoût que ma mère faisait. Aussi à cause de Garou, le chanteur, il me faisait trop penser à un Ravioli. Puis y avait Jambine, sa copine, une petite Ravioli super sexy avec ses trous en dentelles. A cause du jambon rose. Parce que le rose c’est typiquement féminin.
Aeryn Sun souffla, prise d’un vertige, et se tala elle aussi dans un fauteuil, en se tenant le ventre.
— Ça va pas ? demanda BB-lilith.
— Je crois que j’ai trop abusé de la bibine. Et avec tes histoires de Raviolis…
— C’est vrai que t’es blanche tout à coup.
Soudain elle se leva d’un bond et sprinta vers les toilettes. Avant de franchir la porte, elle largua une flaque de gerbe sur le sol.
— Ah la la ! Comme Sandra, in-sor-ta-ble la miss ! Tout compte fait, y a que moi qui donne une image de marque au groupe. BB, t’es la meilleure.
Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent et Enilis jaillit dehors, le ceinturon autour de la taille, plutôt affolée.
— Alerte les filles ! qu’elle brailla. Le magicien d’Oz vient d’enlever Jaja !
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Messagepar Vanneck » 25 Oct 2006, 20:35


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Messagepar Babou » 26 Oct 2006, 07:16


Très bon ce 7e épisode !
<< Je crois pas qu’elle est humaine. C’est le produit d’une expérience en laboratoire. Un croisement entre des cellules de mante religieuse irradiées au rayon gamma et une culture de globules cannibales de raptors. >> :D
Il me semble que c'est lilith qui aime le champagne. Aeryn aime les boissons exotiques qui défoncent bien ! :twisted:
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Messagepar BB-lilith » 26 Oct 2006, 16:47


Toujours aussi déjantée cette histoire !! :P
J'adoore, mais bon tu le sais déjà Phantom ;)


Au passage, c'est vrai Babou, que je suis une accro au champagne, mais je ne pense pas être la seule....Pas vrai ? ;)
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Messagepar Aeryn Sun » 26 Oct 2006, 17:14


Enilis fonça droit sur elle et lui décocha un coup de boule. Ses couettes roses frétillèrent légèrement.


Trop bon le coup de boule LOL! C'est toujours aussi excellent Phantom



MOI déguster des boissons exotiques...biensur, le jus de papaye, d'ananas, de mangue, de maracuja hummmm! c'est vrai j'aime les boissons exotiques :roll:
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Messagepar Babou » 26 Oct 2006, 20:58


bb-lilith a écrit:Au passage, c'est vrai Babou, que je suis une accro au champagne, mais je ne pense pas être la seule....Pas vrai ? ;)

LoooooooooooL non, mais j'ai oublié un truc excellent c'est le paragraphe sur les raviolis, lol, avec Garou !!!!
La parole se fait spontanément rythme dès que l'homme est ému, rendu à lui-même, à son authenticité. Oui, la parole se fait poème. (Léopold Ségar Senghor)
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Messagepar Phantom_Blue » 31 Oct 2006, 10:22


Episode 8

Les RE girls filaient dans la campagne sur une départementale éclairée par des réverbères. Un léger fog embrumait la route. De ce côté de la région, la nuit était devenue phosphorescente, on aurait presque pu se passer de réverbères.
Enilis : Vous pouviez pas la récupérer avant ? Qu’est-ce que vous avez foutu, bordel ?
Aeryn Sun : Euh… ben tu sais… un bar pouvant en cacher un autre…
BB-lilith : Surtout avec les chippendales dans le dernier… hi hi hi…
Aeryn Sun : Ouais, euh, ça va, c’est bon… Et puis tu sais, les histoires de couples, faut jamais trop s’en mêler, c’est des trucs persos… L’intimité, c’est sacré…
Enilis : Ouais, j’ai vu avec Jared, merci.
BB-lilith : Excuse, mais y avait urgence.
Enilis : Je me demande bien qui est ce magicien d’Oz. Si je mets la main dessus, il va passer un très sale quart d’heure. Jaja, où t’es ? Snif !
Aeryn Sun : T’inquiète, Nini, il lui fera rien. Il veut te faire peur. J’ai déjà capté son jeu.
Enilis : Quand même, si vous aviez pas débarqué, à l’heure actuelle Jaja serait encore avec moi, blotti dans mes bras… Super snif…
BB-lilith : Tu pouvais pas prévoir qu’il l’enlèverait dans la piaule d’un palace, au 8e étage en plus.
Enilis : Purée, ouais, en montgolfière à réaction, il manque pas d’air. Une minute plus tôt, je le rafalais, il aurait pas eu le temps de se barrer.
Aeryn Sun : Oui, mais il est invulnérable aux balles, on a déjà essayé. Ça lui fait ni chaud ni froid.
Enilis : T’inquiète, j’aurais trouvé la faille.
BB-lilith : C’est vrai, Nini est super douée pour ça, elle arrive à exploser des gilets pare-balles. Je sais toujours pas comment tu fais. Hein ?
Enilis : Secret, ma vieille.
BB-lilith : T’es pas sympa… grrrr…

Les filles arrivèrent devant une énorme citrouille près d’un champ de maïs, avec une porte et des fenêtres éclairées. Le kart de Sandra stationnait devant.
BB-lilith : C’est là qu’habite Kisshu ?
Aeryn Sun : Apparemment. Y’a pas de bruit.
BB-lilith : Qui se dévoue pour aller voir ?
Enilis : Vaut mieux la jouer extérieur. Je klaxonne le code, on verra bien.
— Bup… bup bup bup… bup bup bup bup… bup bup…
Quelques secondes interminables défilèrent.
Enfin la porte s’ouvrit et Sandra déboula dehors, un rictus sur les bibines, les couettes chiffonnées.
Elle s’avança devant les karts et largua :
— C’est même pas un Cyniclon extra-terrestre de l’espace. Snif ! Il m’a raconté des bobards. Grrrrrr !
— Comment ça ? demanda BB-lilith. Il vient pas d’une autre planète ?
— Tu parles. Il a piqué ça à Spock le Vulcain dans Star Treck, qu’a aussi les oreilles en pointes.
— Mais alors ? interrogea Enilis. C’est qui ?
Sandra avala une boule de salive.
— Rigolez pas ! C’est un farfadet !
— Un farfadet ? qu’elle s’exclama, BB-lilith, en devançant les autres.
— Ben ouais, et ses copines c’est des fées et des elfettes. D’ailleurs elles perdent rien pour attendre.
— Ben dis donc, gargouilla Enilis, l’amour rend aveugle.
— Et débile, rajouta Sandra. J’en suis la preuve vivante. Et vous connaissez pas la meilleure ? Pour Clover, paraît qu’elle était déguisée en RE girl pour une mission. Et c’était mon sosie craché. Et lui, il a été bluffé. Non mais, vous avez vu la pouf ? Rien de comparable avec moi. Comment il a pu me confondre avec elle ? C’est total impossible (en anglais le dernier mot). Ou alors il était bourré.
Aeryn Sun se pinça le bout du nez qui piquait et envoya :
— Purée, t’as bien fait de lui coller une puce pour le pister.
— Ouais, le choc quand j’ai découvert la citrouille, je vous raconte pas. Je croyais que le signal était faux. Et quand j’ai vu Kisshu dedans, avec son collant de farfadet. Il a même le chapeau avec la plume. Snif ! Grrrr ! Snif !
— Les mecs, gloussa brutal Aeryn Sun, faut jamais leur faire confiance.
— Tu m’étonnes, je veux, approuva BB-lilith en tapotant son volant. Tous des menteurs de la vérité fausse. Ben et maintenant, il est où, Kisshu ? J’espère que tu l’as pas zigouillé, au moins !
Sandra secoua négatif ses couettes.
— Nan, arrête, je l’aime quand même. Je l’ai enfermé un peu dans le placard, ça lui remettra les idées en place. Nan mais ! Faut jamais jouer avec les sentiments d’une fille fragile ! (Elle tripota la crosse de son gun gauche.) Au fait, il est où, Jojo ? Je le vois pas.
Les filles se regardèrent, surprises.
— Ben ouais, souffla BB-lilith, il est où, Jojo ?
Une toute petite voix à peine audible émana du kart d’Aeryn Sun :
— Je… suis… là… je… suis… coincé… help…
Aeryn Sun bondit de son siège et souleva le kart.
Jojo était cramponné en dessous, les muscles tétanisés, les poils du dos quelque peu ratiboisés.
— Mon poussinet ! s’écria Sandra en se précipitant pour le détacher.

Les démons grimaçaient dans le champ de maïs, juste à côté de la citrouille.
BB-lilitjh poussa un cri en voyant leurs tronches en tissu hideuses rembourrées de paille.
Ils sprintèrent hors du champ en dodelinant des chapeaux pourris, des serpettes aux pognes.
Aussitôt Sandra lâcha Jojo, qui se ramassa le derche sur le sol, dégaina ses deux guns et rafala soutenu, une crispation de meurtres sur les mâchoires.
— Les balles leur font rien ! cria BB-lilith.
Enilis s’était emparée d’un mini lance-flammes à l’arrière de son kart. Elle le pointa sur la meute. Une longue mèche de feu jaillit du tuyau dans un sifflement reptilien et embrasa un premier épouvantail. Il poussa des cris en gesticulant une lambada en solo. Les autres furent grillés en moins de deux.
Il ne resta bientôt plus que des tas de cendres.
— Purée ! s’exclama Aeryn Sun, t’as réagi super trop vite bien.
Sandra avait rengainé ses guns, pas ravie du tout, à en juger à son visage lézardé par un rictus amer.
— Quoi qui t’arrives ? lui demanda BB-lilith.
— Grrrr ! J’ai réagi de traviole. Ça m’éneeeeerve ! Saperlipopette, qu’est-c’que ça m’éneeeeeeeerve ! J’ai pas assuré, là. C’est la faute de Kisshu. Il me perturbe trop les couettes du cerveau. Des fois c’est pas marrant d’être love. Je ramollis, je tue plus comme avant.
— Ça va, Sandy, tenta de rassurer Enilis, ça peut arriver à tout le monde. La prochaine fois, ce sera toi qu’auras le bon réflexe.
— Tu paaarles ! Là je viens de baisser de trois crans au moins. Je suis total nulle de chez nulle totale.
Aeryn Sun intervint, un brin de velours dans la voix :
— Meuuuh non, tu sais bien que t’es la meilleure, la killeuse number one de zombies. Tu vas pas nous faire une déprime à cause de quelques empaillés.
— Bon, allez les filles ! commanda Enilis d’un ton énergétique. On file au Q.G. Faut se préparer pour minuit. Et faut que je récupère Jaja. Magnez-vous le shorty et les couettes !
— Gasp ! fit Sandra, abattue. Normalement c’est ma réplique. Vous voyez, j’assure plus dans rien. Je suis super anti-crunch nasique. Bouuuuuuuuu !
Enilis lui balança une claque sur les fesses.
Sandra sursauta. Crachota :
— Ça va pas, non ?
Aeryn Sun rigola, BB-lilith aussi, Jojo moins, vu qu’il se frottait le derche, suite à son atterrissage forcé.

Mais revenons en arrière.
Aeryn Sun venait de larguer une flaque de gerbe devant la porte des toilettes for men. Elle fonça à l’intérieur, largua une deuxième flaque sur le carrelage dans un splash sonore. Déboula dans une cabine, s’accroupit devant un bidet, et dégobilla costaud 1,7 litre de viscosités stomacales.
— Boooouuuaaaaarrrrrrkkkkkk… beurk… purée, ça dégage sec… booooouuuuaaaark…
Dans la chambre 605, Tarentino fulminait en tournant en rond, les poings crispés :
— Je la veux… je la veux… je la veux… Sans elle mon film n’est plus qu’une pure déjection des boyaux d’Hitchcock… Elle représente le summun de la violence féminine sublimée avec ses petites couettes roses frétillantes… Aaaaaaaaaaaargh…
Dans la chambre 418, devant le lavabo de la salle de bain, Priscilla matait dans la glace sa bosse sur son front.
— Attends, sale petite vipère rose, tu vas encore apprendre à me connaître.
Elle reluqua sa lime à ongles aiguisée comme un scalpel et lâcha un rire glauque comme dans « Et toujours pas d’amour ».
Dans la chambre 209, un couple d’hermaphrodites Brésiliennes s’entremêlait épileptique les orteils, mais bon, ça n’a strictement aucune importance pour la suite de l’histoire.

Dans la chambre 513, Leonardo DiCaprio sursauta et leva les bras en criant :
— Non, ne tirez pas ! Je suis une super star internationale adorée par des millions de gens ! Ma perte serait inestimable pour le monde contemporain et entraînerait une montée des eaux catastrophique pour les continents, à cause des larmes versées par mes innombrables admiratrices !
A côté de lui, Lorie tira le drap vers elle pour cacher ses lolos pulpeux.
Campé devant le lit, un pistolet à barillet à six coups modèle roulette russe dans la main, Vanneck écumait de rage :
— Comment tu as pu me faire ça ? Et avec un playboy d’opérette en plus ?
— Mais je ne vous connais pas, répliqua Lorie de sa voix chantant : « Je resterai ta meilleure amie. »
— Je suis Vanneck, ton plus grand fan, j’ai tous tes CD, même le best et les remix, tes DVD collectors avec les bonus inédits, tes posters partout sur les murs de ma chambre au plafond et sur le miroir pour que mon visage se reflète dans le tien, les magazines qui parlent de toi, même la petite photo du programme télé de ton concert sur MCM du mardi 24 janvier 2004 dans le numéro 7281 du journal l’Humanité, et je suis pas un coco, tes tee-shirts XXL que je porte même en contrôle de maths, les trousses d’écoles et les classeurs avec ta photo imprimée dessus, ton bikini « Pacific Blue » que ma copine elle a pas voulu mettre, et qu’à cause de ça on a rompu une nuit d’orage, de toute façon l’était super moche comparée à toi, j’ai ton prénom tatoué 18 fois sur mon corps, et je te raconte pas à certains endroits où ce fut particulièrement douloureux, j’ai créé un fan club sur Internet avec 156 galeries photos, 2420 wallpapers que j’ai fait avec Photoshop 11 piraté sur le site officiel aux States, même que le FBI est venu chez moi à 6 h du mat avec les lunettes à infra-rouges et les fusils à viseurs laser avec le point rouge sur le front…
Leonardo s’était éclipsé en douce du lit et sprinta nude dans le couloir, le kiki chahuté aléatoire.
Vanneck tomba à genoux devant son idole, les zieufs remplis de larmes, et murmura :
— I love you… Ich liebe dich… Je t’aime… Ne me quitte pas…
— T’es riche ? qu’elle demanda, Lorie.
— Ben… euh…, répondit Vanneck, les larmes interrompues, Maman me donne 35 euros d’argent de poche tous les mois pour la cantine et le bus.
Le long cri horrifié de Lorie se répercuta à tous les étages du palace de la Plage, et rétama à la cave une meute de ratos albinos masos qui partouzait frénétique sur un tas de charbon. Oui, l’onde sonore de « Week-end » sur des organes cardiovasculaires, ça pardonne rarement.

Ben Browder admira l’arrondi rebondi du joli popotin d’Aeryn Sun moulé par le shorty treillis. Laissa ses yeux glisser le long des cuisses nues galbées, ceinturées par les lanières des holsters. Trouva les rangeos très féminins malgré leur design masculin.
Appuyé contre l’un des dix lavabos, il tira d’un geste élégant un paquet de Dunhill tabac blond framboise de la poche de son Bomber d’aviateur de la 2e GM. Embrasa le bout d’une cigarette avec une fine flamme de briquet Dupont plaqué or gris. Dégagea un little nuage de smoke parfumée fruit vers l’un des néons du plafond dallé rouge bordeaux.
— Bonne journée, qu’il envoya d’une voix chaude et sensuelle, teintée d’un sourire.
Le petit son caoutchouteux de l’adhérence parfaite des semelles crêpées de ses Dock Martins sur le carrelage s’éloigna en douceur. Masqué par le roulement coulissant des gonds huilés de la porte battante des toilettes.
— Quoi ? fit Aeryn Sun en relevant sa tête du bidet, les couettes à l’écoute.
L’odeur du tabac blond framboise, mêlé à la subtile essence d’Ambassadeur de Chamberlain, provoqua chez la vaillante RE girl une nouvelle crise de vidange.
Phantom_Blue

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Messagepar BB-lilith » 31 Oct 2006, 10:38


Très bien joué le flash back !
L'épisode de Vanneck et Lorie, était trop bon aussi ! Lool !

Je kiffe trop ... Le suspens est là, y'a pas de doutes !
A quand la suite ???? :P
Il me restera toujours mes rêves pour réinventer le monde qu'on m'a confisqué ...
BB-lilith

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