Vous trouverez peut-être cette question stupide mais je me la pose depuis quelques semaines et à la lecture des avis des joueurs et des tests des professionnels, un goût de déjà -vu vient en partie confirmer mes doutes. "Tomb Raider Underworld" ne pourrait-il pas être étroitement comparé à "Tomb Raider : The Angel of Darkness" ?
Pour m'expliquer, je me dois de vous faire remonter un peu dans le temps.
Avant la sortie de "Tomb Raider : The Angel of Darkness", il y a eu "Tomb raider : Next Generation", ce qui n'était qu'un nom de code pour le jeu qui allait être le premier à exploiter l'unique console Next-Gen du marché, la PlayStation 2. D'ores et déjà , le jeu fut annoncé comme étant le plus sombre de la saga.
Tout le monde était plus ou moins scotché par la première
vidéo qui montrait une nouvelle Lara croft, toute refaite, dans une situation inédite, éloignée de l'esprit des anciens Tomb Raider, poursuivie par la police en plein Paris. Elle mettait l'accent sur le mystère en dévoilant un univers sombre et laissant présager un profond scénario.
Puis la vidéo fut supprimée pour des raisons que l'on ignore même si beaucoup pensent que les fans n'auraient pas du tout apprécié le nouveau physique de l'aventurière. Après quelques semaines de silence, les fans découvrent une nouvelle
vidéo dans laquelle le physique de Lara s'en retrouve grandement remanié pour lui donner un air encore plus sombre. On remarquera aussi la tenue inédite, plus dans l'air du temps. Les fans adorent, ils attendent alors le jeu de pied ferme.
Pour "Underworld", ce fut un peu différent... mais pas tant.
Le jeu fut lui aussi annoncé comme le jeu le plus sombre de la saga. Seulement, il faut entendre par là , le jeu plus sombre de la saga... développée par Crystal Dynamics ! Nuance.
Quand les premières photos du jeu furent dévoilés, certains fans furent choqués par le visage de Lara, n'hésitant pas à lui attribuer (je cite), un "visage d'anorexique", un "regard bovin".
Durant quelques semaines, plusieurs images seront diffusée où Lara n'apparaitra jamais avec le même visage : tantôt le regard sombre et les joues creusées, tantôt un air de poupée aux yeux inexpressifs.
Sans doute incapable de satisfaire la demande à temps, l'équipe de Crystal Dynamics sortira le visuel de la jaquette finale... sans le visage de Lara Croft ! Peut-être étais-ce voulu et calculé ? On ne le saura probablement jamais.
L'autre point commun avec "Angel of Darkness", c'est la première vidéo. Non pas qu'elle ait été reniée par la suite, mais sur le fait qu'elle nous annonçait un scénario diablement intriguant et que la Lara qui nous apparait à la fin est une Lara divisant les avis mais vraiment inédite, ce qui sera expliqué au cours du jeu.
Bref, dans leur stade préparatoire, les deux équipes de développement ont connu des problèmes un peu identiques : un peu de difficultés à trouver leur véritable identité dans la noirceur.
Puis les jeux sortent et les fans découvrent.
Ce qui est très intéressant et qui lie les deux jeux dans la "tromperie", c'est cette déclaration faite par les développeurs respectifs : Le joueur aura une liberté de mouvement décuplée et les choix qu'il décidera de faire auront une influence sur le reste du jeu ouvrent la voie à de très nombreuses possibilités.
Que nenni.
Dans "Angel of darkness", ces choix se font par l'intermédiaire des discours aux réponses multiples mais qui n'influent en rien sur le reste des évènements.
Dans "Underworld", "cette liberté s’avère toute relative car, en dehors du Mexique qui offre plusieurs chemins différents, les autres mondes proposés n’offrent qu’un choix illusoire amenant irrémédiablement au même résultat"*
De belles promesse que l'on savait de toutes façons presque impossibles à tenir à l'heure actuelle, malgré les possibilité grandissantes à chaque "Next Generation".
Puis, dans les deux cas, le jeu ne semble pas avoir été bien terminé.
En effet, dans "Angel of darkness", le jeu est truffé de bugs en tout genre et les dialogues beaucoup trop lourds desservent un scénario de grande qualité.
Pour "Underworld", c'est un peu la même. "En somme, le principal défaut d'Underworld est d'avoir mésestimé l'importance des cinématiques et des dialogues au profit du jeu en lui-même. Il n'en reste pas moins que l'histoire se laisse suivre et savourer avec plaisir mais on ne pourra s'empêcher de penser que le script final a des allures de premier jet raturé"**
Au final, "Tomb Raider : Underworld" s'en sort beaucoup mieux que son prédécesseur, grâce à des graphismes vraiment extras, une ambiance très travaillée grâce à des musiques symphoniques de grande qualité et une héroïne au top de sa forme...
Mais si vous y regardez de plus près, n'étaient-ce pas aussi les points forts de "Tomb Raider : The Angel of Darkness" à moindre mesure ?...
Sur ce, je vous laisse méditer et donner votre avis sur cette étrange question.
Sources :
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Test Tomb Raider Underworld sur jeuxvideopc.com.
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Test Tomb raider Underworld