par Phantom_Blue » 18 Sep 2008, 08:35
DRIMS saison 3
Episode 4
Et il se produisit quelque chose qui ne s’était jamais produit. Il faut bien un début à tout. Une voix tonna dans les airs tandis que le sol coulissait :
— RELOADED DE DRIMS… REMISE A ZERO DES COMPTEURS… NOUVELLE PARTIE…
— C’est quoi ça ? demanda Sandra. Je me sens toute bizarre.
Un vent balaya les couettes des filles. Le décor ondula, fondit, se reforma.
Et elles se retrouvèrent devant l’Académie, vêtues en schoolgirls, avec des blazers bleu marine, des jupettes écossaises plissées et des socquettes blanches.
— Hééé ! s’écria Enilis. On n’a plus nos tenues de RE girls !
Il y avait d’autres filles autour d’elles, avec le même uniforme, qui discutaient en riant.
— Je crois qu’on est revenu au début, dit BB-lilith. On refait nos classes.
— Encore un coup de DRIMS, chanta Aeryn Sun. J’espère seulement qu’il y a de quoi se rincer le gosier.
— Oui, euh, commença BB-lilith, je crois qu’il y a un petit détail important.
Enilis fixait les visages et regarda Sandra, qui la fixait avec de grands yeux étonnés.
— On doit avoir dans les 12-13 ans, articula BB-lilith.
— Putiiiin ! s’exclama Aeryn-Sun. Ouais, t’as raison, j’ai les bras plus courts. Si Chonchon me voyait.
— C’est pas vrai, se lamenta Sandra, comment ça se fait ? Je veux plus être une gamine.
— Faudra faire avec, dit BB-lilith. Pour l’instant on n’a pas le choix. On verra comment ça se passe. C’est sûrement provisoire. Ça fait partie du jeu.
— Ouais, mais je peux plus picoler alors, s’étonna Aeryn Sun. Va falloir que je me remette à la limonade. Putiiiin !
— Pffff ! Il manquait plus que ça, râla Enilis Et en plus, on a moins de lolos. Ça m’éneeeerve !
Une vieille grande maigre en tailleur avec deux cerises en plastique clipées dans un chignon se pointa sur le perron et tapa dans ses mains en braillant :
— Allons, mesdemoiselles, en rang, la récréation est terminée !
Debout sur l’estrade, la jeune fille blonde glamour afficha un large sourire et jacta :
— Je suis Jenifer Leprince, j’ai 25 ans, et je suis votre professeur de mode. Nous allons étudier et réaliser des vêtements. Nous allons étudier la période sixties.
— Ouah ! s’exclama Enilis. Trop bien !
— Ouais ! confirma Sandra, assise à côté d’elle.
BB-lilith écoutait tandis qu’Aeryn Sun lui souffla à l’oreille :
— C’est bizarre, j’ai même pas soif.
Jenifer écrivit le nom de Mary Quant au tableau et demanda :
— Qui peut me dire ce qu’elle a créé ?
— Moi, dit Sandra en levant la main, elle a créé le gun à rafales pour flinguer les zombies.
Toute la classe rigola.
— Je vois que nous avons une fan de films d’épouvante, dit Jenifer, amusée.
— Moi je sais, lança Enilis, elle a inventé un slip qu’il est extensible aux mollets que ça fait maxi short.
Toute la classe rigola.
— Pourquoi tu dis ça ? demanda Jenifer.
— Ben mon père il a un slip comme ça, même que ma mère elle a divorcé à cause de ça.
Toute la classe rigola.
— Oui, mais je ne vois pas le rapport avec Mary Quant ?
— Ben euh, bafouilla Enilis, je sais plus.
— C’est une marque de tequila, envoya Aeryn Sun, Chonchon en picole.
Toute la classe rigola.
— Et qui est Chonchon ? demanda Jenifer.
— Euh, ben…
— Mary Quant a inventé la minijupe, expliqua Jenifer, et nous allons en confectionner.
Elle expliqua le principe au tableau.
Dix minutes plus tard, les filles dessinaient des minijupes de toutes les formes. Jenifer passait d’une table à l’autre pour donner des conseils.
Sandra présenta la minijupe zombie avec des holsters pour les guns.
Enilis avait fait la minijupe Dracula, avec des zombies dessus, que Sandra dit qu’elle avait copié sur elle, qu’Enilis dit que c’était pas vrai, qu’elle avait eu l’idée déjà dans le temps, après avoir vu un film sur Dracula.
Aeryn Sun dessina une minijupe avec des poches spéciales pour mettre les canettes, et écrivit soda sur les poches.
Le plus important fut de déterminer la longueur idéale. Sandra s’étonna, comme quoi, 10 cm c’était pas assez long.
— Ben dans les mangas, les minijupes elles sont super courtes, même qu’on voit les petites culottes.
Toute la classe rigola.
Jenifer précisa :
— Je veux une minijupe à la fois jeune et classique. Mais quel est le point le plus important ?
— Qu’on voit pas la petite culotte, répondit Sandra.
Toute la classe rigola.
— Oui, souria Jenifer, mais ce n’est pas tout à fait ça.
— Que ça fasse minijupe mais pas trop court, répondit Enilis, sinon ça fait pouffe, et pas trop long, sinon ça fait vieille poule.
Toute la classe rigola.
— Oui, dit Jenifer, c’est presque ça, mais…
Elle montrait en même temps le mètre roulant.
Les filles cogitaient pour essayer de trouver. Certaines mâchaient le bout de leur stylo, d’autres enroulaient leurs couettes entre leurs doigts.
— Je sais, dit BB-lilith, il faut calculer la longueur d’après la grandeur de la fille.
— Bravo ! s’exclama Jenifer. Et quelle est l’astuce ?
Là personne ne trouva. Jenifer donna la réponse :
Vous mesurez la longueur des genoux au nombril, vous divisez par deux, et vous aurez la longueur idéale qui fait jeune et classique à la fois.
Aussitôt les filles prirent leurs mètres roulants, se levèrent et se mesurèrent.
— Et vous pouvez en déduire quoi ? demanda Jenifer.
— Ben que les filles elles sont vachement intelligentes, répondit Enilis, parce qu’il faut des calculs mathématiques pour les habiller.
Toute la classe applaudit en criant de joie.
— Oui, mais quoi encore ? demanda Jenifer.
— Ben que les garçons sont des débiles du cerveau du slip, envoya Sandra, parce qu’ils veulent toujours voir les petites culottes des filles.
Toute la classe rigola.
C’est BB-lilith qui trouva la bonne réponse :
— On peut en déduire que chaque minijupe est unique, parce que chaque fille est unique.
Elle eut droit aux félicitations de Jenifer et à l’admiration de toute la classe.
Les filles se régalèrent à la cantine.
— Trop bon, gloussa de joie Enilis. Des escalopes à la crème. Et la viande c’est pas du latex.
— Ouais, approuva Sandra en dégustant une frite trempée dans la sauce, un vrai régal ! Les frites elles sont croustifondantes.
Aeryn Sun avala la moitié de son verre de Cola et dit :
— Si un jour on m’avait dit que j’aimerais la limo. Je sais même plus quel goût ça a la bière.
— C’est pas plus mal, rigola BB-lilith.
— Trop bien les cours, chanta Sandra, et cet aprèm on a défilé de mode. On va apprendre à marcher sur un podium.
— Ouais, s’exclama joyeuse Enilis, et peut-être même qu’on défilera pour Dior.
Les serveuses apportèrent des meringues glacées chantilly pour le dessert.
Les filles se jetèrent dessus, les cuillers plongeant dans la crème onctueuse. Sauf BB-lilith, qui dit soudain :
— Vous trouvez pas ça bizarre ?
— Quoi ? demanda Sandra, avec une moustache de chantilly. Ta meringue elle est pas bonne ?
— Non, elle est même trop bonne. Tout est trop bon. C’est trop parfait, trop idéal.
— Ben pour une fois que les cours c’est pas barbant, gargouilla Enilis, en savourant la glace à la fraise.
— Justement, n’oubliez pas qu’on est dans une nouvelle partie de DRIMS.
— Oui et alors ? demanda Aeryn Sun, des morceaux de meringue sur son blazer bleu, que ça faisait comme de la neige.
BB-lilith leur fit signe de s’approcher. Les huit couettes formèrent un cercle au-dessus de la table.
— Vous avez oublié que nous sommes des chasseuses de zombies.
— C’est quoi, un zombie ? demanda Sandra.
— C’est bien ce que je pensais, souffla BB-lilith. (Elle regarda Enilis). Quand Jenifer t’a demandé quel rapport ça avait le slip de ton père avec Mary Quant, tu savais plus quoi répondre. (Elle regarda Aeryn Sun). Et toi tu savais plus quoi répondre pour Chonchon. (Elle regarda Sandra). Et toi tu sais même plus ce que c’est un zombie.
— Putiiiiin ! s’étonna Aeryn Sun. Ouais ! Tu veux dire qu’on oublie tout ?
— Disons qu’on perd des trucs, que nos pensées s’embrouillent, expliqua BB-lilith, je sais pas si c’est progressif, ça dépend des personnes.
— En tout cas ça agit pas sur toi, dit Enilis.
— Ouais, confirma Sandra, t’as le ciboulot toujours entier.
— Et on fait quoi, alors ? demanda Aeryn Sun.
BB-lilith les dévisagea l’une après l’autre et articula avec calme et sérénité :
— D’abord on termine nos meringues, après on trouve des guns et on descend les zombies.
Les filles écarquillèrent les oreilles, puis les yeux.
— Comment ça, des zombies ? demanda Sandra. Où ils sont ?
— Ben ouais, insista Enilis, où ils sont, les zombies ?
BB-lilith articula à voix très basse :
— J’ai… reflet…
— Quoooiiiiii j’entends rien ? cria presque Sandra.
— Chuuuuuuut ! fit BB-lilith.
— Ah euh, excuse, s’excusa Sandra en se mordant la lèvre inférieure.
— J’ai vu dans la glace du couloir, un reflet quand Jenifer est passée, ben le reflet reflétait un zombie. Et pour les serveuses c’est pareil. J’ai vu un reflet d’une dans une vitre. C’est en réalité un zombie.
— Putiiiin ! gargouilla Aeryn Sun. Encore un coup de… euh je sais plus… ah oui… DRIMS !
— Et tu crois qu’on trouvera des guns ? demanda Enilis.
— On est dans un jeu, dit BB-lilith, c’est calculé pour.
Et elle planta sa cuiller dans la meringue.