Une nuit d'enfer


Laissez aller votre imagination et faites-nous part de vos histoires, poèmes...

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Re: Une nuit d'enfer

Messagepar Phantom_Blue » 21 Sep 2008, 12:43


DRIMS saison 3

Episode 5

Un soleil printanier déversait ses rayons dorés sur le parc. BB-lilith entraîna les filles dans une allée bordée de massifs fleuris.
— Mais on va louper le cours de défilé, larmoya presque Sandra.
— On s’en fout, répliqua Enilis, de toute façon on est super douée pour la mode, alors on n’a pas besoin d’apprendre.
— Ah bon ? souffla Sandra. Je savais pas. Cool.
— Mais comment tu sais que c’est par là ? demanda Aeryn Sun.
BB-lilith les regarda en souriant.
— C’était sur le papier du carambar.
— Le papier du carambar ? s’étonna Sandra. Quel papier du carambar ?
— Celui que la serveuse a glissé dans ma serviette.
— Une serveuse Zombie ?
Sandra avait posée la question, total larguée.
— Non, je pense pas que c’était une zombie. Elle avait des traits asiatiques. Je dirais plutôt que c’était Yakira.
— Yakira ? Elle était là ? Mais elle nous avait attaquées ? Pourquoi elle nous aiderait ?
— Je sais pas. A certains moments elle nous a aidées. Ça doit faire partie d’une règle de DRIMS.
— Mais on a rien vu, dit Enilis.
— Normal, rigola BB-lilith, vous étiez trop occupées à vous goinfrer, les yeux collés dans vos assiettes.
Elles arrivèrent à un carrefour d’allées. BB-lilith prit à droite.
— Et y avait marqué quoi sur le papier ? demanda Sandra.
— Il y avait l’endroit où se trouve l’armurerie.
— L’armurerie ? s’écria Sandra, les couettes agitées. Tu veux dire avec des guns ? Mais elle est où ?
— Normalement après le virage, indiqua BB-lilith avec le doigt.
Un grand kiosque à musique apparut avec une pelouse et une centaine de chaises pliantes entassées contre des arbres.
BB-Lilith monta les quelques marches, suivies par les filles. Sandra loucha dans tous les sens.
— Ben ils sont où, les guns ?
Une partition traînait sur le sol. Enilis la ramassa.
— Le beau Danuble bleu. Ça a un sens ?
— Je sais pas, répondit BB-lilith.
Elle se posta au centre du kiosque, s’agenouilla, chercha avec les doigts, agrippa une poignée cachée et la tira. Une trappe s’ouvrit.
— Ouah ! s’écria Sandra.
Aeryn Sun, qui n’avait rien dit jusque-là, lança :
— Il faudrait se dépêcher. J’ai vu un truc bouger dans les buissons.

Le truc qui bougeait dans les buissons arriva dans un battement d’ailes, se posa sur la rambarde du kiosque et croassa :
— Police ! Mains en l’air ! Donnez-moi vos petites culottes !
— Clac-Clac ! s’écria Sandra. Arrêtes tes conneries !
Clac-Clac la loucha avec un zoeil noir.
— On se connaît ? qu’il demanda en s’ébouriffant les plumes.
— Mais c’est nous, les RE girls, moi c’est Sandra, et t’as Nini, Sun et Lili. Seulement on a rajeuni.
— Dis donc, l’apostropha Enilis, t’as pas honte de demander des petites culottes à des gamines ?
Clac-Clac s’ébouriffa une nouvelle fois les plumes, ouvrit le bec et croassa :
— De 7 à 77 ans !
— Ne me dis pas que tu donnes dans la culotte de grand-mère ? s’esclaffa Aeryn Sun.
— Si elles sont sexy, oui.
Les filles rigolèrent une rigolade.
— Bon, c’est pas tout, interrompit BB-lilith, mais faudrait peut-être penser à se grouiller.
Des nuages s’amoncelaient dans le ciel. Un vent souffla soutenu, secouant sauvage les couettes et les plumes. Des feuilles jaunies virevoltèrent dans un ballet de feuilles jaunies virevoltantes.

Trois néons éclairèrent des râteliers fixés aux murs avec des fusils et des guns. Des caisses étaient remplies de chargeurs. Un quatrième néon grésillait.
Sandra versa une larme en bouclant son ceinturon avec deux holsters à la taille.
— Snif ! C’était trop bien les cours. Et puis la cantine, on bouffait trop bien. C’est po juste ! Hééé les guns ils sont lourds !
Elles venaient de prendre un gun sur un râtelier.
— Normal, dit BB-lilith, on est plus jeune.
— Faut les tenir à deux mains, conseilla Enilis en visant avec le sien.
— Ben moi ça va, dit Aeryn Sun.
— Normal, rigola BB-lilith, t’es habituée à tenir les canettes.
— Je te signale que je suis jeune là, et quand j’étais jeune je picolais pas. Euh, enfin pas de la bibine.
BB-lilith exhiba un mètre roulant et se mesura du nombril aux genoux.
— Tu fais quoi ? demanda Aeryn, Sun. Tu veux créer une minijupe ?
— Non, je vérifiais un truc. En cours, en divisant par deux, on obtenait mi-cuisses. Et là, en divisant par deux, c’est ras la petite culotte.
— Je comprends pas, s’interrogea Enilis, ça veut dire quoi ?
— Et comment t’as eu l’idée de ça ? demanda Sandra en serrant son gun entre ses mains.
— Y’avait aussi un mètre roulant avec le carambar.
Sandra agita ses couettes.
— Je comprends plus rien.
— Peut-être ça indique quand c’est juste dans DRIMS ou pas, proposa Enilis.
— Oui, peut-être.
BB-lilith avait donné cette réponse, mais elle pensait plutôt que les mesures permettaient de déterminer si la pensée était ou non faussée par DRIMS. Déjà les zombies déguisés en humains normaux, dont la véritable nature apparaissait dans le reflet des glaces. Et…
— Mais ouiiiiiiiii ! qu’elle s’écria. Enfin je crois ! C’est un truc de glaces !
— La meringue ? s’étonna Sandra.
— Non, les glaces, les miroirs. C’est à l’envers ou quelque chose dans le genre. Et c’est pour ça c’est long alors que c’est court. Et c’est peut-être aussi pour ça que des fois Yakira nous aide, et d’autres fois nous attaque. Ça dépend de quel côté on se trouve.
Quand elles sortirent du kiosque, le temps était devenu sombre. Un grondement de tonnerre ébranla l’air. Clac-Clac avait disparu.
Sandra prit Enilis à part, pendant que BB-lilith et Aeryn Sun marchaient devant.
— Dis, t’as compris quelque chose avec cette histoire de miroir ?
— M’en fous, je veux des lolos.
Sandra estima qu’il valait mieux suivre le mouvement en silence.

La vieille avec les deux cerises clipées dans le chignon campait sur le perron. Elle jacta d’une voix chantante en voyant les filles :
— Allons, mesdemoiselles, vous allez être en retard pour le cours de maquillage…
Son attitude changea quand elle aperçut les guns.
D’un geste vif, elle attrapa son clip avec les deux cerises. Le chignon se déroula dans une cascade de longs cheveux rebelles.
BB-lilith avait capté et dégainé un gun.
La vieille n’eut pas le temps de balancer ses deux cerises. La rafale lui décalqua la tête. Elle s’écroula sur le perron. Les deux cerises tombèrent sur elle.
L’explosion faucha les pots de fleurs et éclata les vitres de la porte d’entrée.
Une jambe avec une godasse à talon haut valdingua au-dessus des filles.
— Snif, larmoya Sandra, on avait cours de maquillage.
Enilis haussa les épaules.
— T’as des cours de maquillage dans tous les magazines pour filles.
— Ah ouais, c’est vrai ! Nini, t’es trop géniale !
— Normale, je suis géniale !
BB-lilith coupa le dialogue :
— Bon c’est fini ? On doit rester concentré. On sait pas ce qui peut surgir.
Sandra serra la crosse de son gun à deux mains.
— Mais on est censé faire quoi ?
BB-lilith répondit comme si c’était la chose la plus simple du monde :
— On trouve un miroir pour passer à travers.
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Re: Une nuit d'enfer

Messagepar Sami » 22 Sep 2008, 10:53


Le truc qui bougeait dans les buissons arriva dans un battement d’ailes, se posa sur la rambarde du kiosque et croassa :
— Police ! Mains en l’air ! Donnez-moi vos petites culottes !


:mdr: :mdr:
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Re: Une nuit d'enfer

Messagepar Babou » 24 Sep 2008, 05:28


Quelque chose saute aux yeux déjà. Le conteur n'apparait pas dans cet épisode. A-t-il eu peur de rétrécir ?

Une partition traînait sur le sol. Enilis la ramassa.
— Le beau Danuble bleu. Ça a un sens ?
— Je sais pas, répondit BB-lilith.

Y doit y avoir un sens, rien ne traine au hasard en principe. Mais les enigmes sont pas faciles. Image

— Ben moi ça va, dit Aeryn Sun.
— Normal, rigola BB-lilith, t’es habituée à tenir les canettes.

Y a des trucs comme ça qui te poursuivent. Le poids d'un gun ça équivaut au poids de combien de canettes ? Ça veut dire, dans un sens plus terre à terre, que t'avais l'habitude de tenir plusieurs canettes à la fois. Ben déjà comme t'as deux mains. Image

— Non, je vérifiais un truc. En cours, en divisant par deux, on obtenait mi-cuisses. Et là, en divisant par deux, c’est ras la petite culotte.
Tout est inversé on dirait. De plus âgées vous êtes devenues plus jeunes. La mi-cuisse qui rétrécit. Les zombies qui n'en sont pas tout en en étant quand même. Yakira qui vous aide. Image

— Non, les glaces, les miroirs. C’est à l’envers ou quelque chose dans le genre. Et c’est pour ça c’est long alors que c’est court. Et c’est peut-être aussi pour ça que des fois Yakira nous aide, et d’autres fois nous attaque. Ça dépend de quel côté on se trouve.
Quel raisonnement quand même ! Image

La vieille n’eut pas le temps de balancer ses deux cerises. La rafale lui décalqua la tête. Elle s’écroula sur le perron. Les deux cerises tombèrent sur elle.
L’explosion faucha les pots de fleurs et éclata les vitres de la porte d’entrée.
Une jambe avec une godasse à talon haut valdingua au-dessus des filles.

Ahhhhh ! les cerises en plastique de la vieille c'était ....... du plastique ! C'est beau la technique dissimulatrice élégante. J'imagine la scène. Image

BB-lilith répondit comme si c’était la chose la plus simple du monde :
— On trouve un miroir pour passer à travers.

Si vous retraversez le miroir, vous allez redevenir des RE girls avec vos shortys et vos guns. Où était l'intérêt de Yakira de vous mener à l'armurerie ? Peut-être que le miroir est loin, ou caché, ou brisé. Faut retourner à la cantine, y en a là-bas des miroirs. Ça parait trop simple ? Et la partition ? Image

**********************************
J'ai eu envie de continuer l'histoire Image

La rafale lui décalqua la tête. Un zoeil qui s'était détaché d'un orbite roulait sur le sol tout en continuant de fixer lilith d'un mauvais zoeil, il la fixait un coup sur deux en fait, vu qu'il roulait. C'est alors que dans sa course folle, butant sur une brindille qui se trouvait sur son passage, le zoeil s'immobilisa. Il se passa alors un phénomène étrange. Le zoeil se mit à pleurer. Des larmes coulaient en abondance, coulaient, coulaient .... jusqu'à former un lac avec au milieu : LE ZOEIL. Les filles, intriguées s'approchèrent. Arrivées au bord du lac, elles virent leurs reflets dans ce lac formé par les larmes. Leurs reflets .... comme dans un miroir. Soudain tout devint flou et elles se sentirent aspirées.

C'est Sun qui se réveilla la première. Elle se tâta.
— Mes bras, putiiiin, s'exclama-t-elle, ils ont poussé ! Ils sont comme avant comme quand ils étaient avant.
BB-Lilith, Sandra et Enilis émergèrent à leur tour.
— Youpiiiii, chantèrent les filles en chœur, on est redevenues grandes.
Sun se précipita sur le premier distributeur de boissons, Sandra cherchait désespérément des zombies en mal de zombies, Nini lança un << ouf, enfin des lolos >> tandis que BB-lilith, elle, réfléchissait .....

C'est pas tout articula BB-lilith, faudrait peut-être retrouver Blue.
— Tiens, je l'avais oublié celui-là, rétorqua Enilis.
— Normal, lança Sun, à 12 ans tu penses pas forcément à un mec humainement mâle.
Enilis haussa les épaules et bomba le torse dans un bombinement de lolos bombinants.
— Je me demande quand même où il est, insista BB-lilith.
— Sûrement attablé dans un bar, les zieufs fixés sur la page centrale d'un Playboy, en train de siffler sa 24ème bière, ajouta Sun.
Enilis la fusilla du regard que même si ses yeux avaient été des guns, Sun aurait rejoint les ténèbres.
— On voit que tu as grandit, rigola Sandra.
Ça suffit les filles, gronda BB-lilith, concentrons-nous.
Tout en marchant, elles aperçurent au loin un mec qui semblait avoir une attitude bizarrement bizarre. Mais plus elles se rapprochaient, plus cette silhouette leur paraissait familière. Arrivées à sa hauteur, il se retourna.
— Bluuuuuuuuue ! S'exclamèrent les filles à l'unisson.
— Euh .... glups ....
— Dis, Blue ? Tu nous reconnais ? s'inquiéta BB-lilith.
— Euh .... glups ....
— Tu sais pas dire autre chose que << euh .... glups .... >>, qu'elle jacta la Nini.
— Hein ? Euh .... glups ....
C'est alors qu'elles réalisèrent l'irréalisable. Blue était devenu ado.
— Mais tu es petit lança Enilis éberluée. Regarde, ma tête dépasse presque tes épaules.
OK, j'ai un peu exagéré la petitesse de la taille de Blue.
— Puréeee, dis Blue, qui retrouva soudain la parole, mes mains touchent le sol !!
Oui, en fait il a rétrécit du corps mais les bras sont restés comme avant comme quand ils étaient avant. Image
— Je reconnais pas sa voix, souffla Sandra dans un souffle.
— Normal, balança Sun, il est en train de muer.
Les filles rigolèrent.
Ça suffit ! Y a urgence déclara BB-lilith. Faut agir.
— Oui, mais comment ? Demanda Sun.
— Oui, comment ? Reprirent en choeur Enilis et Sandra.
— Il doit traverser Le ZOEIL dit BB-lilith d'un ton solennel.
— Le ZOEIL ? Quel ZOEIL ? Prononça Blue, une inquiétude inquiétante traversant son regard d'une inquiétante inquiétude.
En quelques mots BB-lilith lui récapitula leurs dernières aventures.
— Peut-être qu'en traversant le ZOEIL il redeviendra grand, marmonna Enilis.
— Mais ptète aussi qu'il deviendra encore plus petit, ironisa Sun en étouffant un rire.
— Justement, c'est là qu'il faut réfléchir proclama BB-lilith.
— La partition ! Le beau Danube Bleu ! Le secret est là, continua-t-elle. Elle n'a pas servie jusqu'à présent, ce n'est pas pour rien à mon avis. Il doit traverser le ZOEIL avec la partition.
— Euh ... mais une fois de l'autre côté je fais quoi, bredouilla Blue.
— Tu verras sur place, chanta tristement BB-lilith.

Ils marchèrent jusqu'au lac. Tu dois te mirer dedans lui expliqua BB-lilith d'une voix émue. Blue se retourna. Ils regarda les filles. Sandra essuya une larme. Nini tournicotait sa couette gauche avec son majeur droit, histoire de se donner une contenance. Sun décapsula une canette, aussi pour se donner une contenance. Puis Blue se mira dans le lac. Il voyait son reflet onduler, devenir flou, de plus en plus flou. Et derrière les ondes du lac larmoyant, tandis que le ciel commençait à gronder, il disparu.
La parole se fait spontanément rythme dès que l'homme est ému, rendu à lui-même, à son authenticité. Oui, la parole se fait poème. (Léopold Ségar Senghor)
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Re: Une nuit d'enfer

Messagepar Phantom_Blue » 24 Sep 2008, 08:05


DRIMS saison 3

Episode 6

Une pluie diluvienne déferla sur l’Académie. Des millions de gouttes flagellèrent les vitres. Le tonnerre roula en boule dans le ciel, faisant trembler les murs. Les lampes clignotèrent dans le hall et le long des couloirs.
— On dirait qu’il y a plus personne, dit Sandra, en regardant dans tous les sens.
— Les zombies peuvent surgir de partout, lança BB-lilith, restez sur vos gardes.
Elles entrèrent dans le secrétariat. Personne. Des dossiers s’alignaient sur les étagères d’une armoire en métal.
Enilis en prit un au hasard. Les feuilles étaient blanches.
— Y’a rien marqué. Ça veut dire quoi ?
— Mais c’est parce qu’on est à l’envers, répliqua Sandra. Hein Lili ?
— Oui, qu’elle répondit, mais tout n’est pas à l’envers.
— Ah et pourquoi ? demanda Sandra en secouant ses couettes.
— Pour pas qu’on s’aperçoive qu’on est à l’envers.
Aeryn Sun montra un tableau au mur.
— Tiens, y a un plan de l’Académie.
BB-lilith s’approcha et le parcourut.
Sandra l’imita, tandis qu’Enilis ouvrait les tiroirs du bureau.
— Hééé ! s’exclama Sandra. T’as vu ? Y’a un petit lac, il s’appelle le Beau Danube Bleu. C’est comme sur la partition. Tu crois que ça a quelque chose à voir ?
— C’est un indice, dit BB-lilith, reste à savoir ce que ça veut dire. Venez, allons explorer l’Académie !

Les salles de classe du rez-de-chaussée étaient vides. Il flottait une odeur de moisi et de craie, comme si elles avaient été abandonnées depuis des années. La pluie tambourinait toujours sur les vitres, ponctuée par des roulements de tonnerre.
Stupeur en découvrant la salle de danse. L’immense miroir contre le mur était brisé. Les bouts de verre s’éparpillaient sur le parquet comme des centaines de diamants.
— Saperlipopette ! s’écria Sandra. On peut plus passer à travers.
— Quelqu’un qui savait pour le passage du miroir, a volontairement brisé cette porte de sortie, cracha Aeryn Sun. Mais qui ? Charly ? Si je le tiens, je le trucide !
— C’est possible, dit BB-lilith, vu que lui et Yakari jouent ensemble. Elle m’aurait aidée avec le carambar et le mètre roulant, et Charly nous mettrait des bâtons dans les roues. (Voir saison 2, épisode 8 ).
Elles continuèrent l’exploration des salles.
Sandra avait parlé un peu trop vite.
— Ouais, y a pas de zombies. C’est pas marrant.
En ouvrant une salle de classe au premier étage, Jennifer, mais avec une tête hideuse, qu’on reconnaissait que c’était Jennifer, et deux autres zombies semblaient attendre sur l’estrade.
— Je les veux ! s’écria Sandra. Ils sont à moi ! C’est mes zombies !
Elle bouscula Aeryn Sun pour passer, se campa devant l’estrade et rafala non-stop.
Les zombies éclatèrent sous les balles. Le tableau noir écopa d’une série de trous.
Mais le recul du gun projeta Sandra sur le sol, la jupette relevée, la petite culotte à l’air.
Les filles rigolèrent avec des larmes dans les zoeils.
Enilis montra les trois zombies étalés sur l’estrade.
— Héé, vous avez vu ? On dirait qu’ils se dégonflent !
BB-lilith s’approcha et en toucha un.
— Oui, t’as raison, ils se dégonflent, c’est comme du plastique.
Sandra s’était relevée.
— Ben alors, ce sont des zombies gonflables. C’est pour ça que y a pas de sang. Ben c’est pas marrant, un zombie quand y a pas de sang.

BB-lilith examina un reste de zombie.
— Il faut trouver un baromètre.
— Pourquoi faire ? s’étonna Sandra. On sait qu’il pleut.
— Faudrait plutôt trouver des parapluies, dit Enilis.
La pluie redoublait d’intensité. Un vrai déluge. Les vitres ruisselaient sous des cascades d’eau. Le tonnerre accompagnait en rythme.
Aeryn Sun, qui palpait l’enveloppe vide d’un zombie, s’exclama en montrant la main :
— Y’a marqué BEAU DANUBE BLEU dans la paume.
— Oui, dit BB-lilith, et sur celui-là, BAROMETRE.
Elles vérifièrent les paumes des autres mains.
Dans la paume gauche de la main du troisième zombie, on pouvait lire MIROIR.
— Baromètre… Beau Danube Bleu… miroir…, répéta Sandra, les couettes en point d’interrogation. Vous captez quelque chose ?
— Je crois que j’ai trouvé, lança Enilis, en agitant ses couettes. En classe, une fois, on parlait d’un lac, et on disait que c’était comme un miroir. Ben là, le lac le Beau Danube Bleu, ça doit être comme un miroir aussi. Donc je suppose qu’on peut passer à travers.
— Ouaaaiiiis ! s’exclama Sandra. T’es trop géniale, Nini ! Ben allons vite au lac, alors !
— Tu oublies une chose, coupa Aeryn Sun, il pleut des cordes. On peut pas sortir, on va se faire saucer.
— C’est fait exprès, cette pluie, dit BB-lilith.
Les autres filles la regardèrent, les couettes figées par l’incompréhension.
— Ben oui, le lac est un miroir, mais quand il pleut comme ça, la surface est brouillée. Donc on pourra pas le traverser comme un miroir. Et c’est pour ça qu’il faut trouver le baromètre. Je pense que l’aiguille est placée sur pluie, et qu’en la déplaçant sur beau, la pluie cessera. Et le lac redeviendra un miroir.
— Ouah ! souffla Sandra. Ben toi aussi t’es géniale !
— Et moi, je compte pour du beurre ? maugréa Aeryn Sun. M’enfin…
— Mais toi aussi t’es géniale ! chanta Sandra en se précipitant dans ses bras. On est tous trop géniales !
— Arrête ! gargouilla Aeryn Sun, presque étouffée par l’étreinte. C’est bon, pas la peine de me serrer comme ça.
— Oups ! oupsa Sandra en la lâchant. Excuse, la joie m’a emportée.

Les filles avaient fouillé l’Académie de la cave au grenier. Aucune trace de baromètre. Sandra s’assit sur une marche de l’escalier du deuxième étage, des toiles d’araignées sur les couettes et souffla, dépitée :
— Y’en a marre ! Je suis crevée !
Enilis l’imita.
— Ouais, c’est méga chiant ! Il est où, ce baromètre ?
Aeryn Sun se tala à côté de Sandra, pas jouasse elle aussi.
— C’est comme dans les jeux vidéo, tu cherches en tournant en rond. Et puis la soluce est devant ton nez mais tu la vois pas.
Enilis loucha sur le bout de son nez et enleva un fil de toile d’araignée avec un rictus de dégoût.
BB-lilith se campa devant les filles et chanta :
— Pensons clair et net ! Où peut se trouver un baromètre ?
— Partout, répondit Enilis.
Sandra caqueta, les couettes patraques :
— Si ça se trouve, celui qui a bousillé le miroir a aussi pris le baromètre.
— Je pense pas, répliqua BB-lilith. Ce serait anti-jeu. Dans DRIMS il y a toujours une possibilité laissée au joueur.
Aeryn Sun posa la question qui n’arrange pas les choses dans une situation déjà difficile :
— Et au fait, il ressemble à quoi, ce baromètre ? C’est peut-être un qui n’est pas comme les autres.
BB-lilith la fixa, les yeux brillants :
— Ouais, c’est peut-être ça la soluce !
— Pffff ! souffla Enilis. Et il ressemblerait à quoi ?
— Peut-être un truc à l’envers, proposa Sandra.
— Mais ouiiii ! clama BB-lilith. Quel est l’inverse d’un baromètre ?
Six couettes s’agitèrent dans une interrogation interrogatrice.
BB-lilith laissa planer quelques secondes et envoya :
— Une horloge !
— Ah bon ? gargouilla Sandra étonnée. Et depuis quand une horloge c’est l’inverse d’un baromètre ?
BB-lilith se mordit la lèvre inférieure.
— Ben, euh, c’est tout ce que j’ai trouvé.
Un silence inonda les esprits. Les échos de la pluie et du tonnerre se répercutaient dans les couloirs.
Les filles se retrouvèrent dans le hall, devant l’horloge murale située à trois mètres en hauteur.
— C’est une horloge normale, dit Sandra, la tête levée. Y’a pas de baromètre.
Enilis, qui commençait à avoir un torticolis à force de dresser son cou en l’air, baissa la tête, se massa la nuque et dit en louchant une dalle :
— Marrant, y a gravé 770.
En entendant ça, BB-lilith fit prise d’une convulsion corporelle endiablée. Elle lâcha un cri de joie :
— Mais ouiiiiiiiiiii ! Vite ! Cherchez les autres chiffres sur les dalles !

Un soleil éblouissant rayonnait au-dessus de l’Académie. Des oiseaux gazouillaient dans les buissons ou sautillaient sur les pelouses du parc.
Un escargot à la coquille multicolore traversa le chemin en glissant plus vite que Speedy Gonzales cavalant après Minnie Mouse.
Le petit autocollant pour feuille perforée était collé sur la dalle 730, la mesure de la pluie sur le baromètre. BB-lilith l’avait décollé et collé sur la dalle 780, représentant le beau temps. Et la pluie avait cessé.
Le petit lac resplendissait sous le soleil, reflétant le ciel bleu et les nuages blancs plus net qu’une image en haute définition.
Les filles se penchèrent sur l’eau.
— Ouah ! s’exclama Enilis. On se voit comme dans un miroir. Et l’eau est super transparente en même temps. Y’a un escalier qui descend en pente.
— Mais si on se noie, s’inquiéta Sandra.
BB-lilith plongea la main dans l’eau et la retira.
— Pas de risque, c’est pas de l’eau, ma main est sèche.
Les autres filles testèrent à leur tour.
— Bon ben on y va, dit Enilis.
Elles se prirent par la main et descendirent l’escalier en s’enfonçant sous l’eau.
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Re: Une nuit d'enfer

Messagepar Sami » 24 Sep 2008, 18:14


alors comme ça Babou aussi à des inspirations blutesques? :D faudra que tu me donnes la recette,hin? :D

Des millions de gouttes flagellèrent les vitres.


c'est normal si ça me fait penser à des flageolets? :D
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Re: Une nuit d'enfer

Messagepar Babou » 25 Sep 2008, 06:32


J'ai pas de recette, lol, j'ai vu cette histoire comme un film, dans ma tête. Bien vu les flageos !! :03:

Comme la dernière fois, je réponds au fur et à mesure que je lis, sans connaître la suite, j'aime trop.

— Hééé ! s’exclama Sandra. T’as vu ? Y’a un petit lac, il s’appelle le Beau Danube Bleu. C’est comme sur la partition. Tu crois que ça a quelque chose à voir ?
C'est le lac de mon ZOEIL ! :04:

Stupeur en découvrant la salle de danse. L’immense miroir contre le mur était brisé. Les bouts de verre s’éparpillaient sur le parquet comme des centaines de diamants.
J'avais pas émis cette hypothèse ? Image Image

Enilis montra les trois zombies étalés sur l’estrade.
— Héé, vous avez vu ? On dirait qu’ils se dégonflent !
BB-lilith s’approcha et en toucha un.
— Oui, t’as raison, ils se dégonflent, c’est comme du plastique.

Comme les poupées gonflables. :13:

— Baromètre… Beau Danube Bleu… miroir…, répéta Sandra, les couettes en point d’interrogation. Vous captez quelque chose ?
— Je crois que j’ai trouvé, lança Enilis, en agitant ses couettes. En classe, une fois, on parlait d’un lac, et on disait que c’était comme un miroir. Ben là, le lac le Beau Danube Bleu, ça doit être comme un miroir aussi. Donc je suppose qu’on peut passer à travers.

Lol, j'ai pris une autre direction pour mon épisode mais j'avais bien vu pour mon lac autour de mon ZOEIL, mon lac où on peut se mirer comme dans un miroir ... et pour avoir un lac, fallait faire pleurer le ZOEIL. Image

— Ben oui, le lac est un miroir, mais quand il pleut comme ça, la surface est brouillée. Donc on pourra pas le traverser comme un miroir. Et c’est pour ça qu’il faut trouver le baromètre. Je pense que l’aiguille est placée sur pluie, et qu’en la déplaçant sur beau, la pluie cessera. Et le lac redeviendra un miroir.
D'où l'expression << faire la pluie et le beau temps >>. Image

BB-lilith se campa devant les filles et chanta :
— Pensons clair et net ! Où peut se trouver un baromètre ?

Dans l'absolu un baromètre peut se trouver partout. :15:

Aeryn Sun posa la question qui n’arrange pas les choses dans une situation déjà difficile :
— Et au fait, il ressemble à quoi, ce baromètre ? C’est peut-être un qui n’est pas comme les autres.
BB-lilith la fixa, les yeux brillants :
— Ouais, c’est peut-être ça la soluce !
— Pffff ! souffla Enilis. Et il ressemblerait à quoi ?

Alors, je dirais qu'un baromètre peut se cacher derrière une pendule car il a aussi une aiguille. Lol j'ai un baro ici, alors je constate que le beau temps s'étale entre 770 et 780, pour le pile beau temps, l'aiguille doit être sur 775. Pour comparer ce chiffre avec une pendule, je le convertit en heure et ça fait 7 h 75 mn. 75 mn moins 60 mn = 15 mn, donc faut afficher 8 h 15 sur la pendule. Image

BB-lilith laissa planer quelques secondes et envoya :
— Une horloge !

ImageImageImage

Le petit autocollant pour feuille perforée était collé sur la dalle 730, la mesure de la pluie sur le baromètre. BB-lilith l’avait décollé et collé sur la dalle 780, représentant le beau temps. Et la pluie avait cessé.
Bien vu les dalles ! Je vous ai dit un jour qu'on pouvait pas coincer phantom. Image :05: C'est vrai en plus, pour la pluie OU le vent l'étalement va de 740 à 750. 730 c'est la tempête, d'où la pluie diluvienne. Mon baro affiche 767 ce matin.

— Pas de risque, c’est pas de l’eau, ma main est sèche.
Elles se prirent par la main et descendirent l’escalier en s’enfonçant sous l’eau.
De l'eau sèche, c'est original. Image
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Re: Une nuit d'enfer

Messagepar Krystos » 25 Sep 2008, 07:56


Que dire a part Bravo a Babou..On sent bien l'inspiration Bluesque si je pui m'exprimer ainsi ^^
Un pti regale pour les " zoeil" et les zygomatique secousse zygomatique :mdr:
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Re: Une nuit d'enfer

Messagepar Corinne » 01 Oct 2008, 20:55


Belle tentative pour imiter le "maitre" :D L'inspiration est là, la plume maitrisée. Reste que je préfère Babou lorsqu'elle est elle-même, c'est à dire lorsqu'elle n'est guidée que par sa propre inspiration et dans ses propres mots. Néanmoins, l'essai est réussi ;)
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Re: Une nuit d'enfer

Messagepar BB-lilith » 28 Oct 2008, 18:36


Bon j'en ai raté quelques uns d'épisodes, moi qui suis une fan inconditionnelle ! Je suis désolée, je n'avais plus internet pendant plus d'un mois. Je l'ai de nouveau depuis hier ... Alors, voyons voir ...

BB-lilith écoutait tandis qu’Aeryn Sun lui souffla à l’oreille :
— C’est bizarre, j’ai même pas soif.

Incorrigible : J'adooore !!!!
BB-lilith leur fit signe de s’approcher. Les huit couettes formèrent un cercle au-dessus de la table.
Je vois d'ici la scène que ca donnerait .. :14:
— J’ai vu dans la glace du couloir, un reflet quand Jenifer est passée, ben le reflet reflétait un zombie. Et pour les serveuses c’est pareil. J’ai vu un reflet d’une dans une vitre. C’est en réalité un zombie.
J'ai quand même l'air de peter les plombs ... Ca me fait penser à un épisode de Dct House.
— De 7 à 77 ans !
Ca me rappelle une chanson ...
Sandra prit Enilis à part, pendant que BB-lilith et Aeryn Sun marchaient devant.
— Dis, t’as compris quelque chose avec cette histoire de miroir ?
— M’en fous, je veux des lolos.
Sandra estima qu’il valait mieux suivre le mouvement en silence.

C'est vrai que faut suivre quand même, lolol !
BB-lilith répondit comme si c’était la chose la plus simple du monde :
— On trouve un miroir pour passer à travers.

Cam'a fait frissonner ! :12:
Façon Babou suite de drims
J'ai bien aimé, on voit bien que c'est pas de BLue. Puis petit à petit, on se laisse aller, on se prend au jeu et je me suis bien marrée !
— C’est une horloge normale, dit Sandra, la tête levée. Y’a pas de baromètre.
Enilis, qui commençait à avoir un torticolis à force de dresser son cou en l’air, baissa la tête, se massa la nuque et dit en louchant une dalle :
— Marrant, y a gravé 770.
En entendant ça, BB-lilith fit prise d’une convulsion corporelle endiablée. Elle lâcha un cri de joie :
— Mais ouiiiiiiiiiii ! Vite ! Cherchez les autres chiffres sur les dalles !

Ca devient super bien recherché tout ca ! Suspens garanti ! Bravo ! J'adore toujours autant !!!!
Il me restera toujours mes rêves pour réinventer le monde qu'on m'a confisqué ...
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Re: Une nuit d'enfer

Messagepar Aeryn Sun » 30 Oct 2008, 16:38


— Ah bon ? gargouilla Sandra étonnée. Et depuis quand une horloge c’est l’inverse d’un baromètre ?


J'y ai toujours cru moi :? :roll:

Mais le recul du gun projeta Sandra sur le sol, la jupette relevée, la petite culotte à l’air.

Ca t'a prendra à être trop presser :01: :02: :13:
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