Une nuit d'enfer


Laissez aller votre imagination et faites-nous part de vos histoires, poèmes...

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Messagepar Babou » 20 Jan 2008, 05:25


aeryn sun a écrit:Babou s’envoya un Gin Tonic Clan Campbell dans le gosier, clapota la langue contre les gencives, because toujours ses babines retroussées façon rictus satanique.
Une photo! une photo :D :D

C'est pas un rictus ! :06: C'est un sourire juste un peu transformé. Un sourire à vie et ravi. Liaison oblige.
C'est toujours mieux que de descendre des cannettes au fil des lignes, des paragraphes et des épisodes :twisted: :twisted: :twisted:
La parole se fait spontanément rythme dès que l'homme est ému, rendu à lui-même, à son authenticité. Oui, la parole se fait poème. (Léopold Ségar Senghor)
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Messagepar Sami » 20 Jan 2008, 14:48


:D :D rictus baboutesques
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Messagepar BB-lilith » 21 Jan 2008, 10:59


— Ben non. J’avais le choix : la réalité ou te rejoindre.
Ah, ben oui, je l'aime bien ma Sunny !

Autour d’elle, des djeunes se livraient à toutes sortes de chorégraphies proches des gestuelles du primate en rut.
C'est vrai qu'on danse comme ca en boite ? :18:

— Quand je pense que je tenais Steve. Il avait dérapé sur le carrelage. Et y a ce lutin qui m’a balancée de la poudre en pleine gueule.
Ah ! Voilà donc ce qui s'est passé !! :01:

— Il faut toujours se méfier des lutins. Ils te louchent la prune en douce. Ce sont des sournois. Mais t’inquiète pas, on finira par le coincer.
Hein ? Quoi ? :10:

Les rennes gambadaient, broutaient de l’herbe, des fois copulaient frénétiques. Normal, deux rennes, deux rennettes, ça invite au dialogue du zamour.Bon, des fois aussi ils se balançaient des coups de boules. Surtout les rennettes, qui boulaient des coups. Les femmes, quoi !
J'aime bien le rythme de ce passage :11:

Je m’éjectai du traîneau, aperçut les filles à travers la baie vitrée, déboulai dans le salon, cadrai Sandra, restai deux secondes sans voix, avalai la moitié d’un glurps saliveux. N’eus pas le temps d’avaler l’autre moitié.
Et suffoquai, la langue baveuse :
— Gasp… bouark…
Les doigts câlins d’Enilis m’étranglaient le cou de la tête.

Oui, les mecs toujours les mêmes !!! :14:

Elle laissa la cape glisser à ses pieds.
Enilis bondit en avant, un cri d’horreur accompagnant le bond, à moins que ce ne soit le bond qui accompagna le cri d’horreur. Agrippa la cape sur la moquette et la remonta en un éclair pour recouvrir Sandra jusqu’au cou.
— Ben quoi ? qu’elle demanda, la Sandra, surprise.
— Mais t’es toute nuuuuue ! qu’elle cracha, Enilis. T’es tarée du cerveau des couettes ou quoi ?
— Hein ? gargouilla Sandra. Euh, oups ! Ben alors ça a marché à moitié la téléportation.
— Et c’est tout ce que tu trouves à dire ? lui postillonna Enilis dans le visage.

N'importe nawak !!! Lolol !! :01:

Elle me chanta un truc en anglais avec des « only you and me » et des « love in the night », bref un charabia de fille incompréhensible pour les mecs.
PDTR ! Oui enfin bon quand même !! :11:

Les mecs seront toujours poursuivis par les filles. Elles ne peuvent pas se passer de nous. C’est génétique, hormonal, psychotique.
T'es sur que c'est pas le contraire ? :18: :08:

» C’est comme les filles, tu les plaques, donc tu les dématérialises de ta vie, elles finissent toujours par se rematérialiser au tournant.
Non mais ! C'est digne d'un macho ca ! Attention, y'a des balles de guns qui se perdent ! Niark, niark, niark ! :14:

— Salut, je suis Pouillu ! Je suppose que vous cherchez le gun de Paul McCartney ! Si vous voulez le récupérer, ce sera quatre petites culottes !
Un copain de clac clac peut être, mais son nom me dit quelque chose :04:

Bravo, j'ai adoré !! :kiff:
Il me restera toujours mes rêves pour réinventer le monde qu'on m'a confisqué ...
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Messagepar Phantom_Blue » 31 Jan 2008, 09:35


DRIMS saison 2

Episode 10

Il faut changer les lettres sur le toit. Et ça se répercutera sur le supermarché. Avec GRATOS tout était gratuit. Avec RATOS, on a eu droit aux rats. C’est du moins ce que je pensais. De toute façon je voyais que ça. J’en fis part aux autres.
— Mais oui ! s’exclama BB-lilith. Comment ça se fait que j’y ai pas pensé !
— Blue, t’es trop fort ! chanta Sandra, des étoiles dans les couettes.
Enilis haussa les épaules et souffla un « pffff » de chatte qui crachote les plumes d’un zoizeau dégusté avec un sadisme affamé au comble de la jouissance d’un ronronnement orgasmique.
On pouvait monter sur le toit dans l’entrepôt, grâce à une échelle. BB-lilith passa en premier, elle tenait à ce qu’on reste groupé. Sandra suivit, puis Enilis qui me cracha quand je montai derrière elle :
— Blue, arrête de mater ! Grrr !
— Ben, euh, quoi ? que je m’étonnai.
Ah oui ! Les shortys rebondis. Glurps ! (La goutte).
La vue était magnifique sur la campagne. Les champs s’étalaient à perpète sous un ciel bleu. Les nuages prenaient toutes sortes de formes. Y’en avait même un avec des couettes.
— Y’a d’autres lettres, indiqua Enilis en les montrant par terre. On peut écrire n’importe quel mot.
Oui, mais quel mot il fallait écrire ?
— SORTIE DRIMS, proposa BB-lilith.
On enleva les lettres RATOS LAND sur le long support en métal, qui pouvait accueillir une vingtaine de lettres, et on posa celles de SORTIE DRIMS. Puis on descendit voir dans le supermarché.
Un tourbillon circulaire tourbillonnait au-dessus des rayons.
— C’est le vortex ! que je m’exclamai. Reste plus qu’à entrer dedans.
Sandra nous devança et escalada un rayon en trois enjambées, le shorty nerveux.
— Pas si vite ! lui cria BB-lilith. Attends !
Mais elle n’écouta pas, se plaça devant le vortex et tenta d’y entrer.
— Ça marche po ! qu’elle nous lança. C’est bloqué !
— Putiiiin ! Sandy, j’ai pourtant dit qu’on devait rester groupé ! T’imagines si le vortex t’avait avalée ? Comment on aurait fait pour te retrouver ?
Sandra afficha un air déconfit de Sandra déconfite.
— C’est sûrement pas les bons mots, que je dis.
— Presque, répliqua Enilis, puisqu’il y a le vortex.
Décidément, celle-là, fallait toujours qu’elle me contredise.
Sandra nous regarda du haut du rayon, les couettes flamboyantes roses sous les néons.
— Ben faut écrire quoi alors ?

Quand le lutin apparut au détour du rayon.
— Hep ! que je lui criai.
Il se ramena en trottinant, s’arrêta à deux mètres, loucha d’une paire de zoeils globuleux et humides sur les shortys de BB-lilith et Enilis.
Je demandai, en misant sur le fait qu’il devait savoir :
— Il faut écrire quoi comme mot sur le toit pour sortir de DRIMS ?
Il me répondit sans quitter les shortys des yeux :
— Le mot se trouve sur le poster de Yuu du magazine Pink Japon.
Sa langue slurpa saliveuse dans sa bouche et il se barra en trottinant.
Sandra sauta sur le sol dans un double clac de semelles de rangeos.
Tous les regards se tournèrent vers Enilis.
— Gasp ! qu’elle gaspa, la Nini.
Je savourai cet instant merveilleux.
BB-lilith me posa la question :
— Dis, Blue, tu te souviens pas d’un mot sur le poster ?
Je cogitai soutenu, visualisait Yuu, les lolos de Yuu, le nombril de Yuu, les jambes de Yuu, le nombril de Yuu, les lolos de Yuu, les jambes de Yuu, les lolos de Yuu, le nombril de Yuu…
— Euh, ben non, sur le coup-là, je vois pas.
— Ben on a qu’à écrire PINK JAPON ! s’exclama Enilis.
Purée, celle-là, qu’elle se la ramène pas trop, sinon elle va m’entendre.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Virée speed sur le toit. Retour dans le supermarché. Stupeur foudroyante. Tous les rayons étaient remplis de magazines de charmes japonais. Les couvertures éclataient de mille couleurs et de japonaises plus ou moins dénudées. Je constatai que le vortex avait disparu.
— Le paradis pour Blue, qu’elle ricana, la Nini.
Je pfifai en haussant les épaules.
Restait plus qu’à chercher.
Au bout de cinq minutes, je tournai des zoeils. Normal, trop d’émotions.

— On y arrivera jamais, dit BB-lilith, y en a de trop. Et si ça se trouve, y a même pas celui qu’on cherche. Mais j’y pense, il doit rester les morceaux déchirés du poster dans la cabine.
— Ben ouiiii ! Saperlipopette ! chanta Sandra. On n’a qu’à les reconstituer et on trouvera le mot !
Sprint général vers les cabines d’essayage. Au passage je louchai sur les couvertures. Ben pour voir si je voyais Pink Japon. Ben non je mate pas ! M’enfin !
Déception fatale ! Rien dans les cabines. Pas le moindre bout de poster sur le sol.
Retour sur nos pas. Quand on vit une femme de ménage en blouse qui poussait un chariot avec une grande poubelle, des seaux, des brosses et des balais.
Tout le monde avait fait le rapprochement. Elle avait dû balayer les bouts du poster juste avant. Il se trouvait donc dans la poubelle.
— Madame ! cria Sandra en fonçant vers elle.
La femme se retourna.
— Un travelo ! fonça Sandra en criant vers elle.
BB-lilith balança d’une voix proche de l’hystérie vocale :
— C’est Charlyyyyy ! Attrapez-le !
Devant nos zoeils effarés, la femme-travelo-Charly sauta dans la poubelle. On se rua vers le chariot.
Les couettes penchées au-dessus de la poubelle vide, Sandra glapit :
— Saperlipopette ! A quelques secondes près ! Et comment tu sais que c’était Charly ?
— A votre avis ? dit BB-lilith.
On aurait dû retenir le lutin pour le faire parler. Sandra à coups de baffes dans les dents, elle a une longue expérience avec Kisshu. Enilis en lui tordant les coucounettes. L’image me fit froid dans le dos jusque dans le slibard. Non, après tout, par solidarité pour les mecs, valait mieux pas.

BB-lilith proposa d’écrire JOHN LENNON, en pensant qu’il apparaîtrait.
Tous les albums vinyles, CD, DVD et bouquins sur John Lennon remplirent les rayons.
— Pfffff ! souffla Sandra. Je deviens dingo !
Aucun risque, la gamine l’était déjà.
— Hééé ! Attendez ! qu’elle envoya soudain, la Sandinette. Et si on écrivait PETITES CULOTTES ? Ben oui, vu qu’on en a plus, ce serait bien d’en avoir de nouveau.
Au moins un million de petites culottes se matérialisèrent dans les rayons.
Il n’y avait que l’embarras du choix. Et quand il y a l’embarras du choix, avec les filles qui choisissent, ça peut durer des lustres. Je patientai, les bras croisés, en louchant les néons. Ben oui, euh, c’est plutôt gênant pour un mec de coller ses zoeils masculins sur des petites culottes de filles exposées à tous les regards.
Je pensai au lecteur DVD dans ma chemise (ultra plat de la taille d’un DVD pour répondre à une remarque, la personne se reconnaîtra), au film « Les RE girls contre-attaquent ». Peut-être qu’on devrait prendre le temps de voir les autres chapitres. On apprendrait…
Et c’est là que je sentis un vide sous ma chemise. Le lecteur DVD et le DVD avait disparu. Ils s’étaient volatilisés. Il ne restait que le magazine. Peut-être qu’ils avaient une durée de matérialisation limitée. Je préférai ne rien dire aux autres. Il serait encore temps de leur donner l’info.
Sandra déboula hors de la cabine, dégaina ses deux guns et cracha :
— Le premier qui me demande encore ma petite culotte, je le rafale sans pitié ! Grrrr !
Des têtes de zombies éclatées par des balles dans des gerbes de sang brillaient dans ses yeux de collégienne innocente.
— On a qu’à en prendre quelques-unes au cas où, dit BB-lilith, vu que c’est la monnaie d’échange officielle de DRIMS. Blue, prends-en aussi deux ou trois !
Hein ? Euh… Glurps ! Toucher des petites culottes de filles… Transpiration… Tremblement dans le bout des doigts… Hésitation…
Enilis rigolait comme une vieille fouine. Même qui y a des vieilles fouines qui doivent rigoler comme Enilis. Va savoir.

On réfléchissait sur le toit aux mots à écrire. Le ciel était toujours aussi bleu. La campagne s’étendait toujours à perte de vue. Quand Sandra s’écria :
— Là-bas, des gros lapins avec des cornes !
— Des rennes, rectifia BB-lilith, et quatre rennes. Mais ouiiii ! D’hab il y a huit rennes qui tirent le traîneau du père Noël. Il y en avait que quatre, vous vous souvenez ? Et là ce sont les quatre autres.
Le regard de BB-lilith croisa le mien. Elle avait pensé à la même chose que moi.
On descendit speed du toit.
Les rennes broutaient relaxes, leurs grandes dents mâchouillant l’herbe. Ils étaient tous les quatre scellés, comme s’ils nous attendaient.
Plutôt bizarre qu’ils se pointent juste au bon moment. D’un côté on se faisait faucher le poster sous notre nez, vraisemblablement par Charly, de l’autre on nous offrait quatre rennes sur un plateau, peut-être Yakari, ou Fleur. Snif, Fleur, petite capucine mutine au doux sourire enchanteur, où es-tu ? Toi que j’aurais aimé à la folie, snif !
— Ben voilà, dit BB-lilith en tapotant la croupe d’un renne. On n’a plus qu’à monter dessus.
— Hein ? fit Sandra.
— Ben oui, clapota Enilis, ils nous conduiront bien quelque part. C’est logique, m’enfin !
— Oui mais où ? demanda Sandra.
D’un petit bond BB-lilith se retrouva sur le dos du renne.
— On verra bien, je suis sûre qu’ils savent où nous emmener. Allez, tout le monde en selle !
— Ils m’inspirent pas trop confiance, bavota Enilis. Celui-là me regarde d’un drôle de zoeil globuleux.
Normal, il doit capter le danger. Avec Nini c’est toujours risqué rien qu’en se tenant à deux mètres d’elle. Alors quand on l’a sur le dos…

Pas désagréable de voler avec un renne. Ça se laisse conduire. Bon, OK, il faisait tout le boulot. Mais ça donnait quand même un sentiment de puissance infinie de survoler le monde. Enfin les champs. Les autres filles avaient l’air de s’éclater. Sauf Enilis qui se cramponnait à la crinière. Pauvre renne, que d’angoisse traumatique devait bouillonner dans son ciboulot de renne avec Nini sur son dos.
Je me demande comment on allait sortir quand un brouillard se dessina à l’horizon. Les quatre rennes virèrent vers lui. En quelques secondes, on se retrouva dedans. Ils avaient parcouru la distance en un éclair.
Je ne distinguai plus les autres. Quand le brouillard se dissipa, et je vis de nouveau les filles.
Les rennes se laissèrent tomber en piqué et se posèrent devant l’Académie. Un jour éclatant baignait le ciel. Des love girls se baladaient dans le parc, certaines au bras de zombies.
— Saperlipopette ! cracha Sandra en descendant de son renne. On est de nouveau chez les pouffettes folles de zombies !
— Ouais, grommela Enilis. Retour à la case départ ! Blue, arrête de mater !
Décidément, la Nini, elle a toujours un zoeil dirigé sur mes zoeils pour voir ce que je vois. Elle m’énerve, elle m’énerve, elle m’énerve. Elle traumatise ma liberté de garçon zindépendant.
Les rennes piquèrent un petit sprint, les sabots excités, et s’envolèrent dans le ciel.
Deux love girls descendirent l’escalier en discutant. Mimi les jupettes vues en plongée.
— La barbe cette coupure d’électricité, dit l’une d’elle. Tu crois qu’ils vont réparer vite ?
— Ouais j’espère, répondit l’autre. On peut pas surfer sur le Net.
Elles s’éloignèrent dans l’allée. Je sursautai, because le coude d’Enilis logé dans mes côtes flottantes. Gasp !
Les karts étaient garés plus loin sous un préau.
— Y’a un annuaire à l’arrière du mien, s’étonna Enilis.
— Comme si on l’avait mis là exprès, dit Sandra.
BB-lilith le prit et feuilleta les pages.
— Et si ce que je crois est vrai…
— Quoi ? demanda Sandra, les couettes attentives.
— Une seconde… Bingo !… Devinez qui est dans l’annuaire ? Je vous le donne en mille !

Penny Lane, son bar à vins, sa boutique de fringues à la déco peace and love, son barber shop, en fait c’était une rue tout ce qui y a de plus banale. Moi qui imaginais un délire psychédélique d’après la chanson des Beatles. On doubla un autobus à impériale vert à l’arrêt.
Sandra : Vous avez vu l’autobus ? On pourrait l’utiliser pour sortir de DRIMS.
BB-lilith : Je pense pas que ça marcherait.
Sandra : Ah oui, et pourquoi ?
Enilis : Ben oui, pourquoi ?
BB-lilith : A mon avis, on ne peut plus. Les rennes qui nous conduisent à l’Académie, l’annuaire bien en évidence, c’est pour nous orienter dans une direction précise.
Blue : Ben oui, ils savent qu’on va filer à Penny Lane, ils savent qu’on sait pour les autobus, ils ont dû bloquer le système.
Sandra : Qui, ils ?
Blue : Yakari, Charly…
Sandra : Ah ouais, c’est vrai ! Saperlipopette !
Enilis : Des fois t’es dans la lune, Sandy, arrête de penser au zamour.
Sandra : Oh toi ça va, la déchireuse de poster !
Enilis : Grrrr !
BB-lilith : C’est là, on y est !

On stoppa les karts devant la jungle house, appelée comme ça à cause de sa face zébrée.
BB-lilith loucha sur les sonnettes de l’entrée.
— C’est au premier.
On gravit un escalier qui sentait la cire.
BB-lilith sonna. Attente. Resonna. Attente.
Sandra dégaina un gun et allait taquiner la serrure avec une balle, quand BB-lilith la retint.
— Non, attends !
Elle tourna la poignée de la porte. C’était ouvert.
Sandra rengaina à contre-cœur. Le manque de rafalage de zombies devait torturer son esprit de killeuse. C’est une fille, si elle n’appuie pas sur la gâchette au moins une fois au petit dej, ne serait-ce que pour loger une balle dans le ciboulot d’une peluche, la journée devient morose, blafarde, inexistentielle. La vie perd tout intérêt, ses couettes se fanent.
Il y avait juste une grande pièce éclairée par deux fenêtres. Un piano à queue blanc occupait un coin. Des posters des Beatles s’alignaient sur les murs.
Je m’installai devant le clavier et jouai les premières mesures de Yesterday.
— Ouaaah ! s’écria Sandra. Blue il joue du piano. Trop bien !
— Ouais, bon, crachota Enilis, arrête la romance, on n’a pas que ça à faire.
La voix autoritaire de BB-lilith bouscula les molécules bullantes de l’oxygène.
— Ben alors, vous fouillez ?
— Mais on cherche quoi ? demanda Sandra.
— Le gun de John, bon sang, Sandy, t’as la tête où ? Et si vous trouvez des balles, vous les prenez aussi !
— Oups ! Excuse !
Enilis ricana sordide :
— Décidément, t’es en manque de kiss ou quoi ?
— Oh toi ça va ! La ramène pas trop ! répliqua Sandra. Si t’avais pas déchiré le poster de Blue, on serait déjà dehors.
— Pas sûr, interrompit BB-lilith. Vu les tournures que prennent les choses, y a toujours un truc qui fait obstacle.
Sandra fouillait à côté d’un fauteuil quand elle exhiba une partition qui traînait en dessous.
— Hééé, Blue, y a une chanson qu’elle s’appelle « Blue for you » ! Marrant ! Tu pourrais la jouer ?
Enilis haussa les épaules.
Elle me l’apporta. Il y avait juste la mélodie, aucun accord.

do do do… do si la… do si la… do si… la do si la… do do… mi ré do la… sol sol sol sol sol… fa mi ré… do si la…

Je jouai en rajoutant des accords.
— Ouaaah ! s’émerveilla Sandra, accoudée contre le piano. C’est trop beau ! Snif !
— Ben alors ? gueula Enilis. Vous aidez ou quoi ?
Décidément, la Nini et le romantisme, c’est Alien vs Predator Ultimatum Final.

Quand BB-lilith poussa un cri de fille et brandit le magazine Pink Japon.
— Je le crois pas, gargouilla Enilis, il est aussi obsédé de Japonaises que Blue.
— Normal, que je lançai, il est quand même maqué avec Yoko Ono.
— Ben si elle savait que son John il reluque des Japonaises toutes nues, se gaussa Enilis. Les mecs, tous les mêmes ! Y’en a pas un pour racheter l’autre ! Pffffff ! Beurk !
Je m’abstins de toutes remarques.
BB-lilith loucha le poster déplié, le pif à deux centimètres dessus.
Sandra et Enilis attendaient, les couettes savonnées par le shampooing du suspense, pendant que mes doigts continuaient à faire naître « Blue for you ».
— Bingo ! s’écria BB-lilith. J’ai le mot. Vous ne devinerez jamais !
— Ben quoi ? s’impatienta Sandra.
— C’est EXIT !
Sandra tourna deux zoeils furibards vers Enilis.
— Grrrr ! Nini ! Grrrrrrrrrrr ! A cause de toi on serait dehors !
Et elle se jeta sur elle.
Ça y est, c’était reparti pour un tour. Je pensai à les séparer, mais comme BB-lilith ne bougeait pas. Et puis des fois il faut laisser s’exprimer les djeunes. La communication n’est-elle pas la base de toute forme de vie civilisée ? Le dialogue est la brique de l’édifice social.
Il contribue à établir des relations saines et positives.
— Je vais lifter ta petite gueule de lycéenne ! Grrrr !
— Si tu crois qu’une collégienne zamoureuse d’un farfadet lubrique me fait peur ! Grrrr !
— T’as dit quoi là ? D’abord Kisshu est pas un farfadet, c’est un Cyniclon de l’espace !
— Toi aussi t’es space !
Pendant qu’elles se secouaient les couettes, je jouai « All you need is love ».
BB-lilith continuait à fouiller, mais apparemment le gun ne se trouvait pas là. C’est même pas dit que John était revenu ici. Le mieux aurait été de retourner au supermarché pour placer EXIT sur le toit. Oui mais comment ?

Je sursautai. Mes doigts se figèrent à un demi-centimètre des touches. Sandra sursauta en même temps et arrêta de secouer les couettes d’Enilis. Qui arrêta de secouer les couettes de Sandra en sursautant.
BB-lilith tenait un de ses guns à la main, le canon braqué sur le plafond. La balle avait éclaté un bout de plâtre.
— Je demande votre attention.
Euh, je voudrais pas être son petit copain affalé sur le canapé devant un match de foot à la télé avec une canette de bibine dans les doigts pendant qu’elle annonce que le dîner est servi. Mais non, impossible. Le mec serait à la cuisine en train de préparer le dîner, la miss Lili vautrée sur le canapé devant « Desperate housewives » ou « Sex in the City ».
Elle rengaina le gun, nous montra une affichette trouvée sur des livres sur une étagère de la biblio, et articula :
— Les GO!GO!7188 vont donner un concert à l’Académie.
Sandra lâcha les couettes d’Enilis
— Ouais, et alors ?
Enilis lâcha les couettes de Sandra. Chantonna narquoise :
— Yuu c’est la chanteuse du groupe, la chérie de Blue.
Je haussai les épaules en pfifant.
— Ouais, et alors ? demanda Sandra.
Enilis posa la même question.
— Le concert a lieu aujourd’hui.
— Au fait, que je précisai, on est quel jour ici ?
— Ah ouais ? s’interrogea Sandra. C’est vrai, on a jamais pensé à ça.
— Y’a une date marquée dessus ? demanda Enilis. Comment tu sais que c’est aujourd’hui ?
BB-lilith montra l’affichette et le « aujourd’hui » sous « concert ».
Evidemment, si y’a marqué « concert aujourd’hui », c’est aujourd’hui. Faut pas chercher à comprendre. Surtout dans DRIMS.
— On file à l’Académie, claqua sec des dents BB-lilith, je vous expliquerai en route. Blue, prends la partition « Blue for you » !
Elle retira le poster du magazine, le plia et le fourra dans son shorty.
Aaaaah d’accord ! J’avais capté ! Euh, enfin je crois. Peut-être pas.

Les karts roulaient speed sur la route.
Sandra : Pourquoi on retourne à l’Académie ?
Enilis : Je crois que je commence à comprendre. Il faut prendre la guitare de Yuu.
BB-lilih : Exact.
Sandra : Et alors ?
BB-lilih : La guitare nous permettra de sortir de DRIMS en jouant le morceau « Blue for you ».
Sandra : Saperlipopette de saperlipopette !
Ah oui, là je crois que j’ai compris.
Enilis : Mais t’es sûre ?
BB-lilith : Presque. A 99%.
Soudain les filles freinèrent brutal.
Vu que je les suivais, j’appuyai sur la pédale de frein. Mais pas assez vite. Je percutai l’arrière du kart d’Enilis. Ses couettes flapotèrent. Sûr que ses lolos avaient dû chalouper dans le soutif. Elle se retourna, visiblement pas contente.
— Grrrr ! Blue ! qu’elle grogna.
Un grand rat noir se tenait au milieu de la route, dressé sur ses pattes arrière, agitant ses pattes avant.
— Je suis Cromwell, vous vous souvenez de moi ? (voir saison 1, épisode 11). Il faut que vous m’aidiez à reprendre le commandement des rats ! Un hamster diabolique du nom de Pouillu m’a attaqué et pris le pouvoir. Il veut conquérir DRIMS, puis le monde.
— On a autre chose à faire ! cracha BB-lilith. Dégage !
Elle démarra speed. Cromwell sauta sur le côté pour éviter les karts. Les autres filles démarrèrent à leur tour. Je les suivis dans la foulée. Jetai un regard à Cromwell. Plutôt amoché, un bout d’oreille en moins, des traces de morsures dans le poil.
Quelque chose me dit qu’on aurait dû l’aider, et que ça allait nous retomber sur le coin de la gueule.

On déboula plein gaz dans la grande allée de l’Académie.
Sandra : Dans le parc, vous avez vu ? Le kiosque à musique !
Une banderole attachée sur le toit en pointe indiquait : « CONCERT DES GO!GO!7188 » On pouvait pas la rater.
On coupa sur la pelouse.
Enilis : Je vois des guitares sur des trépieds !
BB-lilith ! On dirait la guitare du poster !
Sandra ! Ouuuaaaaiiiissss !
Blue : Y’a personne. Apparemment le concert n’a pas encore commencé.
BB-lilith : On a de la chance. Vite !
On stoppa devant le kiosque.
Sandra bondit en avant. Décidément, super excitée la gamine ! Je matai dans tous les sens. Pas de Yuu. Peut-être qu’elle était dans l’Académie.
Sandra loucha sur la guitare et cria :
— C’est bien celle-là ! Y’a marqué EXIT dessus !
Restait plus qu’à jouer « Blue for you ». Oui, mais une minute ! Si y a qu’une personne qui joue de la guitare, elle seule sort de DRIMS. Et les autres ?
BB-lilith devança ma question en blablatant le problème et la soluce :
— Il faut se tenir dans un rayon de 3 mètres autour de la guitare pour être téléporté.
— Comment tu sais ça ? que je demandai.
Elle déplia le poster.
— T’as vu, en bas, dans le coin, en tout petit ? Le cercle avec le 3M dedans ?
— A ouais !
— Le cercle représente le périmètre et 3M la distance, donc 3 mètres.
— Saperlipopette !
— Oui, mais t’es sûre ? demanda Enilis.
— Non, répondit BB-lilith, mais j’ai pas mieux.
C’est ce qu’on appelle flotter dans les vapes du gaz.
BB-lilith vérifia le branchement des câbles des amplis avec les prises dans la trappe.
— Tout est OK, hop ! Nini, à toi de jouer !
Euh, j’aurais voulu voir Yuu. Snif ! C’est po juste !
BB-lilith tourna le bouton power de l’ampli.
Rien.
Mais oui, bien sûr, la panne d’électricité. Y’a pas d’électricité. Peut-être même que le concert avait été retardé. Je le savais, y aurait un bug quelque part.
Hein ? Mais qui venait là-bas ? Yuu ! C’était Yuu ! Avec Akko, la bassiste, et Turkey, le batteur. Mon cœur se mit à battre la samba brésilienne.
Quand un zombie souriant, autant qu’un zombie souriant peut sourire, monta les marches du kiosque en lorgnant sur Sandra. Il tira une langue pustuleuse et baveuse hors de la cavité buccale, l’agita frénétique et articula d’une voix de gaufrette écrasée :
— Salut poulette, tu viens glourper avec moi ?
Inutile de consulter le dico français-zombie pour traduire le sens de ce verbe.
Je crus que Sandra allait exploser en un million de particules de couettes roses, de soutif, de shorty et de petite culotte.
Elle dégaina avant qu’on ait pu l’empêcher et tira une rafale sur le zombie.
Sa tête éclata dans un flagada d’hémoglobine poisseuse.

Tout bascule. Le jour défile en accéléré. S‘assombrit. Laisse place à une nuit éblouie par un clair de lune. Certaines fenêtres de l’Académie sont éclairées.
Et Yuu avait disparu. C’est po vrai ! Je suis maudit ! Si près du but ! Yuu, petite capucine mutine au doux sourire enchanteur, où es-tu ? Toi que j’aurais aimé à la folie, snif ! Hein ? Quoi ? Ben non, je ne leur dis pas ça à toutes ! Euh… Le bouton power de l’ampli était rouge lumineux.
— L’électricité est revenue ! s’écrie Sandra. Je suis trop forte ! Wouuaaaiiiissss !
— Et les zombies aussi, fit remarquer BB-lilith.
Je sais pas combien il y en avait autour du kiosque, mais suffisamment pour ne plus pouvoir distinguer la pelouse.
— Chouette, y a plein de zombies !
Inutile de dire qui prononça cette phrase. D’ailleurs ce fut aussi la première à rafaler.
Je reculai au milieu du kiosque. Oui, ben c’est pas mon boulot de flinguer des zombies.
Les canons crachèrent des bastos à donf. Je sais pas qu’elle était la plus déchaînée : Sandra ou Enilis.
Les zombies tombaient comme des mouches. Je sais pas si les mouches peuvent tomber comme des zombies. Bref.
Je notai le détail. Les filles ne rechargeaient jamais leurs guns. Elles devaient être en mode munitions illimitées (Oui, je sais, ça a déjà été précisé dans un épisode, mais moi je ne suis pas censé le savoir).
Le zombie avait enjambé la balustrade avec une rapidité incroyable. Le temps que je réalise, il s’empara de la guitare, sauta par-dessus la balustrade et se barra.
Les filles n’avaient rien vu. Elles continuaient de rafaler.
D’hab les zombies sont plutôt lents. Celui-là était plutôt nerveux. M’étonnerait pas que ce soit Charly. Il venait une nouvelle fois de contrecarrer nos plans.
— Ils décampent, dit Sandra.
— Ouais, confirma Enilis, je crois qu’ils ont compris.
BB-lilith rengaina ses guns.
— Bon, Nini, dépêche-toi ! Prends la guitare et joue la mélodie… Mais où est la guitare ?
Je racontai en quelques mots.
— Encore un coup de Charly, vociféra Enilis. Le jour où je le tiens, il va déguster.
— Euh, bégaya Sandra, c’est quoi tous ces points rouges qui avancent vers nous ?

Des milliers de rats, les babines retroussées, les dents menaçantes. Je reconnus Pouillu. Remarque, ç’aurait été difficile de le louper. Il portait des petites lumières clignotantes multicolores, un petit casque surmonté d’une petite pancarte lumineuse qui affichait : « I am god ».
— Ils sont trop nombreux, dit Enilis, on pourra jamais tous les rafaler.
— Et s’ils nous demandaient juste des petites culottes ? articula inquiète Sandra.
Il ne restait plus qu’un mètre entre l’océan des rats et le kiosque.
— Blue, t’as pas une idée ? demanda BB-lilith.
Si, j’aurais mieux fait de rester dans mon agence avec mes Japonettes.
Les premiers rats montèrent les marches du kiosque. Pouillu était resté en arrière. Pas con, la bestiole. On aurait pu le prendre en otage.
Les filles dégainèrent leurs guns. Les doigts allaient appuyer sur les gâchettes.
Quand un rectangle se dessina au milieu du kiosque. Et le visage d’Aeryn Sun apparut dedans.
— Vite ! cria-t-elle. Venez !
On s’engouffra tous dans le rectangle. Aeryn Sun le referma derrière nous.

Ainsi c’était ça, le central des écrans. Impressionnant. Des dizaines d’écrans flottaient dans un espace gris clair.
— Mais pourquoi t’as pas donné signe de vie ? demanda BB-lilith.
— Mon oreillette ne marchait plus. Et j’ai mis du temps à trouver l’écran sur lequel vous étiez. Il y en a des centaines.
— Bizarre, dit BB-lilith, quand j’étais dans le central il y en avait pas autant.
Aeryn Sun nous montra cinq écrans.
— Ça m’a aussi pris du temps pour les trouver.
— Mais c’est chez moi, s’étonna Sandra. Et c’est moi, allongée sur le lit, avec les lunettes 3D.
— Beurk fit Enilis en se voyant, j’aime pas ma coupe de cheveux. Faudra que j’aille chez le coiffeur.
Ah les petits problèmes des filles ! Toute la planète peut sauter, si le rouge à lèvre n’est pas le bon, c’est la crise internationale majeure !
— Le bordel dans ta piaule, Blue ! qu’elle rigola Enilis. Et les posters de Japonaises. Purée ! C’est bien les mecs, ça !
Les autres rigolèrent. Les filles ne sont jamais contentes. On les affiche sur les murs de nos piaules, et elles trouvent encore à critiquer. Faudrait savoir ce qu’elles veulent.
BB-lilith nous regarda.
— Bon, ben l’aventure s’arrête là.
— Snif, snifa Sandra. Alors on zigouillera plus de zombies ?
— Mais si, s’excita Enilis, seulement faudra comprendre comment DRIMS fonctionne vraiment. Hein Lili ?
— Ouais, on trouvera. Alors dès qu’on est de retour, on se connecte tout de suite sur le chat et on s’appelle. OK ?
On approuva tous.
— Euh, que je fis remarquer, vous trouvez pas que c’est un peu facile, tout d’un coup ?
— Je pense pas, rassura BB-lilith, le fait que Sunny ait été blessée, c’était un hasard qui nous a permis de sortir.
Oui, mais le hasard existe-t-il dans DRIMS ? That is the question !
Aeryn Sun nous montra comment agrandir les écrans en portes.
J’aurais bien aimé retourner dans mon agence. Et j’avais manqué Yuu de peu. Super snif ! Mais je pourrai toujours revenir. Qui sait !
Un dernier regard aux filles et je traversai mon rectangle.

A peine dans ma chambre, je fus aspiré dans mon corps. Le cyberespace est bien en dehors de notre conscience.
Ah oui ! Et les autres ? Avec tout ça, on avait oublié Sami, Laraider… Quelque chose clochait, mais quoi ? Pourtant j’étais bien de retour dans la réalité. Non, je me faisais des idées.
Je retirai mes lunettes 3D. M’étirai. Baillai. Me levai.
Attends !
Je vérifiai mon radio réveil. On était bien le 7 juillet 2007. Je m’étais connecté à cette date, vers 21h. Et il était 21h. J’aurais dû marquer l’heure exacte. Mais à première vue, il ne s’était écoulé que quelques minutes, voire moins.
Je regardai autour de moi pour saisir des détails inhabituels. Rien. Tout semblait normal.
Je retirai le CD de DRIMS du lecteur. Il n’était même pas chaud. Le rangeai dans le boîtier.
Soudain je pressai ma chemise. Non ! Le magazine Pink Japon n’était plus là. Pareil pour les deux petites culottes prises dans le supermarché. Une preuve de plus que j’étais bien dans la réalité.
Vite !
Je me connectai sur le chat de messenger. Les pseudos des filles affichaient déconnectés. Bon, fallait leur laisser un peu de temps.
Je pris le CD du Sergent Peppers des Beatles, histoire de mettre un peu d’ambiance, et le lançai en mode aléatoire. Louchai sur l’écran du moniteur. Tapai « japonaise » dans google. Ben, euh, juste pour voir à quoi ressemble Tokyo. Je veux écrire une fic dessus.
La voix de John Lennon chanta :
— Picture yourself in a boat on a river with tangerine trees and marmelade skies… Somebody calls you, you answer quite slowly, a girl with kaleidoscope eyes…
Hein, mais attends ! C’est la chanson « Blue for you ! »… Et en réalité c’est « Lucy in the sky with diamonds ! » Comment ça se fait que je l’ai pas reconnue en la jouant sur le piano de John Lennon ? Encore un effet de DRIMS, je suppose !

Une heure après, les filles ne s’étaient toujours pas connectées. Il avait dû se passer quelque chose.
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Messagepar Babou » 01 Fév 2008, 06:26


Encore une fois quelle imagination !

Il faut changer les lettres sur le toit. Et ça se répercutera sur le supermarché. Avec GRATOS tout était gratuit. Avec RATOS, on a eu droit aux rats.
Voilà qui est intéressant !

Y’en avait même un avec des couettes.
Tu ne pouvais pas rater ça ! Même dans les nuages, lol :02:

Je cogitai soutenu, visualisait Yuu, les lolos de Yuu, le nombril de Yuu, les jambes de Yuu, le nombril de Yuu, les lolos de Yuu, les jambes de Yuu, les lolos de Yuu, le nombril de Yuu…
La question de BB-lilith vient à pic, n'est-ce pas Blue ? Tu cogites soutenu ? Euh j'en doute. Apparemment les éléments charnels de Yuu, même si ce n'est que du papier, noient tes neurones ! :03:

Un travelo ! fonça Sandra en criant vers elle.
Encore du made in Blue ! << un travelo ! cria Sandra en fonçant vers elle >> :14:

Ben on a qu’à écrire PINK JAPON !
BB-lilith proposa d’écrire JOHN LENNON, en pensant qu’il apparaîtrait.
Et si on écrivait PETITES CULOTTES ?

Dommage que Sun ne soit pas là, sûre qu'elle aurait voulu écrire " CANETTES " :D

Et c’est là que je sentis un vide sous ma chemise. Le lecteur DVD et le DVD avait disparu. Ils s’étaient volatilisés. Il ne restait que le magazine. Peut-être qu’ils avaient une durée de matérialisation limitée.
Oui, à ce niveau de délire, on peut tout imaginer. :04:

Ben voilà, dit BB-lilith en tapotant la croupe d’un renne. On n’a plus qu’à monter dessus.
Ça changera des chevaux ! :19:

— Bingo ! s’écria BB-lilith. J’ai le mot. Vous ne devinerez jamais !
— Ben quoi ? s’impatienta Sandra.
— C’est EXIT !

Hum, est-ce aussi simple que ça ? :18:

BB-lilith montra l’affichette et le « aujourd’hui » sous « concert ».
Evidemment, si y’a marqué « concert aujourd’hui », c’est aujourd’hui. Faut pas chercher à comprendre. Surtout dans DRIMS.

Euh, oui :15:

— C’est bien celle-là ! Y’a marqué EXIT dessus !
Restait plus qu’à jouer « Blue for you ». Oui, mais une minute ! Si y a qu’une personne qui joue de la guitare, elle seule sort de DRIMS. Et les autres ?
BB-lilith devança ma question en blablatant le problème et la soluce :
— Il faut se tenir dans un rayon de 3 mètres autour de la guitare pour être téléporté.
— Comment tu sais ça ? que je demandai.
Elle déplia le poster.
— T’as vu, en bas, dans le coin, en tout petit ? Le cercle avec le 3M dedans ?
— A ouais !
— Le cercle représente le périmètre et 3M la distance, donc 3 mètres.

Un bon raisonnement. A ce moment là on peut penser que tout va se résoudre ....

Des milliers de rats, les babines retroussées, les dents menaçantes. Je reconnus Pouillu. Remarque, ç’aurait été difficile de le louper. Il portait des petites lumières clignotantes multicolores, un petit casque surmonté d’une petite pancarte lumineuse qui affichait : « I am god ».
Un petit casque comme dans le jeu des hamster volants :04:

Soudain je pressai ma chemise. Non ! Le magazine Pink Japon n’était plus là. Une preuve de plus que j’étais bien dans la réalité.
Vite !
Une heure après, les filles ne s’étaient toujours pas connectées. Il avait dû se passer quelque chose.

T'es sorti tout seul ? :18: Qu'est-ce qui s'est passé ? :23:

Les << ben, euh, quoi ? hein ? Euh… Glurps ! >> répétitifs, un peu " maladroit " je dirais, donnent au personnage un côté très touchant, c'est comme ça que je le ressens.
La parole se fait spontanément rythme dès que l'homme est ému, rendu à lui-même, à son authenticité. Oui, la parole se fait poème. (Léopold Ségar Senghor)
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Messagepar BB-lilith » 11 Fév 2008, 14:55


Enilis haussa les épaules et souffla un « pffff » de chatte qui crachote les plumes d’un zoizeau dégusté avec un sadisme affamé au comble de la jouissance d’un ronronnement orgasmique.
Intéressant, mais je vois pas trop quel son ca fait ca ! :01:

— Dis, Blue, tu te souviens pas d’un mot sur le poster ?
Je cogitai soutenu, visualisait Yuu, les lolos de Yuu, le nombril de Yuu, les jambes de Yuu, le nombril de Yuu, les lolos de Yuu, les jambes de Yuu, les lolos de Yuu, le nombril de Yuu…
— Euh, ben non, sur le coup-là, je vois pas.

Très bonne visualisation en effet !! :14:

— On a qu’à en prendre quelques-unes au cas où, dit BB-lilith, vu que c’est la monnaie d’échange officielle de DRIMS. Blue, prends-en aussi deux ou trois !
Hein ? Euh… Glurps ! Toucher des petites culottes de filles… Transpiration… Tremblement dans le bout des doigts… Hésitation…
Enilis rigolait comme une vieille fouine. Même qui y a des vieilles fouines qui doivent rigoler comme Enilis. Va savoir.

PTDR ! Oui j'imagine !! Toi avec des petites culottes !! :11:

— Ils m’inspirent pas trop confiance, bavota Enilis. Celui-là me regarde d’un drôle de zoeil globuleux.
Normal, il doit capter le danger. Avec Nini c’est toujours risqué rien qu’en se tenant à deux mètres d’elle. Alors quand on l’a sur le dos…

LOlolol !! Peut être qui sait .... ? :08:

Ben voilà, dit BB-lilith en tapotant la croupe d’un renne. On n’a plus qu’à monter dessus.
Ça changera des chevaux ! :19:
Oui, c'est pas faux ! Rho, ca doit bien être la même chose, non ? lol ! :03:

BB-lilith loucha le poster déplié, le pif à deux centimètres dessus.
C'est vrai que des fois je fais ca lol !

Euh, je voudrais pas être son petit copain affalé sur le canapé devant un match de foot à la télé avec une canette de bibine dans les doigts pendant qu’elle annonce que le dîner est servi. Mais non, impossible. Le mec serait à la cuisine en train de préparer le dîner, la miss Lili vautrée sur le canapé devant « Desperate housewives » ou « Sex in the City ».
Lololol ! Y'a pas interêt oui que mon mec s'affale devant le canapé sans rien faire !!! :14:

Quelque chose me dit qu’on aurait dû l’aider, et que ça allait nous retomber sur le coin de la gueule.
M'ouais moi aussi tout compte fait ... :09:

Je reconnus Pouillu. Remarque, ç’aurait été difficile de le louper. Il portait des petites lumières clignotantes multicolores, un petit casque surmonté d’une petite pancarte lumineuse qui affichait : « I am god ».
Lololol ! Pouillu, dieu des rats !! :01:

Une heure après, les filles ne s’étaient toujours pas connectées. Il avait dû se passer quelque chose.
Mais quoi !!?? :13:
Il me restera toujours mes rêves pour réinventer le monde qu'on m'a confisqué ...
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Messagepar Phantom_Blue » 09 Avr 2008, 08:39


DRIMS saison 2

Episode 11

Tous les écrans s’éteignirent d’un coup.
— C’est quoi, ça ? demanda Sandra surprise.
Une seconde après, une vingtaine d’hommes en treillis rangeos, avec des cagoules, armés de fusils mitrailleurs à visée laser, surgirent de nulle part.
Une multitude de points rouges tagguèrent les couettes et les lolos des quatre RE girls.
— Pas un geste ! cria un des hommes. Les mains derrière la nuque !
Les filles furent désarmées, plaquées au sol et menottées dans le dos. On leur retira leurs oreillettes et les petites culottes du supermarché. Puis on les releva.
Un jeune en costard cravate Valentino, le crane rasé, des sunglasses Matrix Reloaded sur le nez, exhiba une carte plastifiée. Il mâchouillait un cure-dents.
— BFI ! Agent Falkan ! Vous êtes en état d’arrestation ! Vous avez le droit de garder le silence ! Chaque parole pourra être retenue contre vous !
Il appuya sur le bouton d’un mini boîtier. Un écran s’alluma et s’agrandit en porte.
Les filles furent entraînées dehors dans une ruelle où stationnait un fourgon blindé. Assises sur des banquettes à l’arrière et attachées par des chaînes à des anneaux. Puis les portes claquèrent sec dans un claquement sec.
Et le fourgon démarra.
— Putin ! cracha Enilis. On s’est fait piéger comme des pucelles de pensionnat. Si près du but !
— Grrr ! fulmina Sandra. Je le crois pas. J’aurais du dégainer speed et rafaler dans le tas. Ils perdent rien pour attendre.
— Au moins Blue a réussi à sortir, dit Enilis. Il va sûrement se demander ce qu’on fait s’il nous voit pas sur le chat.
— Tu crois qu’il va revenir dans DRIMS ? demanda Aeryn Sun.
— S’il a bien quitté DRIMS, souffla BB-lilith.
— Qu’est-ce qui te fait croire ça ? demanda Enilis. T’avais dit avant que c’était bon.
— Je sais pas. Blue avait peut-être raison. C’est un peu trop facile.
— Saperlipopette ! saperlipopetta Sandra. On se retrouve coincé ici. Mais Blue va sûrement revenir et tout zigouiller comme Rambo.
Enilis crachota postillonnante dans un petit rire sarcastique, ironique et narquois :
— Blue en Rambo ? Wouarf ! Je le vois mal rafaler avec une mitrailleuse. Avec le recul il perdrait son kangourou du slip. — Grrrr Nini ! s’insurgea Sandra. Blue est musclé, faut pas croire !
— Bonjour la musculature ! T’as vu ses abdos ? Un simple coup de coude, il se couche plié en deux. Une vraie chochotte ! Niark !
— Dis donc, répliqua Sandra, arrête toujours de l’embêter ! Blue il m’a dit qu’il faisait du karaté.
— Wouarf wouarf wouarf ! s’esclaffa Enilis. Avec les Japonaises, ouais ! Du corps à corps ! Un atémi sur le kiki, il crie bonzaaaiiieee !
Les filles rigolèrent soutenu, les lolos agités rythmiques.

— On se croirait dans le Loft ! dit Enilis en découvrant les lieux.
— Tu regardais ça ? demanda Aeryn Sun, goguenarde.
— Ben, euh…
— Remarque, moi aussi, envoya BB-lilith. Trop délire le Steeevyyyy avec sa bouille de Tintin et ses dents à la Fernandel !
— Tu crois qu’ils vont nous garder longtemps ? demanda Sandra.
Enilis haussa les épaules.
— Encore une mascarade à la Charly. T’inquiète, on restera pas longtemps ici.
BB-lilith scruta les moindres recoins du grand salon décoré luxe. Une télé géante 16/9. Un canapé et des fauteuils en cuir blanc. Une table basse en verre fumé.
— Apparemment pas de caméras et de micros planqués.
— Y’a un super bar, dit Aeryn Sun en se décapsulant une canette. Que du super, quoi !
Elle descendit une longue gorgée ininterrompue dans le gosier.
Sandra cria de la cuisine high tech :
— Z’avez vu le frigo ? Wouah ! Les Danettes au chocolat ! Slurp !
— Attends ! cria Enilis. Mange pas tout ! J’en veux aussi !
Elle cavala à la cuisine.
— En attendant on est prisonnières, dit BB-lilith en regardant par une des fenêtres. Y’a pas de barreaux mais on doit être en hauteur.
— Ah oui, pourquoi ? demanda Aeryn Sun, une deuxième canette décapsulée à la main.
— A cause des nuages !
— Ah ouais ! Putiiin ! Ne me dis pas qu’on se trouve dans le ciel.
— Je sais pas.
— T’inquiète, Lili, on s’en sortira, comme d’hab.
— Ah oui, je t’ai même pas racontée sur ce qui nous est arrivées pendant ton absence.
— J’ai juste vu la fin avec la guitare, j’étais occupée à rassembler les écrans.
— Oui, ben voilà, on… blablabla… blablabla… et pis aussi blablabla…
— Oui, évidemment,
Les filles passèrent dans la chambre.
— Le grand luxe, trop moelleux le lit, savoura Aeryn Sun en s’allongeant dessus. Avec un matelas à eau. J’en avais aussi un, mais rempli de bière. Manque plus que Chonchon.
BB-lilith ouvrit la longue armoire aux portes-miroirs.
— Wouah les fringues ! Y’a tout en quatre, et à nos tailles !
Sandra et Enilis rappliquèrent, chacune une Danette dans la main, slurpant sec avec des cuillers. Enilis jacta :
— Plutôt sympa la taule, non ?
— Du moment que y a des Danettes au chocolat, ajouta Sandra, la vie est belle.
BB-lilith fila vers la salle de bain, suivie par les autres.
— Elle est plus grande que mon salon chez moi, dit Aeryn Sun. Et quatre baignoires, en forme de coquillages en plus, classe la déco, tout était prévu on dirait !
— Bon moi je vais prendre un bain, chantonna BB-lilith.
— Moi aussi, dit Aeryn Sun, ça va me détendre. On avisera après.
Enilis furetait près d’un des quatre lavabos. Elle s’écria :
— Hééé ! C’est quoi ça ?
Elle exhiba un sachet plastique avec un mobile dedans, trouvé suspendu sous une serviette, sous le présentoir près d’un lavabo.
Il y avait un petit papier avec écrit dessus : « Tapez les 3 lettres ».

BB-lilith prit le mobile et cogita :
— Je pense que c’est notre ticket de sortie. Je vais essayer avec BFI ! Normalement c’est FBI ! Peut-être que c’est ça !
Elle alluma le mobile et tapa BFI sur le clavier.
Rien.
— Ben non, c’est pas ça. Bon, voyons, BFI, c’est pas dans le désordre pour rien. BFI, BFI… Blue For You !… Mais oui ! C’est les mêmes premières lettres que la chanson, si on admet que le I vaut le Y. Donc les trois lettres ont à voir avec la chanson.
Elle tapa B F Y sur le clavier.
Rien.
— C’est peut-être les trois premières notes de la chanson, suggéra Enilis. Do do do ! Donc D D D.
BB-lilith les tapa sur le clavier.
Rien.
— Ou alors, dit-elle, comme le do s’écrit C en musique, c’est CCC.
Elle tapa CCC sur le clavier.
Rien.
— Je deviens super dingo, dit Sandra.
Aeryn sun prit le relais :
— Dans l’alphabet, B = 2, F = 6, I = 9…
— Oui, rétorqua BB-lilith, mais sur le clavier ses nombres correspondent à ABC, MNO et WXYZ. T’imagines les combinaisons de trois lettres possibles ?
Elle chantonna la mélodie, histoire d’avoir peut-être une idée :
— do do do… do si la… do si la… do si… la do si la… do do… mi ré do la… sol sol sol sol sol… fa mi ré… do si la…
— Mais je connais cette chanson, s’exclama Aeryn Sun, Chonchon et moi on s’est envoyé en l’air dessus je sais pas combien de fois. C’était l’époque où on avait des fleurs dans les tifs et on fumait de la Marie-Jeanne.
— Oui, mais attends, selon la logique John Lennon vient de la composer, elle était écrite à la main sur une partition. Elle pouvait pas déjà exister avant. Alors vous avez fait crac-crac sur « Blue for you » ?
— « Blue for you » ? Mais non, c’est « Lucy in the sky with diamonds » ! Avec les fameuses trois lettres « L S D » contenues dans le titre.
— L S D ? Mais ouiiii ! s’écria BB-lilith. C’est L S D ! Sunny, je t’adore !
— J’ai rien compris, souffla Sandra. Pourquoi LSD ?
— Cherche pas à comprendre, dit Enilis. Vas-y, Lili, tape-les ! On est prêtes pour le grand saut !
— Dommage, soupira Sandra, c’était trop bien là. Snif !

Le ciel était immense. Infini. Les filles n’arrêtaient pas de tomber dans le vide. Un vide à la base bleu, mais qui prenait parfois différentes couleurs se mélangeant pour former des teintes vives.
Après les trois lettres LSD tapées sur le clavier, le sol avait disparu. Tout avait disparu. Sandra cria mais pas longtemps. Les autres aussi. Sauf Aeryn Sun. Au moment où le sol se dérobait sous ses pieds, elle sifflait une canette en pensant à Chonchon. Elle articula juste :
— C’est quoi ce binz ?
Elles réussirent à se rapprocher et à se donner la main. Elles formaient maintenant un cercle.
— Je pense qu’il y a pas de terre, dit BB-lilith. On est dans le vide de DRIMS.
— Si c’est vrai, dit Enilis, au moins on s’écrasera pas.
— Mais on va tomber longtemps ? demanda Sandra.
— Je sais pas, répondit BB-lilith. On verra bien.
La réponse arriva sous la forme d’un grand dirigeable. Il devait mesurer au moins deux cent mètres de long, et une trentaine de large.
Au poste de pilotage, braquant des jumelles, le capitaine Kirk articula :
— Quatre joueuses en chute libre ! Mignon les shortys ! Elles doivent venir de la sphère RE ! Préparez-vous à les réceptionner !
C’est Aeryn Sun qui vit le dirigeable en premier. Comme elle était tournée vers lui. Il venait dans leur direction.
— Les filles, vous n’allez pas me croire. Et j’ai pas picolé.
Ce ne fut pas la seule surprise.
— On tombe plus, s’étonna Sandra. On flotte.
— C’est peut-être le dirigeable qui fait ça, dit BB-lilith.
Il ne se trouvait plus qu’à quelques mètres. Une porte s’ouvrit sur le côté. Un homme en uniforme leur fit signe de venir.
— Faites comme si vous nagiez ! leur cria-t-il.

Après quelques mouvements de brasse, elles posèrent les pieds sur le sol de la cabine.
— Ça fait quand même du bien de plus planer, souffla Aeryn Sun. Je commençais à avoir le mal de l’air.
— Mais on est où ? demanda Enilis en lorgnant le bel officier, qui ressemblait drôlement à Keanu Reeves.
— Vous êtes dans un des dirigeables qui sillonnent le ciel de DRIMS. Je suis le lieutenant Jeremy Blanc. On récupère les joueurs qui se retrouvent en dehors des sphères. Venez, je vais vous présenter au capitaine.
— C’est quoi cette musique qu’on entend ? demanda Sandra.
— Des passagers, on fait aussi croisières. Ils fêtent un anniversaire.
— Euh, bégaya Aeryn Sun, y a un truc à boire ? Le vol plané m’a donné une gorge sèche.
— Vous avez du Zomby Cola ? demanda Sandra.
Le lieutenant jugea plus utile de passer d’abord par les cuisines.
Aeryn Sun se précipita sur une bouteille de CK Perle 75 cl, la décapsula et s’envoya une longue rasade dans le gosier. Sandra et Enilis sifflèrent des canettes de Zomby Cola. BB-lilith humecta sa langue avec un Seven Up.
Une fois désaltérées, elles rencontrèrent le capitaine Kirk.
— Mais vous êtes le capitaine Kirk ! s’exclama BB-lilith. Vous commandez l’Enterprise, non ?
— Oui, mais le vaisseau est actuellement en réparation. J’ai donc pris ce poste en attendant.
— Et Spock ? demanda Aeryn Sun. Il est où ?
— Avec les invités, on fête son anniversaire. Vous venez de la sphère RE, vous êtes des RE girls, c’est ça ?
— Exact, répondit BB-lilith, ils nous arrivent pas mal d’aventures en ce moment.
— Comment va Charly ?
— Vous connaissez Charly ? s’écria Sandra en louchant le capitaine.
Enilis s’était rapprochée du lieutenant Jeremy Blanc. Elle lui décocha un battement de cils et un sourire.
— Oui, il a commandé à un moment un vaisseau comme l’Enterprise. D’ailleurs il m’a contacté avant. Je dois vous déposer au point G7.
Les filles se dévisagèrent, sauf Enilis qui dévisageait le lieutenant.

Le dirigeable gagna de la hauteur, laissant les quatre RE girls les rangeos dans la neige.
— Snif, fit Enilis en le regardant s’éloigner.
Aeryn Sun savourait encore le baiser prolongé scotché sur la bouche de Spock, avec ses doigts tripotant ses oreilles pointues.
— C’est comme la neige au supermarché, dit Sandra en passant sa main dedans, elle est pas froide.
BB-lilith scruta l’horizon, les montagnes enneigées, et montra une grande porte à double battant à cinquante mètres dans le flanc des rochers.
— Le décor vous rappelle rien ?
Aeryn Sun haussa les épaules.
— Nous rappeler quoi ?
— Attends, dit Enilis, mais siii ! On dirait…
C’était bien les cavernes, le premier niveau de Tomb Raider 1. Les portes s’ouvrirent dans un frottement de pierres. Une fois les filles à l’intérieur, les portes se refermèrent derrière elles.
— Pourquoi Charly nous a envoyées ici ? demanda Sandra.
— Il doit y avoir une raison, répondit BB-lilith.
— Ben je sais pas, chanta Enilis, mais sans nos guns, on est mal barré.
— Ah ouais ! s’exclama Sandra. On a pas nos guns. Je me sens toute nue sans eux.
— Bon, lança Aeryn Sun, on avance, peut-être qu’il y aura un bar quelque part.
— Attention aux fléchettes ! cria soudain Enilis. Si on passe devant les bidules là, sur les murs.
Mais pas de fléchettes. Et pas d’empreintes de pattes de loups non plus dans la neige. Un silence impressionnant régnait. Une lumière vive, par endroits, découpaient des ombres bleutées sur les rochers.
Elles marchèrent sur plusieurs mètres et tombèrent sur le passage à gauche.
— Attendez ! stoppa BB-lilith. Avant de continuer, on va jusqu’au bout, y a une petite grotte en hauteur avec une trousse de secours dans le jeu. On va voir, on sait jamais.
— Tu crois qu’il y a quelque chose à picoler dans la trousse ? demanda Aeryn Sun.
— S’il y a une trousse, précisa Enilis. Déjà qu’il y a pas de fléchettes et pas d’empreintes de loups.
— Ou alors y a autre chose, dit Sandra. Peut-être des guns.

Il y avait bien une petite trousse de secours. Excitée, Sandra l’ouvrit. Et en sortit une feuille A5.
— Y a juste ça dedans. C’est écrit en petit. STRUCTURE DES SPHERES & MONDES DIVERS.
— Fais voir, dit BB-lilith.
Elle prit la feuille.
— Intéressant. C’est une page du manuel de DRIMS. La page 1. Elle donne des infos sur DRIMS.
— Ouuuaaaiiis ! s’écria Sandra. Trop cooool ! On va peut-être enfin savoir à quoi tout ça rime !
— Si y a la page 1 dans cette trousse, dit Enilis, alors y a d’autres pages dans les autres trousses.
— Y a 6 trousses dans ce niveau, envoya Aeryn Sun. Je le sais, c’est un que j’ai rejoué je sais pas combien de fois. Ben oui, vu que j’étais des fois bourrée, et comme c’est le plus facile…
— Et y a quoi comme infos ? demanda Enilis.
— On lira plus tard, dit BB-lilith, on va d’abord chercher les autres pages. Vite ! Alors, Sunny, la prochaine trousse est où ?
— Faut prendre le passage à gauche, puis c’est plus loin, à gauche, puis en haut à droite.
Pour y accéder, il fallut faire la courte échelle.
— Je me demande comment Lara arrive à sauter si haut, s’étonna Sandra.
Elle se hissa sur les mains de BB-lilith, fonça dans le fond de la grotte récupérer la trousse et revint en exhibant une autre feuille.
— C’est la page 2, PRINCIPES DES REALITES.
— La troisième trousse se trouve dans la fosse de l’ours, dit Aeryn Sun.
— Gasp ! gargouilla Sandra. Un ours ?
— Ça va, rassura BB-lilith, déjà y a pas de chauves-souris, je suis sûre qu’il y a pas de loups, donc pas d’ours.
Effectivement, quand elles débouchèrent dans la grande salle avec les deux ponts suspendus, aucun loup ne pointa le bout de son museau. Et aucune empreinte de pattes dans la neige.
Enilis se laissa tomber dans la fosse.
— Je l’ai, cria-t-elle. C’est LA BASE ! Ça parle de synchronisation de je sais pas quoi.
Deux minutes après, elle était de retour. Elle donna la page à BB-lilith
— La quatrième trousse est de l’autre côté, derrière un pilier.
Les filles sautèrent par-dessus la fosse.
La page 4 fut bientôt en leur possession.
— PREMIERS PAS, lu BB-lilith. Je suppose qu’il s’agit de la façon d’entrer dans DRIMS.
Elles descendirent un escalier. Une grande place s’étalait devant elles. Au fond en hauteur un levier. A gauche une grande porte fermée.
— C’est l’épreuve de vitesse, expliqua Aeryn Sun. Et la cinquième trousse se trouve dans la petite salle en hauteur à gauche.
Sandra sprinta en avant, escalada un bloc, disparut à travers les feuillages dans l’ouverture de la petite salle, et revint avec la page.
— Le titre c’est LA METHODE !

Une fois le levier abaissé, la grande porte s’ouvrit dans un frottement de pierre. Les filles se dépêchèrent de la franchir. Une minute passa. Et la porte se referma.
— La dernière trousse se trouve dans la dernière salle, dit Aeryn Sun. Avant il y a une salle, il faut passer sur des dalles friables.
Tout se déroula sans le moindre incident.
Enilis ouvrit la sixième trousse et en extirpa une page.
— LES EFFETS !
BB-lilith la prit et commença à lire.
— Quand même dingo ! souffla Sandra. Tout d’un coup on trouve le manuel de DRIMS. Charly nous file la soluce ! Et sans difficulté !
BB-lilith attaqua la troisième page.
— Intéressant tout ça.
— Ça dit quoi ? demanda Enilis.
BB-lilith lui donna les pages 1 et 2.
Enilis se plongea dedans. Donna la page 1 à Sandra.

MANUEL DE DRIMS

Page 1
STRUCTURE DES SPHERES & MONDES DIVERS
Tout repose sur la loi de symétrie et opposition. Les éléments se correspondent et s’opposent à tous les niveaux… Quand on passe d’un plan à un autre, toutes les lois s’inversent… Par exemple, en passant du monde végétal au monde humain, la plante aspire du gaz carbonique et rejette de l’oxygène, l’humain aspire de l’oxygène et rejette du gaz carbonique… L’univers est un programme limité dans un espace. D’autres univers programmes ont déjà été créés avant, et d’autres seront créés après… Cela fait partie d’un plan d’évolution… Des mondes infinis existent en dehors de l’univers… DRIMS existe dans la conscience, qui elle existe partout…

Page 2
PRINCIPES DES REALITES
Il n’y a pas d’état premier, la réalité telle qu’on l’a connaît, et des états seconds, dits imaginaires et irréels, comme les rêves ou les hallucinations. Mais une succession de réalités à la fois objectives et subjectives. Chaque réalité est réelle au moment où la conscience la vit… Les réalités sont comparables à des chaînes télé, en regardant une chaîne, elle devient objective, toutes les autres deviennent subjectives, en attendant d’être regardées et de devenir objectives…

Page 3
LA BASE
Le calme intérieur est indispensable. Il doit être cultivé en permanence. Il permet la synchronisation du cerveau droit et du cerveau gauche… L’énergie naturelle de la Kundalini s’active alors automatiquement… En état d’éveil normal, seul le cerveau gauche est activé, on ne voit que la matière présente devant ses yeux…
Dans le noir, dans une pièce sombre, ou dehors dans la nuit, ou encore en fermant les yeux, on se trouve sur le seuil de tous les mondes…

Page 4
PREMIERS PAS
Pendant la phase d’endormissement, donc de relaxation du corps physique, un engourdissement part des pieds et monte vers la tête… Au réveil, c’est l’inverse qui se produit… Les battements du cœur ralentissent automatiquement…

Page 5
LA METHODE
Pour voyager dans les sphères & mondes divers, il faut diminuer ses pensées, jusqu’à obtenir un vide mental. Diminuer sa respiration et adopter une inspiration et expiration réduite et régulière. Ne plus bouger son corps physique… On inverse alors les lois pour passer du plan présent dit objectif au plans subjectifs, qui deviennent objectifs…

Page 6
LES EFFETS
Une fois la conscience placée entre la veille et le sommeil, il se produit un éveil sur l’extérieur hors du corps physique… La nuit des yeux fermés s’éclaire… Les découvertes peuvent commencer…

Au bout de dix minutes, les filles se regardèrent.
— Si je comprends bien, dit Enilis, on a même pas besoin de CD de DRIMS, ni de lunettes 3D. La conscience seule suffit.
— Ouah ! s’exclama Sandra. C’est trop génial !
— Et pourquoi Charly nous file ça maintenant ? demanda Aeryn Sun.
BB-lilith n’eut pas le temps de répondre. Le sol se mit à vibrer.
Et un tram surgit sur des rails, qui venaient d’apparaître sur le sol.
— On visite pas la cité de Vilcabamba ? demanda Sandra.
— Hop ! lança BB-lilith. Tous dans le tram. J’ai comme l’idée qu’on est pas au bout de nos surprises.

C’est sûr ! J’étais bien revenu dans la réalité. Ma mère venait de débouler dans ma piaule. Fringuée en robe du soir. Elle brailla dans une salve de postillons :
— Je sors avec ton père, on va au concert. On rentrera tard. Range ta chambre ! C’est un vrai bordel !
Et elle tourna ses hauts talons. Papa se la jouait dans un smoking. Il lui ouvrit la porte, le geste imprégné de galanterie aristocratique.
Les parents, quand ils s’y mettent, je te jure !
Je m’étirai sur le lit.
Quelle aventure ! Bon, je sautai sur mes pieds, me campai devant le pc, cliquai pour ouvrir le chat de Messenger.
Les pseudos des filles étaient grisailleux. Aucune connexion. Pas de messages non plus dans ma messagerie. Bon, fallait leur laisser le temps de respirer. J’attendis. Cliquai sur le site de Laraider. Une page m’indiqua qu’il était en maintenance.
Dix minutes passèrent. On avait pourtant bien dit de se connecter tout de suite dès le retour.
Il a dû y avoir un bug. Elles sont encore bloquées dans DRIMS. Ou alors elles sont dehors. Et c’est moi qui suis encore dans DRIMS, dans une sphère qui ressemble à la réalité. Pourtant tout semble normal.
Bizarre or not bizarre, that is the bizarre question !
Je filai devant la télé, zappai sur Euronews.
Apparemment j’étais bien revenu dans le monde réel. Bush déconnait toujours autant. Sarko aussi.
Je retournai sur le pc. Toujours pas de filles connectées. Et pas de messages.
Je commençai à flipper grave.
Dans Google, à tout hasard, je tapais DRIMS. Comme ça. Une idée.
Un seul site s’afficha.
Je cliquai dessus pour l’ouvrir.
Le titre de la page d’accueil me flasha comme un tsunami en pleine poire.

LE MANUEL DE DRIMS

Je cliquai dessus.
Une nouvelle page s’ouvrit, avec une table des matières.

STRUCTURE DES SPHERES & MONDES DIVERS
PRINCIPES DES REALITES
LA BASE
PREMIERS PAS
LA METHODE
LES EFFETS

Halluciné de découvrir ça, je cliquai sur LA METHODE.

FIN DE LA SAISON 2
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Messagepar Enilis » 09 Avr 2008, 13:11


Je me demande si au final Drims n’est pas une propagande de tes propres idées sur la vie après la mort et le passage sur d’autres plans :)

L'ellipse entre le passage au fourgon et l'arrivée au loft est space, j'ai eu un peu l'impression d'avoir loupé quelque chose, je suis retournée en arrière pour vérifier que je n'avais pas sauté une phrase.

L'arrivée furtive de Falkan, BFI :D

Puis les portes claquèrent sec dans un claquement sec.


Le dirigeable, le passage au premier niveau de Tomb raider, la fin, et tellement de choses, la fic entière qui devrait être citée, plein de petits moment extra.
Trop marrant, la grande classe, du Blue quoi :)
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Messagepar BB-lilith » 09 Avr 2008, 20:29


Les filles furent désarmées, plaquées au sol et menottées dans le dos. On leur retira leurs oreillettes et les petites culottes du supermarché. Puis on les releva.
C'est pas possible, c 'est nous les plus fortes !! :06:

BFI ! Agent Falkan ! Vous êtes en état d’arrestation ! Vous avez le droit de garder le silence ! Chaque parole pourra être retenue contre vous !
Si Agent Falkan est dans le coin, tout de suite, la loi règne :02:

— Dis donc, répliqua Sandra, arrête toujours de l’embêter ! Blue il m’a dit qu’il faisait du karaté.
— Wouarf wouarf wouarf ! s’esclaffa Enilis. Avec les Japonaises, ouais ! Du corps à corps ! Un atémi sur le kiki, il crie bonzaaaiiieee !
Les filles rigolèrent soutenu, les lolos agités rythmiques.

Sans commentaires ... :01:

— Le grand luxe, trop moelleux le lit, savoura Aeryn Sun en s’allongeant dessus. Avec un matelas à eau. J’en avais aussi un, mais rempli de bière. Manque plus que Chonchon.
De la bière dans le matelas ? :18:

Sandra cria mais pas longtemps. Les autres aussi. Sauf Aeryn Sun. Au moment où le sol se dérobait sous ses pieds, elle sifflait une canette en pensant à Chonchon. Elle articula juste :
— C’est quoi ce binz ?

Imperturbable, notre Sunny :11:

Halluciné de découvrir ça, je cliquai sur LA METHODE.

Bientôt la saison 3 !!! :woo: :woo:
Il me restera toujours mes rêves pour réinventer le monde qu'on m'a confisqué ...
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Messagepar Babou » 10 Avr 2008, 06:21


BFI ! Agent Falkan ! Vous êtes en état d’arrestation ! Vous avez le droit de garder le silence ! Chaque parole pourra être retenue contre vous !
Il appuya sur le bouton d’un mini boîtier. Un écran s’alluma et s’agrandit en porte.

Oui, une apparition furtive, ben il débute, là c'est juste de la figuration. On verra si il a les capacités de continuer !! C'est quoi le BFI ? :02:

Le grand luxe, trop moelleux le lit, savoura Aeryn Sun en s’allongeant dessus. Avec un matelas à eau. J’en avais aussi un, mais rempli de bière. Manque plus que Chonchon.
Est-ce que la bière pèse plus lourd que l'eau ? :04: Vaut mieux pas mettre une boisson qui fermente, lol. En tout cas faire crac crac sur un water bed c'est impossible, à moins de s'appeler Placide ou d'être Suisse ou d'être Suisse et de s'appeler Placide :20:

— Je pense qu’il y a pas de terre, dit BB-lilith. On est dans le vide de DRIMS.
— Si c’est vrai, dit Enilis, au moins on s’écrasera pas.

Ah, c'est gai !! Si y a pas de terre, vous allez tous tourner comme des satellites, une éternité. Eh Nini, même les crachats ils vont jamais tomber ! et tout le reste .... Vous affolez pas c'est un délire entre nous. :01:

La réponse arriva sous la forme d’un grand dirigeable. Il devait mesurer au moins deux cent mètres de long, et une trentaine de large.
La taille du dirigeable ! :23:

— Ou alors y a autre chose, dit Sandra. Peut-être des guns.
Fallait faire le code : un pas en avant, un pas en arrière, tourner 3 fois dans le sens des aiguilles d'une montre et sauter en arrière. Encore heureux que vous n'ayez pas besoin d'une torche !! :11:

Y a 6 trousses dans ce niveau, envoya Aeryn Sun. Je le sais, c’est un que j’ai rejoué je sais pas combien de fois. Ben oui, vu que j’étais des fois bourrée, et comme c’est le plus facile…
J'ai vérifié, y a bien 6 trousses dans ce niveau. Quelle mémoire phantom !!! :oui:

Je me demande si au final Drims n’est pas une propagande de tes propres idées sur la vie après la mort et le passage sur d’autres plans

Je ne sais pas si c'est une propagande depuis le début. Il a juste appliqué, adapté, au final, SA réalité qui est une réalité.

Et tiens justement, le Kundalini. Un phénomène normal ? Où est le seuil de la folie si folie il y a ? Est-ce une véritable leçon doublée d'une vérité ? Une vérité sûrement. Sinon oui, on a l'impression que tout le scénario était visualisé d'avance. Si c'est le cas c'est bien mené, si c'est pas le cas c'est surprenant. Et comme cela parait fou, est-ce que les fous sont forcément victimes de manifestations de Kundalini ? :15:
La parole se fait spontanément rythme dès que l'homme est ému, rendu à lui-même, à son authenticité. Oui, la parole se fait poème. (Léopold Ségar Senghor)
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