Le bâton d'Argetlam


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Le bâton d'Argetlam

Messagepar Clara Soft » 10 Mai 2006, 21:49


Bonjour tout le monde !!! Voilà je viens de m'inscrire et pour mon premier message, ce sera une histoire sur Lara. J'espère que je la poste au bon endroit.

Exclu totale, je voulais tenir secrête cette fanfiction jusqu'à ce que je l'ai finie mais finalement j'ai changé d'avis :mrgreen:

C'est ma deuxième alors j'accepte volontier des conseils. Heu pour l'instant j'ai arrêté, je la reprendrai au mois de juillet (bac révisions) et je posterai ce que j'ai écris en plusieurs messages (long de tout recopier).
Heu je ne l'ai pas découpée en chapitre, mais en fonction des lieux, un peu comme dans le livre L'homme de Bronze, pour ceux qui l'ont lu. J'ai essayé de faire le manoir comme dans les premiers jeux et d'expliquer pourquoi elle a changé pour s'installer à Cornouailles ;) Je crois que j'ai tout dit. Bonne lecture :)

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Manoir Croft, Surrey, Angleterre

Novembre, le pire mois de l’année : gris, froid, triste, maussade, pluvieux… la liste est longue. Ce jour là ça n’avait pas raté. Une pluie torrentielle s’abattait sur les fenêtres du manoir tandis qu’un souffle froid et humide résidait dans toutes les pièces malgré le feu ronflant dans chaque cheminée. Dehors, le vent se déchaînait dans un mugissement sourd, faisant tourbillonner les feuilles mortes des platanes.
Ca n’avait pas arrangé la santé de ce pauvre Winston, il était cloué au lit et pas près d’en sortir. Le médecin m’avait assuré qu’il avait seulement besoin de repos et de tranquillité mais il ne savait pas trop de quoi il était malade. La seule réponse qu’il fut capable de me fournir était « il n’est plus tout jeune… », je n’avais pas cherché plus loin, Jeeves se disait juste fatigué et me récrier contre le diagnostic n’aurait rien apporté de plus.
Toujours est-il que j’avais dû le faire remplacer. J’avais suivit les conseils de mon amie Stecy, j’avais embauché Charles dont, paraît-il, j’en serait comblée. Si ce n’étaient ses cheveux grisonnant et ses quelques rides au coin des yeux, il paraissait presque plus jeune que moi. Ses grands yeux bleus et ronds lui donnaient un air de gros bébé. Cependant il m’arrivait souvent de le surprendre me dévisageant. Faut dire aussi que je n’étais pas parvenue à lui cacher mes hobbies bien longtemps, et puis quoi ! Je n’ai pas trop l’habitude de me faire discrète chez moi ! Je ne sais pas comment il a découvert ma passion pour les armes à feu, peut être la fois où il sortait les poubelles en même temps que je testais mon tout nouveau lance-grenades à l’arrière de la maison ; ou peut être le jour où en dépoussiérant le portrait de Lord Croft il s’était enfermé dans ma cache à arsenal pendant de longues heures jusqu’à ce que je l’en délivre. J’admirais toutefois son courage de prendre aussi bien la situation et je crois qu’il avait compris qu’il ne faut surtout pas débouler auprès de moi au moment même où je fais exploser une grenade à déflagration. Je ne fais pas dans la dentelle, loin de là. Voyez vous, je suis pilleuse de tombes, je suis passionnée par les reliques poussiéreuses et j’adore exhiber mes 9mm dès que j’en ai l’occasion. Et surtout, je ne changerai pour rien au monde. Je m’appelle Croft, Lara Croft.

Je faisais des longueurs dans ma piscine intérieure quand Charles interrompit ma séance. Un appel d’après lui, d’un homme qui n’avait pas voulu lui laisser son nom et qui insistait pour me parler immédiatement. Très intriguée, je pris le combiné tout en attrapant au sol ma serviette de bain dont je m’enveloppai. Du coin de l’œil, je remarquai que Charles ne se gênait pas pour me lorgner, ce que je ne supportai pas. Mon regard le lui fit bien ressentir : il prit aussitôt la fuite en prétextant que le nettoyage de mon bureau ne pouvait pas attendre plus longtemps. Je devais peut-être lui faire un peu peur… Mais là n’était pas la question, mon mystérieux correspondant n’était autre que Steve Green :

- Lara ? C’est moi, j’ai réussit à me procurer l’objet.
- C’est pas trop tôt ! Tu me l’apportes quand ?
- Au plus vite, j’ai été suivit en sortant de la salle et j’ai peur qu’on ait retrouvé ma trace. Je le sens mal, on n’est pas les seuls sur cette affaire.
- Ecoute Steve, ne t’inquiète pas, je te récupère à la gare, garde ton sang-froid.
- A 22 heures 45. Mais il y a un petit imprévu . . .
- Quoi ?
- Hum… ma petite sœur Kimberley est avec moi, expliqua t-il d’un air sombre.
- . . .
- J’imagine que t’as compris pourquoi. Je suis furieux moi aussi, surtout que ça va être coton pour ne pas se faire repérer, murmura t-il précipitamment. Ne sois surtout pas en retard.

Avant même d’avoir pu lui demander plus d’explications, il raccrocha.
Je me mis à faire les cents pas dans la pièce, en tripotant machinalement le combiné, tout en imaginant divers scénarios catastrophe se terminant sans exception par une mort tragique.
Steve se trouvait à Edimbourg où il avait acheté à mon compte une relique dans une salle des ventes. Il était jeune mais avait un flair impressionnant quand il s’agissait de dénicher quelque chose de fastidieux. Il maîtrisait assez bien l’art du déguisement et savait facilement se fondre dans une foule. L’associé idéal à mes yeux. Seulement cette fois il s’était fait repérer, une première depuis ses débuts.
Quant à sa sœur… Steve était son tuteur, il s’occupait d’elle depuis la mort de leurs parents. C’était une enfant gâtée très têtue et tête brûlée par dessus le marché –pour ne pas dire inconsciente-. Depuis qu’elle m’avait rencontrée, elle voulait faire archéologue pour retrouver des trésors perdus, et comme je le suppose pour sa gloire personnelle. Kim ne supportait pas de savoir que son frère cherchait des reliques à mon compte et d’être écartée de chaque affaire. Encore une fois elle avait dû le suivre sans qu’il le sache.
Je levai la tête et pendant une minute entière, regardai pensivement les gouttes tambouriner sans relâche contre le plafond en verre. La serviette étroitement serrée autour de mes épaules, je regagnai ma chambre pour me changer. Au passage, je posai le téléphone entre les mains de Charles dans la bibliothèque au premier. Encore une fois, il ne se gêna pas pour me reluquer les seins pendant que je regardais le portrait de Lord Croft à sa gauche. Lui calmer ses ardeurs m’aurait procuré le plus grand plaisir mais Stecy me traiterait encore de brute. Je me contentai donc de jouer à la perfection le rôle qui convenait en temps qu’employeuse parfaitement normale :

- Préparez deux chambre, Charles. Des amis séjourneront ici quelques temps.
- Bien, Mademoiselle Croft, dit-il simplement en s’inclinant légèrement.

Après avoir avertit Winston de mon absence, je rejoignit le garage habillée en jean de la tête aux pieds (rien de plus passe-partout à mes yeux). Je pris ma Mini Cooper qui est dans un sale état depuis ma dernière expédition nocturne mais dont le moteur répond toujours au quart de tour. L’avantage avec une voiture cabossée, rayée et dont l’aile avant est à moitié brûlée, c’est qu’au moins je n’ai plus peur de l’abîmer. Mais la véritable raison est une question de discrétion, quoique maintenant son état commence sérieusement à attirer les regards.
Il faisait nuit depuis longtemps lorsque je m’engageai sur la route sous la fureur du vent et de la pluie. L’inquiétude avait fait place à une excitation, une intense envie de défier les éléments déchaînés s’empara de mon cœur et déborda en moi . . .

à suivre...
Clara Soft

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Messagepar Phantom_Blue » 11 Mai 2006, 10:50


Heureux de te voir sur Laraider. 8)

Lara qui teste son nouveau lance-grenades à l’arrière de la maison. Miss Croft joue à la guéguerre chez elle. Je savais que l’archéologie était une couverture. Elle bosse comme mercenaire. Démasquée.
Charles, le majordome remplaçant qui reluque les lolos de Lara. C’est certainement un majordome français. Un majordome anglais n’oserait pas. Mais d’un côté je le comprends. Comme j’aimerais être majordome chez Lara. Etre aux petits soins pour elle. Retirer ses rangeos avec délicatesse. Masser aux huiles essentielles son corps endolori par le parcours du combattant.
Je pensais que Jeeves était le prénom de Winston. J’ai regardé dans google. Apparemment c’est son 1er nom. Dans un article, Winston s’appelait Buster.
J’espère que Kimberley sera une sale petite peste et qu’elle foutra le souc dans le manoir.
C’est la mini Cooper de mister Bean ? Un de ses anciens flirts ? Une erreur de jeunesse, on va dire !
:D
Phantom_Blue

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Messagepar Clara Soft » 11 Mai 2006, 20:36


On va dire que je m'amuse bien, je fais cette histoire sérieuse mais pas vraiment.
Je suis super contente de te voir aussi :P
En ce qui concerne Winston, j'ai des fiches de Eidos où c'est marqué que Jeeves c'est son prénom (bizarre comme prénom, pas de chance :roll: ) donc j'ai gardé ça.

Il faut que je finisse de lire tes histoires sur Smallville, il me reste le tout dernier chapitre. N'empêche j'ai tout imprimé, ça m'a pris une tonne de page (dingue :00: ) :lol:


Bon, je mets la suite, je suis contente qu'il y en ai au moins un qui lit l'histoire :) (ne te sens pas pour autant obligé de continuer à lire si t'en a pas envie :lol: ;) ). Bon c'est un peu long, je sais mais je n'avais pas envie de couper.



Gare de Edimbourg-Waverley, Londres, Angleterre


Le trajet pour la gare fut des plus tranquille, mis à part les perturbations climatiques. J’en profitai pour tester ma voiture qui répondit parfaitement à mes attentes. Comme quoi il ne faut pas se fier à l’aspect extérieur.
Je me garai sur le parking d’en face dix minutes à l’avance que je mis à profit pour examiner les lieux. La gare était déserte. Seul un groupe de garçons qui parlaient avec animation sur le trottoir d’en face, était présent. Après m’être assurée qu’ils étaient trop jeunes pour constituer une menace, je sortis de la voiture. J’avais bien envie de prendre mes pistolets sur la banquette arrière mais des précautions rigoureuses du plan vigie pirate ont été mises en place ces dernières années dans les gares et aéroports. Je ne voulais pas prendre le risque de me faire arrêter et laisser Steve seul avec ma relique. Je rentrai donc le hall complètement désert avec cette désagréable impression de vulnérabilité.
L’unique employé présent somnolait dans son guichet et m’annonça que le train avait un peu de retard : « il ne va plus tarder ». Bien que le temps fût aussi pourri qu’à mon départ, je ne pu rester assise au chaud dans le hall avec pour seule occupation la vision d’un petit homme grassouillet en train de se préparer à rentrer chez lui. Je remontai le col de ma veste et sortit sur le quai.
Le train arriva au bout d’une demi-heure et mes mains étaient frigorifiées depuis longtemps. Les personnes qui en sortirent passèrent devant moi à petits pas pressés, sans même m’accorder un regard. Je remarquai alors la silhouette d’une personne corpulente portant un gros sac sur le côté, suivie de près par trois hommes habillés en costume deux pièces. Lorsqu’elle s’approcha de la sortie, les deux lampes uniques encadrant la porte éclairèrent un visage de femme d’une quarantaine d’années.
Alors que je regardais une autre femme fouiller dans son sac cramoisi, probablement à la recherche d’un parapluie, une main tapota mon épaule. Je me retournai et fis face à un vieil homme. Pendant une fraction de seconde, je voulu lui demander ce qu’il me voulait quand d’un mouvement de tête, les lampes éclairèrent son visage fatigué. Steve.
L’expression de mon visage dû trahir ma surprise car un imperceptible sourire se dessina un instant sur ses lèvres fines et une lueur amusée passa dans ses yeux. A moins que ceci ne fût qu’un effet des pales lumières car lorsque je le regardai plus attentivement, il me parut plus las que jamais.

- Où est Kimberley ?
- Elle est là, répondit-il d’un air lugubre en me montrant une fine silhouette à travers une fenêtre vitrée, dans le compartiment derrière toi. On a fait le trajet séparément pour éviter d’attirer l’attention.
- Pourquoi ne nous rejoint-elle pas ?
- De toute évidence cette chipie doit finir de lire mon carnet. Oh, ajouta t-il sur un ton d’excuse en réponse à mon regard interrogateur, son visage s’empourprant rapidement. Juste deux ou trois petites notes de ma main sur l’objet que tu m’as chargé de récupérer. Ne fais pas cette tête Lara, c’est vrai que j’aurai du attendre que tu le vois mais je n’ai pas pu m’empêcher de le regarder. Toujours est-il que cette petite peste a du prendre mon carnet dans ma veste. Tu la connais, ça la passionne, conclut-il avec un petit reniflement méprisant, les oreilles toujours aussi rouges.

Je baissai les yeux sur son sac pendant à son épaule, où l’objet devait être caché au milieu de ses caleçons.
Je résistai à l’envie de le lui arracher et de prendre la relique. On n’était pas encore en sécurité et quelques personnes étaient encore sur le quai, dont la femme qui fouillait frénétiquement dans son sac et les deux hommes en costume qui étaient ressortis du hall.
Je retournai la tête vers Steve pour lui proposer de rejoindre la voiture quand je sentis que quelque chose clochait. Le plus naturellement possible, je reportai mon regard sur les autres passagers.
J’eus à peine le temps de pousser Steve au pied du train stationné que quatre “phut phut” firent éclater les vitres de la porte du train, faisant pleuvoir les décris de verre sur nous. Je me redressai rapidement, saisis fermement Steve par le revers de sa veste et m’engouffrai dans le train à travers les vitres brisées. Les lampes s’éteignirent brusquement et j’entendis plus loin Kimberley étouffer une exclamation de surprise.
On ne pouvait pas risquer de rejoindre la voiture, ou on y passait tout les deux, ou devrais-je dire tous les trois. Ses magnifiques cheveux roux en bataille, Kimberley nous rejoignit à quatre pattes en me demandant d’un air ravi si selon moi ces gens en avaient après nous.
Je me maudis d’avoir hésité à prendre mes 9mm.
L’obscurité à l’intérieur du train nous dissimulait du regard des tireurs mais ceux-ci s’approchaient lentement de la porte. J’attrapai la main gelée de Steve et l’entraînai accroupis dans le couloir, ouvrant et refermant silencieusement les portes sur notre passage.
Sans armes, je n’avais aucune chance contre eux.
Au bout d’un moment, Steve, en eu assez de se traîner sur le sol avec son sac lourd, et se laissa aller contre un siège. Kim s’assit à côté de lui et resta silencieuse sans cesser de me fixer. Pour ma part, j’essayai de regarder par la fenêtre où se situaient nos ennemis. La pluie frappant les vitres sales et l’obscurité m’empêchaient de les apercevoir. Quand à les entendre… s’en était risible. On pouvait toujours hurler que personne nous entendrait, tant le hurlement du vent et le tambourinement incessant de la pluie étouffaient tout autre son. Ca ferait un excellent film d’horreur.
Décidée à ne pas rester assise à attendre qu’ils viennent nous éliminer, j’abandonnai Steve sur son siège et visitai le compartiment suivant. Une porte s’offrit à moi dans le couloir à ma droite. A l’intérieur je distinguai les contours d’une cuvette.
Super… je sais où sont les toilettes maintenant. Si j’ai une envie pressante, je saurai où aller.
J’allais sortir quand je me rappelai de quelque chose et fis aussitôt volte-face. Je retins un cri de joie quand je vis que la cabine était équipée pour les handicapés : une fine mais solide barre en fer était accrochée à gauche de la cuvette pour qu’ils puissent se relever.
Je m’attelai tout de suite au travail. La détacher du mur ne fut pas trop difficile et me prit deux minutes.

- T’as trouvé une solution ? demanda une voix enjouée dans mon dos.

Je me retournai vivement, brandissant ma nouvelle arme et me retrouvai face à face avec Kimberley. Je ne pris pas la peine de lui répondre – juste le temps de lui jeter un regard noir - et retournai auprès de Steve pour le presser d’aller avec Kim dans le compartiment à l’extrémité du train. Si je ne me trompais pas, un des tireurs devait visiter chaque compartiment tandis que les deux autres encadraient le train pour empêcher que l’on s’enfuît. Ce ne sera pas trop difficile de les supprimer un à un en toute discrétion. A moins qu’ils soient plus de trois…
J’empoignai la barre de fer et partis en direction du wagon de départ. A travers la porte vitrée, je distinguai la silhouette d’un homme dans le compartiment voisin. Je grimpai dans un filet à bagages et attendis.
Trois minutes plus tard, la porte coulissa et je sentis la présence de quelqu’un d’autre dans l’étroit couloir. Alors que je me tordais le cou pour tenter d’apercevoir ce qu’il faisait, la lune décida de me venir en aide. Le fin rayon qui perça à travers la vitre crasseuse du train éclaira faiblement un révolver pointé sur la porte d’en face. L’homme s’avança de quelques pas et tendit la main vers la poignée. Il était juste à ma hauteur et me tournait le dos…
Le choc quand je me laissai tomber sur lui fit échapper son arme qui glissa sous un siège. Ecrasé par mon poids, l’homme tendit vainement sa main vers son revolver qu’un coup de pied de biche repoussa hors de portée. Alors qu’il se retourna sur le dos pour combattre, je bloquai ses bras au sol à l’aide de mes genoux et pressa la barre froide en métal contre sa trachée.
Le maintenir au sol fut assez difficile. Il se débattit comme un dément. Ma pression sur sa gorge s’intensifia et il s’abandonna. Alors qu’il était prêt à tourner de l’œil, je relâchai mon étreinte et me relevai. Je cherchai un instant des yeux de quoi l’attacher et arrachai finalement des rideaux miteux qui pendaient aux fenêtres. Pas assez solides pour le maintenir ligoté. J’attrapai les cordons qui les tenaient contre les vitres et constatai qu’ils étaient comme neufs.
Après avoir solidement réduis mon prisonnier à l’impuissance, je lui fourrai dans la bouche un bout de rideau miteux. Pas la peine qu’il alerte ses copains. Je le fouillai rapidement mais je ne trouvai rien de bien intéressant dans ses poches.
Je ramassai au sol le pistolet équipé d’un silencieux et le rangeai dans une poche intérieure de ma veste. Lorsque j’ouvris une petite fenêtre sur ma droite, l’homme se mit à remuer. Je fus soulagée de constater qu’il était toujours vivant. En général, quand je peux, j’évite de tuer.
Je repérai un de ses acolytes un peu plus loin, se rapprochant lentement de moi mais à distance suffisante pour qu’il ne me repère pas.
Précautionneusement, je me glissai par la mince ouverture. Comme quoi entretenir sa ligne est très utile dans mon métier. Alors que mon corps pendait dans le vide au dessus du quai trempé, je fis jouer de mes abdos et me redressai, soutenue que par mes jambes. Je ne mis pas longtemps pour me hisser sur le toit sale et glissant du train.
Je rampai jusqu’à être aux côtés du deuxième mercenaire. Il essuyait d’un geste nonchalant le canon de son arme. Je dégainai le revolver volé et visai à l’arrière du crâne. Trouvant cette manœuvre d’une extrême lâcheté, j’eu la faiblesse de lui accorder une chance de se battre. J’adoptai alors la même technique que précédemment, en croisant les doigts pour qu’il ne me voit pas. Lorsque je fondis sur lui, il se retourna et je pu voir la surprise dans ses yeux avant de le frapper d’un coup de pied en pleine tête. Sa bouche légèrement ouverte de façon comique, lui donna un air ahuri tandis qu’il tombait sur le sol mouillé. Il se redressa si brusquement que j’en fus subitement désarçonnée et rabaissai ma garde. Une fois face à moi, je me rendis compte de mon erreur de ne pas l’avoir abattu. Evidemment la vision nous trompe quand on regarde une personne du dessus, et en plus il faisait nuit. Mais ça n’excuse pas ma bêtise. Ce type-là c’était un véritable colosse, je lui arrivai à peine au torse.
J’étais tellement surprise que je ne vis pas le coup venir. Son poing en pleine mâchoire m’envoya valdinguer contre un poteau qui m’empêcha de justesse de m’étaler par terre. Je me retournai rapidement et lui fis face. Un coup de pied latéral le désarma de son revolver qu’il venait d’attraper. Par contre, trois coups de poings rapides dans le sternum n’eurent pas l’effet espéré. Loin d’avoir le souffle coupé, le mercenaire eu un rire rauque et m’envoya rejoindre le poteau d’un revers de main. Je sentis un liquide chaud couler de mon nez et me chatouiller la lèvre supérieure. Je m’essuyai machinalement et repartis au combat.
J’attrapai la barre métallique au sol et le frappai de toutes mes forces. Mon premier coup le fit reculer de trois pas. A mon troisième, il m’attrapa le bras et commença à le tordre jusqu’à ce que la douleur me fasse échapper le pied de biche. De ma main libre, je le frappai furieusement à la tempe et toutes les parties que je pu atteindre.
Il ne va donc jamais reculer ? … Attends mon gros, essaye d’encaisser celui-là !
Je me dégageai de son étreinte et lui donnai un violent coup de pied dans l’estomac qui aurait suffit à faire cracher les tripes de tout homme ordinaire. En revanche, sa réponse à mon attaque me propulsa si brutalement contre le mur que je m’affaissai au sol.
Des lumières dansaient devant mes yeux et je sentis une bosse grosse comme un œuf pousser à l’arrière du crâne. Le géant s’avança lentement en me regardant avec avidité, un large sourire moqueur aux lèvres.
Le voir s’approcher de moi en ricanant me mis hors de moi. Visiblement, ce combat très inégal semblait l’amuser… et frapper comme une brute ne semblait pas suffisant pour en assommer une.
Ok, changement de stratégie : s’attaquer au point sensible.
Je n’eus pas à le chercher bien longtemps. Un coup de pied bien placé dans l’entrejambe le plia de douleur. J’en profitai pour lui présenter mon genou qu’il se ramassa en plein nez. Sous le choc, il tomba à genoux, les yeux rivés au sol, une main pressée sur son pif qui enflait à vu d’œil, l’autre entre ses cuisses. Du tranchant de la main je le frappai deux fois plutôt qu’une à la nuque et le colosse s’effondra enfin à mes pieds.
A mon tour de rire.
Je ramassai au sol le revolver qui lui aussi était équipé d’un silencieux. Je retournai l’homme sur le dos et entrepris de le fouiller minutieusement.
Exceptés des mouchoirs –utilisés- et une boite de cachous, je récupérai des chargeurs et une magnifique dague que je rangeai amoureusement dans ma botte. Je sortis de ma poche d’autres cordons récupérés dans le train et en ficela solidement ma victime. Une fois le travail achevé, je le retournai sur le côté pour qu’il ne s’étouffe pas avec sa langue et me redressai alors pour admirer le résultat.
Les liens semblaient solides mais je ne doutai pas qu’à force d’insister, le géant réussira à s’en débarrasser.
Tant pis, ça le ralentira.
Je vérifiai le chargeur du pistolet et fis le tour du train afin d’accueillir comme il le mérite le supposé dernier mercenaire. Le quai était désert mais je pris tout de même la peine de regarder derrière chaque piliers, bancs, et distributeurs.
Mais où est-il passé ?
Au moment même où je me posai cette question, je me mis à me traiter de tous les noms, connus et imaginables.
Avec le revolver, j’explosai la porte vitrée la plus proche et m’engouffrai dans le train. Je descendis l’allée à toute vitesse, éclatant chaque porte me barrant le passage jusqu’à arriver dans le dernier compartiment. Et ce que je redoutais s’était produis : Steve et Kimberley avaient disparu.
Le regard vide, l’esprit ailleurs, je contemplai les sièges inoccupés. Des craquements au loin me tirèrent de ma rêverie. Un bruit de verre écrasé… Et soudain, alors que je fronçai les sourcils sans comprendre, mon esprit se remit en marche : quelqu’un marchait sur les débris d’une des portes vitrées que je venais de défoncer.



à suivre...
Clara Soft

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Messagepar Aeryn Sun » 12 Mai 2006, 17:11


Salut Clara Soft bienvenue parmis nous

Ravis que tu nous fasse partager tes histoires merveilleuses sur TOI lol.

J'attend la suite avec impatience.
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Messagepar Clara Soft » 12 Mai 2006, 21:52


lol J'ai hésité entre la première ou la troisième personne. Vu que ma première fanfic' était à la 3ème, j'ai décidé pour celle-ci d'essayer à la 1PS.
En tout cas c'est gentil.
Clara Soft

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Messagepar Clara Soft » 27 Mai 2006, 16:06


Bon je mets la suite, que je coupe en deux pour pas faire trop d'un coup :)



Sur la route, Angleterre

Je courus sans bruits vers l’origine des craquements, enjambant les bris de verres qui auraient pu me trahir, comme ils trahissaient "l’autre".
Alors que je m’approchai à pas de loup du compartiment central que j’avais parcouru quelques minutes auparavant, ceux-ci se turent, et je sentis une présence étrangère dans le noir, à quelques pas seulement. Plutôt que remonter l’allée où avec un peu de malchance l’homme risquait de me voir, je décidai de ramper sous les sièges de gauche pour le prendre par surprise. Le sol était un peu boueux, tapis de mégots écrasés et de vieux chewing-gum. Lors de mes expéditions, j’ai connu bien pire côté crasse : j’ai plongé dans des marécages très… odorants, été traînée dans la fange ou aspergée de sang de divers animaux.

C’est donc sans manières que je me glissai sous le siège et rampai vers l’autre bout. Atteignant la dernière banquette, je lançai un coup d’œil rapide et vis l’individu essayant d’ouvrir en silence une fenêtre. Pendant que l’imbécile me tournait le dos, je sortis la dague de ma botte et me relevai.
La lutte fut courte, je l’attrapai par le col de sa veste et le projetai en arrière où il s’écrasa contre la cloison dans un petit cri de surprise. Il glissa au sol, se releva rapidement et bondit sur moi. Avec une agilité incroyable, il parvint à percer ma défense et me frapper trois fois au visage et au ventre. La dague tomba sur la vieille moquette dans un bruit sourd. L’inconnu se retourna une nouvelle fois vers moi et m’attaqua de nouveau. J’esquivai sans problème son poing et lui fichai mon coude dans le visage. Titubant, il poussa un couinement de douleur mais cette fois il ne fut pas le seul.
Les larmes aux yeux, je le repoussai furieusement d’un crochet du droit et regardai mon ventre d’où dépassait un morceau de verre. Je n’avais pas vu le coup venir. Mais alors que je le retirai d’un coup sec, un doute s’empara de moi à la vue de son unique arme de défense. Lentement je me rapprochai de la silhouette qui vacillait, les mains plaquées sur son visage et les lui écartai en maintenant ses poignets. Son capuchon glissa en arrière et un rayon de lune révéla son visage. Je fis un bond en arrière, un juron franchissant mes lèvres livides.

- Ki… Kimberley ? Comment… Qu’est-ce… Oh je suis désolée. Mais qu’est-ce que j’ai fait…

Kimberley ne me répondit pas, elle semblait incapable de parler, horrifiée comme moi à la découverte de son agresseur.

- Je suis désolée Kim, je ne savais pas. Où est Steve ?
- Il… il…, Kimberley déglutit difficilement puis reprit d’une voix plus forte. Je suis allée voir où tu étais partie et quand je suis revenue, il était avec un homme et une femme armés qui l’ont emmené, sans même résister. Je suis restée cachée, je n’ai pas osé… ils l’ont emmené et je n’ai rien fait.

A ses mots, les larmes lui montèrent aux yeux. Elle secoua la tête et l’enfouie à nouveau entre ses mains tremblantes. La gorge nouée je repris :

- Et ma relique, est-elle…
- Je ne l’ai pas. C’est Steve.
- Kim, tu peux me les décrire ? Ces gens là, comment étaient-ils ? As tu entendu quelque chose ? N’importe quoi !
- Non, la pluie faisait trop de bruit, et j’étais trop loin, murmura t-elle avec une nuance de désespoir dans la voix. Je n’ai rien pu entendre. Mais les types c’étaient des passagers, je les ai vu pendant le trajet. L’homme était en costume sombre –tu sais, il était avec les deux autres-, 1,80m environ, brun…
- Et la femme ?
- Elle était sur le quai aussi mais je n’ai pas vu son visage. Elle portait un grand imper et un sac à main rouge.
- Je vois. Ca ne m’aide pas vraiment, mais bon… Viens, il faut partir d’ici.
- On va où ?
- Au manoir, tu y seras en sécurité.

Je la saisis par les épaules et l’entraînai jusqu’à la porte la plus proche. Du premier regard, je vis que le colosse était parti. Ma main droite se resserra sur la dague dans ma poche et je sortis sur le quai.

- Allez, dépêche toi, murmurai-je précipitamment en m’avançant vers la clôture. On ne passe pas par le hall.
- Pourquoi n’y a-t-il aucun garde ? Et le machiniste ? C’est bizarre qu’il n’y ait eu personne de la sécurité.
- Ils n’ont sûrement pas eu l’occasion d’intervenir…

Je l’attrapai par le bras et l’aidai à passer par-dessus le haut grillage. Puis, grimpant sur une poubelle, je le franchis à mon tour.

- Ma voiture est juste là.

à suivre


N'hésitez pas à me dire ce qui ne va pas ;) :)
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Messagepar BB-lilith » 28 Mai 2006, 11:44


Hé, j'aime bien ton histoire ! ;)
Continue !! :bravo:
Il me restera toujours mes rêves pour réinventer le monde qu'on m'a confisqué ...
BB-lilith

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Messagepar Clara Soft » 28 Mai 2006, 11:47


C'est gentil :P
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Messagepar Aeryn Sun » 28 Mai 2006, 14:23


la suite est trés prenante, plus courte donc plus agréable à lire, continue à nous faire partager tes histoire.
Aeryn Sun

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Messagepar Clara Soft » 28 Mai 2006, 14:44


Le trajet se passa dans un silence complet. Kimberley tomba dans un état second, proche du sommeil, la tête contre la vitre, ses boucles rousses tombant avec élégance autour de son visage.
Je lui jetai un regard en biais et remarquai que sa belle frimousse était toute tuméfiée. Un profond sentiment de culpabilité me serra le cœur et je reportai mon regard sur la route.

- Kim ?
- Mmm.
- Où as-tu appris à te battre comme ça ?

Elle se redressa légèrement sur son siège et détourna les yeux.

- J’ai suivis des cours, marmonna t-elle sans plus de précisions.
- Ah oui ? C'est bizarre, Steve ne m’en a jamais parlé.

Aucun doutes, elle paraissait très embarrassée.

- Je l’ai fait à son insu. Tu sais qu’il n’approuve pas mon choix… d’avenir. Et bien, il n’approuve pas non plus qu’une "jeune fille convenable" sache se battre.
- Je vois. Faudra que je lui apprenne quelques petites choses à ton frère…
- S’il te plait Lara, ne lui en parles pas.
- Comme tu veux.

Je vis ses yeux se baisser sur mon ventre.

- Désolée pour le morceau de verre. Tu dois avoir mal.
- Un peu, c’est vrai, mais j’ai connu bien pire.
- Lara, raconte-moi une de tes histoires. Je sais que tu es plutôt réticente mais j’aimerai beaucoup connaître tes débuts. Tu sais… heu… savoir comment tu t’es démerdée pour convaincre tes proches et tout ça.

Un sourire amusé éclaira un instant mon visage.

- Tu me fais un peu penser à moi sur ce point. Ma famille aussi désapprouvait que je devienne… ce que je suis devenue. Mais j’étais une vraie tête de mule. J’avais trouvée ma vocation et j’ai tout abandonné pour ça.
- Il t’arrive de le regretter ?
- Non. Parfois, c’est vrai, j’en ai un peu marre mais la fièvre reprend aussitôt que j’entends parler de légendes, reliques perdues, ou de peuples anciens.
- Tu as commencé à quel âge ?
- J’avais un an de moins que toi. C’était à Angkor Vat avec un archéologue très réputé.
- Von Croy ? interrogea Kim, le regard fixé sur moi, attendant ma réaction. J’en ai entendu parler aux infos quand il a été assassiné.

Je demeurai silencieuse, repensant à Werner et au Cambodge, mon retour à Paris et ma poursuite contre son assassin. Tout avait basculé depuis l’Egypte, et même avant. Depuis ce stupide défi que j’avais relevé lorsque j’avais 16 ans. Kimberley respecta mon silence et ne me questionna plus sur ce passé que j’aurai voulu effacer.


Je garai la Mini Cooper dans la cours lorsque Kim me tira de mes rêveries.

- Moi aussi j’abandonnerai tout pour devenir comme toi.

L’air grave, je retirai la clé de contact.

- Non Kimberley. Tu ne sais rien de cette vie là, tu n’as aucune expérience du monde et je te signale que Steve est toujours ton tuteur.
- L’expérience viendra avec le temps, s’indigna t-elle d’une voix forte. Je ne suis plus une gamine, j’ai 17 ans et…
- Et pas majeure.
- Ne me sers pas ce genre de discours ! gronda t-elle en sortant de la voiture. Tu peux parler, tu avais 16 ans toi !
- C’était différent, je me suis séparée de ma famille bien plus tard et j’avais leur accord pour le Cambodge.
- Lara…, commença t-elle les sourcils froncés.
- N’insiste pas, Kimberley. Je ne t’aiderai pas à convaincre ton frère.
- Non c’est pas ça. La porte d’entrée est entrouverte, murmura t-elle à mi-voix en me montrant le perron.
- Attend moi là, répondis-je d’un ton décidé en attrapant mes holsters sur la banquette arrière.

Je les bouclai rapidement sur mes hanches et ma ceinture puis armai mes 9mm sous le regard un peu déçu de Kimberley.

- Tu ne veux vraiment pas que je t’accompagne ? Je sais me défendre, j’ai appris à manier le katana, dit-elle d’une voix claironnante. D’ailleurs je l’ai avec moi dans mon sac.
- Tu te trimballes avec un katana ?!
- Je l’avais avec moi quand je suis partie à Edimbourg, je n’ai pas eu le temps de le poser, expliqua t-elle en haussant les épaules.
- Et tu comptes faire quoi avec ton sabre ? raillai-je. Bon assez ri, tu ne te montres pas, je vais jeter un coup d’œil à l’intérieur. Ce serait étonnant qu’on ait déjà de la visite.

Sur ces mots, je me dirigeai vers la porte, en lui adressant un sourire se voulant rassurant.



à suivre !!!
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