Charmed vs Buffy


Laissez aller votre imagination et faites-nous part de vos histoires, poèmes...

Modérateurs: Phantom_Blue, Co Admin, Bigs Moderaiders

Messagepar Phantom_Blue » 20 Fév 2006, 13:43


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Episode 11/14

Buffy se barra dans le cimetière, poursuivie par les vampires, les loups-garous, les monstres, les trolls, et les spectres excités par sa tenue topless, bottes et petite culotte.
Piper était pliée en deux, les larmes aux yeux.
— Ça lui fera les pieds, à cette pétasse. Non mais, pour qui elle se prend ?
Quand les mains squelettiques de Bud Slayer surgirent de terre et l’agrippèrent. Elle sursauta, essaya de résister, mais Bud était plus fort.
— Vas-y Martha, claqueta Bud. Prends-la !
— Non, cria Piper.
Mais une force irrésistible la repoussa hors d’elle, tandis que le squelette de Martha, sorti de terre, pénétrait dans son corps.
— Enfin de nouveau dans de la chair fraîche, s’exclama Martha, quel bonheur. Et une des sœurs Halliwell. Il ne reste plus qu’à te trouver un corps, mon amour.
Et les époux Slayer se barrèrent dans le cimetière, suivis par le ghost affolé de Piper.

Willow rejoignit Tara qui pleurait, assise sur une tombe, le visage dans ses mains. Elle prit place à côté d’elle. Lui murmura d’une voix douce :
— Tu sais, parfois on fait des erreurs, c’est normal.
— Oui c’était une erreur, larmoya Tara, elle ne m’aime pas comme je l’aime, c’est fini entre nous.
— Ok, alors viens, nous allons rattraper le temps perdu.
— Impossible, il faut d’abord que je divorce.
— Oui, eh bien divorce alors.
— Je voudrais bien, dit Tara en la regardant, les yeux inondés de larmes, mais l’ennui c’est elle qui ne veut pas
Willow fulminait.
Un bruit de cavalcade attira leur attention.
Et elles virent passer Buffy dans l’allée centrale, poursuivie par toute la meute.

Un leprauchen technicien en combinaison orange avec le logo TelepatyCom se matérialisa dans la chambre.
— Bonjour, je viens pour rétablir votre connexion télépathique.
Il braqua un boîtier sur la tête de Léo. Pianota sur des touches. Des bips musicaux sonnèrent. Un rayon jaune fusa du boîtier et flasha sur la tête de Léo.
— Voilà, dit le leprauchen technicien, votre connexion est rétablie. On vous enverra la facture. Passez une bonne journée !
Et il se dématérialisa.
Léo se concentra et lança un appel télépathique à Piper.
La voix du standard télépathique lui chanta :
— Il semblerait qu’un disfonctionnement soit intervenu au niveau mental, la personne ne correspond pas exactement au profil contacté.
Il essaya avec Phoebe.
— Votre correspondante est actuellement dans un état mental très instable impropre à la communication, veuillez rappeler ultérieurement
Puis avec Paige.
— Il semblerait qu’un disfonctionnement soit intervenu au niveau mental, la personne ne correspond pas exactement au profil contacté.
— C’est pas vrai, grommela Léo, mais qu’est-ce qui se passe avec les filles ?
Il consulta mentalement l’annuaire télépathique des pages jaunes.
— Tiens, Gilles, pourquoi pas, il est prof de paranormal, et réputé en plus dans les milieux ésotériques, je suis sûr qu’il pourra m’aider.
Léo se concentra et lança son appel.
— Communication établie, il se peut que des interférences fantasmatiques provenant du destinataire perturbent la communication.
Après quelques mots échangés, plusieurs formes-pensées de filles nues repoussées, et de longues minutes qui parurent interminables, Gilles se matérialisa dans la pièce, les bras en moins.
— Excusez-moi, dit-il, je ne maîtrise pas encore bien la téléportation.
Il gigota dans tous les sens, façon techno dans une rave. Ses bras se reconstituèrent comme les doigts d’un gant Mapa qu’on retourne en le secouant.
— Voilà, c’est bon. Alors, que vous arrive-t-il ?
Léo lui expliqua en deux mots, tandis que Gilles défaisait ses liens.
Une fois libre, il prit la lettre, l’ouvrit et lu :
— Nous vous informons que suite au port d’un températeur, vous vous êtes déconnecté du réseau TelepatyCom. Veuillez prendre contact avec nos services pour rétablir votre connexion. En attendant, veuillez croire à nos sentiments les plus dévoués.
En colère, il la froissa en boule et la balança.
Quand Gilles commença à trembler,
Il ouvrit la bouche et vomit un ectoplasme femelle.
— Excusez-moi, articula-t-il après avoir repris son souffle, je fais une crise aiguë de sexualité fantomatique.

Toujours ligotée sur son lit, Dauwn essayait de se défaire de ses liens.
Quand un lutin entra dans la chambre, vêtu d’un collant vert à la Robin de Bois, un chapeau rouge pointu sur la tête. Il tenait un sac à la main, rempli d’objets.
— Tu trouves d’autres choses intéressantes ? demanda une petite voix derrière lui. Y’a plus rien à voler au salon.
— Je crois que j’ai trouvé le gros lot, dit-il en voyant Dauwn.
Un autre lutin surgit dans la chambre.
— Ouais ? C’est quoi ? Wouah ! Oui, pour le gros lot, c’est le gros lot !
Cinq autres lutins les rejoignirent, et toute la bande lorgna avec avidité Dauwn.
Ils lâchèrent leurs sacs, se précipitèrent vers le lit, et l’embarquèrent sur leurs dos.
— Lâchez-moi ! cria-t-elle. Je suis la petite sœur de Buffy. Si elle vous attrape, elle va vous donner.
— Là où on t’emmène, elle risque pas de te retrouver.
Ils descendirent tous au rez-de-chaussée en faisant un ramdam dans l’escalier avec leurs petites bottines, Dauwn gigotant et criant pour qu’on la lâche, filèrent dans le jardin, et plongèrent dans un terrier.

Phoebe se déhanchait sur le remix Week-end de Lorie, version dark, avec des cris de chauves-souris et des grognements de loups-garous.
Autour d’elle, une flopée de d’hermaphrodites de l’enfer, de travelos des limbes, de drag-queens des forces obscures et autres entités bizarroïdes l’imitait en poussant toutes sortes de des cris et de gloussements jouissifs.
Le Champomy au soufre coulait à flot dans les calices. Les Monsters Crunchs croustillaient sous les dents et les crocs. Les apéricubes en formes de cercueils fondaient sur les langues.
— Super ta teuf, envoya une androgyne vampirique, les fœtus de vierges au sirop de globules rouges sont un pur délice.

Au moment où ils passaient au-dessus de l’église de Sunnydale, Spike dégaina son briquet et braqua la flamme sur les poignets de Carmélia Spock.
Elle desserra ses griffes en poussant un hurlement.
Spike tomba et s’agrippa au clocher. Puis il se laissa glisser sur la plate-forme, dévala un escalier en colimaçon, et emprunta un passage souterrain dans la sacristie. Tandis que Carmélia Spock tournait autour de l’église pour essayer de le repérer.
Il déboula dans le cimetière par une trappe dissimulée derrière un bosquet.
Deux minutes après, il entrait dans le caveau de Phoebe.
Elle discutait avec un bel éphèbe.
Fou de jalousie, Spike traversa la houle des danseurs, et lui colla un magistral coup de poing dans les mâchoires.
— T’es fou, gueula Phoebe, arrête, c’est ma sœur !
— Quoi ? fit Spike en dévisageant Chris sur le sol.
Phoebe l’attira à l’écart et lui expliqua. Paige les rejoignit. Ils étaient en train de s’embrasser fougueusement.
— Bon, dit-elle, je vais aller prendre l’air, j’ai besoin de faire le point.
Et elle sortit. La nuit était fraîche. Elle marcha dans l’allée centrale.
Quand quatre mains, les deux squelettiques de Bud et celles de Martha se verrouillèrent sur ses bras et ses poignets.
— Viens ici, beau gosse, lança Martha.
— Piper ? s’exclama Paige. Mais c’est moi, Paige ! Enfin je suis dans le corps…
Mais elle n’eut pas le temps de finir sa phrase. Bud la repoussa et prit sa place.
Elle se retrouva flottant dehors. Et écarquilla les yeux en voyant Piper venir vers elle en planant.

De retour au musée, Gilles fouinait de nouveau dans les grimoires, à la recherche d’une formule capable de matérialiser les pin-up des magazines de charmes.
Il feuilletait le Livre des maléfices, quand une page attira son attention.
— Tiens, dit-il en ajustant ses lunettes, les époux Slayer. Ça me dit quelque chose. Le couple du diable, réputé pour ses actes d’une atrocité extrême, fut enterré vivant en 1946 dans un cimetière. Ils réapparaîtront si une sorcière foule leur tombe. Et alors le chaos déferlera sur le monde. Oui, bon, c’est pas les premiers.
Gilles tourna la page et s’écria :
— Enfin, je crois avoir trouvé la formule.
Il prit un papier et la nota en tremblant de joie.

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Episode 12/14

Gilles tremblait d’excitation.
Les yeux soudés sur la photo représentant Xena et Callisto dans le magazine télé, il articula d’une voix fiévreuse :
— Ô forces obscures du grand vagin cosmique… Matérialisez ces deux femmes pour la gloire de mon phallus… Que les secousses électromagnétiques du plaisir inondent mon enveloppe charnelle…Zoum Zim Boum Boum Sha la la Bambola…
Et dans un nuage de fumée pétaradant, Xena et Callisto apparurent, vêtues de leurs mini armures souples et flexibles d’amazones.
— Wouah ! s’exclama Gilles. Enfin j’ai réussi ! Elles ont l’air tout ce qu’il y a de plus normales, bien en chair. Bon, les filles, retirez-moi tout ça !
Il commença à défaire la ceinture de son pantalon en tergal brun cottelé modèle prof de fac.
— Calmos ! cracha Xena. Vous remettrez vos fantasmes à un autre jour. Il faut que vous nous aidiez à récupérer nos corps.
— Comment ça ? s’étonna Gilles, glissant déjà vers le gouffre insondable d’une incommensurable déception sexuelle.
— On est les sœurs Halliwell, expliqua Callisto. On a volé nos corps. Par chance, on a pu prendre ceux-là. Je suis Paige, et Xena, c’est Piper. Vous vous rappelez, les sept Satan girls, on vous a aidé à les combattre ?
Soudain horriblement gêné, Gilles s’empressa de resserrer sa ceinture, une rougeur laquée sur le visage.
— Oui, continua Piper, c’est les époux Bud et Martha Slayer qui les occupent.
— Seigneur ! gargouilla Gilles. J’ai lu quelque chose sur eux dans un grimoire. Alors comme ça ils sont revenus ?
— Oui, répondit Paige, il faut les arrêter. A mon avis, ils sont pas là pour prêcher les Evangiles.
Piper loucha sur son décolleté. Elle écarquilla les yeux en découvrant la paire de lolos plutôt pulpeux qui jaillissait, à peine retenue par les bonnets de l’armure.
Paige se retint de rire.
Gilles transpirait à grosses gouttes. Il articula :
— Et Xena et Callisto, où sont-elles ?
— En attente dans la zone astrale, répondit Paige, vous pourrez les récupérer après. Mais pressons ! Vous avez un pendule ? On va parcourir les cartes et localiser nos voleurs de corps.
Soudain Piper devint blême.
Elle repéra les rayons amovibles de la bibliothèque ésotérique et fila derrière.
Bientôt on entendit une suite de gémissements, entrecoupés de soupirs, suivis de cris modulés.
— Oups ! fit Paige. Je crois qu’elle n’est pas habituée à avoir un corps aussi… sculptural.
Un Niagara de sueur dévalait en cascade sur le front intellectuel Q.I. 212 de Gilles.

Les lutins déposèrent Dauwn sur un lit, refermèrent la grille à clé et se barrèrent dans une galerie en poussant des petits cris excités.
Une fille avec des grandes couettes orange, une mini robe rapiécée sur le dos, et des grandes godasses démesurées, s’approcha et la détacha.
— Je m’appelle Pippi Langstrumpf. (Elle désigna une autre fille en sweet rouge capuche assise dans un coin.) Elle, c’est le Chaperon Rouge. Et la blonde frisée avec la robe kitsch, c’est Alice.
— C’est pas une robe kitsch, qu’elle répliqua sec, c’est la mode gothic fantasy.
Pippi haussa les épaules.
— Où est-c’qu’on est ? demanda Dauwn. Pourquoi ils nous ont enlevées ?
— Ils sont tarés du cerveau de la tête, largua le Chaperon Rouge. Ils veulent se marier avec nous.
— Je leur en foutrai, moi, du mariage, cracha Dauwn en se massant les poignets.
— En tout cas, ils sont drôlement friqués, chanta Alice en montrant une bague avec un diamant gros comme une bille. Ils ont de l’or et des diams.
— On a qu’à d’abord les plumer, proposa le Chaperon Rouge, puis après on les crève tous.
— Bonne idée, approuva Dauwn, vu qu’en ce moment j’ai besoin de fric pour devenir indépendante. Comme ça ma sœur me lâchera les baskets.
— Ah t’as aussi une sœur qui te gonfle ? lança Alice. Moi j’ai essayé de la tuer plusieurs fois, mais pas moyen, elle en réchappe toujours. A croire qu’elle est protégée par le diable.
— Moi je voudrais bien la zigouiller, dit Dauwn, mais c’est la Tueuse.
— Quoi ? s’exclamèrent les filles en même temps. T’es la sœur de Buffy ?
— Ben euh… oui…
— Wouah ! s’extasia Pippi. Et elle te laisse aussi tuer ?
— Tu rigoles ! Elle est vachement égoïste et super sadique ! Faut voir comment elle massacre les monstres !
— Super ! chantonna le petit Chaperon Rouge. Peut-être qu’elle nous donnera des cours.
— Ouais, renchérit Alice, j’ai toujours rêvé de devenir une Tueuse. Comme ça je pourrai flinguer tous les tarés du pays des merveilles.
— Ben tu peux le faire déjà maintenant, lança Pippi.
— Ouais, je sais, mais avec un diplôme pour tuer c’est plus mieux, ça fait pro. On peut toujours demander à ta sœur. J’ai déjà égorgé le lapin blanc.
— Ouais, s’excita le petit Chaperon Rouge, et moi le loup.
Dauwn loucha en l’air. Décidément…

Tara embrassa soudain Willow. Après ce baiser langoureux, qui dura 25 secondes, Tara s’empoigna au col et se secoua en crachant :
— Espèce de sale petite garce, tu me trompes avec ta sorcière. Je croyais que tu l’aimais plus.
— Lâche-moi ! Tu as bafoué notre amour devant l’autel.
Tara se donna plusieurs claques.
— C’est toi qui as menti. Tu ne m’as jamais aimée. Tout ton amour n’était qu’une vaste comédie.
— Arrête ton délire ! Dégage de ma vie !
Embrouillée par le dialogue, Willow se demandait qui était Tara et qui était l’autre.
Quand Tara s’agrippa au cou et commença à s’étrangler.
— Je vais te morfler la gueule.
— Aaaaargh !
Affolée, Willow attrapa ses poignets pour dégager ses mains.
— Arrête, Tara, c’est ton imagination qui déraille ! Reprends tes esprits !
— Lâche-moi ! Tara ne t’aime pas comme elle m’aime.
— Ne l’écoute pas, Willow, elle veut me séparer de toi. Aaaargh !
Soudain Tara détacha les mains de son cou et saisit celui de Willow.
— Je vais t’envoyer dans l’autre monde, comme ça Tara sera de nouveau à moi.
Surprise, Willlow suffoqua sous la pression des doigts.
— Arrête… Tara…
— Je te laisserai pas lui faire du mal, crachota Tara.
Elle lâcha le cou de Willow et s’envoya un magistral coup de poing dans les mâchoires.
Willow toussa, se massa la gorge.
Etalée sur le sol, dans sa robe de mariée, Tara ressemblait à une héroïne de Barbara Cartland.

Un vampire bondit dans les jambes de Buffy et la plaqua au sol. Elle le dégagea d’un coup de bottes dans les canines.
Un loup-garou sauta sur elle et se retrouva projeté contre une croix en pierre, qu’il fracassa.
En un coup de rein, Buffy se remit debout dans un ballottement de lolos, esquiva un autre vampire et shoota dans un troll. Il se crasha trente mètres plus loin dans un bosquet.
Mais elle ne put faire face à la meute des monstres qui l’encerclait.
De la bave ectoplasmique dégoulinait de la bouche des spectres. Les vampires exhibaient des canines en érection. Les trolls tiraient des langues gloutonnes. Le poil des loups-garous se dressait en frissonnant.
Ils bondirent tous en même temps sur la Tueuse de Sunnydale. Elle se retrouva sous une montagne de corps avides désirs, les mains et les pattes entremêlées à la recherche de ses parties attractives.
Et le sol céda.

Carmélia, Bud et Martha se retrouvèrent au Chat Noir, un bar caveau gothic à la sortie de Sunnydale, en plein bois.
— Dis donc, Bud, s’exclama Carmélia, t’es beau comme un dieu ! T’as eu ce corps où ? Et toi, Martha, excuse, mais t’es mieux que d’habitude.
Les époux Slayer ricanèrent comme des hyènes putrides dévorant à pleins crocs les tripes encore fumantes d’un cadavre.
— C’est un signe, caqueta Martha, cette fois-ci je crois que nous allons enfin régner sur le monde.
— Ouais, gloussa Bud après s’être envoyé un demi litre de Monanaco dans le gosier (bière + sang de vierge + pisse de nouveau-né), on va foutre une pagaille monstre. Et toi, t’es de la partie ?
Carmélia empoigna sa paire de lolos, les chahuta dans tous les sens, et bomba :
— Je suis toujours partante pour la défonce, mais avant il faut que je retrouve un petit blondinet de vampire qui m’a faussé compagnie.
— Quoi ? grimaça Martha. Y’a un croqueur de cous qui n’a pas succombé à tes charmes ?
— Eh oui, que veux-tu, à force d’être immortelle, on finit par vieillir.

Couchés dans l’herbe drue d’une tombe, baignés par un clair de lune romantique, bercés par le chant nuptial des criquets copulant frénétiques, Spike et Phoebe s’accouplaient sauvagement dans la 666e position du Kama-Sutra satanique, appelée aussi position de la mort, position que je me garderai bien de décrire, ne voulant pas choquer les âmes sensibles et donner des idées perverses aux autres, cette fanfic ayant uniquement un but hautement culturel.

Tandis que dans une clairière de la forêt enchantée, dans le douzième royaume magique du monde parallèle de Fantasia, Chris, toujours dans le corps onctueux de Paige, flottant nue dans une nuisette légère et transparente, dansait sous les rayons aphrodisiaques de trois lunes, au milieu d’un groupe de nymphettes purpurines, aussi peu vêtues que lui, enfin qu’elle, enfin vous m’avez compris.

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Episode 13/14

Dauwn n’en croyait pas ses yeux. C’était bien sa grande soeur qui venait d’atterrir dans le terrier, au milieu d’un éboulement de terre, avec toute une meute de monstres.
— C’est Buffy ! s’écria Alice. C’est la Tueuse !
— Elle combat de la racaille ! cria à son tour Pippi. Vite, aidons-là !
Et les filles se précipitèrent sur la meute, à l’exception de Dauwn qui préféra rester à l’écart.
— Trop de la balle ! s’extasia le petit Chaperon Rouge, en décochant une godasse vernie dans les mandibules d’un vampire.
Ses deux canines valdinguèrent dans l’ozone.
En un rien de temps, les trois filles rétamèrent tous les monstres sous les yeux médusés de Buffy.
Ameutés par le bruit, les Trolls se barrèrent en voyant le spectacle.
— Voilà ! dit Pippi en se pointant devant Buffy, qui n’avait pas bougé et cachait ses lolos avec ses mains. Moi c’est Pippi Langstrumpf, dit « Couettes de la mort », parce que quand je fais l’hélice d’avion, je décapite tout. Celle en rouge c’est le petit Chaperon Rouge, dit « Flammes de suppos », car elle peut bombarder avec ses fesses mais il faut des suppositoires. Et la poupée kitsch, c’est Alice, du pays des tarés, dit « miss cannibale », elle a bouffé Lewis Carrol, un type complètement dingue qui écrivait des débilités sur elle. Alors ? On correspond au profil de Tueuses ? Tu nous engages comme aides ?

A force d’une recherche effrénée dans les grimoires, et 23 cafés plus loin, Gilles avait trouvé la formule de transfert et de réintégration. Il la récita en tremblant léger des mains et des babines :
— Par les vo… vo… luptés du grand o… o… o…o… orgasme co… co… cosmique… … Que les â… â… â… mes égarées re… re…re… re… trouvent leurs corps… (effet de la caféine)
(L’auteur dégage toute responsabilité quant aux éventuelles lésions traumatiques causées par l’incompréhension de la suite de l’histoire).

Piper fut projetée hors de Xena, et entra dans le corps de Paige, expulsant Chris, qui réintégra son vrai corps, dégageant Bud, qui fut attiré dans le corps de Xena.
Etonnée, elle loucha les nymphettes nues qui dansaient autour d’elle en l’effleurant de mille caresses. Et s’énerva :
— Allez, ouste ! Dégagez ! Hop ! Du balai !
— Mais Paige, soupira une nymphette, tu ne nous aimes plus ?
— Paige ? s’étonna Piper. Mais je suis Piper. (Elle réfléchit trois secondes.) Un miroir, je veux un miroir ! Vite !
Une nymphette en matérialisa un et le lui tendit.
Piper se regarda dedans et poussa un cri de surprise.
— Oh Gilles ! C’est pas vrai ! Et Paige, elle est où ?

Paige fut projetée hors de Callisto, et entra dans le corps de Piper, du coup Martha fut expulsée et plongea dans le corps de Callisto.
Paige sursauta en voyant Chris.
— Ah te voilà ! qu’elle s’écria.
— Pardon ? fit Chris étonnée. On se connaît ?
— Espèce de sale petit pervers ! Tu m’as eu une fois, mais pas deux.
Et elle lui décocha un magistral punch dans les molaires.
Chris s’envola dans les airs, comme Keitaro boxé par Naru dans Love Hina, et disparut à l’horizon.
— Tiens, se dit-elle, bizarre, j’ai pas les même lolos ! Est-ce que par hasard je serais vraiment dans moi ? (Elle regarda plus bas.) J’ai comme un sérieux doute là !

Gilles se frotta les mains en reluquant les deux belles amazones avec une avidité à peine retenue.
— Allez les filles, qu’il ordonna, enlevez-moi tout ce bazar !
— Mais c’est Gilles ! s’exclama Xena, alias Bud. Je crois qu’on a un petit compte à régler.
— Ouais, gargouilla Callisto, alias Martha. On a pas digéré ton dernier exorcisme sur nous.
— Damned ! gloussa glauque Gilles en reculant, les doigts lâchant la boucle de sa ceinture défaite. Les époux Slayer !

Tara écarquilla les yeux en découvrant sa robe de mousseline rose.
— Wouah ! Je suis trop jolie là !
Des libellules dorées voletaient autour d’elle. Un air doux et parfumé embaumait ses narines.
Soudain elle se figea sur place.
Son double venait vers elle, vêtu de la même robe en mousseline rose.
— Bonjour Tara, lui dit-elle, c’est moi, Tara. Comme tu es belle !
— Tara ? Quelle surprise ! Oui, toi aussi tu es belle ! Serait-ce enfin le bonheur ?
— J’ai bien peur que non. Si je suis là, c’est pour qu’on cesse définitivement notre relation, qui n’a aucun sens, et qui n’est qu’une illusion.
— Mais Tara, comment peux-tu dire ça ?
— Ecoute, Tara, il faut voir la réalité en face. Notre amour est impossible.
Une petite bouteille se matérialisa dans sa main. Elle la porta à ses lèvres. Bu son contenu en quelques gorgées. Un mince filet de liquide jaunâtre et huileux dégoulina sur son menton. Une goutte tomba sur le sol. Explosa dans un petit boum sonore. Elle jeta la bouteille qui disparut dans l’air.
— Voilà, Tara, le sort en est jeté.
— Mais t’as bu quoi, là ?
— La solution à tous nos maux.
Elle recula, se trémoussa dans un twist endiablé. Et explosa dans un scintillement de particules brillantes.
Tara détourna la tête de la lueur éblouissante, les cheveux et la robe fouettés par le souffle.
Et se réveilla, allongée au centre d’un pentagramme.
Willow se tenait agenouillée près d’elle.
A quelques mètres en arrière, posée sur le sol, une poupée Barbie avec Willow marqué au feutre rouge dessus. A côté, les restes d’une autre poupée Barbie explosée. Et une toute petite bouteille avec nitroglycérine marquée sur l’étiquette.
Sur la page 234 du grimoire des sorcières, on peut lire :
— Ainsi vous détruirez l’une des deux, mais sans savoir laquelle c’est. De toute façon, cela importe peu, puisqu’il en restera une, semblable à l’autre, et que l’autre ne sera plus là pour créer de problème.

Carmélia surfait sur l’un des pc de l’office du tourisme culturel des freaks de Sunnydale.
Elle avait tapé Spike dans Goulegle et elle cliqua sur le premier lien de la liste, un site officiel.
Etonnée, elle découvrit que Spike chantait, et qu’il avait déjà deux albums à son actif.
Dans le casque, elle écouta son dernier tube « Croc croc », interprété d’une voix de velours, entrecoupé de grognements sensuels.
En même temps, elle savoura le clip où Spike plantait ses canines viriles dans le cou de plusieurs filles top model.
Elle parcourut la galerie photos, les wallpapers, cliqua sur les News, et tomba en arrêt devant une petite annonce.
— Je cherche une jeune lolita très sexy pour tourner dans mon prochain clip. Envoie-moi ta photo et tes coordonnées. Spike qui ne rêve déjà plus que de toi.
Elle braqua la webcam sur elle et murmura une formule.
L’écran refléta bientôt le visage d’une ado glamour punk gothic.
La photo enregistrée, elle l’inséra dans le mail avec son adresse, et cliqua sur Envoyer.
Un sourire satanique d’intense gourmandise sexuelle étirait ses lèvres juvéniles.

Léo se matérialisa devant Piper et jacta :
— Enfin je te retrouve. Si tu savais ce qui m’est arrivé.
— Léo ? Ecoute…
— Ne dis rien, Piper, je sais, j’aurais dû t’appeler, mais je ne pouvais pas. Une affreuse démone m’avait fait prisonnier, et ma télépathie était désactivée.
— Ecoute, Léo…
— Je sais, tu vas me dire que nous traversons en ce moment une passe difficile, mais tous les couples traversent des passes difficiles. Il suffit simplement de prendre le temps de discuter, non ?
— Oui, mais écoute, je suis…
— Ne t’excuse pas, c’est à moi de le faire. Je me suis rendu compte que je t’avais négligée. J’étais pris dans une phase narcissique. Et je vais t’avouer quelque chose : je n’ai encore jamais fait crac-crac. Tu es maintenant la seule à le savoir. Donc si tu pouvais m’apprendre l’amour ! Tu vois…
— LEO ! Bon sang, tu vas la fermer cinq secondes ! Je suis pas Piper ! Je suis Paige dans le corps de Piper !
— Hein ? bafouilla Léo. Euh, ah, oui, écoute, je blaguais pour le crac-crac. Tu sais, les hommes aiment bien se faire materner… ils disent qu’ils sont vierges pour mieux se faire câliner… bla bla bla…

Couchés dans l’herbe drue d’une tombe, baignés par un clair de lune romantique, bercés par le chant nuptial des criquets copulant frénétiques, Spike et Phoebe s’accouplaient sauvagement dans la 666e position du Kama-Sutra satanique, appelée aussi position de la mort, position que je me garderai bien de décrire, ne voulant pas choquer les âmes sensibles et donner des idées perverses aux autres, cette fanfic ayant uniquement un but hautement culturel.
Oui, je sais, c’était déjà dans l’épisode précédent, mais bon, l’amour est un éternel recommencement, pas vrai ?

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Episode 14/14

Gilles se retrouva coincé le dos contre la bibliothèque.
Xena, alias Bud, et Callisto, alias Martha, avançaient vers lui, les lolos menaçants, quand la sonnette de la porte d’entrée tinta.
Callisto alla ouvrir.
— Euh, fit le livreur UPS, un paquet dans les bras, en voyant la sculpturale amazone. Gilles Rupert ?
— Ouais c’est ici, mon joli, répondit Callisto, envoie la marchandise.
Elle prit le paquet, lui décocha un kiss, et tourna les talons de ses cuissardes.
Le livreur brandit une feuille à signer, un stylo noir, mais la porte lui claqua au nez.
Il hésita à sonner, l’index à deux centimètres du bouton, resta cinq secondes suspendu dans une indécision paranoïaque, courut vers son fourgon UPS et démarra plein gaz.
Xena posa le paquet sur le bureau.
Gilles transpirait à grosses gouttes, toujours plaqué contre la bibliothèque, ne sachant pas comment se dégager de cette situation.
Xena le dévisageait en ricanant.
Quand une secousse agita le paquet.
— C’est quoi ? demanda Callisto en fixant Gilles.
— Euh, qu’il répondit, je n’en ai aucune idée.
Elle échangea un regard avec Xena et s’empressa d’arracher les bandes adhésives et le papier.
La tête cornue d’un bouffe-ghost émergea. Suivie d’une deuxième. D’une troisième. D’une quatrième. D’une cinquième. D’une sixième.
Douze petits yeux brillants se braquèrent sur les deux amazones.
— Aaaaaah ! cria Bud en s’éjectant du corps de Xena.
Martha l’imita, s’extrayant de Callisto.
Et les deux fantômes traversèrent le mur, poursuivis par les six bouffes-ghosts poussant des petits cris voraces et jouissifs.
Abasourdi, Gilles se décida à bouger un bras, puis l’autre, enfin les deux jambes.
Il se laissa tomber sur la chaise derrière son bureau, loucha le carton ouvert, puis la lueur au milieu de la bibliothèque, et une sorte de grand poulpe ectoplasmique qui se matérialisa.
— Salut Gilles, dit le poulpe d’une voix chaleureuse, je m’appelle Roulducu. Extra dément délire le coup du paquet, non ? Pile poil synchro à la seconde près ! Mais faut dire que je suis expert pour anticiper sur le futur et modifier les événements !
— Mais enfin, bafouilla Gilles, qui… qui êtes-vous ?
— Je suis un metamorphol de la planète Strombulia. J’ai mes congés annuels. Et cette année j’ai décidé de prendre ta place. T’inquiète pas, ça durera qu’un petit mois. Pendant ce temps, tu pourras vivre un mois de ma vie sur Strombulia. Je te souhaite de belles vacances pleines de joie et de découvertes.
Il fonça sur Gilles et pénétra dans son corps. Du coup Gilles fut expulsé et attiré à la vitesse de la lumière sur Strombulia.
Puis Roulducu lorgna les deux amazones figées qui s’animèrent soudain.
— Ça fait du bien de retrouver son corps, dit Callisto en palpant ses bras et ses cuisses.
— Oui, dit Xena, en secouant sa tête de droite à gauche.
— Mesdemoiselles, lança Roulducu au look de Gilles, en déboutonnant son futal, je crois que nous avons beaucoup de choses à apprendre ensemble.
— De quoi ? crachota sec Xena. Tu nous prends pour qui ?
— Ouais, gerbula Callisto, on est pas des poules.
Xena dégaina son épée et d’un grand moulinet le décapita.
La tête de Gilles atterrit sur le bureau dans un plop spongieux, entre un presse-papiers en bronze représentant deux nymphes nues accouplées en sixty-nine, et un sous-main en cuir rouge sous lequel se planquait la photo de Buffy toute nue, prise en douce pendant qu’elle se douchait.
— Gasp ! fit Roulducu, se retrouvant flottant dans l’air. Pourquoi j’ai pas prévu ça ? C’est pas possible ! J’ai dû oublier un truc, mais quoi ?

Gilles bougea les quatre tentacules du haut, puis les quatre du bas. Tourna sa boule de poulpe gélatineux vers la femelle métamorphol qui le reluquait avec ses six yeux enflammés de désir et de passion.
— Roulducu, articula-t-elle mollement ses trois bouches garnies de trois langues frétillantes et baveuses, j’aimerais que tu me fasses encore 300 morphalons dodus et joufflus.
Il n’eut pas le temps de vivre une expérience sexuelle extra-terrestre, Roulducu de retour réintégra son corps.
Expulsé dans l’espace, Gilles flotta au gré des planètes, cherchant avec anxiété où se situait la Terre.

Phoebe déboula dans le manoir, jeta son sac dans couloir, l’air plutôt vénère, les dents crispées, fila au salon, dévissa le bouchon d’une bouteille de Black & White et engorgea une bonne rasade au goulot.
Juste à ce moment, Léo et Piper (dans Paige) se matérialisèrent.
Et juste à ce moment aussi, pas un hasard incroyable, Paige (dans Piper) se matérialisa, et hallucina en se voyant, tandis su Piper hallucina elle aussi en se voyant.
Notre vie ne serait-elle qu’une suite d’hallucinations visuelles ?
— Ben le trio des sœurs Halliwell est au complet, ironisa Phoebe, c’est reparti pour la routine de la chasse aux monstres. Mais sans moi, il faut d’abord que je digère la fugue de Spike avec cette petite pisseuse. Je lui en foutrai, moi des clips ! Les vampires sont tous des salauds. (Elle s’enfila une autre rasade dans le gosier.) Dis, Paige, je peux te parler en privé ?
Une fois isolées dans un coin du salon, Phoebe murmura à sa jeune sœur :
— J’ai pensé à un truc. Si on se tapait quelques êtres de lumière ? Y en a marre des croqueurs de cous. J’ai envie de goûter à des plumes d’anges. Et je me ferais bien Léo, juste une petite passe, ça le dériderait. Piper est tellement coincée du berlingot avec ses théories débiles sur le mariage. Il faudrait qu’on agisse avant qu’elle le castre psychologiquement définitif. Tu crois pas ? Ce serait une bonne action, non, de sauver un être de lumière d’une sorcière frigide sur le retour ?
— Viens, on va en discuter dans la salle de bain.
Phoebe afficha trois secondes d’étonnement et suivit Paige, alias Piper.
La douche glacée fut cinglante. Elle garda plusieurs jours le goût du savon liquide dans la bouche.

Tara passa ses bras autour du cou de Willow.
— Tu sais, ma Wiwi, je sais pas ce que tu as fait, c’est bizarre mais je me sens beaucoup mieux, comme si un poids venait de s’envoler. C’est sûrement l’amour.
Willow sourit et savoura un long baiser.
— Dis, Tara chérie, si on s’offrait une petite lune de miel à Venise ?
— Oui, mais il faudrait d’abord se marier, non ? Ce serait mieux, plus romantique.
— On se mariera à Venise.
— Oui, c’est une merveilleuse idée.
Willow savoura un long baiser et sourit.
— Ah Wiwi, je crois qu’une longue vie de bonheur s’ouvre devant nous.
— Oui, Tara, et je ferai tout pour te rendre heureuse.
Soudain Willow se mit à trembler. Ses yeux devinrent vitreux. Elle articula d’une voix rauque :
— Wiwi, tu vas pas te laisser avoir par son baratin ?
— Mais Wiwi, qu’elle répliqua de sa voix normale, elle m’aime.
— Bon sang, Wiwi, qu’elle remit avec la voix rauque, qu’est-ce que tu peux être naïve. Elle s’amuse seulement avec toi. Après elle te larguera.
— Ce n’est pas possible, Wiwi, répliqua-t-elle avec sa voix normale, je sais plus où j’en suis.
Tara avait écouté, complètement dépassée par la situation.
Willow la repoussa et dit de sa voix normale :
— Ecoute, Tara, j’ai besoin de réfléchir. Je fais un break. Je t’appellerai.
Et elle s’enfuit encourant.

Vêtues de mini brassières décolletées à outrance ras les tétons, de jupettes plissées ultra courte ras le bonbon, avec des cuissardes à talons hauts et des rubans dans les couettes, aucun commentaire sur les petites culottes (tiens, j’ai déjà lu ça quelque part…), Pippi, Alice et le petit Chaperon Rouge patrouillaient dans le cimetière de Sunnydale, armées de pieux fixés à la ceinture et de katanas attachés par une lanière dans le dos.
— Ben qu’est-ce qu’elle a dit, de nouveau, Dauwn ? demanda Alice.
Pippi déplia une feuille et lut :
— D’abord y a son prof de maths, Ronald Grubertin, elle a pas digéré sa dernière note, il faut lui donner une raclée, mais pas trop fort, on lui laisse le bras droit valide pour changer sa note… Puis y a madame Gertrude Wallenstein, sa prof d’allemand, faut lui secouer le soutif, elle arrête pas de lui pourrir la vie avec les verbes irréguliers… Ensuite y a Brandon Cunninghan, le capitaine de l’équipe de foot, il flashe pas sur elle et ça l’énerve…
— Quel goujat ! cracha Alice. Je m’en charge perso. Il va morfler.

Dauwn s’étira sur son lit, bailla, loucha le poster de Marilyn Manson au-dessus du bureau, le réveil électronique affichait 23h55, elle attrapa son portable à côté d’un nounours rose rapiécé qui la fixait avec son unique œil de verre, appuya sur la touche des numéros pré-enregistrés, attendit 6 secondes et dit :
— Allô ? Pippi ? C’est moi ! Alors avec Brandon ?… Ouais ?… Carrément ?… Super, ça lui apprendra à m’ignorer… Non, sans dec, tu crois qu’il sera obligé de changer de sexe ?… Trop délire… Quoi ?… Arrête !… Tout le dico d’allemand ?… Bouffé ?… Trop bon, cette vieille peau méritait pas mieux… C’est bon, j’ai appelé des copines… OK, le temps que vous rameniez quelques vampires et du gas-oil à picoler… cette linceul party va être du tonnerre trop de la balle grave… bisous… à plus…
Elle se roula sur le lit.
— Trop génial depuis que l’autre emmerdeuse s’est barrée.

L’autre emmerdeuse, alias Buffy, allongée en mini bikini extra-fin sur une chaise longue, sous un parasol au milieu d’une plage de sable blanc, sur une île perdue en plein Pacifique, savourait le calme idyllique de cette belle après-midi ensoleillée.
Une brise délicieuse caressait sa peau nue, apportant l’odeur parfumée des fleurs de vanille et le caquètement copulatoire des aras multicolores.
Elle se laissait bercer par le ronronnement liquide des vagues turquoise. Ne fit pas attention tout de suite au bouillonnement d’eau qui tourbillonna dans le sens inverse des aiguilles d’une montre au large.
Et le Black Pearl surgit des abysses avec son pavillon noir et ses voiles déchirées secouées par le souffle du vortex.
Le captain Barbossa, campé sur le pont, une longue-vue entre ses doigts osseux, gueula, ses mâchoires de son crâne aux orbites vides claquant comme un casse-noisettes :
— Une chaloupe à la mer et ramenez-moi le trésor !… Et la poulette qui se dore sur la plage !… J’ai envie de déguster de la chair fraîche !…

--------------------------------------

FIN
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Messagepar Aeryn Sun » 20 Fév 2006, 14:49


c'est génial phamton j'adore tes répliques :love:
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Messagepar Dorian » 20 Fév 2006, 17:45


Ca fuse violemment ! On se rapproche plus de l'univers de Buffy niveau dialogues mais à la sauce Phantom, c'est du délice et du délire à l'état pur ! merci pour ces moment terribles !
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Messagepar Babou » 20 Fév 2006, 17:54


Très bon comme d'habitude, j'ai adoré ce passage :
<<T'es de nouveau en train de draguer de la pouffe de cimetière ?
Elle sursauta en voyant une gargouille qui glissait entre des tombes, le dos voûté, ses longs bras traînant sur le sol. Un battement d'ailes lui fila un deuxième sursaut. Une grande chauve-souris venait de se poser sur une croix en pierre à quelques mètres d'elle et la reluqua, la bave aux crocs. Un troisième sursaut. Une main osseuse sortit de la terre d'une tombe à deux mètres, suivie par une tête à moitié décomposée.>>
Et puis ces deux phrases "jetées" qui font passer un humour particulier. Pour moi.
<<Rien de plus calme qu'un cimetière pour vous ressourcer, qu'elle pensa.>>
<<Léo a livré les corps coupés en morceaux. Faut les suspendre aux crochets.>>
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Messagepar Enilis » 21 Fév 2006, 13:33


C'est excellent!!!! Beaucoup d'humour, des personnages quand meme un tantinet nymphomanes (mis à part Piper, la pure), et une envie de lire la suite très forte!! :amen:
Je me suis pété un de ces fous rires avec:
"Dawn se radina en pyjama satin rose, des pantoufles Pikachu aux pieds"

Mdr l'image!! et j'adore tes dialogues (notamment ceux de Piper)

Bonne continuation!! fish
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Messagepar Babou » 21 Fév 2006, 14:25


T'es une rapide toi
Si tu aimes son humour, t'as pas fini de t'éclater :)
La parole se fait spontanément rythme dès que l'homme est ému, rendu à lui-même, à son authenticité. Oui, la parole se fait poème. (Léopold Ségar Senghor)
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Messagepar Enilis » 21 Fév 2006, 20:15


Eh bien en fait, cela fait des mois et des mois que je visite ce forum, donc forcément ça aide, pour la rapidité, je crois que j'ai attendu assez longtemps avant de m'inscrire non?? :roll:

Hs: Merci Phantom Blue pour ton poème...
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Messagepar Corinne » 21 Fév 2006, 21:32


ça déchire!!! je suis fan!!! encore, encore, encore..... bravo Phantom :merci: pour ce plaisir de lecture!
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Messagepar Phantom_Blue » 23 Fév 2006, 11:24


Episode 4, ajouté :)
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Messagepar Aeryn Sun » 23 Fév 2006, 11:48


haaaaaaa phantom c'est toujours un plaisir de te lire, j'adore la démone j'espere qu'elle reviendras
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