Smallville


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Modérateurs: Phantom_Blue, Co Admin, Bigs Moderaiders

Smallville

Messagepar Phantom_Blue » 15 Fév 2006, 17:02


[ HISTOIRE COMPLETE ]

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SMALLVILLE, épisode 1/19

Clark venait de refermer son casier quand il vit Lana plantée devant lui.
— Salut Lana, comment tu vas ?
— Clark, il faut que je te parle.
— Quelque chose de grave ? demanda-t-il soudain inquiet.
— Je sais pas comment te dire ça. Tu vas me trouver ridicule.
— Mais non, Lana, tu sais bien que je ne penserai jamais une chose pareille de toi.
— Eh bien voilà, ça me gêne de te dire ça, mais on a volé ma petite culotte.
Clark écarquilla la yeux. Ses joues s'empourprèrent d'un beau rouge grenadine.
— Comment ça..., bafouilla-t-il, quelqu'un est entré dans ta chambre ? Tu ne fermes pas tes tiroirs à clé ?
— Mais non, Clark, c'est sur moi qu'on l'a volée. Je viens de le constater juste avant en allant faire pipi.
Clark était pétrifiée. Il crut que le sol allait se dérober sous ses pieds. Il articula avec peine :
— Mais tu es sûre..., excuse-moi de te demander ça, mais tu es sûre d'avoir mis...
Il n'arriva pas à terminer sa phrase, les mots s'étranglèrent dans sa gorge, mais Lana avait deviné.
— Bien sûr que oui, j'ai bien mis une petite culotte ce matin sous mon jeans. Une petite culotte rose bonbon taille 36 fillette 100% nylon, avec des petites dentelles élastiques autour de la taille et des cuisses. Clark fut saisit d'un violent vertige. Il se retint au casier. Le sol tournoyait.
— Clark, ça ne va pas ? demanda Lana soudain inquiète.
— Si, ça va, excuse-moi, un petit malaise sans gravité, je n'ai pas beaucoup déjeuné ce matin.
— Oui, je mets des petites culottes, je suis pas comme Chloé qui se balade la touffe à l'air sous ses jupes. Clark s'écroula sur le sol. Juste à ce moment-là Pete arrivait dans le couloir.
— Clark ! cria-t-il en se précipitant.
Lana et Pete l'aidèrent à se relever.
— Il a presque pas déjeuné ce matin, expliqua-t-elle.
— Ben Clark, dit Pete, faut manger, t'es un grand garçon maintenant, t'as besoin de vitamines.
— Oui, merci Pete, je sais, je mangerai quelque chose après.
Chloé déboucha dans le couloir, souriante, les yeux brillants.
— Salut tout le monde, envoya-t-elle d'une voix joyeuse, comment ça va ?
Elle regarda Clark.
— Ça ne va pas, Clark, tu as l'air tout bizarre ?
Lana lui raconta tout depuis le début.
— Ah comme ça tu mets des petites culottes ? demanda Chloé. Ben quoi, qu'est-ce que j'ai dit ?
Lana la fusilla du regard. Pete garda le silence. Clark vacillait de nouveau sur ses jambes.
— Oui, dit Chloé, c'est peut-être une nouvelle personne irradiée par les météorites de kryptonite, qui a le pouvoir de voler les petites culottes aux filles. Et elle était comment, cette petite culotte ?
Lana refit une description et ajouta :
— En tout cas, chez certaines, elles ne risquent pas de s'envoler.
Chloé la dévisagea.
— Ça veut dire quoi ?
— Laisse tomber, envoya Lana, avant de s'en aller d'un pas vif.
— Et je mets même des protège-slips, lui cria Chloé.
Clark s'écroula une nouvelle fois sur le sol.

Clark piqua un sprint à 500 km/h à travers les champs, courbant les épis de maïs, et se planta devant l'épouvantail.
— Allez, avoue, c'est toi le voleur. Rends-moi la petite culotte de Lana ! Tu ne dis rien ? Ton silence est la preuve de ta culpabilité. Une dernière fois, rends-moi cette petite culotte !
L'épouvantail flamba sous le regard thermique de Clark.
Puis il fila au manoir des Luthor.
Campé devant le coffre-fort, Clark testait toutes les combinaisons à la vitesse de la lumière, quand Lex entra dans le bureau.
— Clark, je peux savoir ce que tu fais ?
Clark sursauta et se retourna.
— Si je vois bien, tu essayes d'ouvrir mon coffre.
— Écoute, Lex, je ne suis pas venu pour te voler, si c'est ce que tu crois.
— Alors explique-moi ce que tu fais devant mon coffre.
Clark hésita.
— Voilà, quelqu'un a volé la petite culotte de Lana.
— Et tu t'imagines quelle se trouve dans mon coffre ? Tu m'accuses donc de l'avoir volée, si je comprends bien. C'est ainsi que tu traites notre belle amitié ?
— Excuse-moi, bredouilla Clark avant de fondre en larmes, mais je ne sais plus ce que je fais. Tu comprends, c'est la petite culotte de Lana, elle y tient, et quelque part je suis responsable, je n'étais pas là pour la protéger.
Clark pleurait maintenant toutes les larmes de son corps.
— C'est bon, Clark, je comprends, calme-toi, je vais arranger ça !
Lex s'empara de son portable, composa un numéro et attendit quelques secondes, avant de dire :
— Lieutenant Columbo ? C'est Lex Luthor ! Oui, mon père va bien, il passe sur la chaise électrique demain matin. Écoutez, voilà...
Clark essuya ses larmes qui inondait son visage avec le revers de sa manche droite.
— Tu peux me décrire cette petite culotte ?
Clark récita, la voix ponctuée de sanglots :
— Rose bonbon, taille 36 fillette, 100% nylon, avec des petites dentelles élastiques autour de la taille et des cuisses.
Lex répéta les informations au lieutenant Columbo et coupa la communication.
— Ben dis donc, Clark, Lana porte du super mini, ça ne doit pas couvrir grand chose, juste ce qu'il faut.
Clark s'écroula sur le sol.

— Tu parles d'un plan ? cracha Lana devant sa tasse de café.
Le Talon diffusait une douce musique d'ambiance.
— Écoute, répliqua Chloé, c'est toi qui a eu l'idée, faut pas venir après me faire des reproches. J'y peux rien si Clark ne t'a pas entraînée dans un coin pour te rouler une méga pelle. Apparemment les petites culottes n'ont pas l'air de l'exciter. Et puis si t'avais mis une robe au lieu d'un jeans, peut-être que...
— Mais oui, qu'est-c'que j'suis conne ! J'avais pas pensé à ça. J'aurais dû mettre une mini jupe. C'est bon, y aura un deuxième vol de petite culotte demain matin.
Chloé haussa les épaules, vida sa tasse de café, se leva et empoigna son sac.
— Oui, ben sans moi, j'ai un article urgent à écrire pour La Torche. Et ça me prendra une bonne partie de la nuit. Salut, et amuse-toi bien avec tes petites culottes ! Ah oui !
Chloé souleva sa jupe.
— Pour ta gouverne, t'as vu, j'en porte aussi.
Et elle tourna les talons.
— Conasse, pensa Lana.
Une fois seule, elle réfléchit. Soudain son visage s'illumina.
Elle composa un numéro sur son portable.
— Allô, madame Kent ? Bonjour, c'est Lana ! Est-ce que je pourrais parler à Clark ? Quoi ? Il est couché au lit avec de la fièvre ? Lex l'a ramené en voiture à la ferme ? C'est grave ? Non ? Le médecin est passé, c'est juste une petite indisposition ? Bon, ben dites à Clark que j'ai retrouvé ma petite culotte, il comprendra.
Et elle coupa.
— Il est vraiment trop nul, soupira-t-elle, une vraie chochotte. Dire que j'allais mettre la jupe la plus mini qui soit, et lui proposer de vérifier si ma petite culotte était toujours là. Garçon ? Un double whisky ! Quoi, ma carte d'identité ? Tu me prends pour une gamine ? Tu veux que je t'en colle une dans les burnes ?

Martha fit irruption dans la chambre.
Clark était couché dans le lit, une bouillotte remplie de glace sur la tête, le visage enfiévré.
— C'est quoi, Clark, cette histoire de petite culotte. Lana vient de me téléphoner. Il parait que tu lui aurais pris sa petite culotte ?
Clark sursauta dans le lit. Picsou magazine posé sur la couverture tomba sur le plancher.
— Hein ? Tu as dû mal comprendre. Ce matin Lana est venue me dire...
— Ça suffit, Clark, arrête de mentir. Ne me raconte pas d'histoires. Tu devrais avoir honte. Abuser ainsi d'une jeune fille innocente. Attends quand je vais le raconter à ton père. Tu auras droit au placard sous l'escalier, avec le slip plein de kryptonite, ça refroidira tes ardeurs et ça t'apprendra les bonnes manières avec les filles.
— C'est po juste, se lamenta Clark, c'est po juste.

Dans les rues de Smallville, le lieutenant Columbo exhibait une photo aux passants : une petite culotte rose bonbon taille 36 fillette 100% nylon, avec des petites dentelles élastiques autour de la taille et des cuisses.
— Pardon, excusez-moi, vous n'auriez pas vu par hasard...
Après une heure sans résultat, il s'arrêta, gratta le haut de son crâne avec sa main droite qui tenait un cigare éteint, loucha de son oeil bionique sur la photo, et blablata, le sourire aux lèvres :
— Ben quand je vais raconter ça à ma femme.
Il secoua sa tête, repensa au magasin de lingerie pour gamines dans lequel il était entré, son appareil photo dans une main, sa carte de lieutenant de police dans l'autre, et traversa la rue pour regagner sa Peugeot 403.

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SMALLVILLE, épisode 2/19

— Je vous jure, monsieur le président, je n'avais pas de mauvaise intention en publiant cet article. Je suis fan de la série, j'ai vu tous les épisodes des 3 saisons, et comme je suis reporter au Daily Planet à Metropolis, intéressé par la pluie de météorites qui a eu lieu à Smallville, je suis allé enquêter sur place.
Le juge Harry Fulton Mc Crady me fixa derrière ses petites lunettes rondes cerclées de métal. Un visage de pitbull, des dents en acier blindé, des doigts crochus comme des serres de vautour.
— Oui, monsieur Phantom Blue, mais d'après ce que j'ai sous les yeux, vous parlez plus de petites culottes que de pluie de météorites, il me semble.
— Vous savez ce que c'est, monsieur le président, on part sur une piste, et puis on dévie sur une autre. C'est la loi de tout bon reporter qui flaire un scoop en cours de route. Après tout, les météorites de kryptonite ne sont que de vulgaires cailloux verts tombés du ciel. Ça brille à la lumière, point final. Mais les petites culottes, ça c'est un problème crucial chez les jeunes, voire chez les moins jeunes. Vous savez que 78,5 % des ruptures dans un couple est dû à la petite culotte ? Et 64,7 % des couples qui ne se forment pas est aussi dû à un problème de petite culotte ? Donc j'ai pensé qu'en écrivant cet article, j'attirerais l'attention des lecteurs sur un point important de notre civilisation moderne, l'Amérique, la première nation mondiale, éprise de liberté et de progrès, que j'admire et respecte par-dessus tout. Vive Bush !
— Faites venir le premier témoin, ordonna le juge Fulton.

— Oui, approuva le lieutenant Columbo en secouant la tête, moi et ma femme on traverse en ce moment une passe difficile. Personnellement, je ne suis pas adepte de la petite culotte. Je préfère le bowling. Mais je dois avouer que de temps à autre, une petite culotte froufroutante, ça met du piquant dans la vie de couple. Seulement ma femme est contre toutes ces frivolités. Elle dit que ça relève plus d'une psychose obsessionnelle de la libido masculine, que d'un sentiment chrétien sain et constructif. Alors vous comprenez, les soirées sans ça, enfin vous voyez ce que je veux dire, sont plutôt longues. Un verre d'alcool pour se réchauffer, puis un deuxième, on ne compte plus. Surtout depuis que ma femme me fait dormir à la cave. Elle ne supporte plus que je la touche. Bon, le matelas est confortable et il fait frais en été. Mais comme je dors la bouche ouverte, et que le matelas est posé sur le sol. Avec les blattes qui sortent la nuit, vous comprenez. Et toujours dans mes cauchemars, cette petite culotte inaccessible qui danse devant vos yeux.
Le lieutenant Columbo sortit son carnet, l'ouvrit, lut rapidement et demanda :
—Vous étiez où, monsieur le juge, mardi 27, entre minuit et une heure du matin ?
— Vous pouvez disposer, lieutenant, témoin suivant.

— Mais non, s'exclama Clark, c'était un accident, je n'ai pas assassiné l'épouvantail. Au contraire, j'ai cherché à le défendre, une bande de corbeaux venaient de s'abattre sur lui. Ah ce n'est pas pour ça ? Quoi ? La petite culotte de Lana Lang ? D'abord elle m'a dit qu'on la lui avait volée, puis elle a téléphoné à ma mère pour lui dire qu'elle l'avait retrouvée. Toute cette affaire m'a bouleversé, j'ai dû garder le lit quelques jours. Oui, je sais, dans le bureau de Lex Luthor, mais j'avais perdu la tête. Je ne savais plus ce que je faisais, j'étais fou de douleur. C'est exact, monsieur le juge, on a retrouvé une dizaine de petites culottes dans mon armoire, dissimulées derrières une pile de chemises à carreaux, mais je ne sais pas comment elles sont arrivées là. Certainement un copain ou une copine, pour me faire une blague. Je peux y aller, monsieur le juge ? Je dois encore rentrer le foin, réparer la clôture, traire les vaches, laver les cochons, sinon mon père va me gronder parce que le travail n'est pas fait.

— Un gamin, envoya Lana, voilà ce que c'est, même pas capable de vous plaquer dans un coin et de vous rouler un patin d'enfer. Normal, quand on lit encore Picsou magazine. Et Pif Gadget aussi, je suppose. Ça y est, Clark, tu as réussi à assembler le cube en couleurs ? Comment va ta peluche Pikachu ? Casimir a été sage ? Et je ne savais pas que tu collectionnais les petites culottes. Tu sais, y a des filles, dans les petites culottes, je te signale, si tu ne le savais pas. Faut peut-être grandir maintenant. Terminé les couches-culottes, Clark, t'as passé l'âge, t'es un grand garçon maintenant. Quoi, monsieur le juge ? Mais c'est le serveur, il ne voulait pas me servir. Je suis une citoyenne libre dans un pays libre. Il m'a pris par le bras pour me faire sortir. Je me suis sentie en état de légitime défense. Le coup de genou est parti tout seul. Que voulez-vous qu'une fille agressée fasse dans ces cas-là ? Oui, je sais, mais le plateau sur sa tête, c'était parce que j'avais peur qu'il se relève. Bon, j'ai peut-être un peu insisté, je le reconnais, non, pas une dizaine de fois, les témoins diraient n'importe quoi, juste deux fois, je dois le savoir, c'est moi qui frappais, mais pas fort. C'était seulement pour l'étourdir. Il est sorti du coma ?

— Lana Lang ? s'exclama Chloé. Vous rigolez, monsieur le juge, juste une petite pimbêche qui se croit supérieure aux autres parce qu'elle a été élue reine du lycée l'année dernière. Elle la joue sainte Nitouche, mais faut pas s'y méfier, c'est une vraie vampire du sexe. Quand elle a un garçon dans la tête, elle est capable de tout. Si elle a inventé le vol de sa petite culotte, c'était pour mettre le grappin sur Clark. Elle n'arrête pas de le reluquer. Elle le trouve super craquant avec son air timide dans sa chemise à carreaux. Et faut voir comme elle mate ses fesses. Regardez avec le serveur, une vraie tigresse en furie, elle irait jusqu'au crime. Non, monsieur le juge, je ne sais pas comment ces fichiers sont arrivés sur mon ordinateur. Je n'ai pas pour habitude de reluquer les chippendales. Je passe toutes mes nuits à écrire des articles pour La Torche. D'ailleurs Alice peut le confirmer. Alice ? C'est mon amie, je lui dis tout, d'ailleurs elle est à côté de moi en ce moment. Oui, là, debout. Alice, dis bonjour à monsieur le juge !

— Oui, monsieur le juge, blablata Pete, je connais Clark depuis la maternelle. Déjà ils défendaient les autres, en reprenant les sucettes que les plus grands leur avait volées. Il a toujours eu une conduite exemplaire. A mes yeux, il symbolise le jeune américain pour qui la morale est un point d'honneur. Je ne l'ai jamais vu accomplir un acte répréhensible. Quelles photos, monsieur le juge ? Clark me remettant une enveloppe contenant des dollars, pour que je fasse un faux témoignage ? Et il y a une enregistrement de la conversation ? On était suivis par le FBI ? Bon, Clark, démerde-toi, j'en ai marre de toi, depuis la maternelle t'arrêtes pas de me les casser. J'ai jamais pu oublier la fois où tu as pris mon yaourt à la fraise. Non, j'avais envie de le manger, mais j'avais de la bouillie dans la bouche, tu ne m'as pas laissé le temps de le dire. Et j'espère que tu en prendras un max pour toutes ces petites culottes, espèce d'obsédé.
— Depuis que mon père a survécu à la chaise électrique, articula Lex, je ne dors plus. Oui, je sais, c'est à cause de moi qu'il est en prison, mais d'un autre côté, il m'a toujours couvert de cadeaux, à trois ans j'avais une mini Porsche, je faisais le tour du manoir avec en klaxonnant. Même que j'ai renversé un domestique, qui a dû être amputé d'une jambe. Mon père a dit que c'était un vilain monsieur qui voulait lui faire du mal, et qu'il était fier de moi. Il voulait me protéger. A cet âge, on est psychologiquement fragile. Quand j'ai vu Clark dans le bureau, devant mon coffre, cette scène est revenue à ma mémoire. Clark voulait-il faire du mal à mon père en forçant mon coffre ? Je sais, c'est stupide. Alors quand j'ai su pour la petite culotte, notre amitié a repris le dessus. Après ? Non, monsieur le juge, j'ai signalé la disparition de ma Porsche à la police. Je n'y suis pour rien si cinq personnes ont été renversées la nuit dernière avec ma voiture.

— Bien, lança le juge Fulton, la Cour va délibérer, l'audience reprendra à 14 heures.

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SMALLVILLE, épisode 3/19

Je m'en tirais bien : un non-lieu. Le féroce juge Fulton Mac Crady, dit le bourreau, avait reconnu la petite culotte d'utilité publique. Plutôt étonnant pour un homme habitué à envoyer les gens à l'échafaud. Peut-être un relent pulsionnel d'un reste d'émotion enfouie dans les bas-fonds psychiques glauques de son inconscient, et qui avait refait brutalement surface grâce à la magie d'une petite culotte rose bonbon taille 36 fillette 100% nylon avec des petites dentelles élastiques autour de la taille et des cuisses (je me lasse pas de taper ces mots suaves et délicieux sur le clavier).
Clark, Pete et Chloé avaient été condamnés à 200 heures de travaux d'intérêt général. Enfin pas tous.
— Mais j'ai déjà le travail à la ferme, monsieur le juge, protesta Clark, en plus mon père vient d'acheter une dizaine de cochons, et pour les savonner à la brosse et au savon...
— Pas question que je nettoie les chiottes de la mairie de Smallville, brailla Chloé.
— 400 heures ! avait hurlé le juge Fulton, le visage congestionné, en abattant son marteau.
Pete préféra boucler ses mandibules. Il fixa very strange Clark. L'image d'un yaourt à la fraise interférait dans le bon fonctionnement basique de ses fonctions cérébrales.
Lex signa un chèque d'une caution de 50 000 dollars pour les bonnes œuvres du juge, comme si tu filais un biffeton de 5 euros pour une baguette de pain ramollie à la Coop du quartier avec les HLM gratte-ciel à la française et les jeunes qui caillassent les bagnoles de keufs. Le juge classa le dossier du jeune Luthor pour faute de preuves.
Lana, elle, ressortit libre du tribunal.
— J'ai toujours eu confiance dans la justice de Smallville, lança-t-elle d'une voix légère et souriante aux journalistes, toutes les femmes ont le droit d'exprimer leurs sentiments librement avec les moyens mis à leur disposition. Nous sommes dans un pays démocrate, j'aime l'Amérique, les Américains, et les Américaines qui n'ont pas peur d'aller jusqu'au bout de leurs idées. Et vive les petites culottes !
J'allais enfin savourer le charme tranquille de Smallville, 45 000 habitants et un extra-terrestre. Enfin je croyais.

Une musique douce planait dans le Talon.
Lana porta son verre de Perrier citron plein de petites bulles à ses lèvres de nacre rose, et but une gorgée pétillante en fixant de ses grands yeux sublimes étincelants d'étoiles le lieutenant Columbo.
— Appelez-moi Frank, dit-il, un sourire étiré jusque derrière dans la nuque, pas loin de la dixième vertèbre dorsale (je sais, c'est vachement bas, mais le sourire s'étire drôlement dans l'étirement).
Elle reposa son verre avec grâce, lui décocha un de ces sourires de fille reine du lycée l'année dernière, que tu regardes plus de trois secondes tu peux jouer Georgia de Ray Charles sur un synthé Yamaha 5 octaves avec les 100 sons et les 100 rythmes, et t'as même pas besoin d'appuyer sur la pédale pour la réverbération.
— Lieutenant, pardon, Frank, merci d'avoir parlé au juge. Je vous en suis infiniment reconnaissante. Vous m'avez évité les travaux d'intérêt général.
Le sourire du lieutenant Columbo percuta son slibard kangourou.
— C'était tout naturel, une jeune fille aussi charmante que vous, on voit tout de suite que vous êtes innocente.
— Bon, ce n'est pas tout, mais j'ai plein de chose à faire. .
Elle se leva avec grâce, trop belle dans son shirt turquoise moulant avec la bouille de Calimero sur ses lolos, son jeans encore plus moulant super blue délavé avec des mini perles blanches sur les coutures, et son joli petit nombril mutin à l'air.
— Mais, bafouilla Frank, alias le lieutenant Columbo, nous ne dînons pas ce soir ensemble ?
— On se téléphone. A plus.
Elle accompagna sa phrase d'un petit geste de la main et fila vers la sortie.
Le lieutenant Columbo, alias Frank, mata soutenu le roulement hypnotique des trop jolies fesses de Lana Lang.

Lex entra dans le salon et resta figé sur place.
Son père se tenait debout devant le bar, en train de se verser un verre de Jack Daniel.
— Tiens, Lex, dit-il en se retournant, je suis heureux de te revoir.
— Finalement ils t'ont relâché.
— Eh oui, je résiste à tout, même à l'électricité. Que veux-tu, je suis un dur à cuire
— C'est le moins qu'on puisse dire.
— Tu sais, Lex, quand j'étais attaché sur la chaise, et que j'ai senti le courant pénétrer dans mon corps, j'ai pensé à toi. Et je crois bien que ça m'a sauvé la vie.
Lionel avala une rasade de whisky.
— Heureux d'avoir contribué à ta survie, dit Lex d'une voix neutre en se dirigeant vers le bar.
— Ça n'a pas l'air de te faire plaisir de me revoir, on dirait.
— Tu veux que je me roule sur le sol en pleurant de bonheur ?
— Lex, comme la vie est curieuse des fois. Tu me pousses dans le couloir de la mort, et d'un autre côté, tu me sauves d'une fin terrible. N'est-ce pas ironique, quelque part ?
— Ce n'est que partie remise, envoya Lex en le défiant du regard, avant de savourer son verre de Scotch. — Ah Lex, Lex, Lex ! Tu es incorrigible. Si tu t'imagines que tu vas hériter de mon empire. Comme tu te trompes ! Ne pense pas être le seul héritier.
Un petit rire de chacal agita les dents de Lionel.
— Comment ça ? Que veux-tu dire ? Qu'as-tu encore manigancé ?
— Eh oui, Lex, tu as tué ton frère pour rien.
— Arrête avec cette histoire ! Tu sais très bien que c'est maman qui l'a étouffé dans son berceau. Elle ne voulait pas que tu en fasses un clone à ton image.
— Si tu le dis. Mais peu importe. J'ai pris mes précautions. Tu connais sans doute la banque de sperme de Metropolis. Figure-toi que cinquante femmes sont enceintes de moi. Il y a même une Chinoise et une Sénégalaise ? N'est-ce pas incroyable et merveilleux ? Il t'en faudra du temps pour éliminer tous ces adorables chérubins.
Lex sourit. Le scoop n'avait pas eu l'effet escompté. Lionel le dévisagea.
— Me cacherais-tu quelque chose, Lex ?
— Tu peux oublier ta progéniture. J'avais remplacé tes éprouvettes de sperme par les miennes. Et d'après le rapport médical après ton exécution ratée, les décharges électriques t'ont rendu stérile.
— Je vois que tu as bien retenu mes leçons. Mais ne crie pas trop tôt victoire. Je savais que tu remplacerais mes éprouvettes par les tiennes. J'ai donc remplacé tes éprouvettes par d'autres de moi. Je crois que les jeux sont faits, non ?
— Pas si vite ! Je savais que tu savais. Tu devines la suite.
— Bien joué, mon fils, seulement je savais que tu savais que je savais. Et comme je le savais, j'ai su que tu le saurais, aussi je me suis arrangé pour le savoir après que tu le saches.

— Non, Jonathan ! cria Martha en essayant de le retenir par le bras. Tu ne peux pas faire ça. Tu sais que Clark y tient comme à la prunelle de ses yeux.
Jonathan la repoussa contre le buffet de cuisine.
— Clark doit apprendre à assumer ses responsabilités. Je rentre et le travail n'a pas été fait. Il mérite une leçon.
— Mais tu sais qu'il doit faire des travaux d'intérêt général. Il s'occupera de la ferme dès son retour.
— Non, Martha, ma décision est reprise et je ne reviendrai pas dessus. Et puis ferme ta grande gueule ! Ça fait dix ans que tu me pourris la vie avec tes fais-ceci-fais-pas-cela ! J'en ai plein le Q de tes remarques à la con ! Tu me pompes l'air, tu piges ? Alors dégage avant que je t'en colle une !
— Mais..., Jonathan, je croyais que...
— Tu croyais trop, tu crois toujours trop, y a que toi qui croit ici, mais moi j'existe aussi. Je vais monter dans la chambre de Clark, je vais faire ce qu'il y a à faire, toi tu enfiles la nuisette transparente que je t'ai achetée et que t'as jamais voulu mettre, et tu m'attends dans la chambre, j'arrive tout de suite !
Jonathan se précipita dans l'escalier.
— NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON ! hurla Martha, les yeux remplis de larmes.

Dans les toilettes pour hommes de la mairie de Smallville, vêtue d'une blouse de ménage en nylon bleu, le modèle belle-mère de chez Tati, des bottes en caoutchouc blanc aux pieds, des gants Mapa roses aux mimines, Chloé frottait le carrelage avec un balai brosse terminé par une serpillière fortement javellisée.
— Je le savais, mais je le savais que ça allait me retomber dessus. Je suis vraiment la reine des connes. Miss débile number one de Smallville. Lana, espèce de petite garce, tu ne perds rien pour attendre. Je vais te faire payer le prix fort. Tu vas morfler un max, ma vieille. Je t'en foutrai, moi, des petites culottes roses bonbon taille 36 fillette 100% nylon avec des petites dentelles élastiques autour de la taille et des cuisses ! Chloé ouvrit la porte d'un box. Une grimace déforma son visage.
— Quelle horreur ! Ça doit dater de la guerre de Sécession, c'est pas possible ! Comment je vais faire pour enlever ses taches brunes sur les murs ? Et y a des trucs qui bougent dedans !

Pete lavait avec une éponge le 4x4 Cherokee tous terrains, 5 portes, couleur bordeaux, peinture métallisée, 16 CV, direction assistée, vitres teintées, essuie glace AR, banquette AR rabattable, autoradio CD, avec les CD de Sinatra dans la boite à gants, garé dans l'allée, devant une somptueuse villa entourée de haies.
Allongé dans un transat au bord de la piscine, la bedaine poilue dégorgeant d'un short militaire kaki, un sourire de vieille fouine lubrique décalqué sous ses petites lunettes rondes cerclées de métal, avec le kit des verres fumés amovibles, les bigleux braqués sur Pete, le juge Fulton crachota :
— Ah ces petits négros ! Comme au bon vieux temps des chasses à coure avec le Ku Klux Klan. Y'a rien de tel pour les remettre à leur place. Je leur en foutrai, moi, du rap.

Clark venait de promener pendant une heure dans les rues de Smallville la dizaine de Chiwawas et de Yorkshires frisés aux bigoudis et décorés de rubans multicolores de madame Hillary Wellington, la femme du maire.
Il roulait maintenant vers la ferme au volant du pick-up de son père. La sono diffusait sa cassette cadeau du Journal de Mickey, qu'il avait gagnée en collectionnant les points à découper dans la page centrale. Il chantait "Je suis le petit Dumbo" en même temps que Minnie, tapotant sur le volant avec ses mains pour bien marquer le rythme de la chanson.
Il n'était plus qu'à une centaine de mètres de la ferme, quand il aperçut derrière une rangée d'arbres une colonne de fumée.
Son pied appuya sur la pédale de l'accélérateur.
La seule idée qui lui vint à l'esprit, c'est que la ferme brûlait.
Il stoppa le pick-up et sauta sur le sol.
Dans la cour, un feu de plusieurs mètres s'élevait dans les airs.
Il tomba sur ses super-genoux, des super-larmes dans ses super-yeux, ses super-poings crispés par une super-douleur.
— Non ! Non ! Ce n'est pas vrai ! Pikachu ! Casimir ! Lara Croft ! Barbie à la plage ! Sa pelle et son seau en plastique ! Barbie fait du cheval ! Son petit cheval rose avec les pompons ! Ma collection de Picsou magazine ! Mes Pif et tous mes gadgets ! J'avais même pas terminé de coller le cube en couleurs ! MES BELLES CHEMISES A CARREAUX !

La caméra s'éloigne. Vue aérienne de la ferme, de Clark agenouillé, le visage dans ses mains, de la colonne de fumée qui s'élève dans le ciel.

Pour gagner un an gratuit au magazine Télé Poche et une photo dédicacée de Clark avec sa belle chemise à carreaux, répondez à la question suivante :
De qui sont enceintes les cinquante femmes ?

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SMALLVILLE, épisode 4/19

Lana terminait de laver la vaisselle, debout devant l'évier, face à la fenêtre, dans son petit loft au premier étage au-dessus du Talon, quand elle sursauta et lâcha une assiette dans l'eau.
La bouille souriante du lieutenant Columbo venait d'apparaître devant la vitre fermée.
Il lui fit un petit signe.
Enervée de le voir, elle leva la vitre. Pour cela elle dû se pencher en avant. Columbo loucha dans le décolleté joliment arrondi du pull.
— Excusez-moi de vous déranger, dit-il, je me suis permis de passer par l'escalier de secours. Je vous ai vue d'en bas, alors plutôt que de sonner à votre porte, je voulais vous faire la surprise.
— Vous désirez quoi, lieutenant ? Je suis pressée.
— J'aimerais juste vous poser quelques questions à propos de l'affaire.
— Je croyais qu'elle était classée ?
— Oui, mais certains détails me tracassent.
— Lesquels, lieutenant ? Faites vite, j'ai un rendez-vous important !
— Vous pouvez m'appeler Frank. Vous vous souvenez, au Talon ? Oui, voilà, il s'agit donc bien d'une... petite culotte taille 36 rose bonbon taille... 36 fillette 100% nylon avec des petites dentelles... élastiques autour de la taille et des cuisses ?
Les mots, notés au crayon dans le petit carnet d'une main tremblante, occupaient la surface de trois feuilles. Il les tourna successivement en lisant.
Puis il loucha Lana de son œil étincelant de fouine, toujours son sourire décalqué sur les mandibules
— Mais si vous le savez, pourquoi sans cesse me le répéter ? Toutes les filles de mon âge portent des petites culottes roses bonbon taille 36 fillette 100% nylon avec des petites dentelles élastiques autour de la taille et des cuisses.
— Oui, mais j'aimerais savoir pourquoi elles portent ce genre de petites culottes ? Ce n'est pas très… pratique.
— Voyons, lieutenant, mais parce qu'elles aiment ça, pour être dans le vent, merveilleusement sexy. Les filles de mon âge n'ont rien à faire avec ce qui est pratique. Elles sont toutes folles de leurs corps, vous ne saviez pas ça ? On a juré d'écraser sans pitié tout ce qui bouge avec une érection. Vous n'avez jamais entendu parler du girl power ? Bon, c'est gentil d'être passé. Maintenant laissez-moi, je dois y aller.
Lana referma la vitre brutal et sortit de la cuisine, laissant le lieutenant Columbo debout sur le palier de l'escalier d'incendie et un reste de vaisselle dans l'évier.
Il lorgna sur son petit carnet, le fourra dans la poche de son imper, se gratta le crâne dans ses cheveux noirs bouclés à la Joselito, et redescendit les marches en hochant de la tête.

Clark rangeait les bottes de foin dans la grange, quand il se retourna.
Elle était debout dans l'entrée, un visage d'ange, ses longs cheveux blonds tombant sur ses épaules, une mini robe légère décolletée épousant un corps parfait.
— Salut Kal-El
— Pardon ? fit Clark. Vous devez vous tromper.
— Je sais qui tu es Clark, tu viens de la planète Krypton, comme moi. Je suis Starla. Mes parents m'ont aussi envoyée dans l'espace avant l'explosion de Krypton.
Clark ne savait plus quoi dire devant cette apparition féerique. Il finit par demander :
— Et je peux savoir pourquoi tu es là ?
— Je suis venue pour reformer notre race. Je veux que tu me fasses des bebes.
Elle souleva sa mini robe, dévoilant une petite culotte en argent scintillante.
Clark fut pris d'un vertige. La grange commença à tourner.
— Non ! cria-t-il. Pas la petite culotte !
— Hum ! fit Starla. Je l'enlève tout de suite.
— Non ! cria Clark encore plus fort en reculant.
— Mais enfin, Kal-El, t'as jamais fait crac-crac avec une Terrienne ?
Clark piqua un sprint supersonique. Il se retrouva au milieu d'un champ de maïs.
Deux secondes après Starla était près de lui.
Il repiqua un sprint encore plus supersonique que le mur du son déglingua la moitié des vitres d'une flopée de villes.
Starla le rejoignit tout de suite à la frontière du Kansas.
Il fonça au sommet de la Tour Eiffel.
La belle extra-terrestre surgit devant lui un instant après.
Il fila sur la Muraille de Chine.
La merveilleuse Kryptonienne apparut une nouvelle fois à ses côtés.
Il plongea au fond de l'océan Pacifique, provoquant plusieurs raz-de-marée qui engloutirent des îles.
La fabuleuse jeune fille intergalactique nageait autour de lui, telle une sirène souple et soyeuse.
Il monta plus vite qu'une fusée au sommet de l'Everest, déclenchant plusieurs avalanches qui détruisirent des monastères dans lesquels des lamas méditaient sur le nirvana. Les lamas morflèrent avec. Normal, quand tu prends les murs et les toits sur la gueule.
— Ça suffit maintenant, ordonna Starla. Mais enfin, Kal-El, quel est ton problème ?
— Maman a dit que je devais d'abord finir mes études avant de donner un bisou à une fille.
— Mais c'est quoi, ce délire ? Je te signale qu'on est le seul couple rescapé de Krypton, et que notre rôle est de recréer notre race. Tu n'as pas envie de mettre ton super-kiki dans ma super-doudounette ?
Clark devint blême. Il vacilla sur ses jambes.
— T'es qu'une grosse cochonne. Pikachu il ferait pas un truc pareil.
— Tu rigoles ! Il doit sûrement pas jouer aux billes avec Pikachette.
— C'est pas vrai ! T'es qu'une vilaine menteuse ! D'abord Pikachu, il a pas de Pikachette. Sinon il me l'aurais dit. C'est mon meilleur ami.
— Mais j'hallucine là ! s'exclama Starla. Dites-moi que je rêve ! Je dois pas être sur la bonne planète. Je me suis trompée de galaxie. Eh ben, on n'est pas dans la mrd ! Va falloir que je fasse toute ton éducation sexuelle.
— Au lycée, le prof de sciences nous a expliqués avec des hannetons.
— C'est toujours un début. Faut bien commencer quelque part. Et ils font quoi, les hannetons ?
— Ils font clic-clic avec leurs antennes.
Starla crut un instant que l'univers entier disparaissait dans un immense trou noir.
— Viens, dit-elle en lui tendant la main.
Effrayé, Clark recula d'un pas.
— Mais non, je vais pas te sauter dessus. Je veux juste t'emmener voir un film.
— Un film avec des hannetons ?
— Oui, avec des hannetons.
— Et y aura aussi Pikachu ?
— Oui, y aura aussi Pikachu.
— Et Mickey ?
— Oui, Mickey aussi. Bugs Bunny, la Panthère Rose, Kermit la grenouille, et plein d'abeilles.
— Pourquoi des abeilles ?
— Tu verras, c'est une surprise.
— Oui, mais avant tu m'achètes Picsou magazine, le Journal de Mickey et aussi Pif Gadget ? J'ai bien travaillé à la ferme. Papa m'autorise de nouveau à les lire. Il avait l'air plutôt joyeux ce matin. Maman avait l'air gênée et elle évitait son regard.
— A mon avis, ils ont dû drôlement faire clic-clic.
— Papa et maman font clic-clic ?
— Oui, et pas avec des antennes.
Clark s'écroula sur le sol.

Chloé repoussa d'un coup de balai brosse l'espèce de serpent brunâtre et gluant qui venait de surgir du bidet.
— Dégage, saloperie !
Il ouvrit un goulot garni de longues dents acérées, poussa un grognement féroce, coupa net d'un claquement sec le bout du balai brosse, et l'avala.
Chloé recula, mais pas assez vite.
Le serpent bondit en avant, et d'un autre claquement sec lui arracha toute sa blouse.
Assis derrière son bureau, le maire Jordan Wellington consultait le dossier sur la demande de construction d'une nouvelle usine chimique de Luthercorp. Il apprécia la somme écrite sur le chèque envoyé par Lionel Luthor.
Quand la porte s'ouvrit brusquement et Chloé déboula dans le bureau en petite culotte rose bonbon taille 36 fillette 100% nylon avec des petites dentelles élastiques autour de la taille et des cuisses, et un soutien-gorge rose bonbon deux taille en-dessous avec des petites dentelles élastiques sur les bretelles fines.
— Monsieur le maire, au secours, les extra-terrestres attaquent. Ils sont dans les toilettes. Appelez l'armée !
— Calmez-vous, dit le maire d'une voix posée en appréciant au plus haut point la tenue de la journaliste de La Torche, et venez me raconter tout ça sur mes genoux.

Confortablement enfoncé dans un canapé en cuir blanc, Lex n'arrêtait pas d'appuyer sur le bouton plus de la télécommande. Les chaînes défilaient sur l'écran 250x170 cm de la télé stéréo 400 watts. Lorsque son portable Nokia liason Internet, posé sur la table basse en marbre noir de Venise, sonna le début de la 40e symphonie de Mozart.
Il reconnut la voix de son père.
— Lex, je crois que ça ne sert à rien de se chamailler. Peu importe de qui sont ces bebes, en définitif. Je ne ferai même pas de test ADN. Après tout, c'était une mauvaise idée, je le reconnais.
— Mais non, c'était une très bonne idée, au contraire. Et je te rassure tout de suite : tous les cinquante bebes sont bien de toi.
— Comment ça ? s'étonna Lionel. Mais les éprouvettes échangées je ne sais combien de fois ?
— Dix-neuf fois au total, pour être exact. En fait, je n'ai jamais échangé d'éprouvettes. Ça a toujours été les tiennes.
— Mais je ne comprends plus rien. Que veux-tu dire ? Pourquoi m'avoir fait croire que tu les échangeais alors ?
— C'était juste pour le plaisir de t'imaginer dans toutes ces séries de jouissances en solitaire devant des magazines érotiques, occupé à remplir tes flacons, avec ce rictus machiavélique qui te caractérise et l'obligation de subir ce plaisir en pensant que cela me détruirait quelque part. D'ailleurs j'en ai retrouvé dans le tiroir de ton bureau. Je savais pas que tu braquais sur les petites schoolgirls japonaises. C'est vrai que ces derniers temps, avant la prison, tu avais l'air plutôt fatigué. Je me suis même inquiété.
— Espèce de sale petite ordure !
Un sourire angélique illumina le visage de Lex.
— Allez, ne sois pas mauvais joueur. Je prouve avec ça que je suis digne d'être ton fils, non ? Et puis avec tous les cadeaux à acheter pour Noël, tu auras de quoi t'occuper utilement les fins d'années. Tu ne m'as pas dit que tu trouvais ce genre de fêtes toujours terriblement ennuyeuses ? Tu devrais me remercier. Et puis je suis sûr que tu seras parfait en père Noël, avec une barbe blanche et une hotte sur le dos. Les habitants de Smallville finiront même par t'aimer, si ça se trouve.
— Attends-toi au pire, articula Lionel d'une voix sombre, avant de couper la communication.
Lex stoppa sur la channel 259. Britney Spears se déhanchait sur l'écran dans un mini short en cuir noir. Ses lolos pulpeux bougeaient en rythme, à peine soutenus pas les mini bonnets d'un soutien-gorge en dentelles.
Lex composa un numéro sur son portable.
— James, arrangez-moi un rendez-vous avec Britney Spears. Et achetez une tenue de père Noël taille XXL. Non, ce n'est pas pour moi, c'est pour offrir. Envoyez-la à mon père. Non, pas de mot avec, il comprendra.

— Non mais, quel obsédé, tempêta Chloé au volant de sa Twingo rouge fraise des bois, le portable collé sur son oreille gauche. Il a pas volé le presse-papier dans les dents. Pour qui il me prend. C'est pas parce que c'est le maire qu'il peut tout se permettre. De toute façon, il a pas intérêt à la ramener, sinon je balance tout à sa femme. Bon, alors, Pete, tu réponds oui ou mrd ?
— Allô, dit enfin la voix de Pete.
— Salut, c'est Chloé. Tu devineras jamais ce qui m'est arrivée ?
— Ecoute, Chloé, je suis occupé là.
— Bon, ça va, t'as bien deux minutes à me consacrer, non ? Dis, c'est quoi ce bruit ? Tu égorges un cochon, ou quoi ?
— Ecoute, je te rappellerai, tu me raconteras.
— Sacré Pete ! T'es bien toujours le même, tu changes pas. C'est bon, tu as de la chance que je t'aime bien. Ah au fait, comment ça se passe chez le juge ? Ce vieux con te mène pas la vie trop dure ?
— Non, ça va, c'est cool. Bon, là faut vraiment que je te laisse. A plus.
— Bisous partout, envoya Chloé avant de couper. Tiens, pourquoi je lui ai dit ça ? On a pas couché ensemble, que je sache. Je m'en souviendrais. Hein, t'en penses quoi, Alice ? Me cacherais-tu quelque chose ? Dis-moi tout, espèce de sale petite teigne ! Tu m'as encore joué un vilain tour, c'est ça , hein ? Je vais t'étriper en beauté, tu vas pas regretter le voyage. Attends quand on sera rentrées, je vais découper toutes tes poupées avec les ciseaux. Oui, tu peux pleurer, j'en ai rien à faire.

Agenouillé au bord de la piscine, le lieutenant Columbo secoua sa caboche.
Le juge Fulton Mc Crady flottait dans l'eau au milieu d'une flaque rouge, une croix gammée noire peinte sur son dos, un couteau de chasse planté entre les omoplates, une corde à linge nouée autour de sa gorge.
— Alors lieutenant, demanda Fox Mulder debout à côté de lui, vous en pensez quoi de tout ça ? A mon avis, c'est un coup des extra-terrestres, les Petits Gris sont passés par là. J'ai déjà vu un cas semblable en Virginie. M'étonnerait pas qu'il manque quelques organes au juge Fulton.
Le lieutenant afficha son légendaire sourire.
Dana Scully se pointa sur la pelouse dans un tailleur fonctionnel, la jupe arrivant juste au-dessus des genoux comme le spécifie le règlement du FBI.
— Bon Mulder, qu'elle jacta, c'est pas tout, mais j'ai une de ces faims. Y'a quoi comme restos valables dans ce trou perdu ? J'ai pas envie de m'éterniser. Tu as promis qu'on irait s'éclater à Las Vegas.
Le lieutenant Columbo reluquait goulûment les genoux de l'agent Dana Scully.

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SMALLVILLE, épisode 5/19

Lex versa du champagne dans deux coupes en cristal et en tendit une à Britney Spears.
— Je suis heureux que vous ayez pu venir.
— Mon prochain concert n’est que dans deux jours. Et puis une invitation du célèbre Lex Luthor ne se refuse pas.
— Tout l’honneur est pour moi.
Ils burent avec des étincelles dans les yeux.
— Et quel est le programme ? demanda Britney.
— Suivez-moi ! dit Lex en prenant la coupe vide de la chanteuse et en la posant sur la table avec la sienne.
Ils traversèrent le salon et longèrent un couloir feutré.
Lex ouvrit une porte.
— Une nurserie ? s’exclama Britney.
Un berceau trônait au milieu d´une pièce aux murs couverts d’elfes et de lutins. Des peluches de toutes sortes s’entassaient dans les coins et sur des étagères. Au plafond décoré d’anges et d’étoiles, une boule veilleuse tournait doucement, diffusant une douce lumière bleue tamisée. Un carillon aux notes cristallines égrenait la berceuse de Brahms.
— C’est mon petit frère, dit Lex en s’approchant du berceau.
— Votre petit frère ? s’étonna Britney. Vous avez un petit frère ?
— Maman l’a eu y a très longtemps, juste avant son suicide.
— Comment ça ? Je ne comprends pas.
— J’ai pensé que vous pourriez lui servir de nourrice.
Britney le regarda, se pencha sur le berceau et poussa un cri.
— Mais vous êtes malade !
— Vous n’aimez pas mon petit frère ?
Lex serra les poings et se mit à trépigner sur place.
— Espèce de sale petite vermine de fille ! T’aimes pas Toto, t’aimes pas Toto ! Je te hais ! Je te hais ! Va-t-en où j’appelle le croque-mitaine ! Et il te mangera toute crue !
Britney sortit en speedant de la nurserie.
Lex se calma, composa un numéro sur son portable et articula d’une voix posée :
— James, arrangez-moi un rendez-vous avec Christina Aguilera. Comment ça, vous trouvez qu’elle n’a pas de gros lolos ? Évidemment, pour allaiter Toto, ce n’est pas bon. Oui, parfait, James, appelez Mariah Carey.
Puis il se pencha sur le berceau et prit délicatement Toto dans ses bras.
Il caressa sa tête en plastique. Chantonna avec un sourire maternel :
— Hein qu’elle était pas gentille, la fille ? Oui, c’était une vilaine fille ? Et ton grand frère il n’aime pas les vilaines filles. Il veut que des gentilles filles avec des gros lolos pour son petit frère. Hein Toto ?

Le lieutenant Columbo continua :
— Et d’habitude vous prenez votre service quand ? 15 heures ? Et vous n’avez rien remarqué d’anormal ? Oui, merci, si j’ai d’autres questions je reviendrai vous voir.
Il laissa la tondeuse à gazon dans la petite cabane et se dirigea vers le tuyau d’arrosage fixé au robinet près du massif de pétunias.
— Et vous, d’après ce que vous m’avez dit avant...
Suite à un coup de téléphone du maire, Mulder et Scully étaient partis précipitamment pour la mairie de Smallville.
Le shérif Nancy Adams débarqua dans sa voiture de patrouille devant la villa du juge Fulton.
Elle ouvrit la portière. La bouteille vide de Jack Daniel balancée sur le trottoir ne survécut qu’une fraction de seconde. Suivirent le contenu d’un cendrier rempli de mégots, des paquets de Monsters Crunch et de bretzels consommés jusqu´à la dernière miette, plusieurs canettes 33cl vides de Desperados, une serviette périodique usagée, et une flopée de douilles de balles qui ricochèrent sur le trottoir.
— Font ch*** avec leurs macchabées à la con. On peut même pas picoler tranquille dans cette ville de tarés.
Columbo interrogeait un nain de jardin quand le shérif se pointa dans son dos et gueula en braquant son arme sur lui :
— Haut les mains ! Je t´y prends avec ton imper à exhiber ton bourre mou devant des nains, espèce de sale pervers !
— Vous faites erreur, articula calmos en souriant le lieutenant Columbo après s’être retourné, je suis de la police criminelle de Los Angeles.
— Fais gaffe où tu mets ta main.
— Je veux juste vous montrer mon insigne.
— Vas-y molo où je t’éclate les rollmops.
— Je suis en mission à Smallville.
— Chiotte, crachota le shérif Adams en reluquant l’insigne. Y a un exhibitionniste qui sévit dans la ville. Je vous ai pris pour lui.
Elle rengaina son arme.
— Où est le corps du juge ?
— Le coroner l’a emmené.
— Bon, je vous laisse l’enquête, je vois que vous vous débrouillez comme un chef, si vous avez des infos, prévenez-moi, je vais aller me pieuter, je suis crevée.
— Vous êtes libre ce soir ?
— Si vous payez les boissons, je suis partante.
La mini caméra dissimulée dans l’œil bionique de Columbo zooma un gros plan sur le fessier du shérif Adams qui s’éloignait sur la pelouse.
Puis il reprit l’interrogatoire du nain.
— Bon, alors tu parles ? demanda-t-il en lui écrabouillant la tête dans le gazon avec la semelle de sa godasse.

Campé à droite de la porte fermée des toilettes pour hommes de la mairie de Smallville, un Magnum 44 vissé entre les doigts, Fox Mulder cracha :
— On entre, on le flingue, on lui découpe les burnes et on les ramène dans le formol à Washington.
Des grognements sourds venaient de l’intérieur des toilettes.
Campée à gauche de la porte, un Desert Eagle logé dans ses mimines manucurées, Dana Scully envoya :
— Et s’il n’a pas de burnes ? Si c’est une femelle ?
— Alors on ramène sa langue.
— Très drôle, Fox, je suis morte de rire. D’après un sondage que j’ai lu dans Femina, les hommes parlent deux fois plus que les femmes, et uniquement sur deux sujets : le sport et le sexe.
— Femina est un magazine pour femmes, non ?
— Oui, et alors ? Évidemment, si tu te réfères à Playboy, où le seul intérêt réside dans les photos de pétasses siliconées. Remarque, la femme sera toujours l’attraction universelle number one. Et l’homme le mateur frustré par excellence.
— Ce que j’aime chez toi, Dana, c’est ta vision de l’existence.
— Bon, alors, on se le fait, cet hiti ? Je vais pas passer la nuit ici.
Fox ouvrit la porte, se précipita dans les toilettes et gueula :
— FBI, agent Fox Mulder, mains en l’air, vous avez le droit de garder le silence, si vous désirez un avocat...
— Putin, Fox, tu joues à quoi là ?
— Ah oui, mrd, c’est vrai, comment on fait pour tirer de nouveau ?
— Encore son cerveau qui part en carafe, souffla Dana.
Elle poussa son coéquipier d’un coup d’épaule et vida le chargeur de son arme sur le serpent brunâtre qui rampait vers eux. Truffé de balles, il s’affaissa dans un gargouillement glauque sur le carrelage.
Fox tomba à genoux et se mit à sangloter.
— Je savais plus où était la gâchette.
— C’est bon, Fox, calme-toi, ça va passer. C’est encore l’effet du rayon.
— Je les aurais tous, cracha-t-il soudain, un rictus de haine déformant ses mâchoires, ils vont tous crever comme des rats.
— Ça t’apprendra à cavaler derrière une soucoupe volante qui décolle et à la mitrailler. Je me demande quand les effets du rayon se dissiperont.

Enfoncé dans le canapé, une canette de 50 cl de Bud à la main, une Marlboro fumant au bec, Jonathan matait les aventures érotiques de Xena la guerrière sur la chaîne XXL du câble. Xena chevauchait nue sur une licorne dans la forêt enchantée, poursuivie par une horde de barbares en rut.
Quand Starla entra dans le salon en tenant Clark évanoui dans ses bras.
— Qu’est-ce qu´il a encore fait comme conneries ? demanda Jonathan, un œil scotché sur les jambes satinées de la belle Krytonienne.
Starla le déposa dans un fauteuil.
A ce moment Martha arriva de la cuisine.
— Jonathan, le dîner est prêt. Mon Dieu ! Clark !
Elle se précipita affolée.
— Ce n’est rien, dit Starla en se laissant tomber dans l’autre fauteuil, il est juste dans le gaz.
Elle s’empara d´une canette de Bud, et les pieds posés sur la table, elle s’enfila les 50 cl de bibine d’un trait sous les yeux sidérés des Kent. Rota. Les murs du salon tremblèrent. Un tableau valdingua sur le sol.
— Mais qui êtes-vous ? demanda Martha.
Starla leur raconta pour Krypton.
— Alors comme ça vous venez aussi de cette planète ? s’étonna Jonathan. Vous connaissez le vrai nom de Clark, mais ça ne prouve rien.
Starla fixa le bol de pop corn posé sur la table. Il s’enflamma. Puis elle balança un souffle glacial. Une couche de glace recouvrit le bol.
Jonathan se leva, en profita pour aller pisser, normal, les canettes, et revint avec un caillou de kryptonite.
Il le donna à Starla.
Elle le prit, jeta un coup d’oeil dessus et le lui rendit.
— C’est de la kryptonite de ma planète. Et alors ? Ça n’a strictement aucune valeur.
— Mais vous devriez vous sentir mal.
— C’est quoi ce plan ? Pourquoi je devrais me sentir mal ?
Clark ouvrit les yeux.
— Maman ? Papa ? C’est qui la fille ? Où suis-je ?
— Chez nous, Clark, ne t’inquiète pas, tout va bien.
— Tous les habitants de Krypton sont sensibles à la kryptonite, dit Jonathan en approchant le caillou de Clark.
Les veines de la tête du jeune super-héros se gonflèrent et devinrent vertes.
— Non, arrête papa, c’est moi qui ai mangé la tablette de chocolat, mais c´est promis, je recommencerai plus.
— N´importe quoi, lança Starla. La kryptonite n´a jamais affecté les Kryptoniens. C’est purement psychosomatique chez Kal-El.
— Je le savais, cracha Jonathan, ce petit merdeux nous joue la comédie depuis le début. Je comprends tout maintenant, ses soi-disantes faiblesses quand y a du boulot à faire : " Papa, je crois que c’est les séquelles de la kryptonite."
— Mais arrête, larmoya Martha, ça ne prouve toujours pas que cette fille vient de Krypton.
— Bon, dit Starla en se levant, je vais aller prendre une douche. Ah oui ! Si je suis là, c’est pour que Kal-El me fasse des bebes. Mais apparemment, il n´est pas prêt pour cette tâche, et il ne se rappelle plus de rien. Ou alors il simule. C’est comme pour la kryptonite. Un petit malin, mine de rien. Vous devriez le surveiller de plus près.
Starla sortit du salon en ondulant sous le regard allumé de Jonathan.
— Dis, maman, pourquoi la fille elle est méchante avec moi ?
— Ce n’est rien, Clark, mon chéri, fais un gros dodo, maman va te faire un bon chocolat pour ton réveil.
Sur l’écran de la télé, Xena chevauchait tour à tour les barbares étalés dans l’herbe de la clairière aux fées.

Chloé pianotait sur le clavier de son Mac offert par Lionel Luthor, quand le lieutenant Columbo entre dans le bureau de La Torche.
— Ah, lieutenant, merci d’être passé. Une minute, je termine un paragraphe.
Columbo loucha sur la nuque délicate de la journaliste, le tee-shirt plutôt bien arrondi et les jambes nues terminées par une mini jupe en sky rouge.
— Voilà, j´ai fini. Bon, j’écris un article sur l’assassinat du juge Fulton, et j’aimerais avoir vos conclusions.
— Il n’y a pas eu d’assassinat, c’était un accident.
— Un accident, lieutenant ? Mais le couteau planté dans son dos ? Et la corde nouée autour de son cou ? Sans compter la croix gammée !
— Vous pouvez m’appeler Frank. C’est ce qu’on pourrait croire, mais le juge Fulton suivait un régime pour maigrir, d’où la corde nouée autour du cou, qui devait servir à contrôler son appétit. Pour le couteau, il voulait se gratter le dos dans l’eau, il a glissé contre le rebord de la piscine pendant qu’il le tenait entre ses omoplates.
— Et la croix gammée ?
— Si on la regarde de plus près, il s’agit en fait d’un coup de soleil, le juge Fulton s’était mis de l’huile solaire, mais ce n’est pas facile dans le dos, et la brûlure a pris cette forme.
— Mais elle était peinte en noire ?
— N’oubliez pas que le juge Fulton est resté dans l’eau exposé le dos au soleil plus de trois heures.
Le lieutenant Columbo affichait son sourire de Joconde kifée. Trop fort, le mec. Même Sherlock copulant avec Holmes il peut pas. Que Columbo il a découvert des trucs sur la Relativité que Einstein il avait pas vu. Que le temps, c’est plus le temps, quand ça aurait été le temps, si le temps, il avait eu le temps, même sans avoir le temps, sauf si t’avais pas eu le temps d’avoir le temps, quand t’aurais pu ne pas avoir le temps.
— Ben ça alors, lieutenant, je ne sais plus quoi dire. Va falloir que je refasse mon article.
— Vous êtes libre ce soir ? demanda Columbo, un œil scotché sur la bouche rose nacrée, l’autre filmant sa jupette en sky.

Lana tira le rideau de la douche, poussa un cri, recula, agrippa une serviette de bain et la plaqua sur son corps nu.
Juste vêtu de son imperméable fripé et d’un string à paillettes fluo avec un clignotant rouge dessus qui clignotait, le lieutenant Columbo se tenait debout dans la douche, la bouille souriante.
— Excusez-moi, dit-il, je passais en bas, j´ai entendu du bruit.
Il sortit de la douche. Avança vers elle.
Lana lui décocha une rotule musclée entre les jambes.
Le sourire crispé par la douleur, les deux mains plaquées sur son entrecuisse, le lieutenant Columbo s´écroula sur le carrelage.
Lana le travailla au sol à coups de petons dans les reins.
— Espèce de gros cochon !
Le lieutenant Columbo se retourna. Il avait maintenant une tronche de lézard verdâtre, des globes oculaires sanguinolents, une langue fourchue s’agitant frénétique hors d’une gueule humectée de bave spongieuse et de glaviots sur le point d’être crachés.
Lana poussa un cri.
Il empoigna la cheville droite de
la-jeune-gérante-du-Talon-où-tu-bois-un-kawa-en-matant-la-pluie-par-la fenêtre-dans-la-rue-déserte. Elle hurla en s´agrippant de toute ses forces avec ses deux mains au lavabo.
Il lui saisit l’autre cheville.
— Ne sois pas timide, Lana, viens faire un gros bisou à papa Coco.
Le lavabo se détacha du mur. Deux jets de flotte jaillirent sur elle puis dans la salle de bain, quand elle se retrouva couchée sur le carrelage, livrée aux désirs lubriques du lézard avec la tignasse et les zieufs du lieutenant.

Lana se réveilla en sursaut dans son lit, sa chemisette de nuit rose avec des pompons, modèle Barbie fait du camping en caravane de luxe, toute trempée collant sur sa peau douce et délicate.
— Quel cauchemar !
Le téléphone transparent que tu vois le mécanisme à l´intérieur avec des petits néons roses sonna sur la table de chevet.
Elle décrocha.
— Oui, Chloé ? T’as l’air bizarre ? Qu’est-ce qui se passe ? Quoi ? Qui ? Alice et Lionel Luthor ? Parle plus lentement, je comprends rien à ce que tu me dis. T´es où ? Dans la forêt de Smallville ? Allô ?
Un grésillement grésillait dans l’écouteur.
Lana raccrocha.
— Complètement débile, cette fille !

Pete jubilait de joie dans sa chambre.
— Ouais, ouais, trop la classe, Pete, t’es le meilleur, le big boss de Harlem.
Il arrangea sa cravate dans la glace.
— Ah oui, j’oubliais.
Il prit un couteau Suisse avec tous les gadgets et tira une poupée gonflable de dessous le lit, le modèle Whoopie Goldberg, usée aux endroits stratégiques, plusieurs rustines disposées sur la brioche et la nichonaille. Il aurait bien voulu acheter le modèle Pamela Anderson, mais il avait pas eu assez de fric.
— Bamboulette, mon amour, j’ai plus besoin de toi. Désormais je vais goûter à de la vraie fille.
A califourchon sur la poupée, les yeux exorbités, de la bave ruisselant sur le menton, il leva le couteau avec la lame en dent de scie pour découper des baguettes de bois et la poignarda sauvagement.
— Crève, sal*** ! Tu croyais tout de même pas que j’allais t’épouser ! Dégage de ma vie ! Je ne t’ai jamais aimée ! Je renie tous mes orgasmes avec toi !
La pointe du couteau perforait le parquet à travers le latex.
Après une trentaine de coups, Pete s’arrêta. Des gouttes de sueurs roulaient sur son visage.
Il regarda la poupée en lambeaux. Lâcha son couteau.
— Seigneur, qu’est-c’que j’ai fait ? Bamboulette ! Mon amour ! Réponds-moi ! Non ! Ce n´est pas possible ! Je n´ai pas pu faire ça !
Mais qu’est-c’que je raconte ? C’est fini avec toi ! Je deviens dingue ! mrd !
Un long rire agita ses dents éblouissantes.
— Ah, Chloé, ma chérie, moi aussi, bisous partout ! BISOUS PARTOUT ! BIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIISOOOOOOUUUUUUUS PAAAAAAAAAARTOOOOOOOOOUUUUUUT !
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Messagepar Babou » 16 Fév 2006, 07:25


Ben, j'en connais un qui n'a pas fini de s'éclater. Il est malheureusement absent en ce moment. J'attends avec impatience les épisodes 12, 13 et 14 ;)

Ah oui, la phrase fétiche << Une petite culotte rose bonbon taille 36 fillette 100% nylon, avec des petites dentelles élastiques autour de la taille et des cuisses. >> :D :D :D
La parole se fait spontanément rythme dès que l'homme est ému, rendu à lui-même, à son authenticité. Oui, la parole se fait poème. (Léopold Ségar Senghor)
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Messagepar Phantom_Blue » 02 Mar 2006, 12:49


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SMALLVILLE, épisode 6/19

Lana versa le café dans la tasse, avec imprimée dessus la tête au regard super intelligent et perçant de Lex quand il s'aperçoit que tu cherches à l'entuber. Normal, vu qu'il raque pour le Talon, il se fait sa pub.
— Alors comme ça t'es la cousine de Clark ?
— Ouais, répondit Starla, et ce n'est pas un cadeau.
— Raconte, tu m'intéresses.
— Disons que Clark et les filles ça fait deux.
— Tu ne m'apprends rien. Pourquoi, t'as des vues sur lui ?
— Je sais pas, il me débecte avec ses gamineries.
— Ben si t'arrives à le sortir de ses Picsou magazines, t'es forte. Moi j'ai tout essayé. Dès que tu lui parles de petites culottes, il tombe dans les pommes.
— Tout s'explique. Faudrait qu'il passe au stade Playboy.
— Arrête, il ne saurait même pas comment faire pour déplier la pin-up en trois volets.
Les filles rigolèrent comme des hyènes pustuleuses devant le cadavre d'un zèbre à moitié bouffé, quand il reste encore de quoi se taper un gueuleton.
— Et c'est qui, lui ? demanda Starla, après avoir repris son souffle, en montrant Lex sur la tasse.
— Lui, c'est Lex Luthor. Un petit branleur fils à papa qui passe son temps à claquer son fric. Tu ne peux pas le rater, c'est le seul dans cette ville de bouseux qui roule en Porsche.
— Intéressant.
Un couple de jeunes s'impatientait à une table voisine pour commander.
— Faites pas ch***, aboya Lana, vous voyez bien que je suis en pleine conversation. Non mais j'te jure, vraiment tous des tarés à Smallville. Je me demande bien ce que je fous dans ce trou perdu. J'aurais mieux fait de me casser depuis longtemps.
— T'énerve pas, chanta Starla, moi d'où je viens c'est encore plus paumé. Et si on faisait la teuf ce soir ?
— Excellente idée, ça me changera de toute cette désolation.

Clark revenait de l'épicerie de Smallville sur son beau vélo. Trouvé dans la grange derrière une botte de foin. Repeint en rouge. La fourche avant rallongée pour faire chopper comme les Hell's Angels. Avec des rétroviseurs et des pneus neufs à bandes blanches achetés à la station service. Deux sacoches modèle Elvis Presley avec les franges commandées dans un catalogue au centre commercial de Metropolis.
Trois paquets de vingt rouleaux de papier Q simple épaisseur étaient fixés avec un tender sur le porte-bagages arrière.
Quand la Porsche de Lex déboula sur la route. Clark ne put éviter la queue de poisson. Il se crasha dans le fossé. La Porsche s'arrêta quelques mètres plus loin dans un crissement de pneus.
— Tu te marres moins, cria Lex en sprintant dehors. mrd ! Clark ! Je t'ai pris pour le biker d'hier. Attends, je vais t'aider à ramasser tes rouleaux de PQ. Tu montes une pissotière publique ou quoi ?
— C'est pour mon père, il arrêtait pas d'utiliser mes bandes dessinées, histoire d'économiser. Je les ai payés avec mon argent de poche.
— Je peux t'avoir le dernier WC japonais, la Rolls des bidets, t'as un jet d'eau qui te lave le joufflu et un souffle chaud qui te le sèche. Comme ça ton père te foutrait la paix.
— T'es vraiment un ami, Lex. Sinon tu m'as pris pour un vrai biker ? Trop la classe ! Mais c'est quoi, cette histoire ?
— Un type qui m'a rayé la bagnole hier en me doublant sur l'autoroute. Il a réussi à me semer dans les rues de Metropolis. Il m'arrive que des crasses ces derniers temps.
— Oui, dit Clark d'une voix déçue, mais c'est pas comme si c'était une vraie moto.
— Attends, je vais t'arranger ça.
Lex sortit une corde de cinq mètres du coffre, l'attacha au pare-chocs arrière de la Porsche et au guidon du vélo.
— Génial ! s'exclama Clark.
La joie de M. Frodon qui découvre l'anneau magique fixé en piercing à un endroit de dame Arwen que je vous laisse deviner.

Fox et Dana crapahutaient dans la forêt de Smallville.
— On peut chercher des heures, râla Dana. Je vais saloper mes chaussures. Et puis il va bientôt faire nuit. En costard man in black, des baskets Nike rouges turbo aux pieds, Fox fouillait le creux d'un arbre avec se lampe de poche matraque télescopique décapsuleur vibro 3 vitesses émetteur récepteur pour capter le satellite du FBI en orbite géostationnaire autour de l'équateur à cause de toutes les filles avec ou sans bikinis sur les plages.
— Elle a parlé d'un arbre creux pas loin du chemin huit.
— Si tu prends en compte tous les coups de fil de cinglés. A mon avis cette Chloé est une ado en manque de coïts qui est venue se faire peur la nuit dans la forêt.
— Pourquoi tu ramènes toujours tout au sexe ? Y'a d'autres trucs dans la vie. Tiens, c'est quoi, ça ?
Un écureuil bondit du creux de l'arbre et agrippa le ciboulot de Fox avec ses quatre pattes griffues, style le crabe dans Alien.
— Putin de bordel de mrd ! cria Fox d'une voix étouffée, en essayant de l'arracher.
Mais la bestiole tenait bon en poussant des petits cris belliqueux.
Agitée par une rigolade frénétique, Dana ramassa la lampe de poche et la plaqua contre le sphincter de l'écureuil, vu qu'elle faisait aussi allume-cigares. Et poussa le bouton à fond.
L'écureuil s'envola plus haut que Dragon Ball Z quand il a bouffé du cassoulet.
Fox cracha une touffe de poils.
— Saloperie de mrd ! Je lui ai épilé le maillot.
Dana était pliée en deux.

De la country crachait sur le juke-box du Saloon, un bar à la sortie de Smallville.
Le shérif Nancy Adams en jeans et tee-shirt vida la canette et la posa sur la table ronde à côté des six autres.
— Allez, Frank, je suis sûre que même pendant la galipette tu gardes ton imper.
— Seulement quand je m'accouple en plein air, répondit Columbo, les néons du plafond se reflétant dans ses yeux sombres.
— Ah ah ah ! S'accoupler, t'as du vocabulaire, toi, on voit que t'as fait des études. La première fois que tu t'es astiqué Popol, ça devait être en matant un bouquin sur la vie des blaireaux ou des bestioles, un truc dans le genre.
— Coco, pas Popol, et c'était un bouquin sur les grenouilles.
— Ah ah ah ! Kermit en porte-jarretelles avec ton K-way en plastique, j'imagine bien la scène ! Sacré Coco ! Shirley, deux autres canettes, c'est Coco qui régale !

Starla et Lana déboulèrent dans le Saloon vers minuit. Fringuées en lolitas gothiques : tifs à la hérisson, brassières en dentelles, minis en cuir, cuissardes à talons hauts.
— C'est ça ton rade ? crachota Starla en balançant le bout filtre de sa Lucky Strike sur le plancher. Ça bouge plus au cimetière.
— T'es à Smallville, ma vieille. Du moment qu'il y a à picoler, le reste on s'en tape.
— Ouais, t'as raison. Putin les gueules de ploucs, je comprends pourquoi tu déprimes.
Lana cadra le lieutenant Columbo et fila au comptoir.
— Hé, Coco, rigola Nancy, tu reluques les gamines ? Laisse tomber, c'est la petite pisseuse du Talon. Elle se la joue vamp mais elle est tout juste bonne à te verser du café dans une tasse, et encore, faut viser avec la tasse sinon elle balance tout à côté.

Fox et Dana entrèrent dans le Saloon après minuit.
— J'ai de la mrd sur la semelle de ma godasse, s'énerva Dana en la raclant contre un coin du juke-box. Je te retiens, toi, avec tes enquêtes à la con.
— Hé, brailla un type qui louchait les titres. Tu te crois où ?
— Ta gueule, cracha Dana, en dégainant son insigne.
Elle se planta au milieu du Saloon et aboya :
— Agents Dana Scully, FBI, et voici mon collègue l'agent Fox Mulder, je vous signale qu'un vaisseau spatial a atterri dans la forêt de Smallville, et que les extra-terrestres ne vont pas tarder à débarquer ici. Des fermes ont déjà été attaquées. L'armée est en route.
— mrd, s'exclama Jo le barman en empoignant son fusil à pompe sous le comptoir.
Dana posa ses fesses sur un tabouret. Sa jupe remonta à mi-cuisse. Fox fila vers les pissoirs se démaquiller le lifting, relatif à l'écureuil.
Un vent de panique flottait dans le Talon. Les conversations fusaient. Des types se barrèrent.
— Enfin de l'action, souffla Lana, ça va nous changer.
Starla vida son double whisky.
— Je me demande bien de quelle race il s'agit.
Fox se mata dans la glace et passa son mouchoir mouillé sur le visage.
Il n'eut pas le temps de dégainer son Magnum 44.
Le shérif Nancy Adams lui sauta au cou et le renversa sur le carrelage.
— T'es un beau gosse, toi, tu m'as tout de suite flashé. C'est peut-être notre dernière nuit avant que la planète saute. Vas-y, prends-moi sauvagement.
Jo gueula dans le Saloon :
— Les consommations sont offertes, tournée générale, demain on sera peut-être tous désintégrés.
— Ça marche à tout les coups, murmura Dana. Envoie la bouteille de scotch.
Starla agrippa le bras de Lana :
— Hé, on devrait peut-être libérer les deux mecs dans ton coffre ?
— Ouais, ça presse pas, laisse-les encore un peu mijoter. Faut qu'ils comprennent que les filles ne sont pas de simples objets sexuels, mais des êtres fragiles avec un immense besoin de tendresse et d'amour. Jo, une autre Vodka orange !

Le lendemain matin, Pete fit irruption dans le Talon.
— Chloé a disparu ! Elle est pas chez elle. Personne ne l'a vue à la Torche.
Des cernes sous les yeux, la langue pâteuse, Lana envoya d'une voix rauque :
— Tu consommes ou tu te casses. C'est pas l'armée du Salut ici.

Je balançai la carte postale avec une vue du Talon dans la boite postale.

« Salut Elodys,
Je t'écris du Talon où ça teufe grave en ce moment. Les filles dansent en bikinis sur les tables. Sinon super séjour à Smallville. Un temps magnifique. Que du soleil ! J'ai déjà usé trois paires de sunglasses. Les journées sont trop courtes pour tout visiter. Bon, faut que je vous laisse, Lana m'attend pour un petit souper aux chandelles. Ah oui, je dois te faire un petit coucou de Lex ! Le bonjour aux membres de Laraider. Gros bisous. Phantom Blue. »

Plutôt crevé d'avoir fait le tour de la ville à pieds. Le seul ciné X fermé depuis des lustres avec une vieille affiche : Les nuits voluptueuses de Clitoria. Je ne verrai jamais Lili Love en action.
Un bouseux passa sur son tracteur dans la rue principale déserte.
Il pleuvait depuis deux heures.

Scène bonus.

— Un paquet pour toi, Clark !
— Ça y est, maman, elles sont arrivées ?
Clark dévala l'escalier, se précipita sur le paquet que lui tendait Martha, et l'ouvrit avec excitation.
— Super ! Mes sacoches Elvis Presley avec les franges. Maintenant je vais avoir le plus beau vélo de Smallville.
Jonathan sortit de la chambre en slibard kangourou que le kangourou a dû se rétamer la gueule dans le bush australien, et en maillot Marcel taché de bibine, la chetron blafarde, une haleine de crapaud crevé dans la vase.
— J'espère que c'est pas avec mon fric que t'as acheté ces saloperies ?
— Non, papa, répondit Clark, le visage ébloui, j'ai économisé. Comme ça je pourrai te ramener tes canettes de l'épicerie.
Les larmes aux yeux, Martha regardait son mari.
— Ouais, grommela Jonathan en se grattant les valseuses, c'est bon. Alors, la bouffe est cuite ? J'ai la dalle !
— Je te décevrai plus jamais, papa.
— T'as intérêt, sinon je t'attache à poil derrière le tracteur et je te trimballe dans les rues de Smallville.

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SMALLVILLE, épisode 7/19

Écrit sur "Welcome to the jungle" des Guns'N'Roses", "Sugar Baby Love" des Rubettes, "The dead is coming" de Sepultura (la song n'existe pas encore, mais attendez que Sepultura passe par Smallville), et "So yesterday" d'Hillary Duff (ben ouais, un peu de douceur dans cette ville de brutes, quoi ? Lizzie Mc Guire c'est gnangnan ? c'est pas vrai, c'est mignon, Lizzie Mac Gouallère).

Le car stoppa sur la petite place de Smallville à 8h22 du mat.
Reekoo, Guichouille Enilis et Elodys débarquèrent en tenues Hawaï avec les maillots fleuris, les bermudas "sea sex and sun", les tongs catalogue Quelle et les sunglasses comme dans Matrix, quand Neo il latte grave les 200 Smith avec les rictus sur les dentiers. Ils gueulaient comme des dératés :
— On veut voir la petite culotte de Lana ! On veut voir Lana en petite culotte ! On veut voir Lana sans la petite culotte !
Sauf Elodys et Enilis qui préféraient mieux ne rien dire. Normal, dans ces cas-la les filles sont solidaires, même si elles cherchent les petits défauts chez leurs copines, histoire de se prouver qu'elles sont mieux roulées et tout le ramdam. Mais bon, c'est des histoires de filles.
Ah oui ! y avait aussi le big poste stéréo sur l'épaule de Guichouille, le modèle comme celui du black dans Harlem, avec les gros boutons brillants fluos dans le noir, un équalizer 53 pistes, deux haut-parleurs 15 voies de 3 kilos pièce détachables, 23 piles rondes 6,5 volts, et plein d'aiguilles qui bougent hystériques derrière des cadrans, et qui crachait "Week-end" de Lorie.
Putin les gars, déconnez pas, arrêtez de me balancer des canettes, même vides, ça fait mal sur le coin de la gueule !
OK, pas Lorie, "Tchouk Tchouk Musik" de Priscilla alors.
Des fois je suis crade, mais c'est tellement bon.
Ouais, je me souvenais plus de l'orthographe exacte de la song. J'ai dû aller sur le site officiel de Prissou. J'espère qu'on m'a pas fiché. Purée la honte mon frère, j'te dis pas ! C'est quoi de nouveau le logiciel pour surfer anonyme ?
— mrd, arrêtez de déconnez, les gars, que j'avoinai, mettez-la en veilleuse ! Vous allez vous faire remarquer, et le shérif Adams ne plaisante pas. Déjà que la ville est encore chaude après cette affaire de petite culotte.
— Ça va, Blue, dit Guichouille, t'inquiète pas, on est des jeunes sérieux. On est venus visiter Smallville.
— Ouais, s'excita Reekoo, on veut voir Le Talon et goûter son ambiance soporifique en sirotant des cocktails servis par Lana avec son shirt et son jeans hyper moulants. Alors, ça teufe ce soir avec les filles en bikinis qui dansent sur les tables ?
— Je veux tuer Clark et Lex, qu'elle crachota, Enilis, les prunelles incendiées, je blaire pas les super-héros qui se la pète et les fils à papa.
— Calmos, que je jactai, déconne pas, joue-la cool.
— Eh dis donc, grommela Elodys, il est où le soleil ? On se caillerait plutôt. T'avais dit que c'était le beau fixe à gogo.
— Ben, euh, mais depuis hier le temps a changé, et...
J'aurais mieux fait de ne pas broder dans l'imaginaire, de dire que je m'étais cassé pour Metropolis, que Smallville n'était qu'un trou à rats. La vérité finit toujours par te rejoindre de façon cruelle.
Si vous voulez mon avis, l'épisode 7 risque de sombrer dans le chaos anti-culturel. Et il sombra effectivement dans le chaos anti-culturel.
Bon, accrochez-vous !

On sortait du Talon, tranquilles, réglos, les mecs tiraient la gueule parce que c'était pas Lana qui servait, d'ailleurs on savait pas où elle glandait, Enilis voulait se la farcir à coups de latte dans les lolos, quand la Porsche de Lex déboula en haut de la rue principale, avec Lex au volant, normal, c'est sa Porsche.
Le temps qu'on réagisse, Elodys était déjà au milieu de la rue en agitant les bras et en sautant sur place comme Zébulon sur son ressort dans le manège enchanté.
— LEX, qu'elle cria à se faire péter les cordes vocales, LEEEEX, LEEEEEEEX, LEEEEEEEEEEEX !
La Porsche stoppa à vingt centimètres de Elodys dans un crissement de pneus. Putin, elle aurait pas bougé d'un poil, préférant valdinguer sur le capot plutôt que de céder la place.
La portière s'ouvrit et Lex sortit, super stylé le mec, y a pas à dire, relaxe dans son costard Armani modèle sport je-regarde-le-match-de-polo-dans-la tribune-première-classe-avec-la prince-Charles, beau comme un dieu, avec dans les yeux cette tendresse masculine qui fait chavirer les femmes dans le vortex des merveilles fantasmatiques, pendant que les nuages s'écartaient dans le ciel, laissant filtrer un rayon de soleil comme un projo direct sur eux.
— Lex, dit Elodys d'une voix soudaine très calme et très sensuelle avec ce petit rien candide qui rend les filles terriblement envoûtantes, je suis votre plus grande fan, vous êtes mer-vei-lleux, vous avez ouvert mon cœur à des émotions avant inconnues, les mots me manquent pour exprimer tout ce que j'éprouve pour vous en ce moment, et à vous voir là enfin devant moi, je flotte dans un rêve et j'ai peur de me réveiller...
Une larme étincelante comme un diamant hésitait au bord de son oeil droit aux cils étirés par le dernier eye-liner Gemey "regard velours de Cléopâtre".
Trop forte, la Elodys. Élevée dans les pensionnats catholiques, on dirait pas.
Ils se regardèrent en silence. Le temps s'était arrêté. La patte levée contre un poteau, un clebs pissait en bullet time.
Ils étaient seuls au monde.
Nous on était devant le Talon à mater la scène comme des cons. Plus cons tu peux pas. Si, avec une chemise à carreaux, mais bon, faut pas pousser dans le gore non plus.
Enfin le temps se remit en marche. Un corbeau, qui s'était retrouvé figé en plein vol, surpris par le redémarrage, piqua du bec et s'écrasa le croupion sur un toit.
Lex ouvrit la portière à Elodys. Elle nous envoya un petit sourire et monta dans la Porsche. Lex claqua la portière pas trop fort juste ce qu'il faut, fit le tour, s'installa au volant, referma sa portière juste ce qu'il faut, pas trop fort.
Et voilà.
— Ben mrd, s'exclama Guichouille encore dans la torpeur en regardant la Porsche s'éloigner, et Lana, elle a quoi comme bagnole ?
— Vaudrait mieux éviter, conseillai-je, pas sûr qu'elle s'arrête.
— Ah et pourquoi ?
— Pose pas de questions, les réponses ne sont pas toujours à la hauteur de nos plus folles espérances.
— Ah et pourquoi ?
Enilis serra les poings et cracha sec :
— Tous les mêmes, ces mecs, ils pensent qu'à copuler. Je m'en va tous les calmer.
Et ce n'était que le début du chaos.

Clark refermait son casier quand il vit Lana debout près de lui.
— Je t'aime, Clark, dit-elle avec un grand sourire.
— Mais moi aussi, je t'aime, Lana, répondit-il en souriant.
Chloé arrivait avec ses livres de cours dans les bras.
— Hé, vous deux, et moi ? protesta-t-elle en souriant.
— Mais je t'aime aussi, Chloé, dit Lana tout sourire.
— Moi aussi, Chloé, je t'aime, imita Clark sans cesser de sourire.
— Je t'aime, Clark, et toi aussi, Lana, je t'aime, répondit Chloé, plus souriante que jamais.
Clark sortit et tomba sur Lex qui allait monter dans sa Porsche.
Il envoya dans un sourire éblouissant :
— Je t'aime, Clark.
Le jeune super-héros répliqua, les dents resplendissantes :
— Moi aussi, Lex, je t'aime.
Clark traversa la route et rencontra Jonathan et Martha qui sortaient de l'épicerie avec des provisions.
— Clark, dit son père, noyé dans un sourire, je t'aime.
— Je t'aime, Clark, mon chéri, murmura d'une voix douce et souriante sa mère.
— Moi aussi, papa, maman, je vous aime, souffla ému Clark, illuminé par un immense sourire.
Clark se réveilla dans son lit. Il tenait les restes de son nounours écrabouillé entre ses super-doigts.
Il s'écria dans un super-cri qui fit trembler toute la ferme :
— Mais pourquoi personne ne me dit jamais qu'il m'aime ?
Deux chambres plus loin, Jonathan, couché entre les jambes de Martha, sur le point de revivre le débarquement de juin 44, sursauta.
— Bordel, il m'a coupé la chique.
Il se leva d'un bond et empoigna son ceinturon spécial incrusté de petites pierres de kryptonite.
— Décidément, même là il arrive à foutre sa mrd.
— Arrête, supplia Martha, il a sûrement fait un cauchemar.
— Eh bien je vais lui montrer ce que c'est qu'un vrai cauchemar.

Scène bonus.

Assise à califourchon sur le ventre de Fox, Nancy pesait de tout son poids : 63 kilos + quelques litres de bibine dans l'estomac.
— Je me suis jamais tapé un agent du FBI, surtout un beau gosse comme toi. Fais de moi ce que tu voudras. Je suis ta petite fouine fragile et intimidée.
— D'accord pour le grand saut, dit Fox, mais vous ne pourriez pas lever un peu vos fesses, ça bloque... enfin vous voyez ce que je veux dire.
— Mais bien sûr mon mignon.
Nancy leva sa croupe frétillante.
Après un coup de poignet droit arrière discret, la lampe torche jaillit de la manche de sa veste comme le Derringer de James West.
Une rapide pression du pouce sur le bouton bas, option allume-cigares, une poussée encore plus rapide du curseur à fond vers le haut.
Et hop !
Une brûlure enflamma l'entrecuisse du shérif Nancy Adams.
Elle poussa un cri et décolla deux mètres en l'air, avant de retomber le Q dans un lavabo.
Fox roula sur le côté et se releva promptement.
— Espèce d'enfoiré, tu veux me cramer la chatte ?
— Je suis sûr que t'es de mèche avec eux, cracha Fox en braquant son Magnum 44 sur elle. Même que t'es peut-être l'une d'eux, espèce de sale petit hiti !
— Mais de quoi tu parles ?
— Enlève ton masque, on me la fait pas !
— mrd ! s'exclama Nancy ne se tripotant le visage avec dix doigts épileptiques. Mon lifting a lâché ?

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SMALLVILLE, épisode 8/19

Comment Reekoo se retrouva déguisé en Petit Gris avec la grosse tête bourrée de mousse et les gros yeux noirs globuleux phosphorescents, menotté dans le dos sur une chaise dans un hangar vide à la sortie de Smallville, face à Dana Scully en tailleur fonctionnel modèle agent-féminin-du-FBI-qui-enquête-sur-le-terrain-mais-veut-quand-même-garder-une-touche-de-féminité ?
Toujours est-il qu'il goûtait chaque seconde de cette situation insolite, tous ses sens sous haute tension.
— Reekoo Martin, articula Dana Scully debout devant lui en déchiffrant sa carte d'identité plastifiée.
Elle tira une taffe sur sa Dunhill extra light au filtre bagué or.
— Vous allez m'autopsier ? demanda Reekoo d'une voix excitée.
Dana esquissa un petit sourire, tira une dernière taffe, et balança le bout filtre avec encore un peu de tabac blond cendré rougeoyant sur le sol en béton du hangar.
Un micro big bang d'étincelles gicla dans l'ozone.

Un casque avec deux antennes sur les oreilles, relié par un câble à un détecteur de métaux modifiés aux mains, Guichouille crapahutait dans un champ de maïs.
— mrd, c'est pas vrai, elles sont où, ces putins de météorites ? Si j'en trouve pas, ça va me casser tout mon plan.
Soudain un ragondin se campa devant lui.
— C'est quoi ça ? Génial, il est tout vert. Sûrement qu'il a dû se faire irradier par la kryponite. Purée la tronche vermoulue. Les météorites ne doivent plus être très loin.
Le ragondin le fixait strange avec deux petites billes vertes fluos. Il articula en claquant des babines :
— Je suis Zarton, le chef des Q-poilus. J'ai entendu que tu cherchais de la krypto.
— mrd, un ratos qui cause. Euh, oui.
— 20 dollars les petites, 50 les grosses.
— Tu te fais pas ch***.
— Business is business.
Un coup de feu claqua dans l'air.
— Dégage de mon champ, espèce de vandale ! gueula pas loin la voix alcoolisée de Jonathan.
Guichouille se baissa et suivit Zarton entre les épis de maïs.
Une trentaine de ragondins aux museaux particulièrement menaçants jaillirent et foncèrent dans la direction de Jonathan.
— Bouffez-le ! crachota Zarton.
Une première vague de gouttelettes transpirationnées suintèrent du front de Guichouille. Une moiteur glauque trempa son slibard.
— Seigneur, si je m'en sors vivant, qu'il récita dans sa tête, je promets de ne plus mater aux jumelles la voisine dans sa salle de bain. Je gueulerai plus pour faire les courses à maman. Je rangerai ma chambre et je ferai tous mes devoirs, même les maths avec les fractions.

Personne à l'hôtel "Les météorites vertes" près de la gare désaffectée, où les potes avaient pris des piaules. Je revenais vers le centre ville quand je tombai sur Elodys, qui sortait de l'épicerie, un sac en plastique à la main.
Resplendissante, transformée, nirvanananisée, l'illumination de l'amour dans toute sa gloire. La naissance de Vénus de Botticelli avec les diams d'Onassis. Mignon sur elle la petite robe.
— Ben dis donc, ça à l'air de rouler pour toi.
— Le bonheur ! qu'elle me chanta. Lex est fa-bu-leux ! Aux petits soins pour moi. Bon, il psychote un peu avec Toto, mais ça me dérange pas. Je suis une fille vachement conciliante. J'assume parfait la folie d'un mec du moment qu'il me comble dans tous les domaines. T'as vu la robe ? Valentino, 1500 dollars. Lex les fait venir directement de Paris. Et les autres, comment ça se passe ? Ça y est avec Lana ?
— Aucune idée de ce qu'ils magouillent.
— Bon, faut que je te laisse, je dois promener Toto dans le parc. Passe au manoir, ça me fera plaisir.
Un mec déguisé en Kato du Frelon Vert lui prit le sac et lui ouvrit la portière arrière de la Limousine, super longue qu'il faut des rollers pour passer l'aspirateur.
— A bientôt, qu'elle me fit avec un petit geste de la mimine, en s'installant sur la banquette en cuir rouge.
Bas avec jarretelles, que je remarquai quand sa robe remonta de 6,43 centimètres.
Coquine, la Elodys !

Au bord de la route à la sortie de Topeka, capitale du Kansas (pour ceux qui sauraient pas), un sac à dos Adidas sur le dos, normal, sinon ce serait pas un sac à dos, Dorian brandissait une pancarte avec écrit dessus en lettres majuscules : SMALLVILLE.
— Putin, y a pas un blaireau qui s'arrête. Les autres doivent prendre grave leur pied. S'ils me fauchent Lana, je les emplafonne direct.
Un Kenworth 2000 rouge avec une citerne de 20 mètres de long ralentit et stoppa à sa hauteur.
Impressionné par l'engin, Dorian agrippa la poignée, monta sur le marche-pied, ouvrit la portière, et se hissa dans la cabine.
— Merci de me prendre, je...
— T'inquiète pas, c'est une solution à envisager si y a un plus avec affinité, mon canard.
Dorian referma la portière d'un geste plutôt mou.
Au volant, miss Macadam, la killeuse des autoroutes, 43 balais dans le compteur, 95 kilos en débardeur, 15 kilos dans les nichons, des biceps musclés aux bastons dans les bistrots, les bras tatoués de crânes et de serpents, le front modèle coups d'boule, trois ratiches en moins dans le goulot, coiffée à l'indienne avec des petites nattes friponnes.
Simetierre de Stephen King trônait contre la vitre avec une bombe Destruction anti-blattes, une serviette maxi-fuites intacte dans son emballage plastique et un chlasse Rambo dans son étui.
— Je m'appelle Suzette, mais tu peux m'appeler Zézette. Et toi ?
— Dorian, madame, qu'il bafouilla presque.
— Tout un programme, qu'elle rigola en démarrant. C'est un nom d'éphèbe, tu tournes dans les pornos ?
— Euh, non, c'est mon pseudo pour Internet.
— Alors comme ça t'es un surfeur. Je parie que t'es aussi un mordu de jeux vidéo. Tu joues à quoi ?
— Euh… à Tomb Raider.
— Ah la gonzesse à moitié à poil avec les gros lolos qui déterre les momies et flingue tout ce qui bouge ? T'es un marrant toi, tu me plais !
— Merci madame.
— Sois pas timide, appelle-moi Zézette, tiens, bois un coup !
Elle empoigna un tuyau en plastique transparent qui sortait d'un carré découpé dans la tôle de la cabine derrière elle.
— Je transporte du pinard, 15 000 litres, goûte-moi ça, c'est pas du comme dans les palaces mais ça descend bien.
— Euh, non merci, je bois pas.
— Quoi ? Dis tout de suite que je transporte de la pisse de communiste ?
— Euh, non, s'empressa de répliquer Dorian en prenant speed le tuyau.
— Voilà, c'est comme ça que je t'aime, mon canard.
Dorian aspira en douceur une petite gorgée de pinard.
La grimace du Joker qui sourit plus quand Batman vient de lui balancer son bat-boomerang en forme de chauve-souris dans les dents.

Dans la cave du Talon, accroupie derrière les caisses de Coca-Cola, Enilis vérifiait une dernière fois sa bombe thermonucléaire à la kryptonite. Réglée pour exploser dans une heure.
— M'en va faire sauter cette ville qui n'aurait jamais dû exister, ricana-t-elle sournoise en se frottant les mains. Vont tous être irradiés et se transformer en monstres. Gniarl gniark ! Nini, t'es la meilleure ! Bon, je me casse. Tant pis pour les autres, n'avaient qu'à mater une série plus mieux. Non mais j'te jure, faut être taré du cerveau de la tête pour avaler des conneries pareilles. Un mec qui court plus vite qu'une bagnole, encore que, quand la fille est enceinte t'as le mec qui se barre à la vitesse de la lumière pour pas assumer sa paternité. Grrrrrr ! Anti-gniark anti-gniark ! Tous les mecs sont des salauds ! Je les éliminerai tous de la planète !
Et elle remonta dans le Talon sur la pointe de ses bottes Trinity de Jean-Paul Gaultier avec les sangles féminisées à outrance.
Dehors elle enfourcha son side-car tout noir modèle Totenkopf Division avec son pote Oscar le squelette intello assis dans le car.
— Cela a-t-il été selon ton désir le plus traumatique, petite vampirette méchante et cupide ? qu'il demanda d'une voix des plus stylées en remuant sa mâchoire inférieure osseuse et en la matant avec ses orbites vides.
— Super gniark, qu'elle répondit en envoyant un coup de démarreur, vont tous morfler grave.
— Alors la joie immorale du futur sans futur s'annonce sous les meilleurs auspices pour ton ego pervers polymorphe torturé de visions apocalyptiques masculines.
— Je veux, brother !
Elle plaqua les écouteurs de son baladeur sur les oreilles. "Hallucination come true" balancé par les Under Neath Wath bomba les grattes dans une atmosphère dark flottante.
Des lueurs vertes étincelèrent dans ses zieufs maléfiques.
Et elle démarra dans un crissement de pneus qui ressemblait étrangement à une scie sauteuse découpant de la goulache de mec.

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SMALLVILLE, épisode 9/19

Dana loucha par la porte entrouverte du hangar.
— Deux copains à vous arrivent.
— Quoi ? s'étonna Reekoo, toujours menotté sur la chaise.
— D'autres Petits Gris comme vous. Décidément, j'ai un fan club.
— Les fumiers ! Ils m'ont piqué mon idée. Je vais les massacrer.
Tout en s'acheminant d'un pas nonchalant vers la porte du hangar, le Petit Gris 1 demanda au Petit Gris 2 :
— Tu es sûr, Trony, c'est bien le hangar où tu as détecté du Vrilox ?
Le Petit Gris 2 répondit au Petit Gris 1 :
— Oui, Xerox, dans le sous-sol, et une grande quantité.
Dana se précipita sur Reekoo.
— Mais ceux-là, ce sont des vrais.
Elle lui remit sa grosse bouille de Petit Gris sur la tête.
— Surtout ne bougez pas !
Puis elle fila dans un coin et dégaina son Desert Eagle.
Les deux Petits Gris entrèrent dans le hangar.
— Regarde, Xerox, un des nôtres. Il est attaché.
Il aperçut Dana.
— Vite, Trony, sors ton...
Mais elle appuyait déjà sur la gâchette.
Une bastos faucha Trony en pleine poire.
Xerox piqua un sprint dehors, essuyant plusieurs balles qui faillirent le scalper.
Dana le pista, mais il avait disparu.
— Sûrement téléporté, se dit-elle en revenant sur ses pas. Ses sales petits têtards visqueux ont plus d'un tour dans leur sac.
Elle retourna dans le hangar, contempla le corps du Petit Gris allongé sur le sol, le ciboulot démesuré baignant dans une flaque de sang jaune, et lui planta le talon pointu de sa chaussure dans les côtes.
— Je crois qu'il a son compte.
— Wouah ! admira Reekoo. Vous étiez merveilleuse !

Fox se réveilla, les tambours du Bronx déchaînés dans son crâne, un goût de vieux slip moisi dans le gosier.
— Quelle beuverie hier soir, qu'il souffla, je me souviens plus combien de bières j'ai picolées mais il devait y en avoir une flopée.
Il agrippa son portable qui sonnait sur la table de chevet.
— Ouais ? Quoi ? Dana ? T'es où ? Dans un hangar ? Quoi ? Un Petit Gris ? Je comprends rien à ce que tu me dis ? Non, je suis pas bourré ! T'as flingué un Petit Gris ? Ben fous-le dans le coffre de la bagnole et rapplique avec ! Ouais, à plus !
Fox reposa le portable sur la table de chevet et se frotta les yeux.
— Un Petit Gris, n'importe quoi, elle me fait de nouveau une de ses blagues à la con. Le jour où elle attrapera un Petit Gris, je me ferai bonne sœur. Quelle branleuse !
Il se retourna à cause du bruit bizarre et poussa un cri.
Le shérif Nancy Adams ronflait à côté de lui dans le lit.
— mrd ! C'est quoi cette horreur ?

Enfermé dans sa chambre de l'hôtel Les météorites vertes, Guichouille réduisit les trois grosses kryptonite en une fine poudre.
— Saloperie de ratos ! J'ai banqué un max mais il fallait bien ça. Il perd rien pour apprendre. Dès que je le revoie je lui écrabouille sa gueule de faux-Q.
Puis il la versa dans un verre, ajouta de l'eau, mélangea avec une cuiller, et respirant un grand coup, le verre levé au plafond, il blablata :
— A moi le pouvoir, je vais régner en maître sur Smooollville !
Et il avala le liquide vert gluant par petites gorgées.
Une grimace se décalqua sur ses mandibules.
— Dégueu, qu'il cracha enfin après avoir ingurgité la dernière goutte, on dirait de la diarrhée de crapaud.
Soudain des spasmes agitèrent son corps, comme dans les films X quand le gars turbine la nana assise sur une machine à laver réglée sur essorage 3000 tours/minutes. Remarque, ça se pratique aussi dans les foyers catholiques.
Le verre valdingua sur le parquet et éclata en 78 morceaux.
La chambre se mit à tourner dans une ronde endiablée.
Guichouille roula en boule sur le parquet, les mains crispées sur son ventre.
— Destroy, ça dégage un max !

Planqué sur une colline dans un vieux bunker, des lunettes de protection sur ses yeux, la bave aux dents, exhibant une langue frénétique hors de la cavité buccale, le sourire de la pucelle qui découvre le fonctionnement de sa zarbounette, Enilis tira l'antenne télescopique du petit détonateur longue distance Sony et appuya sur le bouton.
A côté d'elle, Oscar, des lunettes de protection sur ses orbites, chanta :
— Voici venu le temps de la grande désolation qui nourrit le cœur de frayeur inconditionnelle et produit les fœtus avortés d'un nouveau monde perdu.
Rien ne se passa. Le gigantesque champignon atomique ne s'éleva pas au-dessus de Smallville.
Quand une main agrippa ferme l'épaule d'Enilis.
Elle sursauta.
— Je vous arrête pour tentative de dégradation des biens publics avec une bombe atomique à la kryptonite, cracha le shérif Nancy Adams.
— Super anti-gniark ! Mais comment vous avez fait pour la trouver et la désamorcer ?
— J'avais une petite soif, j'étais à court de gnole, et vu qu'on sert que de la limonade au Talon, je suis descendue à la cave. Là en fouillant j'ai trouvé la bombe. Un coup de lime à ongles, tu connais la suite, poupée.
— Super super anti-gniark !
— Le jour de la rédemption est arrivé, claqueta Oscar, les justes seront graciés et les petites vampirettes méchantes et cupides subiront le courroux de la justice des hommes.
— Ta gueule ! envoya Enilis les mains menottées dans le dos.
— Enilis, réveille-toi !
— M'man ?
Sa mère la secouait à l'épaule.
— Ben alors, Enilis, tu t'es encore endormie devant la télé.
— J'ai rêvé que j'étais à Smallville.
— Tu devrais arrêter de regarder cette série idiote. Elle te détraque le cerveau. Tu n'as pas des devoirs à faire ?
— Si je regarde pas, je pourrai pas discuter après sur le forum avec les autres.
— Vu le sujet de discussion, caqueta sa mère, ce ne doit pas être des intellectuels. Encore des voyous qui traînent toute la nuit sur Internet. J'ai lu vos messages. Elodys m'a l'air d'une petite dévergondée, Guichouille est sûrement un repris de justice, Reekoo ne doit pas valoir mieux, malgré ce qu'il prétend Dorian doit taquiner la bouteille, et Phantom Blue a dû faire plusieurs séjours en psychiatrie. Je ne veux pas que tu me fréquentes des gens pareils.
— Mais m'man...
— Plus d'ordinateur ! Ça rend les jeunes complètement fous. Désormais je veux que tu aies une vie normale. On fera de nouveau des promenades le soir. Tu viendras dans mon club jouer au bridge. Et tu retournes tous les dimanches à la messe.
— Mais m'man...
— Et ne discute pas, sinon j'appelle la police !

Guichouille se releva, ses vêtements en lambeaux, et alla se regarder dans la grande glace de l'armoire.
— Destroy ! Trop puissant la musculature ! Bon, j'ai les bras un peu longs, ils m'arrivent aux genoux, mais comme ça je pourrai mieux atteindre les objets. (Il leva un pied après l'autre.) Je dois avoir un bon 65, cool les orteils avec les griffes. mrd ! et la queue dans mon dos, avec les pinces au bout, plus besoin de décapsuleur.
Il sauta en l'air avec une facilité prodigieuse, se retrouva collé au plafond grâce à des petites ventouses sur le bout de ses doigts et de ses orteils.
— Trop la classe ! Smollvillois, tremblez, Super-Guichouille va faire régner sur la ville une ère de terreur !
— NON ! C'EST MOI LE PLUS FORT ! SMOOOLLVILLE M'APPARTIENT ! DÉGAGE, CLARK !
La mère de Guichouille entra dans sa chambre, alluma la lumière et brailla :
— C'est bientôt fini, ce cirque ?
Ébloui, à moitié dans les vapes, Guichouille plaqua sa main sur ses yeux.
— Mais qu'est-c'qui s'passe, mamounette ?
— Tu as de nouveau fait un cauchemar sur Smallville. Ça suffit maintenant. Tu me regarderas plus cette série de cinglés. A force de crier en pleine nuit, les voisins vont se demander s'il n'y a pas un dingue ici. Je ne veux pas être connue dans le quartier. Et tu me feras le plaisir d'enlever tous ces posters de monstres des murs. On n'est pas dans un zoo ici. Et arrête de m'appeler mamounette, tu n'as plus cinq ans.

Attablé au Talon, je rédigeais mon prochain article sur Smallville, un œil distrait braqué sur la fenêtre, quand Dorian déboula dans le rade.
— Ben alors, t'étais passé où ? On t'attendait ?
— Laisse béton, dit-il en balançant son sac à dos près de la table.
Il tala son derche sur la chaise en face de moi.
— T'as l'air d'avoir rencontré Godzilla ?
— Pire que ça ! La mère de Godzilla ! Lana est là ?
— Non, on l'a pas vue depuis plusieurs jours.
— Et les autres ?
— Ils doivent sûrement visiter les environs. Mais raconte ce qui t'est arrivé.
Après son récit, encore tremblant, Dorian avala une longue gorgée de café.
— Une chance que tu aies pu te barrer pendant qu'elle cuvait sa vinasse.
— Ouais, sinon j'étais bon pour le coït de l'enfer. Rien que d'imaginer ma tête entre ses mamelles de gorille, j'ai le sang qui se glace.
Un Kenworth rouge avec une citerne de 20 mètres de long passa en vrombissant dans la rue devant le Talon.
— Putin la vieille ! cria Dorian en se jetant sous la table. Elle m'a suivi.

Message de Enilis posté sur le forum :
Ma mère m'a confisquée le pc, je poste depuis un cybercafé, mais ne vous inquiétez pas, je le récupèrerai bientôt.

Message de mamanpanpanqq :
Compte pas trop là-dessus, ma jolie.

Message de Guichouille :
Vous pourriez me dire ce qui s'est passé dans le dernier épisode ? Ma mère veut plus que je regarde Smallville.

Message de Dorian :
Vous savez combien coûte une opération de chirurgie esthétique pour se refaire le visage ?

Message de Reekoo :
J'arrête pas de faire un rêve où je suis coincé dans un hangar à Smallville. Je crois que je vais arrêter de mater la série. Ça me travaille trop le ciboulot.

Message de Elodys :
Je vous invite tous à mon mariage samedi. Je me marie avec Lex. Madame Elodys Luthor, ça sonne super vachement bien, vous ne trouvez pas ?

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SMALLVILLE, épisode 10/19

Plutôt sympa la petite église de Smallville. En 1935, les paroissiens avaient pendu le pasteur à un arbre, avant de le brûler. Le saint homme se livrait à des messes noires. On avait retrouvé des poulets décapités dans la sacristie.
Je matai les invités assis sur les bancs.
Pour l'occase, Columbo avait repassé son imper fripé. Un nœud de papillon découpé dans un bout de carton, colorié avec un feutre noir, et attaché avec une ficelle autour du cou, ornait le col de sa chemise.
Clark portait son costume de communiant, un peu court aux bras et aux jambes, avec une chemise à carreaux en dessous.
Martha se tenait à côté de lui, vêtue de sa robe à fleurs du dimanche.
— Dommage que papa ne peut pas assister à la cérémonie.
— Ça vaut mieux qu'il cuve dans le pick-up, Clark. J'avais une de ces frousses pendant qu'il conduisait. Et depuis qu'il a été poursuivi par cette bande de rats dans le champ, il n'est plus le même. Il boit encore plus. Il s'imagine maintenant que le diable veut s'emparer de son âme.
Balayant l'assistance d'un regard fébrile, Dorian se figea soudain, m'agrippa le bras et me souffla légèrement excité :
— C'est Lana, là-bas en face, oui c'est bien elle. Elle est encore plus belle qu'à la télé. Ses grands yeux étoilés, son petit nez coquin, sa bouche sensuelle, son doux corps délicat...
— Calmos, man.
— Oui, tu as raison, restons zen. C'est qui la grande blonde à côté d'elle ?

Soudain la marche nuptiale de Mendelssohn sonna sur l'orgue.
Lex et Elodys déboulèrent au ralenti dans l'allée centrale.
Elodys était éblouissante dans sa robe de mariée décorée de perles et de diamants.
Lex resplendissait dans un costume en satin blanc.
Une fois arrivés devant l'autel, la musique cessa, et le pasteur récita les mots d'usage :
— Nous sommes réunis aujourd'hui... bla bla bla...
— Cette robe a dû coûter une fortune, chuchota Martha. C'est pas ton père qui m'en offrirait une comme ça.
— Ça fait rien, maman, je vendrai ma collection de Pokémons et mon vélo avec les sacoches Elvis Presley, et je t'en offrirai une plus belle encore.
— Tu es un amour, Clark, mais si tu n'as plus ton vélo pour chercher les bières à ton père, ça risque de barder. Tu sais qu'il t'a défendu de conduire le pick-up.
— Ah oui, c'est vrai, mais ça fait rien, je t'en ferai une super belle avec les rideaux de la cuisine.
— Clark, je t'aime.
— Moi aussi, maman, je t'aime.

Après un speech sur le devoir moral d'une famille chrétienne, la nana bosse à la baraque et torche le cul des gosses, le mari rentre le soir après le boulot et se vautre sur le canapé devant la télé en attendant que la bouffe soit prête, le pasteur lança d'une voix forte :
— Si quelqu'un est contre cette union, qu'il parle maintenant ou se taise à jamais.
— NOOOOOOOOOOOOOOOOON !
Le cri, que dis-je, le hurlement avait jailli du fond de l'église.
Tout le monde se retourna. Le temps se figea.
Dehors, deux clebs copulaient en bullet time. Sans compter la meute de pigeons et de corbeaux qui rutaient féroces sur le toit de l'église.
Et Zézette surgit dans l'allée centrale, une mini robe en sky rose plutôt moulante, la nichonaille imposante chaloupant brutal dans le décolleté plongeant, les cuisseaux surgalbés enrobés dans des bas résilles noirs, des bottines roses à talons hauts emprisonnant ses panards de yeti, une perruque blondasse platine à la Marilyn Monroe sur le ciboulot, le visage inondé de larmes, des traînées de mascara dégoulinant sur ses bajoues et dans les replis de son triple menton.
Dorian s'était accroupi speed derrière le banc en bois après avoir lâché : « Merde, le mastodonte ! »
— NOOOOOOON ! Lex, mon amour, je t'aime ! Pourquoi tu me fais ça ? T'as déjà oublié quand je te gloutonnais le pipounet avec de la crème chantilly ?
— Mais je ne la connais pas ! s'étonna Lex.
Elodys le dévisageait, pas jouasse, mais alors pas jouasse du tout.
— Mais écoute, mon chaton, c'est la première fois que je vois cette folle.
— Oh Lex ! continua Zézette en avançant vers lui, les bras tendus en avant, ses gros doigts boudinés crispés comme des griffes de vautour. Et les fois où tu me prenais à l'envers sur la banquette arrière de ta Porsche, après m'avoir attachée les mains avec ma petite culotte.
En entendant les mots "petite culotte", Clark tomba dans les pommes.

Le visage ravagé par la douleur et la colère, Elodys décocha son poing dans les mâchoires de Lex.
— Va rejoindre ta grosse poufiasse !
Il tomba en arrière dans les bras de Zézette qui venait d'arriver devant l'autel.
— Oh mon chéri, qu'elle glapit en le serrant contre elle, sa tête coincée dans le grand sillon grassouillet entre ses deux énormes loloches.
— Putin ! gargouilla Dorian horrifié, en matant le spectacle, les yeux dépassant au-dessus du rebord du banc. Et dire que ça aurait pu être moi. Merci Seigneur, je chanterai partout la gloire de Ton Nom.
Elodys souleva sa longue robe et courut en larmes vers la sortie.
Un diamant se détacha et ricocha sur les dalles.
Des invités se précipitèrent pour le chouraver et commencèrent à se battre.

Dissimulé dans l'ombre derrière un pilier, Lionel souriait :
— Je te l'avais dit, mon petit Lex, que ma vengeance serait terrible.

Jonathan ouvrit un œil puis l'autre et cria en voyant Elodys speeder hors de l'église :
— Vive la mariée !
Elle se précipita vers le pick-up.
— Vous pourriez m'emmener, s'il vous plait ?
— Pas de problème, répondit Jonathan en tournant la clé de contact, montez.
Il alluma la radio pendant que Elodys prenait place à côté de lui.
Cry Baby des Stray Cats gicla rythmé sur la sono.

Dans la forêt de Smallville, Pete avançait à travers un tapis de fougères.
— Chloé, où es-tu ? Reviens, je t'aime ! Ne me laisse pas seul ! On se mariera, on aura des enfants, je livrerai les journaux de La Torche ! Je te ferai plein de gouzi-gouzi au roudoudou ! Pourquoi tu ne réponds pas ?
Un ragondin aux bigleux verts le suivait à distance.

Un grand cercle de lumière apparut au milieu du hangar et le colonel O'Neill débarqua en tenue militaire de combat. Le cercle disparut aussitôt après.
— Hé ! cria Reekoo.
— Un Petit Gris ! s'exclama O'Neill.
— Non, je suis un humain ! Je suis déguisé en Petit Gris ! Je porte une fausse tête !
O'Neill s'approcha prudemment et la lui retira.
— Effectivement. Mais que faites-vous là sur cette chaise ?
— Je voulais séduire Dana Scully, c'est une longue histoire, mais elle est partie en m'oubliant. Elle m'a menotté à la chaise. Vous pourriez me délivrer ?
— Désolé, je n'ai pas la clé des menottes.
— Mais quand vous êtes Mac Gyver, vous faites des trucs pas possibles. Une fois vous avez même ouvert le coffre de Fort Knox avec un trombone.
— Oui, mais ce sont les scénaristes qui inventent tous ces trucs. Moi je n'y connais rien.
— Merde, et avec votre pistolet laser ?
— Il est en plastique, c'est juste pour Stargate. Bon, faut que j'y aille.
— Hé, attendez !
— Vous n'avez qu'à bouger avec la chaise.
Il sortit et ferma la porte du hangar.
— Punaise, c'est vrai, j'ai qu'à me barrer avec la chaise.
Reekoo se leva et fila vers la porte en trimballant la chaise dans son dos.

Elodys pleurait de rage dans son lit, la tête enfouie dans l'oreiller.
— Mais enfin, dit sa mère en s'asseyant à côté d'elle, qu'est-ce qui se passe ?
— C'est Lex, maman, il m'a trompé avec une grosse vache. On était sur le point de se marier, et elle a rappliqué.
— Encore ta série Smallville. Tu prends ça trop à cœur. Les Américains ne savent plus quoi inventer pour perturber les jeunes.
— Tu te rends pas compte, tout ce fric qui me file sous le nez.
Sa mère lâcha un petit rire amusé.
— Ah la la, Elodys, tu sais bien que l'argent ne fait pas le bonheur. Un mariage repose sur des sentiments sincères.
— Conneries !
— Tu ferais mieux de regarder d'autres émissions, comme Iapiap sur Canal J, avec Bébé Charli. Je le trouve vraiment drôle.
— Ce débile dans son berceau à moteur ? Si je le croise dans la rue, je lui éclate la gueule !
— Je ne comprendrai jamais la jeunesse actuelle. De mon temps, ça marchait à la baguette. Ben tiens, comme à la télé dans le pensionnat de Chavagnes. L'huile de foie de morue, voilà quelque chose qui vous ferait le plus grand bien.
— Beurk. Atterris, t'es plus sous l'occupation. Hitler est mort.
— Bon, je te laisse.
Sa mère se leva et sortit de la chambre.
Elodys s'allongea sur le dos, fixa le plafond et soupira :
— Oh Jonathan.

Message de Enilis posté sur le forum :
C'était comment ton mariage ? Pour mon anniversaire, ma mère m'a rendu le pc, mais avec un contrôle parental pour Smallville. :evil:

Message de Reekoo :
Excuse, Elodys, mais je n'ai pas pu venir à ton mariage. Je suis toujours coincé dans mon rêve. :roll:

Message de Guichouille :
Je pouvais pas assister à ton mariage, ma mère m'a fait nettoyer toute la baraque. J'ai même dû repasser le linge, sinon elle balançait mon pc par la fenêtre. :(

Message de Elodys :
:cry: :cry: :cry:
Phantom_Blue

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Messagepar Phantom_Blue » 03 Mar 2006, 19:51


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SMALLVILLE, épisode 11/19

Assis sur une botte de foin, Clark lisait le dernier numéro de Picsou magazine. Daisy venait de plaquer Donald parce qu'il avait oublié de lui offrir des fleurs pour son anniversaire. Des larmes coulaient sur les joues de Clark.
Quand Chloé entra dans la grange, les tifs bariolés de terre et de feuilles, la veste et le jeans crados, les baskets spongieuses.
— Chloé ? s'exclama Clark en essuyant rapidos ses larmes avec le revers de sa manche à carreaux. Mais d'où tu sors ? On se demandait tous où tu étais passée ? Le shérif Adams allait organiser une battue.
— Après trois jours ? Apparemment mon absence n'a pas dû trop vous tourmenter à ce que je vois.
— Mais non, on pensait que t'étais sur un reportage important. Puis après on s'est dit que peut-être il avait dû t'arriver quelque chose, mais bon, on n'était pas sûrs, et puis comme t'es vachement débrouillarde...
— Ouais, c'est ça. Ferme ta grande gueule, ça vaudra mieux.
Un frisson glacé parcouru l'échine dorsale de Clark. Jamais Chloé ne lui avait parlé sur ce ton. Il avala sa salive. Essaya de retourner positif la situation. Arbora un grand sourire qui se voulait amical et rassurant.
— Allez, raconte, t'as un scoop pour La Torche ?
— Oui, un super scoop, mes prétendus amis sont des faux-culs de première, par Chloé Sullivan la conne de service qui aurait mieux fait de rester dans son trou. Et arrête de sourire comme un idiot, ou je vais être obligée de t'en coller une.
— Mais on savait pas... on pensait que... si, y a Pete qui te cherche partout, il est comme fou, à mon avis il en pince pour toi...
— Qui ça ?
— Mais Pete, tu sais, mon meilleur ami, celui qui est petit, noir...
— Ah l'autre débile, celui qui me regarde toujours comme un taré, ben à vous deux vous faites une belle paire de zigotos.
Elle se laissa tomber sur une botte de foin et éclata en sanglots.
— Y'a Alice qui est restée là-bas... elle m'a laissée tomber... jamais on a été séparées avant...
— Alice, ton amie imaginaire ?
— Quoi ? cracha Chloé en lui décochant le regard de la fouine qui crapahute lubrique sur le dos de la poule en lui mordant sanglant le cou. Dis tout de suite que je déraille ?
— Mais non, Chloé, je n'ai pas voulu dire ça, mais...
— Ça va, Clark, te fatigue pas, j'ai compris.
— Mais non, je t'assure que...
Elle se leva.
— Va te faire foutre, Clark. Tu ne perds rien pour attendre, et les autres non plus.
— Qu'est-ce qu'elle est devenue méchante, se dit Clark en la regardant s'éloigner. Bon, vaut mieux qu'elle s'en aille. Ça ira mieux demain. (Il reprit la lecture de son Picsou.) Alors Donald court vite chez le fleuriste et achète un gros bouquets de roses rouges, puis il va chez le bijoutier et achète une belle bague avec un diamant. Trop cool, Donald. Il va sonner à la porte de Daisy. Elle lui ouvre, plutôt en colère. Il lui donne les fleurs puis la bague. Les yeux de Daisy s'agrandissent en voyant le diamant. Wouah tous les petits cœurs roses autour d'elle ! Ses longs cils battent avec passion. Elle lui saute au cou. Là je suis trop content. Génial, les couleurs de la bédé, elles sont fluos, y a même des reflets.
Un craquement tira Clark de son Picsou.
Il leva les yeux, hébété.
Les flammes grillaient déjà la moitié de la grange.
Une partie du toit s'effondra.

— Tu sais ce que je crois ? cracha Dana. T'es jaloux parce que j'ai eu un Petit Gris. Alors que toi, depuis le temps que t'en cherches un, t'as jamais pu mettre la main sur un seul.
— C'est dans ton délire, arrête le mélo, y a plus de jus dans la sono.
— Fais pas chier, Fox, j'en ai marre de ton air supérieur, monsieur-je-sais-tout-les autres-sont-des-cons, de ta petite gueule de playboy du FBI pour minettes pré-pubères, de tes grandes théories de l'univers pompées sur Internet.
— Mais à quoi tu joues-là ? T'as tes règles ? Tu ménopauses précoce ?
— Ouais, la réplique facile des mecs quand ils savent plus quoi dire. Mais tu vas l'avoir grave dans l'os, mon joli. Parce que moi, Dana Scully, j'ai un de ces foutus mollusques dans le coffre avec une bastos dans le crâne. Je l'ai pas loupé, j'ai pensé à toi en tirant.
Elle ouvrit le coffre de sa Ford.
Il était vide.
Fox éclata de rire.
— Bordel, je l'avais mis là, je comprends plus.
— Laisse tomber, faut prendre encore des cours. Le playboy du FBI pour minettes pré-pubères se marre bien. Merci pour tout, Dana, du coup ma vie a de nouveau un sens. J'ai une raison de vivre jusqu'à ce soir.
— Mais regarde, là, le sang jaune, la flaque.
— Il a dû prendre ton coffre pour une pissotière. Ha ha ha. Je comprends maintenant pourquoi des vaisseaux extra-terrestres suivent ta bagnole. Ha ha ha. Dana Scully, la dame pipi des hitis.
— Qu'est-c'que tu peux être con, des fois. Je vais le faire analyser.
— Ouais, c'est ça, amuse-toi bien.
Le portable de Fox sonna.
— Oui ? Chloé ? A La Torche ? OK, j'arrive tout de suite.
Penchée en avant, Dana examinait le coffre.
Fox loucha sur son popotin rebondi.
— Fais gaffe, des fois qu'un Petit Gris se pointerait.
— Quoi ? demanda-t-elle en se relevant, une mèche rousse tombant sur sa joue.
Deux secondes pour capter la blague.
Fox piqua un sprint.
Le crick vola au-dessus de sa tête.

Chloé arrêta de pianoter sur le clavier de son Mac.
— Merci d'être venu, dit-elle.
— C'est normal, répondit Fox. Désolé de n'avoir pas pu vous trouver après votre coup de fil de la dernière fois.
— Ça ne fait rien. Au moins vous avez essayé. Mais j'en suis revenue. Je ne sais pas ce que cela cache, mais certainement une sale affaire.
Fox s'assit sur le rebord du bureau. Sa veste playboy du FBI ouverte juste pour montrer la crosse de son Magnum 44 fourré dans le holster sous son bras gauche.
Chloé ressentit un sentiment intense de sécurité. Sa voix se troubla presque quand elle commença son récit.
— J'étais avec Alice dans la forêt. On enquêtait sur la sorcière de Smallville. C'est une vieille légende de la région. Et soudain on a vu un gros lapin blanc. Il avait le visage de Lionel Luthor. Moi je ne voulais pas, mais Alice m'a entraînée, et on l'a suivi dans le terrier. Il y avait plein de rats verts qui parlaient. Ils ont élu Alice reine des rats. Ils nous surveillaient constamment, surtout le lapin blanc. Mais au bout de deux jours, j'ai réussi à m'enfuir dans les galeries.
— Qui est Alice ?
— Ma sœur, enfin, pas sur le plan physique, je ne sais pas comment vous expliquer ça.
— Une sorte d'alter ego bienveillant qui vous accompagne, tout à fait réel comme vous et moi, mais existant sur le plan astral.
— Oui, c'est exactement ça. Là vous m'impressionnez. Comment avez-vous deviné ? D'habitude personne ne capte ça !
— Je suis un pro du X Files, je connais tous les cas de figures.
Chloé tremblait presque. Fox rayonnait. Elle soutenait difficilement son regard doux et fort à la fois.
— Je vous offre un café ? proposa-t-il. Je crois que vous en avez besoin, toute cette histoire vous a bouleversée.
Le cœur de Chloé battait à tout rompre.

Reekoo désespérait quand la porte du hangar s'ouvrit.
Et une jeune fille irréelle entra, moulée dans un blouson et un jeans, des cheveux roux courts.
— Hep ! cria Reekoo. Délivrez-moi, je suis attaché.
Elle avança vers lui. Articula d'une voix chaude :
— Ma mère déconne ces derniers temps. Elle se prend grave la tête avec Fox. Je suis Jenny Scully, sa fille.
— Purée, s'exclama Reekoo, ne pouvant s'empêcher de jeter un coup d'œil furtif sur le rebondi de ses lolos sous son shirt Atomic Kitten. Sa taille extraordinairement fine. Son petit nombril à l'air orné d'un piercing.
Elle passa derrière lui et lui ôta les menottes.
Reekoo frotta ses poignets endoloris.
Puis elle plongea ses yeux gris bleu clairs dans ses prunelles intimidées.
— J'ai trouvé le secret des hitis que ma mère et Fox cherchent depuis longtemps. En ce moment Smallville est le terrain de leur défoulement. Mais nous pouvons encore les contrer. Il n'y a pas de temps à perdre.
— Comment ça ?
Jenny l'enveloppa dans un sourire parfumé par Pure Poison de Dior.
— Venez, ne restons pas là, je vous expliquerai tout devant un verre.
— Euh, je pourrais me changer avant, parce que là, avec ce costume...
Jenny afficha un sourire amusé mais pas moqueur. C'est du moins ce qu'en déduisit Reekoo, envoûté par son regard intergalactique.
— On passera chez vous, j'ai ma Lamborghini garée dehors.
Reekoo planait à dix mille.

Dans un labo souterrain pas loin de Smallville, l'ignoble docteur Angus Stratof dévisagea Lionel Luthor avec ses petits yeux de chacal putride.
— Votre fils finira par découvrir que c'est vous qui avez détruit son mariage.
— Je l'espère bien, répondit Lionel en souriant, d'ailleurs il doit déjà avoir compris. Mais où en êtes-vous avec les ragondins ?
— Ils se comportent bien. Les gênes humains provoquent chez eux un développement plus que satisfaisant. Tout se déroule selon votre plan. Pourtant l'un d'eux m'inquiète, Zarton, il a l'air de ne pas s'inclure à la communauté, mais vous l'aviez prévu. Seulement il prend beaucoup trop d'initiatives, il pourrait représenter une menace.
— Ne vous inquiétez pas, cher docteur, le moment venu nous l'éliminerons si cela s'avère nécessaire. Il fallait quand même tenter l'expérience avec les gênes de Lex sur un ragondin, et le résultat dépasse toutes mes espérances. Même chez les ragondins, mon fils ne se plie pas aux règles du système et n'en fait qu'à sa tête.
Soudain Lionel se jeta au sol, le corps convulsionné, les bigleux révulsés, une langue caméléonesque giclant hors du goulot.
— Smallville, je t'aurai... argh... tu m'appartiendras... argh... Lex, je te briserai, sale petit frimeur... argh... crève... argh... maman les petits bateaux qui vont sur l'eau... argh... Chloé vient faire joujou avec papa... argh... ich liebe dich mein Führer... arg... Captain Flam il n'est pas de notre galaxie...
Le docteur Angus Stratof s'empara calmement d'un pistolet hypodermique et tira une fléchette anesthésiante dans la fesse droite de Lionel.

La rue principale de Smallville était déserte. Une pluie à verse dégringolait des nuages.
Campé sur un trottoir, Dorian inclinait sa tête, les mains jointes.
— Je m'excuse, votre majesté, pour toute cette bande d'hérétiques. Mais je rétablirai le royaume du Seigneur sur la Terre.
La Papamobile descendit la rue au ralenti. La pluie ricochait sur la verrière blindée transparente de la cabine. A l'intérieur, le pape souriait en remuant doucement la tête et en saluant avec sa main.
Dorian se prosterna à son passage.
La Papamobile disparut au bout de la rue.

UN FORUM SUR LA SERIE SMALLVILLE

Dites donc, Dorian et Enilis, vous n´avez pas honte de terroriser une pauvre gamine de 9 ans ?

Clochette9
J´adore Smallville. Clark est très beau, Lana est très gentille, et Chloé est vachement intelligente, elle écrit plein d´articles, elle a bien étudié à l´école, un jour je serai comme elle et j´épouserai un garçon comme Clark. :)

Enilis
MwwwhahahahahaHAHAAAAAhahahahaaaaa!!! !
Clarkounet est complètement idiot, et il est super moche avec ses chemises à carreaux. Et Lana est super débile avec son plateau dans le Talon. Et Chloé elle fait semblant de taper sur le clavier pour la caméra. Gniark gniark !

Dorian
Exact. En plus elle tape pas beaucoup, et quand tu vois l´écran de son Mac, t´as une page pleine.

Clochette9
Vous êtes que des méchants, je vais le dire à ma mère. :00:

Enilis
Bleuaarg!
Argh ! Kof ! Kof ! Kof ! Aaah ! Houuuh! Hoouuuhh! Buueuueuergh! Bleeuuuh!
Au secours, je tremble, appelez la police !

Dorian
:D

Clochette9
D´abord c´est pas vrai, c´est parce qu´elle tape tout avant, mais ils la filment juste quand l´article est écrit, sinon ça ferait trop long pour l´épisode.

Enilis
Ouais, et quand Clark il court super vite, ça fait plus court pour l´épisode.

Dorian
:D :D

Clochette9
Toi je te casse ta figure. Et toi aussi, je te casse ta figure.

Enilis
Au secours, Clarkounet, on m´attaque !

Dorian
Appelez le shérif Adams.

Clochette9
Ben toi elle va te mettre en prison et t´auras pas de champomy et pas de chocolat. Et pi toi tu seras privé de télé et t´auras plein d´huile de foie de morue à boire. Ce sera bien fait pour vous.

Enilis
Bouark ! Je suis Michael Myers, et je vais te découper en morceaux avec mon grand couteau. Y aura plein de sang partout. :evil:

Dorian
Et moi je suis Freddy Krueger, hou je suis vilain et tout brûlé, je viendrai la nuit dans tes rêves pour t´enlever, et je te vendrai au cirque des monstres avec la femme à deux têtes qui mange tout cru les petites filles. Miam miam, oh comme elle est bien croustillante, cette petite fille ! :evil:

Clochette9
:cry: :cry: :cry:

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SMALLVILLE, épisode 12/19

Lana posa le bock de bière d'un litre sur le sous-bock avec sa photo et la phrase "Au Talon elle est toujours bonne" imprimées dessus.
— Je ne savais pas que Lex avait de tels fantasmes.
— Vous savez tous les hommes sont pareils, blablata Zézette. Ils vous font de belles promesses, prennent ce qu'il y a à prendre, puis ils vous jettent comme un vieux slip périodique.
— Eh oui, où alors ils n'osent pas passer à l'acte.
— J'ai connu ça aussi , des timides qui se sont enfuis. La peur du corps féminin, j'ai lu ça dans Femme Actuelle. Parait que ça a un truc à voir avec leur mère, un traumatisme causé par un conflit entre le désir et l'interdit, d'où la panique devant le sexe.
— Comme vous dites. Ou alors devant les petites culottes.
— M'en parlez pas. Pourtant je porte des modèles sexy réduits avec des dentelles, eh bien les hommes n'arrivent jamais à me les enlever.
— Il faudrait carrément ne pas en porter.
— Oh, fit Zézette en rougissant, je n'ai pas l'air comme ça mais je suis une fille très pudique.
— Il existe des culottes fendues.
— Oh, c'est quand même un peu osé, vous ne trouvez pas ? Je suis très sensible sur ce plan-là.
— Tout juste, c'est ce que les hommes ne comprendront jamais, notre sensibilité de femme. Ils s'imaginent parce qu'on est des bombes qu'on donne constamment dans la provocation.
— Exactement, tous des pervers, des grossiers, des malpolis, avant je baffais sec, mais ça me coûtait trop de frais d'hosto après, alors maintenant j'ignore.
— Vous avez raison, ils ne méritent que notre indifférence et notre mépris.
— Au fait, vous ne connaîtriez pas un certain Dorian ? Je l'avais pris en stop. Ce voyou m'a faussé compagnie après m'avoir promis la lune.
(Dorian qui s'agite derrière l'écran de son pc : "Déconne pas, Blue, j'ai jamais rien promis à ce monstre, bon, OK, je lui ai dit qu'elle était beaucoup mieux que Pamela Anderson, mais c'est parce qu'elle récurait ses ongles avec son chlasse Rambo en racontant que le dernier mec qu'elle avait connu l'avait traitée de cachalot avant de lui foncer dessus avec son pick-up, et qu'elle voulait mon avis. C'était ça ou finir éventré. Dans ces moments-là, tu choisis la survie.)
— Dorian ? Non, je ne connais pas.
(Purée, Dorian, Lana vient de prononcer ton nom, ses douces lèvres nacrées de rose ont articulé chaque lettre avec une sensualité extrême ! Mais si, elle t'aime, ça saute aux yeux, pourquoi tu doutes ? Seulement c'est une fille délicate, sensible, fragile, faut la jouer romantique, avec des roses et une guitare. Ah tu sais pas en jouer ? Ben alors t'enregistres sur un magnéto de poche et tu fais semblant avec les doigts.)
Lana fila servir des jeunes à une autre table.
Zézette empoigna l'anse du bock et s'envoya la moitié dans le gosier.
Rota.
Bombyx, une mouche en vol de reconnaissance, se retrouva projetée contre une applique murale, déboussolée par le cyclone houblonné. Sous le choc, un micro fil électrique avait traversé son abdomen synthétique. Bombyx n'était pas une mouche normale mais un mini androïde ultra perfectionné. Mystère !
Puis Zézette jeta machinalement un coup d'œil par la fenêtre du Talon.
Relaxe au volant d'une Renault 5, Dorian passait juste à ce moment dans la rue principale.
— Cool, qu'il se dit, j'ai bien fait de louer cette caisse, je vais pouvoir visiter le mont indien de Smallville. Parait que c'est là que Stephen King a écrit Simetierre.
En se levant d'un bond, la bedaine de Zézette envoya la table et le bock valdinguer sur le sol.

Martha ouvrit la porte d'entrée.
— Bonjour madame Kent, dit Elodys, excusez-moi de vous déranger, je passais pour remercier encore une fois Jonathan de m'avoir emmenée l'autre fois.
— Ah oui, désolée pour votre mariage.
— Ça ne fait rien, ce sont des choses qui arrivent.
— Mais entrez, vous prendrez bien un café. Il ne va pas tarder.

Assis sur le lit avec Jenny, Reekoo lui montrait ses dernières photos de vacances.
— Là c'est quand j'escalade la façade nord du roc sans corde, la plus dangereuse, je suis à vingt mètres au-dessus du sol, et là c'est quand je nage sous l'eau, derrière c'est un requin, mais je l'ai semé...
— Tu utilises Photoshop pour tes montages ? demanda Jenny en souriant.
Reekoo rougit et bredouilla quelque chose.
Soudain sa mère déboula dans la chambre, des bigoudis dans les tifs. Cracha virulent :
— Je savais bien que j'avais entendu des voix. Mon Dieu, une fille dans ta chambre ! Ce n'est pas possible ! Tu n'as pas honte ?
— Mais m'man...
— Avec tous les sacrifices que moi et ton père on a fait pour que tu aies la meilleure éducation possible. Toutes ces heures supplémentaires à l'usine, il trime comme un forçat, et moi tu crois que ça m'amuse de faire des ménages et de nettoyer la mrd des autres ? Tu n'as donc aucun respect pour nous ?
Les postillons giclaient dans la chambre.
— Mais m'man...
— Et tu n'as même pas encore fini tes études. J'espère qu'elle n'est pas enceinte, tu te rends compte ce que les gens diraient dans le quartier. Tu mets au moins des préservatifs ?
— Purée m'man, tu m'fous grave la honte là.
— Ce n'est pas du tout ce que vous croyez, dit Jenny d'une voix calme.
— C'est vous qui l'avez débauché, un garçon si pur. Je comprends pourquoi tu n'allais plus à la messe le dimanche.
(Elle leva les bras au plafond, éclata en sanglots.) Seigneur, mais qu'est-ce que j'ai fait pour mériter un fils aussi indigne ?

Elodys avala une gorgée de café.
— Côté mariage ça m'a refroidi.
— Je vous comprends, vous savez, la vie de couple, je le vois avec Jonathan. Ce n'est pas tous les jours rose.
Un bruit de pas résonna dans le couloir.
— C'est lui, dit Martha.
Jonathan entra dans la cuisine.
Martha se figea. Elodys hallucina.
C'était bien lui mais du temps de "Shérif fais-moi peur", jeune, blond, beau et musclé dans son shirt blanc et son jeans bleu délavé.
Une lueur verte brillait dans ses yeux.
Il tendit sa main vers Elodys.
— Viens, on se casse.
Elodys n'hésita pas une seconde et se leva d'un bond, bousculant la table.
Sa tasse de café et celle de Martha valdinguèrent sur le carrelage.

Guichouille alluma rapidos la lampe de chevet.
Il n'avait pas rêvé. Un chat se tenait sur le lit devant lui et le fixait avec deux grandes prunelles dorées.
Puis il leva les yeux et sursauta.
Moulée dans une combinaison hyper sexy, Catwoman se tenait debout devant le lit.
— Je suis venue demander ton aide. Une invasion de ragondins mutants kryptonisés se prépare à Smallville. Comme tu fais partie maintenant de la guilde des super-héros. Les autres ne sont pas disponibles. Je crois plutôt qu'ils les ont à zéro devant l'ampleur du phénomène.
— Hein ? bafouilla Guichouille.
Plusieurs chats sautèrent sur le lit en miaulant.
Dans la chambre, d'autres copulaient hystériques en poussant des grognements sauvages.

Nancy contemplait dans la glace son magnifique cocard à l'œil gauche .
— Ce fumier m'a pas ratée. Vachement rapide, j'aime les mecs qui ont du répondant, mais là il a poussé le bouchon un peu loin. D'accord, Fox, tu étais bourré, tu ne te souvenais plus, mais malmener une dame, c'est un manque de galanterie, ça se paye cher, très cher, et avec les intérêts.
Le téléphone sonna.
— Ici le shérif Adams, envoya Nancy. Monsieur Johns ? Vous dites ? On a braqué votre banque ? Deux personnes masquées ? Ils se sont enfuis à bord d'une Dodge orange ? Y avait 01 et General Lee marqués dessus ? Des blessés ? Le surveillant a reçu une balle ? Bon, j'arrive !
Nancy raccrocha le téléphone, fouilla dans un tiroir de son bureau, s'empara de trois boites de cartouches, d'un trousseau de clé, d'un fusil à pompe dans le râtelier fixé au mur, et sortit du poste de police.
Ses deux coéquipiers Max et Benoît astiquaient les bagnoles.
— Bougez-vous et prenez de l'artillerie, on vient de braquer la banque de Smallville !

La route en lacet serpentait en montant vers le sommet du mont indien.
Le ciel était bleu, l'air doux, les crotales bouffaient goulûment les lézards, les vautours bouffaient goulûment les lézards, les chacals bouffaient goulûment les lézards. Oui, je sais, plutôt con d'être un lézard. Bon, un jour un lézard tombe sur de la kryptonite, il se transforme en super-lézard et il rétame toute cette racaille de crotales, de vautours et de chacals pour venger son peuple. Oui, je sais, improbable, mais l'espoir fait survivre.
Dorian chantait en duo avec Hilary Duff sur station Disneyland :
— So yesterday, so yesterday, haven't you heard that i'm gonna be okaaaay...
Il ne voyait pas encore le Kenworth de Zézette qui se profilait au loin dans les rétroviseurs.

Coincé dans une grotte du mont indien de Smallville, Jor-El récitait d'une voix informatique :
— Help me... Help me... I am in the darkness... Help me...

Scène bonus.

Jonathan se faufila avec souplesse dans la Dodge et lança le moteur.
Elodys l'imita, mais resta coincée, assise sur la portière, les jambes à l'intérieur.
(Pour ceux qui ne connaissent pas la série, les portières de la Dodge sont soudées. Il faut passer par les ouvertures des vitres baissées.)
Troublée, elle sentit les mains de Jonathan prendre ses hanches pour l'aider à entrer et s'asseoir.
— Depuis que les rats m'ont mordu dans le champ, expliqua-t-il en démarrant plein gaz, j'ai commencé à me sentir différent.
Martha déboula en colère sur le perron, un fusil à pompe logé dans ses mimines.
— Espèce de petite sal*** ! Rends-moi mon mec, maintenant qu'il est super beau !
Elle visa la Dodge qui s'éloignait.
Plusieurs détonations crachèrent dans l'air.
Une bastos éclata le derche d'un corbeau qui ramonait costaud une corbette sur la branche d'un arbre.
Une autre fila dans un champ de maïs et tailla le museau d'un ragondin qui espionnait la ferme des Kent.

La caméra s’éloigne. Vue aérienne de la ferme, de la grange reconstruite à super vitesse par Clark, de Martha debout dans la cour, d'un coq hargneux tentant une levrette en traître sur un cochon placide.

On entend un long cri désespéré plein d'amour impossible et de jouissances à jamais disparues :

— JOOOOOOOOOONNNAAAAAAATTTHHHAAAAAAANNNNNNNNNNNN !

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SMALLVILLE, épisode 13/19

Fox écouta dix secondes puis jacta dans son portable :
— Ouais, mais ce n'est pas de notre ressort. Moi je donne dans le X Files, pas l'attaque de banque.
Quinze nouvelles secondes d'attention avant de répliquer :
— Ouais, tu parles trop, Dana, je te l'ai déjà dit : je suis... oh et puis mrd...
Il coupa la communication.
— Une attaque de banque ? demanda Chloé en caressant ses pectoraux finement musclés.
— Ouais, deux pingouins ont braqué la banque de Smallville. Elle veut qu'on se lance à leurs trousses. Elle estime qu'on glande, donc autant se rendre utile. En plus elle veut doubler la flicaille du coin.
— Ça me ferait un scoop pour la Torche. Pour une fois que ça bouge dans cette ville pourrie.
— Ben si ça te branche, ma puce, souffla Fox en lui tripotant le nichon droit d'une main insistante.
— Et puis j'ai envie de voir mon héros en pleine action.
— Pour ça, ma puce, tu ne seras pas déçue. Je dégaine plus vite mon flingue que Lucky Luke quand il cartonne Jolly Jumper, enfin tu vois ce que je veux dire, des trucs de cow-boys restés trop longtemps solitaires dans les grandes plaines désertes de l'Ouest.
Chloé rigola à se faire péter les zygomatiques.
— En plus il a un humour fabuleux, pensa-t-elle, je suis vraiment une fille comblée de bonheur.

Pete recula, se retrouva le dos plaqué contre un arbre.
Une trentaine de ragondins avançaient vers lui en le fixant avec des petits yeux verts cruels, les babines retroussées, les dentitions baveuses de férocité.
Soudain Catwoman, Guichouille et une cinquantaine de chats aux bulbes rachidiens secoués par des pulsions de meurtres, surgirent entre les arbres dans une multitude de bons surexcités.
Après le combat qui dura 53 secondes, Catwoman essuya son foue t ensanglanté à une touffe de fougères.
Guichouille décrocha un ragondin embroché au bout de sa queue scorpionesque.
Les chats continuaient à s'amuser avec des restes de corps de ragondins.
Pete mouilla son slibard Éminence spécialement acheté pour séduire Chloé, avec la tirette éclair troublante devant, et tomba dans le velouté noir sans fond d'une syncope.

Martha tira la grande bâche sur le côté.
Des blattes surprises cavalèrent dans le foin.
Elle remplit le réservoir de la vieille Lincoln avec un bidon d'essence.
Puis elle jeta le fusil à pompe sur le siège passager et s'installa au volant.
Le moteur toussa. La carlingue vibra. Le pot d'échappement cracha un cumulonimbus de fumée.
Une fois dans la cour, elle se pencha au-dessus du siège et ouvrit la portière arrière.
— Ralph, ramène ton Q ! On va chercher papa !
Le cochon placide trottina à petits pas en dandinant son gros fessier charcuteux et monta à l'arrière en poussant des grumpfs joyeux.
Épuisé par plusieurs essais sexuels infructueux, le coq gisait sur le sol, les pattes raidies en l'air, la langue éjaculant flasque hors du bec, une dernière convulsion aphrodisiaque agitant son croupion tuméfié par un ramonage stérile.

Le sourire du gros smiley vicelard qui vient de cyber fourrer une petite smilette douce et innocente, Columbo scrutait d'un oeil analytique la mouche cataleptique au bout de son pouce et de son index.
Gazée par la fumée de son pseudo Havane de contrebande made in Seita fabriqué en Chine.
Une voix grésilla dans la radio.
Il posa la mouche sur le tableau de bord à côté du volant et s'empara du micro.
— Lieutenant, un braquage à Smallville... la banque... putin Rocky, lâche ma braguette, pas quand je bosse...
Un aboiement de berger allemand résonna dans le mircro.
— Wouah... Wouuuaaaah... Wouahwouahwouaaaaah... Sluuuuuurp...
Je pense qu'une traduction du langage canin s'avère inutile, la subordonnée sonore de la langue baveuse Slurp donnant tout son sens à la principale et au complément d'objet direct miaulés avec insistance par Rocky.
FLAAAAAASCHLAAAAARK !
La mouche explosa dans un petit bang de pétard.
Des étincelles fusèrent dans tous les sens.
Fasciné par le mini feu d'artifice, Columbo secoua sa caboche en souriant de plus belle.
La capote vermoulue de la 403 s'enflamma.
Il ramassa délicatement derrière le volant un bout de l'abdomen composé de petits fils entremêlés. Ouvrit la boite à gants. Sortit un mini extincteur et vaporisa de la neige au-dessus de lui sans regarder, toujours les zieufs fixés sur le bout de la mouche.
Les flammes s'éteignirent. Un large trou ornait le milieu de la capote.
Il sourit en découvrant ses cheveux blancs dans le rétroviseur intérieur.

— Ici Janette Storm dans l'hélicoptère d'Info-TV en direct de Smallville, pour suivre la course poursuite de l'année. Nous survolons actuellement l'ancienne route 66.
En tête la Dodge General Lee avec Jo et Elodys, jeunes, beaux, armés jusqu'aux dents.
Suivie par la Ford du shérif Nancy Adams, la rage aux ovules, bien décidé à les coincer.
Lui collant aux pare-chocs, la deuxième Ford de la police avec ses deux adjoints Max et Benoît, déjà quelques verres dans le nez.
Pas loin derrière, dans une jeep de l'US Army, ses cheveux roux livrés au vent, en combinaison sky moulante de combat, le katana de Kill Bill à côté d'elle, Dana Scully, qui veut prouver que le FBI n'est pas une bande de tarlouzes et de nymphos.
En cinquième position, pilotant la Twingo framboise sauvage des bois de Chloé, Fox Mulder, un piège à minettes pré-pubères, les mains crispées sur le volant à cause de Chloé qui... euh... disons qu'elle s'est penchée sous le volant pour ramasser un objet...
Classée avant-dernière, nous avons la vieille Lincoln fumante de Martha, avec la tronche de Ralph qui dépasse de la portière.
Et à la traîne, la 403 décapotable du lieutenant Columbo, Betty Boop suspendue au rétroviseur intérieur, un roman photo format A5 "La punition de Justine" dans la boite à gants, avec une bouteille 50 cl d'huile Lesieur à moitié vide.

Un string noir moulant ses burnes de jeune athlète de la finance, des gouttelettes de transpiration roulant sur son corps nu, Lex bondissait dans la salle d'entraînement du manoir, frappant l'air avec ses poings et ses pieds.
— Arrière, grosse baleine immonde, éloigne de ma tête ta grosse nichonaille laiteuse avariée de sumo vampire.
Le portable posé sur un cheval d'arçon sonna.
— Oui ? dit Lex. Quoi ? Toto ? Tu l'as enlevé ? Tu veux un million de dollars ? Espèce de raclure, si tu touches à un seul de ses cheveux, je te détruis le cerveau dans la tête ! Oui, j'amène l'argent !
Il se précipita dans la nurserie. Le berceau était vide.
Il se précipita dans son bureau. Tapa speed sur les touches du clavier. Regarda le bip rouge clignoter sur l'écran 16/9 34 pouces de son pc.
Il se précipita dans le garage. Monta dans l'une de ses quinze Porsche. Démarra en trombe. Jeta un coup d'œil sur le bip rouge qui clignotait sur le mini écran carré 7 pouces incrusté dans le tableau de bord à côté de l'allume-cigares servant aussi de prise pour la chagatte vibro en latex rangée dans la boite à gants, avec un spray lubrifiant aux sécrétions vaginales d'hamsters femelles Pakistanaises dont le diffuseur encore humide d'une récente utilisation laissait perler une goutte jaunâtre.

Le pare-brise arrière de la Renault 5 vola en éclats, percuté par le pare-chocs avant du Kenworth.
Tiré brutalement de sa rêverie, où il abaissait la petite culotte en nylon rose bonbon taille 36 fillette avec des élastiques autour de la taille et des cuisses d'Hilary Duff, secoué par le choc, Dorian se retourna.
Tous ses neurones s'allumèrent en une nano seconde.
Un frisson glacial gela instantané tous ses spermatos.
Il enfonça la pédale de l'accélérateur.
La Renault 5 prit de la distance dans la montée.

Devant l'écran 17 pouces de son pc HP acheté en promo à Auchan, un paquet de Chips ouvert à côté du clavier, avec des bonbons Haribo à la fraise, des Monsters Crunch, des apéricubes, des Look o Look, des Glups acidulés, des Pepitos au chocolat, du pop corn fruité, des carambars mous au nougat, des Ritter Sport aux noisettes et aux raisins, des canettes de Coca-Cola et de Seven Up, certaines pleines, d'autres vides, une entamée, traitée pour une surcharge pondérale limite pouvant entraîner la rupture de l'épiderme au niveau de l'entrecuisse, d'où le slip gaine renforcé avec des armatures métalliques, la petite Clochette s'agitait comme une folle en criant de joie :
— Vas-y, maman, casse-lui sa voiture ! Ça lui apprendra à être méchant sur les forums ! Trop cool le super zoom de la webcam !
Comme vous l'avez deviné, Clochette est la fille de Suzette.

Sur la 66, à cinq kilomètres de la 403 de Columbo, un landau turbo monté sur des roues de Formule 1 fonçait plein gaz.
Emmailloté dans une maxi barboteuse tachée de yaourt aux vrais morceaux de fruits, ses doigts graisseux vissé sur le guidon, Bébé Charli ricanait en mâchouillant sa grosse tétine.
Planqué derrière l'oreiller, les poignets et les chevilles entravés par du scotch Rubafix, Toto répétait d'une voix chantonnante :
— Je t'aime très fort, Lex... Tu es mon grand frère adoré... Je t'aime très fort, Lex... Tu es mon grand frère adoré... Je t'aime très fort, Lex... Tu es mon grand frère adoré...

Zarton esquiva l'attaque de Crullax, le gros lapin blanc avec la tête de Lionel.
— Jamais je te laisserai détruire l'économie de Smallville.
— Tu as été sous-créé après moi, tu me dois obéissance.
— Va te faire foutre.
Comme vous avez pu le comprendre, ou louper le truc, ou vaguement deviner sans trop capter, Zarton est un ragondin créé avec les gênes de Lex, Crullax est un lapin créé avec les gênes de Lionel, et ceci par l'odieux docteur Angus Stratof sur les ordres de Lionel.

— Vous vous tai-sez, gueula Navarron, vous ne dites plus rien, ici vous êtes au pensionnat de Chavagnes, vous o-bé-i-ssez ! Vous copierez 200 fois :"Je lis avec une attention extrême les épisodes de Smallville parce que c'est une histoire passionnante au plus haut point où tous les événements pensés avec une intelligence éblouissante s'enchaînent dans un suspense insoutenable."
— C'est po juste, râla Enilis assis à une petite table devant un cahier ouvert, un porte-plume à la main avec la plume Sergent Major, les autres s'amusent, ils jouent tous au docteur, et moi je galère. Il est où, Lionel ? Je veux jouer au docteur avec Lionel.
— Est-ce que je vous en pose des questions, moi ? Vous vous tai-sez, vous é-cri-vez !

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SMALLVILLE, épisode 14/19

— Il semblerait que les choses prennent une tournure intéressante, Blue.
— Oui, Janette, Jo et Elodys changent de route et se dirigent vers le mont indien.
— Et à quoi attribuez-vous ce revirement de situation, Blue ?
— Je ne sais pas, Janette, mais en tout cas, attendons-nous à quelques surprises.

Jo enfonçait la pédale de l'accélérateur.
— On ne va plus à Las Vegas ? demanda Elodys.
— Si, ma belle, je compte bien me marier là-bas avec toi et un sosie d'Elvis Presley comme témoin. Mais un petit détour par le mont indien s'impose. Je connais bien les grottes. Une route cachée s'enfonce à l'intérieur et ressort deux kilomètres plus loin dans le désert.
— Une route souterraine ?
— Disons plutôt une piste. A mon avis, elle a été construite par les extra-terrestres. J'ai analysé le revêtement. Y'a des composants qui ne viennent pas de la Terre. Les grottes devaient servir de garages à leurs vaisseaux ou d'entrepôts.
— T'es sûr ?
— J'ai étudié la chimie et la physique à l'université de Metropolis, avant d'atterrir dans ce trou paumé de Smallville.
— C'est dingue ça. Tu connais plein de trucs.
— Et tu n'es qu'au début de l'aventure, ma belle.
Elodys posa sa tête sur son épaule. Savoura son déo troublant mêlé à une odeur aromatique de tabac blond.
— Dis, mamour, tu m'achèteras des petites culottes rose bonbon taille 36 fillette 100% nylon, avec des petites dentelles élastiques autour de la taille et des cuisses ?
Fallait bien que je replace ma phrase fétiche quelque part.
— Tout ce que tu voudras, mon poussin. Avec ou sans petite culotte, tu seras toujours la plus belle.
— Wouah, chanta Elodys en caressant sa poitrine.
Les filles adorent ce genre de répliques. C'est débile, je sais, mais c'est comme ça.
Le moteur de la Dodge rugissait comme un couguar à l'attaque.

Enilis attaquait la 47e ligne de sa punition (vous avez capté le fondu enchaîné ?), quand les détonations de plusieurs guns résonnèrent dans la salle de classe.
Elle leva la tête.
Criblé de balles, Navaron n'eut pas le temps de se servir du calibre 35 à triple canons sorti speed de dessous sa veste.
Des éclairs fusèrent de sa bouche ouverte. La moitié de son crâne fut arraché.
Des fils électriques jaillirent en crépitant d'étincelles d'une sorte de cervox synthétique.
— Putin ! souffla Enilis, paralysée par le spectacle.
Tandis que Jenny rafalait Navaron étendu sur le sol, histoire de le désactiver entièrement, Reekoo avait rengainé son gun à la Belmondo devant dans son jeans et, une bombe dans la main, il vaporisait speed des jets de gaz dans l'air.
— C'est bon, je crois qu'il y a plus de mouches. (Il se tourna vers Emilis.) Viens, faut s'arracher.
— Quelqu'un pourrait m'expliquer ce qui se passe ? demanda-t-elle en matant le liquide blanchâtre visqueux qui coulait des nombreuses perforations du corps de Navaron.
— Plus tard, répondit Jenny en lui donnant un gun.
Enilis loucha le gun entre ses mains tachées d'encre violette, le visage de Jenny, le canon impressionnant du gun, le rebondi du sexe synthétique de Navarron.

Chloé examina son eye-liner dans la glace du rétroviseur intérieur.
— Dis, Foxy chéri, ce serait bien s'il y avait quelques morts. Ça ferait bien pour mon article.
— T'inquiète pas, ma puce, je laisse toujours au moins un gus sur le carreau. On ne m'appelle pas le killer pour rien dans le service. Aussi pour mon autre canon, tu vois ce que je veux dire.
— Foxy, je t'adore. Tu mitrailles comme un dieu, même avec les mots.
— Normal, baby, c'est mon job.
— Ça me gêne de te demander ça, mais entre toi et Dana...
— Me parle plus jamais de cette pétasse. Une emmerdeuse de première avec son tailleur de vieille pucelle et ses convictions scientifiques bidons sur la logique de l'univers. Je m'aperçois maintenant qu'elle représentait plus un boulet qu'autre chose. Elle a freiné l'expansion exponentielle de ma libido. Heureusement tu es venue pour déverrouiller toutes mes inhibitions.
— Purée, toi tu sais analyser les choses du sexe comme personne.
Foxy plongea ses yeux sombres dans ses prunelles claires.
Chloé frissonna.
Foxy baissa ses yeux. La fixa de nouveau.
Troublée, Chloé se pencha encore une fois pour chercher un objet imaginaire qu'avait valdingué sous le volant.

Columbo écoutait "Permission de minuit" des Sweet Generation sur radio Disney, dodelinant en rythme d'une bouille souriante sur la song, encore étonné par son sens de l'analyse développé au-delà de la normale, quand un grand landau le dépassa en vrombissant.
Le souffle d'air décoiffa ses bouclettes.
— Quand je vais raconter ça à ma femme, dit-il à voix haute.
Soudain un wouf woufa derrière lui.
Il se retourna.
Droopy, son Basset Hound, apparut sur la banquette, de la joie décalquée sur les babines.
— Petit sacripant, tu m'as suivi.
— Wouf.
— Alors tu te cachais pendant tout ce temps ? Et c'est maintenant que tu te montres ?
— Wouf. Mieux vaut tard que jamais, Coco.
Columbo serra le volant nacré, les yeux écarquillés, fixant Droopy dans la glace du rétroviseur intérieur.
— Ben quand je vais raconter ça à ma femme, articula le chien en imitant la voix de Columbo.
Les pattes ventousées sur le capot du coffre, des mouches avançaient millimètre après millimètre.

Un long sifflement strident fusa dans la Lincoln, suivi d'une pétarade sonore.
Martha freina brusquement. Les pneus crissèrent en dérapant sur le bas-côté.
Elle s'éjecta de la bagnole en toussant.
— Putin, Ralph, les armes chimiques c'est qu'en dernier recours.
— Grumpf, fit le cochon.
— T'es vraiment dégueulasse.
— Grumpf. Excuse, je n'ai pas pu me retenir.
— Hein ? s'exclama Martha.
— Grumpf.
— Je suis cinglée ou t'as parlé ?
— Grumpf.
— T'aurais pas bouffé de la kryptonite par hasard ?
— Grumpf.
— Ne joue pas à ce petit jeu avec moi. T'as parlé. Je t'ai entendu.
Le landau de bebe Charli passa plein gaz sur la route.
— C'est pas vrai, souffla Martha, en plus je vois des landaus à réaction maintenant. C'est peut-être moi qui ai été irradiée par cette saloperie de pierre verte.
— Ha ha ha, rigola Ralph, avant de larguer une autre rafale anale tonitruante.
Des mouches stationnaient sur le toit de la Lincoln.

Nancy lâcha le volant, le temps de tirer l'anneau d'une canette 50 cl de bière à la tequila, et s'envoya une longue rasade dans le gosier.
— Je vous aurai, maugréa-t-elle. On ne se fout pas de la gueule du shérif nancy Adams aussi facilement.
Elle vida le reste de la canette d'un trait, la bibine dégoulinant sur son menton, dans sa chemise au col déboutonné, et forma un petit lac alcoolisé dans son nombril, avant de glisser dans son intimité de femme libérée du pouvoir machiste phallocrate des mecs.
La canette vide ricocha cinq fois sur l'asphalte de la route, avant d'éclater le pare-brise de la Ford de Max et Benoît.

— Je vais tous vous exploser la gueule, cracha Dana, sa tignasse rousse chahutée par le vent. Vous allez tous morfler vos tripes. Je vais vous montrer ce qu'une vraie pro du F.B.I. sait faire. Fox, espèce de petite tarlouze de pissotière publique, quand j'en aurai fini avec ce braquage, je te ferai danser la lambada en solo à coups de flingue dans le derche. Ce n'est pas un petit branleur comme toi qui va me pourrir l'existence. Terminé de materner tes psychoses infantiles, je vais résoudre vite fait ton complexe d'Oedipe. Prépare ta couche-culotte, maman Scully va te donner le biberon.
Le portable sonna le générique du silence des agneaux.
— Oui ? dit Dana.
— Salut ma poule, chanta la voix joyeuse de Fox. Alors, tu te la joues de nouveau miss force de l'ordre ? N'oublie pas que je suis Alucard, ton maître, et que tu me dois obéissance et soumission.
(Allusion au manga Hellsing, Victoria miss force de l'ordre et Alucard le vampire qui a fait d'elle une vampirette).
— Fumier.
— Eh oui, je suis le meilleur, le number one, faudra t'y faire.
— Ouais, c'est ça, rigole encore pendant que tu le peux.
— Attends, y a quelqu'un qui veut te parler.
— Ici c'est Chloé, t'avise plus de toucher à Fox ou je t'éclate ta sale gueule de poufiasse, et je te fais bouffer tes nichons siliconés. Capito la mocheté de service ?
— Bande d'enfoirés, cracha Dana, vous perdez rien pour attendre.
Et elle balança le portable.
Il décrivit une courbe et atterrit sur la tronche d'un lézard qui turbinait sec une lézarde sur le bord de la route, occasionnant un coïtus interruptus sans possibilité de retour en arrière.

Le vieux Roger s'essuya le front, descendit de son tracteur, déboutonna la braguette de son futal et pissa dans le fossé devant un champ de maïs.
Le soleil tapait dur.
Soudain un vaste bruit s'amplifia dans le champ.
Et une meute de ragondins verts passa speed en courant, les pattes claquant sec sur les Q poilus. Devait bien y en avoir de quoi remplir un stade, qui filaient à travers les épis de maïs en direction de Smallville.
— Ben c'est quoi que c'te bande de maboules ? qu'il se demanda, le vieux Roger.
Il secoua sa vieille knack toute ridée, dégagea une dernière goutte, la rengaina dans le futal, écouta les claquements des pattes sur le sol qui diminuaient.
— Ben quand j'vais raconter ça à la Louise, elle va ben t'y pas m'croire.
Il reboutonna sa braguette, se gratta le ciboulot.
Un nouveau bruit, aussi vaste, monta du champ.
Et une meute de chats passa speed en courant, cavalant derrière les ragondins, les pattes claquant aussi sec sur les Q poilus.
Le vieux Roger écarquilla ses bigleux en voyant Catwoman courir au milieu des chats, à côté d'une espèce de grand scorpion bondissant.
— Ben c'est qui c'te gueuse ? Vindiou, elle est fagotée comme la Lola qui se désape le samedi soir sur la scène du bar au Denis. Du coup ça me donne envie de visiter la Louise dans sa chemise de nuit du Coopé. D'accord, c'est p't-être une grosse vache, mais elle beugle bien quand j'lui ramone la tuyauterie.
Le vieux Roger remonta alerte sur son tracteur, une seconde jeunesse enflammant ses valseuses.

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SMALLVILLE, épisode 15/19

Le Kenworth avait disparu loin derrière dans la montée. Le pied écrasant la pédale de l'accélérateur, Dorian prenait peu à peu de la distance. Une fumée commença à s'échapper du capot.
— mrd ! C'est pas le moment de me lâcher. Seigneur, faites que je me sorte de cet enfer, et je vous servirai corps et âme jusqu'à mon dernier souffle.
Après un dernier virage, la Renault 5 déboula enfin au sommet du mont indien sur un vaste plateau désertique dominant la vallée de Smallville.
Le plan consistait à le traverser pour redescendre par l'autre route, mais le moteur cala. Plus moyen de démarrer.
Dorian bondit dehors, scruta le virage, s'attendant à voir surgir le Kenworth.
Soudain la Papamobile se pointa pépère à l'autre bout du plateau.
Dorian courut dans sa direction en gesticulant. Se planta devant. Sauta sur le côté pour éviter le pare-chocs. Tambourina avec ses poings contre la verrière de la cabine en verre blindé.
— Monseigneur, votre majesté, sauvez-moi, je suis votre plus grand fan, alléluia !
La Papamobile continuait de rouler, Dorian la suivit en cavalant à côté.
Le pape fit un geste de bénédiction de la main en souriant.
Le Kenworth apparut dans le virage.
Voyant Dorian sur le plateau, Zézette actionna la sirène, sa nichonaille et sa bedaine secouées de spasmes frénétiques. Son protège-slip taille mammouth quadruple épaisseur ne parvenait plus à gérer les inondations causées par une intense et sordide jouissance.
La Papamobile s'éloigna, laissant notre jeune héros figé sur place.
Les deux véhicules se croisèrent.
Le pape rebelota une bénédiction.
Dorian piqua un sprint, les semelles de ses baskets turbo Nike claquant aux omoplates.
Le Kenworth se rapprochait. La sirène hystérique déchirait le silence.
A bout de souffle, les guiboles tétanisées, Dorian trébucha sur une caillasse. S'écrasa dans la poussière.
Le Kenworth fonça droit sur lui. Dorian crut qu'il allait être écrabouillé sous les roues gigantesques, mais le camion freina brutal au dernier moment. Le moteur s'éteignit en soufflant. La portière s'ouvrit.
Et Zézette descendit, un gun à la main. Elle avança vers Dorian étendu sur le sol, tremblant de tous ses membres.
— Alors mon minou, on veut se défiler ? T'as pas été un gentil garçon, je vais devoir te punir sévèrement.
Elle pointa le canon du gun sur lui.
— Non, madame, cria Dorian, le slibard trempé, ne tirez pas, c'est une erreur, je suis un très gentil garçon. Je laverai votre joli camion, je vous ferai les courses, je repasserai vos grandes culottes avec amour...
— Désolé mon minou, mais le compteur affiche zéro pour toi.
— NOOOOOOOOOONNNNNNNN !
Plusieurs détonations tonnèrent dans l'air.
La grosse mamelle droite de Zézette éclata. Suivie par la bedaine. Une bastos gicla le protège-slip spongieux de l'entrecuisse. Le haut du crâne vola en éclats.
Zézette tomba en arrière. S'étala avec lourdeur sur le sol.
Les tifs blondassés de sa permanente platine neigèrent au ralenti sur elle.
Des fils électriques bandaient de son corps, se tordant comme des serpents en rut dans une orgie d'étincelles et de courts-circuits.
Les yeux hallucinés, Dorian se retourna.
A quelques mètres de lui, émergeant d'un sac plastique, enterré jusqu'au ventre, un super Magnum 666 vissé dans sa main droite (le modèle pour tuer tous les démons et autres formes vivantes bizarroïdes menaçantes), Stephen King gueula :
— Bordel, on peut même pas bosser en paix ! Je vais jamais finir Simetierre 3 à ce rythme-là !

Clochette arrêta de mâcher son troisième Bounty, les yeux éclatés de stupeur et d'horreur devant l'écran du pc.
— Aaaaaaaah ! C'est quoi, ça ? Maaaaaammmmmmaaaaaaan !
Des mouches se mirent à tourbillonner autour d'elle.
Elle agita les mains pour les chasser.
— Mais laissez-moi !
Les murs de la chambre se gondolèrent. Des visages ricanants jaillirent des murs.
Et Stéphanie se réveilla en sursaut dans son lit en criant.
Deux minutes après, sa mère entra dans la chambre et alluma la lumière.
— Mais qu'est-ce qui se passe ? T'as fait un cauchemar ?
— M'man, j'ai rêvé que j'étais grosse, et que t'étais grosse aussi, et que tu conduisais un camion, et qu'un type était sorti de terre et t'avais tuée, et que t'étais un robot comme dans la guerre des étoiles. Et puis y avait toutes ses mouches. Et aussi des têtes dans les murs comme les hitis dans Roswell. Et puis y avait aussi un garçon et une fille qui arrêtaient pas de m'embêter sur un forum.

Lionel regardait les écrans en jubilant. Des mini caméras fixées sur le dos de certains ragondins retransmettaient les images. Les premières maisons de Smallville apparurent.
— C'est très bien, mes petits chéris, s'exalta Lionel, que la terreur soit !
Debout à côté de lui, le docteur Angus Stratof vérifiait sur d'autres écrans les immenses caissons alignés dans plusieurs sous-sols. Des milliers de fœtus flottant dans un liquide vert fluo prenaient rapidement la forme de ragondins.
— La nouvelle cuvée sera deux tailles au-dessus, plus résistante, et plus féroce aussi.
— Parfait, cher docteur, mon plan se déroule à merveille. Les habitants seront submergés par les ragondins et obligés de quitter leurs terres. Bientôt tout Smallville sera à moi, et je pourrai implanter le plus grand complexe d'usines chimiques du monde.
Soudain Lionel se jeta au sol, le corps convulsionné, les bigleux révulsés, une langue caméléonesque giclant hors du goulot.
— Smallville, je t'aurai... argh... tu m'appartiendras... argh... Lex, je te briserai, sale petit frimeur... argh... crève... argh... maman les petits bateaux qui vont sur l'eau... argh... Chloé vient faire joujou avec papa... argh... ich liebe dich mein Führer... arg... Captain Flam tu n'es pas de notre galaxie...
Le docteur Angus Stratof s'empara calmement d'un pistolet hypodermique et tira une fléchette anesthésiante dans la cuisse droite de Lionel.
Oui, je sais, c'est la même scène que dans l'épisode 9, mais bon, cette série est faite avec des petits moyens, j'ai tapé quelques potes, raflé le fric du mois de maman planqué dans le buffet de cuisine, emprunté on va dire à des mémés devant des distributeurs automatiques de banques, carotté des mobes de livreurs de pizzas pour les revendre dans les cités, histoire d'avoir de la thune pour acheter la pelloche. Faut pas croire, c'est pas évident de tourner une série comme Smallville.

Le Dodge surgit sur le vaste plateau.
— L'entrée de la piste se trouve juste au centre, expliqua Jo, il faut arriver selon un certain angle et... Tiens, on dirait qu'il y a du monde.
— Mais c'est Dorian, s'écria Elodys.
— Qui ça ?
— Un copain, on visite Smallville à plusieurs. Je me demande bien ce qu'il fout là. Viens, on va voir.
— Faudrait pas trop traîner, ma puce, on a la flicaille aux trousses.
Dorian regarda la Dodge arriver à sa hauteur et stopper devant lui.
— Ben alors, lança Elodys, tu glandes quoi ici ?
— Elodys ? s'étonna Dorian. Il m'est arrivé un truc dingue. Je viens de rencontrer Stephen King. Et il m'a sauvé la vie. (Il montra le corps de Zézette.) Elle voulait me flinguer. C'est un androïde.
— Tu déconnes, là ?
— Pas du tout, regarde les fils.
Elodys s'extirpa de la Dodge.
Le corps bousillé de Zézette fumait doucement au soleil.
— mrd ! C'est pourtant vrai. Le délire ! Et Stephen King, il est où ?
— Il s'est barré avec le camion, enfin celui de Zézette. Tiens, y a encore le sac plastique dans lequel il s'était enterré.
La Ford du shérif Nancy Adams apparut sur la route en vrombissant.
Jo aurait pu démarrer, foncer en avant, mais il préféra sortir de la Dodge, un colt à la main, et attendre.
Il braqua l'arme sur la Ford qui venait de stopper à dix mètres de lui dans un crissement de pneus.
Elodys était pétrifiée par le spectacle.
Campée derrière la portière ouverte, Nancy vida le chargeur de son revolver.
Jo n'avait pas appuyé sur la gâchette. Il s'écroula sur le sol.
— NOOOOOOOOOOOOOOON ! hurla Elodys en se précipitant vers lui. Recula, apeurée.
Des arcs électriques crépitaient le long de son corps pris de convulsions.
— Putin, s'exclama Dorian, je crois que c'est aussi un androïde.
Soudain Jo récita d'une voix métallique monocorde :
— Avec Nik Star, la nouvelle molécule nucléaire aux spermatozoïdes transgéniques de dindons Jupitériens nourris au plutonium enrichi, plus de problèmes d'érections... Vous connaîtrez une jouissance ininterrompue de huit heures... Lire les effets secondaires avant utilisation... Risque d'implosion de l'organe érectile...
Et il s'affaissa, inerte.
Éjectés hors de leurs orbites, ses deux globes oculaires chaloupèrent dans l'air, chacun fixé au bout d'un ressort flexible.
Sidérée, Nancy envoya :
— Je crois que ces saloperies d'extra-terrestres ont débarqué, l'invasion a commencé. (Elle braqua son arme sur Elodys et Dorian.) Allez, ma jolie, les mains en l'air, et toi, je t'arrête pour complicité.
— Quoi ? gargouilla Dorian, mais j'ai rien fait, c'est po juste.

Assis dans la grange sur une botte de foin, Clark était plongé dans le dernier numéro de Pim Pam Poum. Tante Pim venait une nouvelle fois de balancer des coups de rouleau à pâtisserie sur les ciboulots du Capitaine et de l'Astronome, alors que c'est Pam et Poum qui avaient volé la tarte aux pommes refroidissant sur le rebord de la fenêtre.
Clark rigola de toutes ses dents. Leva les yeux.
— Lana ? dit-il d'une voix étonnée, rougissant soudain devant son tee-shirt décolleté et sa minijupe en jeans.
— Bon, alors Clark, il faut qu'on parle. C'est quoi au juste, ton problème ? Je te fais peur ? Tu n'aimes pas les filles ?
— Écoute, Lana, si, j'aime les filles, mais...
— Quoi, mais ? Tu sais, tu peux tout me dire, je comprendrai. Je suis pas une débile, je te signale.
— Mais j'ai jamais dit ça, répliqua Clark aussitôt, tu es pour moi la fille la plus belle et la plus intelligente du monde.
Les mots avaient jailli de sa bouche presque à son insu. Il fut surpris de son audace. Ce qui accentua sa rougeur.
— Ben alors ?
— Oh et puis mrd ! cracha-t-il en se levant. Voilà, je viens de la planète Krypton et j'ai des super-pouvoirs.
— Quoi ? Tu me joues quel plan là ?
Clark posa son Pim Pam Poum sur la botte de foin, fit 3000 pompes en 10 secondes, bondit en l'air pour s'accrocher aux poutres, fonça dehors à super-vitesse et revint avec un bouquet de fleurs.
— Et puis je suis aussi invulnérable aux balles, je peux soulever le tracteur de papa, allumer la cuisinière avec mes yeux et plein d'autres trucs.
Lana respira profondément, le fixa intensément.
— Ben t'as aussi un super kiki alors ?
— Hein ?
— Viens, on va jouer au docteur.
Elle commença à déboutonner sa chemise à carreaux.
Clark vacilla sur ses jambes.
— Vous jouerez une autre fois au docteur, lança Zarton en déboulant dans la grange, le poil en désordre, plutôt amoché côté museau. Smallville est en danger. Clark, tu dois sauver la ville.
— Oui, s'écria-t-il, il faut sauver Smooooollllville ! Vite, tous sur mon super-vélo !
— Hé, mais il parle ! s'exclama Lana.
— Ah oui ! reprit Clark, c'est vrai il parle, j'avais même pas fait gaffe, comment est-ce possible ?
— Je vous expliquerai en route, claqueta Zarton, c'est une longue histoire.

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SMALLVILLE, épisode 16/19

Dana sauta de la jeep, sans l'arrêter, direct en plein dans le dos de Nancy, alors qu'elle tenait toujours en joue Elodys et Dorian.
Les filles roulèrent dans la poussière.
— C'est des morues comme toi qui foutez le bordel dans les enquêtes, cracha Dana en lui décapsulant les boutons de la chemise.
— Poufiasse, brailla Nancy en lui arrachant le haut de la combinaison d'une poigne de fer, je vais te morfler ta petite gueule de bourgeoise.
Elodys et Dorian en profitèrent pour se barrer discret avec la Dodge, histoire de ne pas interrompre des retrouvailles entre copines, aussi pour essayer de rattraper Stephen King.
Plus loin, la jeep percuta la Renault 5. Les bagnoles explosèrent dans une boule de feu.

Fox et Chloé descendirent de la Twingo au moment où Dana, un bon 90 de nichons à l'air, dégageait le soutif de Nancy, faisant jaillir deux lolos pulpeux en forme d'obus.
— Je savais qu'un jour ou l'autre Dana dévoilerait sa vraie nature, gloussa Fox.
— Y a même deux macchabées. Trop bon les scoops. Je vais assurer pour le prochain numéro de La Torche. T'es un as, Fox, je t'adore.
— Normal, baby, c'est mon job. Prends les photos, je m'occupe du reste.
Son mini appareil photo numérique 6 millions de pixels carte mémoire 70 Mo plaqué devant ses mirettes brillantes d'amour, Chloé cliquait soutenu en mode rafale automatique, zoomant sur les visages déformés par la haine et les parties attractives ballottant au rythme des mandales.
— Viens voir, dit Fox agenouillé devant Jo, c'est un androïde, et l'autre aussi. Je crois que je tiens enfin les preuves d'une invasion extra-terrestre.
— Woaw, siffla Chloé en se ramenant, avec ça j'écrase facile le Daily Planet et je gagne le Poulitzer. Terminé le bureau minable à La Torche.
Elle s'agenouilla à son tour, dirigea ses mains vers la braguette de Fox.
— Euh, ma puce, faudrait peut-être remettre la gâterie à plus tard. On a du boulot devant nous là.
— Oui, t'as raison, Fox, restons professionnels.

Les roues dégagèrent un nuage de poussière quand Bébé Charli freina brutal au début du plateau.
Il sauta hors du landau et commença à creuser le sol avec une petite pelle en plastique rouge en chantonnant d'une voix babillarde :
— Areu, gaga, Toto, zombie, hi hi hi, caca collé au cucu, pipi culotte.
La Lincoln ne tarda pas à déboucher sur la route.
— Mais c'est le landau, s'exclama Martha, alors j'ai pas rêvé. Ralph, dis-moi encore que je suis la plus belle de Smallville.
— Parmi toutes les femmes de ce trou perdu, tu es la plus enivrante, la plus excitante et la plus voluptueuse, mais il en existe une bien plus enivrante, plus excitante et plus voluptueuse que toi.
— Quoi ? Tu ne m'avais pas dit ça la première fois !
— Elle s'appelle Peggy. Quand je la vois avec son joli petit groin rose cligner des cils, ma queue en tire-bouchon se dresse dans l'air.
— Ah tu veux parler de Peggy dans le Muppets Show.
— Grumpf.
La bave dégoulinant sur son menton, Bébé Charli déposa Toto dans le trou et le recouvrit de terre.
Martha continua plus haut vers le centre du plateau.

Fox démontait des circuits dans le crâne ouvert de Jo. Debout à côté de lui, Chloé arrêta de mitrailler numérique et demanda :
— Pourquoi on les embarque pas carrément dans le coffre ?
— Oui, on le fera, mais je tiens à avoir quelques éléments sur moi. Les coffres ne sont pas si sûrs que ça.
Quand Martha se pointa hors de la Lincoln et cria :
— Jonathan !
— Martha ? s'étonna Chloé. Ce n'est pas Jonathan mais un androïde à son image.
— Ah oui ! Mais alors, où est mon mari ?
— Il a peut-être été enlevé par les extra-terrestres, dit Fox.
— Idiot comme il est, ça ne m'étonnerait pas. Et où est la petite garce qui était avec lui, enfin avec cet androïde ?
— Aucune idée, répondit Chloé, on a seulement trouvé ces deux-là, et les deux autres là-bas.
Juste vêtue d'une petite culotte rose bonbon taille 36 fillette 100% nylon avec des petites dentelles élastiques autour de la taille et des cuisses, d'une paire de bottes et de lambeaux de combinaison, Dana retira brutal le pantalon de Nancy et le balança avec rage sur le plateau. Le shérif Adams, représentant de la loi et des bonnes mœurs, se retrouva elle aussi en petite culotte rose bonbon taille 36 fillette 100% nylon avec des petites dentelles élastiques autour de la taille et des cuisses.
Ralph était descendu de la Lincoln.
Assis sur son gros popotin joufflu, il matait la baston d'une paire de globes oculaires dilatés, un sourire lubrique étiré sous son groin humide et frétillant.
— Je comprends maintenant, leur souffla Martha, le cochon-là, Ralph, il parle, donc c'est peut-être aussi un androïde.
— Quoi ? fit Chloé en la dévisageant.
Fox dégaina son 357 et braqua Ralph en gueulant :
— Bouge pas, les mains en l'air, tout ce que tu pourras dire sera retenu contre toi, euh, non, t'as intérêt à causer, je t'arrête pour complicité d'invasion extra-terrestre.
Ralph souleva son gros popotin joufflu vers le jeune et dynamique agent du FBI, largua une série de gaz pestilentiels pétaradants et piqua un sprint.
Fox essuya ses yeux larmoyants, et pointa le viseur du canon de son 357 sur le maxi fessier de Ralph qui diminuait sur le plateau.
BAAAAAANNNNNNG
La balle siffla dans l'air, créant des sillons tourbillonnants d'oxygène derrière elle.
Traversa l'espace d'un seul trait.
Et pénétra dans le sphincter du cochon comme un suppositoire de métal, éclatant ses circuits internes.
Ralph explosa.
Une partie du derche, un bout de la knack, une burne rose et poilue, la moitié de la tête avec une oreille, et deux pattes retombèrent sur le plateau.

La Porsche se gara à côté du landau.
— Où est Toto ? demanda Lex une fois dehors, toujours dans son string noir, en braquant un Colt Python sur Bébé Charli.
Sa grosse couche-culotte baissée aux genoux, le gros poupon pissait en agitant sa zigounette.
Il se retourna et aspergea Lex en rigolant.
— Espèce de sale petit morveux ! Je vais t'éclater la bavette !
Soudain le landau démarra en trombe.
— Ma tuture ! s'écria Bébé Charli en courant derrière par petits bonds, la couche-culotte toujours baissée.
Lex fixa le petit écran rétro éclairé de son détecteur.
— Plus de signal. Je me demande où il l'a planqué.
En regardant autour de lui, il vit au loin une Ford de la police, une Lincoln et une Twingo démarrer et quitter le plateau par l'autre route.

Cinq Navaron armés s'interposèrent dans le grand couloir central du pensionnat.
Enilis, Reekoo et Jenny les canardèrent dans une furia de détonations.
Les androïdes s'étalèrent sur le carrelage noir et blanc, des jets de liquides laiteux jaillissant de leurs corps perforés par les balles.
Jenny envoya une petite giclée de spray dans l'air.
— Bizarre qu'ils n'aient pas tiré, s'étonna Enilis.
Jenny se baissa pour prendre une de leurs armes et appuya sur la gâchette en visant le sol.
— Elle est vide.
— Celle-là aussi, dit Reekoo, ça confirme tout, Jenny.
— Alors vous m'expliquez enfin ce qui se passe ?
Ils résumèrent la situation à Enilis, qui hallucina.
— Punaise, c'était donc ça. Il faudrait prévenir les autres. Je sais que Dorian et Elodys ont un portable.
— Je voulais le faire, dit Reekoo, mais j'ai pas leurs numéros.
— Moi je les connais mais j'ai pas de portable.
Jenny sortit le sien d'une poche de son blouson et le donna à Enilis.
Elle composa le numéro de Dorian.
— Rien. Même pas de messagerie.
Elle composa le numéro de Elodys.
— Ouais ? dit la voix de Elodys.
— Salut, c'est Enilis, écoute...
— C'est lui ! s'écria Elodys. Là, devant nous ! C'est le camion !
— Vous faites quoi là ? demanda Enilis intrigué.
— On suit Stephen King.
— Quoi ?
— On t'expliquera. Et toi, comment ça va ?
— Oui, je voulais vous prévenir, faites gaffe, y a des androïdes, ça fait partie d'une... BBBBBZZZZZZZZZZZZBBBBBBB... C'est pas vrai, y a de la friture sur la ligne. J'entends plus rien. Elodys ? T'es là ? Réponds !
Jenny s'impatienta.
— L'important c'est de détruire le ZVZ avant qu'ils le téléportent. Normalement les autres ne risquent rien, à part quelques frayeurs.
Reekoo rechargea son gun.
— Allô, Enilis, t'es là ?
— Oui, je t'entends de nouveau.
— On est passés dans un tunnel. Tu voulais dire quoi ?
Deux autres Navaron surgirent.
Jenny et Reekoo appuyèrent féroces sur les gâchettes.
— C'est quoi, ces coups de feu ? demanda Elodys.
— Rien, t'inquiète pas. Écoute...
— Putin, gueula Elodys, y a des mouches dans la bagnole. C'est dinque !
— Bousille-les ! cria Enilis. Ce sont des... Biiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii... De nouveau coupé.
Elle attendit, l'oreille collée au portable.
Recomposa le numéro.
Silence total.
— Bon, on s'arrache, ordonna Jenny, tu la rappelleras plus tard. Filons au poste central des Petits Gris.
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Messagepar Laraider » 03 Mar 2006, 23:29


Trop forte, la Elodys. Élevée dans les pensionnats catholiques, on dirait pas

Dans des pensionnats catholiques !!! Tu veux ma mort ou quoi :lol:

Excellent, je me régale :)
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Messagepar Enilis » 03 Mar 2006, 23:55


Franchement excellent!! J'étais morte de rire devant nos portraits, encore, encore!!!!

EDIT: prend ton temps quand même, on veut pas un truc baclé!!
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Messagepar Phantom_Blue » 05 Mar 2006, 16:11


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SMALLVILLE, épisode 17/19

— C'est vraiment très sympa à vous de nous avoir pris, articula Max, légèrement dans le gaz, assis sur la banquette arrière de la 403.
— Ouais, lieutenant, continua Benoît à côté de lui, pas très clair non plus, c'est vraiment très très sympa.
— Ouais, parce qu'on a eu un accident in-vo-lon-tai-re in-dé-pen-dant de notre volonté avec la voiture, à cause d'un objet volant non i-den-ti-fié, qui nous est tombé sur la gueule.
— Ouais, lieutenant, on a fait dix tonneaux au moins, hein Max ?
— Au moins, peut-être même plus, et ça tourne encore.
— Pour tourner, ça tourne.
— Hé, lieutenant, souffla Max à voix basse, je sais pas si vous êtes au courant, mais il y a un chien entre Benoît et moi, et il vient de me parler. Il m'a dit : "Ça roule Max ?"
— On doit en tenir une sacrée raide, gargouilla Benoît, pourtant on a presque rien bu, hein Max ? juste un petit remontant (il montra le pouce et l'index très rapprochés), un tout petit.
— Ouais, lieutenant, un tout petit remontant qui nous a sacrément descendu.
— Ça pour nous descendre, lieutenant, il nous a descendus, et on n'est pas encore remontés.

Clark pédalait super vite sur la route, Lana assise sur le porte-bagages, cramponnée à lui, Zarton logé dans la sacoche droite, la gueule émergeant dehors entre les cuisses de Lana, louchant d'une paire de zieufs gonflés la petite culotte rose bonbon taille 36 fillette 100% nylon avec des petites dentelles élastiques autour de la taille et des cuisses.

La 403 arriva enfin et stoppa au milieu du plateau désert.
Columbo ouvrit relaxe la portière et sortit. Un vent fort soufflait.
Il marcha en louchant sur le sol, tandis que Max et Benoît s'extrayaient tant bien que mal de la bagnole.
— On cherche quoi, lieutenant ? demanda Max. Il y a pas un chat.
— Ouais, reprit Benoît, y a pas un chat, lieutenant, on cherche quoi ?
Columbo se baissa et exhiba du bout des doigts en souriant une petite culotte rose bonbon taille 36 fillette 100% nylon avec des petites dentelles élastiques autour de la taille et des cuisses toute tirebouchonnée.
Cinq pas plus loin, il se baissa de nouveau et exhiba une deuxième petite culotte rose bonbon taille 36 fillette 100% nylon avec des petites dentelles élastiques autour de la taille et des cuisses toute tirebouchonnée elle aussi.
Soudain la 403 démarra, Droopy campé les pattes sur le volant.
— mrd, lieutenant, cria Benoît, y a le clebs qui se barre avec votre caisse.
Columbo secoua son ciboulot super intelligent, en regardant la 403 s'éloigner à l'autre bout du plateau, et disparaître sur la route.
— Hé, aboya Max, y a un truc qui se ramène vers nous.
Avançant sur ses petites jambes, le visage boursouflé, l'œil droit en moins, la bouche garnie de dents pointues, Toto gargouillait d'une petite voix gutturale :
— Je vais tous vous bouffer la bandouillette.
Max et Benoît dégainèrent leurs armes et tirèrent non-stop.
Toto avançait toujours.
— mrd, Max, on l'a même pas touché.
— Lieutenant, ne restez pas là !
Les deux adjoints se barrèrent en courant.
Concentré sur son enquête, Columbo scannait les moindres détails des deux petites culottes rose bonbon taille 36 fillette 100% nylon avec des petites dentelles élastiques autour de la taille et des cuisses toutes tirebouchonnées.
Toto, accroché à sa jambe gauche, lui mordillait le pantalon.

— CRAC... SCHLAAARCK... BOOOM... MIAAOUU... GRRRR... OUIIIE... TCHAAAC... POIIING... PAFFF... KLOONG... COUIIC... MAOUUU... FSSSSS... ATTENTION CLARK... FLAAARCK... MIIIIAAAOOOUUUU... CRAC... SCHLAAARCK... BOOOM... MIAAOUU... GRRRR... OUIIIE... TCHAAAC... POIIING... PAFFF... KLOONG... COUIIC... MAOUUU... FSSSSS... CATWOMAN DERRIÈRE TOI... CRAC... SCHLAAARCK... BOOOM... MIAAOUU... GRRRR... OUIIIE... TCHAAAC... POIIING... PAFFF... KLOONG... COUIIC... MAOUUU... FSSSSS... ZARTON ESPÈCE DE TRAÎTRE... CRAC... SCHLAAARCK... BOOOM... MIAAOUU... GRRRR... OUIIIE... TCHAAAC... POIIING... PAFFF... KLOONG... COUIIC... MAOUUU... FSSSSS... GUICHOUILLE A TA DROITE... CRAC... SCHLAAARCK... BOOOM... MIAAOUU... GRRRR... OUIIIE... TCHAAAC... POIIING... PAFFF... KLOONG... COUIIC... MAOUUU... FSSSSS... PRENDS ÇA CRULLAX... CRAC... SCHLAAARCK... BOOOM... MIAAOUU... GRRRR... OUIIIE... TCHAAAC... POIIING... PAFFF... KLOONG... COUIIC... MAOUUU... FSSSSS... LANA FRAPPE SUR LES TÊTES... CRAC... SCHLAAARCK... BOOOM... MIAAOUU... GRRRR... OUIIIE... TCHAAAC... POIIING... PAFFF... KLOONG... COUIIC... MAOUUU... FSSSSS...

C'était la grande bataille de Smallville avec Clark, Lana, Zarton, Catwoman, Guichouille et les chats contre Crullax et les ragondins.
Ben oui, j'ai pas le budget du Seigneur des Anneaux. On se démrd avec ce qu'on a.
Nos valeureux héros sortirent vainqueurs, cela va de soi.

Pete surgit dans le rue principale de Smallvile en braillant :
— Clark, attention, y a des ragondins irradiés à la kryptonite, ne t'approche pas d'eux, tu sais que tu viens de la planète Krypton et que la kryptonite est fatale pour toi, euh, mrd, je crois que je l'ai dit.
— T'inquiète pas, Pete, Lana sait tout. Tu dis, les ragondins étaient irradiés à la kryptonite ? Mais je n'ai rien ressenti.
— Bizarre, s'étonna Pete, et les autres (il désigna Catwoman et Guichouille), ils savent aussi pour toi ?
— Ça fait un moment, répondit Guichouille, on regarde la série à la télé.
Un des nombreux Smallvillois, qui avait suivi la grande bataille à la fenêtre, gueula :
— Hé, Clark, c'est quand que tu voles dans les airs ?
— Ben si je comprends bien, crachota Lana pas jouasse, tout Smallville est au courant, y a que moi qui ne savait rien. Sympa la confiance, Clark.
— Mais écoute, Lana, je voulais te protéger...
— Ta gueule, Clark, n'en rajoute pas.
Et elle tourna les talons.
— C'est pas vrai, souffla Clark à Pete, tout le monde sait pour mon secret.
Le petit noir haussa les épaules.
— C'est normal, ça passe à la télé chaque semaine. Tu regardes jamais Smallville ?
— Ben non, mon père me laisse juste voir Iapiap sur Canal J des fois, sinon le reste du temps faut que je bosse à la ferme. Tu écris Smolvile comment ?
— Comme le nom de la ville.
— Ah c'est pareil ? Je pourrai venir regarder chez toi ?
— Ben oui, Clark.
— C'est quoi, l'histoire ?
— C'est un jeune qui vient de la planète Krypton, il est adopté par deux fermiers, Jonathan et Martha. En grandissant, il découvre peu à peu ses super-pouvoirs, mais il doit se méfier de la kryptonite.
— Hé, s'exclama joyeux Clark, mais c'est comme moi. Trop cool.

Lionel frappa du poing sur le pupitre de commandes.
— Aaaargh ! Mes ragondins ont tous été éliminés.
— C'est Zarton, dit le docteur Angus Stratof, vous l'avez vu sur une caméra ? Il y avait tous ces chats aussi, cette Catwoman, ce scorpion humain ! Et Clark Kent. Il a des super-pouvoirs.
— Oui, je vais révéler son secret au monde entier s'il ne coopère pas avec moi. Ah oui, c'est vrai, tout le monde à Smallville sait pour Clark. Encore un plan qui tombe à l'eau. En attendant envoyez la deuxième vague de ragondins.
— Mais ils ne sont pas encore formés. Il reste une heure avant leur formation totale.
Lionel agrippa d'une main d'acier le cou du docteur et le serra.
— Obéissez ! Sortez-les des caissons ! Vite !
Le docteur frotta son cou endolori, tapa un code sur un clavier et appuya sur la touche Entrée.
Secoués dans leur léthargie par des décharges électriques, les ragondins sautèrent hors des caissons en couinant.
Et ils commencèrent à s'entre bouffer à coups de dents voraces.
— Damned ! cria le docteur Stratof. Une réaction imprévue. Je vous l'avais dit, c'était trop tôt.
Soudain Lionel se jeta au sol, le corps convulsionné, les bigleux révulsés, une langue caméléonesque giclant hors du goulot.
— Smallville, je t'aurai... argh... tu m'appartiendras... argh... Lex, je te briserai, sale petit frimeur... argh... crève... argh... maman les petits bateaux qui vont sur l'eau... argh... Chloé vient faire joujou avec papa... argh... ich liebe dich mein Führer... arg... Captain Flam tu n'es pas de notre galaxie...
Le docteur Angus Stratof ne s'empara pas calmement d'un pistolet hypodermique et ne tira pas une fléchette anesthésiante dans la cuisse droite de Lionel.
Il préféra se barrer speed du labo souterrain.
Une trappe s'ouvrit dans le hangar où Reekoo avait été prisonnier, le docteur Stratof émergea en sueur, et courut à l'extérieur.
Peu après, une formidable explosion embrasa l'air.
Les tôles du hangar retombèrent en s'éparpillant dans la campagne.
Il ne restait plus qu'un cratère à la place du labo souterrain.

— On arrive trop tard, cria Jenny en sortant de la Lamborghini.
A trois cent mètres devant eux, près d'un champ de maïs, une ferme s'élevait dans l'air.
Elle se transforma en vaisseau spatial.
Il monta dans le ciel, dessina un immense smiley souriant tirant la langue, avec deux yeux foldinguos, et disparut dans un éclair.
— Je me suis fait avoir en beauté, dit-elle, tout était scénarisé. Comment j'ai pu être aussi idiote sans me douter de quelque chose. Ce sale Petit Gris de Lourf m'a trompée sur toute la ligne.
— Putin ! souffla Reekoo. On en a pris plein la gueule.
— Ouais, jactouilla Enilis, ils vont bien se marrer, là-haut.

====================

SMALLVILLE, épisode 18/19

Quelque peu énervée, Chloé tapait speed sur le clavier de son Mac en ruminant :
— Fox, espèce de fumier, tu m'avais promis le grand amour, t'as qu'à crever avec elle.
Quand la fille entra dans le bureau de La Torche, et parla d'une voix intimidée :
— Mademoiselle Sullivan ?
— Oui, répondit Chloé, les yeux fixés sur l'écran.
— Excusez-moi de vous déranger, je suis une de vos plus ferventes lectrices, j'ai une affaire pour vous.
Chloé se retourna.
— Quoi comme affaire ?
— Je m'appelle Morgan Johnson, je suis la petite fille de Kathy Randall, dont le frère était prêtre à Smallville.
— Randall ? Attendez, celui que les Smallvillois ont pendu et brûlé pour des messes noires ?
— Oui, c'est ça. Voici le journal intime de ma grand-mère. Son frère n'a jamais fait de messes noires. Les poulets lui avaient été donnés par un fermier pour payer une messe d'enterrement. Je crois que ça ferait un bon article, et ça rétablirait la vérité.
— Désolé, mais La Torche ne publie plus ce genre d'histoires. Les gens s'en foutent royal de vos poulets. Voilà ce qu'ils veulent maintenant.
Des photos de Nancy et Dana légèrement dévêtues se battant sur le plateau défilèrent sur l'écran.
— Fallait le dire tout de suite, rétorqua Morgan en balançant le journal intime.
Elle défit le clip de son chignon, secoua la tête pour faire rouler ses cheveux longs sur ses épaules, retira son pull col roulé, dégagea sa jupe longue et s'allongea sur le bureau en soutif et petite culotte rose bonbon taille 36 fillette 100% nylon avec des petites dentelles élastiques autour de la taille et des cuisses.
— Vas-y, prends les photos !

Jonathan descendit du car, la démarche quelque peu déstabilisée, des cernes sous les yeux, la chemise hors du jeans.
Martha l'attendait sur le perron de la ferme.
— Ben dis donc, mon salaud !
Il monta les trois marches en bois, la regarda et cracha :
— Ta gueule, et prépare-moi à bouffer !
Martha lui dégagea une mandale dans les gencives.
Jonathan valdingua en arrière et s'étala sur le perron.
— Maintenant c'est moi qui commande ! Et t'as intérêt à marcher droit, sinon ça va être ta fête !
— Mais j'étais à Métropolis, bredouilla Jonathan au bord des larmes en se frottant la joue, j'ai fait une sortie...
— Dorénavant les sorties tu les feras pour aller bosser dans les champs, y aura aussi la lessive à faire, le ménage, laver le cu l des vaches et des cochons, enfin tout le ramdam. Moi je n'ai plus le temps, je bosse la nuit.
— Ah et tu fais quoi ?
— Artiste.
— Hein ?

Samedi soir, 22h, ambiance survoltée au Talon plein à craquer. La bière et le whisky coulent à flot. Sur la scène nouvellement aménagée, éclairée par des spots rouges, bleus et verts, le show commence.
All the things she said des sœurettes russkofs TATU déferle dans la salle.
Lana et Chloé apparaissent sur la scène en schoolgirls, avec les couettes à la Pippi Langstrumpf, les jupettes plissées ras le bonbon, et les socquettes blanches retroussées sur des souliers vernis.
Elles se déhanchent lascivement en se frottant l'une contre l'autre, s'embrassent fougueusement, se caressent dans des poses suggestives.
Applaudissements. Cris. Sifflements.
Taste you (french version) de Mellissa auf der Maur embrase l'air.
Et le shérif Nancy Adams surgit en Lara Croft, avec le shorty taille basse en cuir, un débardeur ultra moulant sans soutif en-dessous, les guns dans les holsters lacés sur les cuisses, les rangeos à semelles triple crêpes.
Chorégraphie de Tomb Raider version torride, le phallus de Xian. Un grand gode en latex retenu par des cordes descend sur la scène. Nancy l'enfourche et se frotte contre.
Hurlements hystériques dans la salle.
Le générique de Matrix Reloaded éclate dans la salle.
Martha apparaît en combinaison Trinity avec les sunglasses. Légèrement transparente, la combi. Elle agrippe un mannequin de Neo sans la soutane, le renverse sur la scène, s'assied dessus à califourchon, entame un va-et-vient du bassin.
Des types montent sur les tables.
On ne pourra plus dire qu'on s'ennuie mortel au Talon de Smallville.

Dans une chambre du motel de Psychose, enfoncé dans le canapé, le slibard poisseux, le tee-shirt maculé de taches de bibine, pas rasé depuis trois jours, la télécommande scotchée dans la main, Fox matait l'intégralité des saisons de X Files en dvd, passant les scènes avec Dana au ralenti, faisant un arrêt sur l'image au moment des gros plans sur son visage.
— Reviens, Dana, je t'aime. Où es-tu ?
Des larmes roulaient sur ses joues.
A côté de lui trônait une poupée gonflable aux cheveux roux, les seins scroutchés par des marques de doigts insistants, la touffe rousse en vrais poils pubiens déplumés, la chagatte usée par des ramonages répétitifs, les rondeurs du fessier aplaties sous des pressions intempestives.

Campé devant la glace de l'armoire, une perruque blonde avec des nattes sur la tête, un soutif rembourré sur la poitrine, une petite culotte rose bonbon taille 36 fillette 100% nylon avec des petites dentelles élastiques autour de la taille et des cuisses, un porte-jarretelles et des bas, Pete s'enlaçait en murmurant : — Oh oui, Alice, tu es à moi maintenant, je sais, Chloé n'était qu'une vilaine petite fille égoïste et sans cœur, mais moi je te donnerai tout l'amour que tu mérites.

Bébé Charli s'était endormi dans le berceau, sa tétine dans la bouche.
— Dors mon petit ange et fais de beaux rêves, chanta Lex d'une voix douce, ton grand frère veille sur toi.
Il le borda avec amour, déposa un baiser sur son front et sortit de la nurserie.
Une mouche tournoyait autour de la veilleuse.

Allongée toute nue sur une table d'auscultation dans une pièce du vaisseau mère en orbite géostationnaire autour de Ganymède, le corps palpé par des dizaines de doigts terminés par des ventouses humides et aspirantes, Dana Scully se tortillait de plaisir en soupirant :
— Oui, autopsiez-moi ! Je suis une Terrienne entièrement dévouée à votre cause !

Columbo n'eut pas le temps de refermer la porte de son apparte.
Une blak de 150 kilos lui tomba dessus et l'agrippa au col de son imper.
— C'est maintenant que tu rentres ?
— Mais écoute, Nounou, j'étais sur une enquête importante.
— Ah ouais ? Tu me prends pour une grosse dinde débile ? J'ai quelque chose à te montrer.
La cassette ronronna dans le magnéto.
Des scènes de Smallville flashèrent sur l'écran, notamment Columbo louchant avec avidité la mini de Lana au Talon, ou ramassant les petites culottes rose bonbon taille 36 fillette 100% nylon avec des petites dentelles élastiques autour de la taille et des cuisses toutes tirebouchonnées sur le plateau du mont indien de Smallville.
— Tu peux m'expliquer ces histoires de petites culottes rose bonbon taille 36 fillette 100% nylon avec des petites dentelles élastiques autour de la taille et des cuisses ?
Columbo largua un petit rire, se gratta le ciboulot.
— C'est les extra-terrestres, Nounou, ils t'ont fait une blague en t'envoyant la cassette.
— Tu te fous de ma gueule ? T'as fumé quoi ? Et ça, c'est quoi ?
Elle désigna Toto, toujours agrippé à la jambe gauche de notre légendaire lieutenant de la police criminelle de Los Angeles.
Columbo secoua ses fabuleux neurones, loucha Nounou, regarda autour de lui, capta les mouches planquées sur la lampe du salon.
— Tu ne vas jamais me croire, commença-t-il.
— Essaye toujours, répliqua-t-elle hargneuse, tu m'intéresses.

Téléporté avant l'explosion du labo souterrain, Lionel se retrouva en slip léopard dans une cage d'un zoo de Pluton.
Les doigts vissés aux barreaux, pendant que les Plutoniens lui jetaient des cacahuètes, il gueulait :
— Je suis Lionel Luthor, le plus grand businessman du monde, laissez-moi sortir !
— Pourquoi il est méchant ? demanda une petite Plutonienne à sa maman. Il est très vilain.
— Oui ma chérie, c'est un Terrien, et tous les Terriens sont méchants et très vilains.

Un chapeau de Mickey avec les grandes oreilles sur la tête, exceptionnellement pas de chemise à carreaux mais un tee-shirt à carreaux avec la tronche souriante de Mickey dessus, Clark présenta son billet à l'entrée de Disneyland.
— C'est moi qui a gagné le grand concours du journal de Mickey, dit-il fièrement à la jeune fille en uniforme bleu d'hôtesse qui filtrait les visiteurs, j'ai répondu à toutes les questions, même à la question piège : Combien Mickey a-t-il d'oreilles ?
— Félicitations, répondit la jeune fille dans un sourire émail diamant, passez une belle journée.
— Merci madame, vous aussi.
Clark prit une profonde inspiration, les yeux scintillants d'étoiles, le cœur battant à tout rompre, et entra dans le célèbre parc d'attractions.

Elodys : L'aventure est finie, les vacances aussi. Va falloir retourner au boulot.
Dorian : Ouais, la galère ! Même Stephen King était un androïde. Quelle mrd ! On s'est fait piéger !
Reekoo : Je n'arrive pas à joindre Jenny. Le numéro qu'elle m'a donné n'est plus attribué.
Enilis : Laisse tomber ! Si ça se trouve, c'était aussi une androïde !
Reekoo : Non, pas elle, ses lèvres étaient trop douces quand elle embrassait.
Elodys : Tu sais, ils sont vachement plus avancés que nous, ils te créent n'importe quoi. Jo faisait plus vrai que nature.
Guichouille : Catwoman, où es-tu ? Miaou ma pussycat !
Elodys : Purée, les gars réveillez-vous, tout était orchestré par ses sales petites larves d'Hitis. Je comprends maintenant pourquoi Jo n'a pas tiré sur le shérif Adams. Auncun humain ne devait être blessé. Même le vigile à la banque que j'ai soi-disant flingué pendant le braquage.
Dorian : Ben alors je risquais rien avec Zézette ?
Elodys : Bon, moi je renonce.
Dorian : Mais c'était juste pour dire...
Elodys : Ne dis rien, ça vaudra mieux.
Enilis : Hé, vous avez vu, y a une mouche là ?
Elodys : Souris, tu passes à la télé.
Enilis : Craignos !
Guichouille : Va falloir redevenir normal. Je veux être un super-héros avec plein de super-pouvoirs.
Elodys : C'est ça, dans tes rêves.
Reekoo : Je retournerai dans le cyberespace, je voyagerai au bout de tous les pentiums, j'affronterai tous les big boss des war games, je retrouverai Jenny.
Elodys : C'est beau l'amour.
Guichouille : Hé, mais j'y pense soudain, peut-être qu'on est aussi des androïdes mais on le sait pas.
Elodys : Bon, moi je me casse, j'ai pas que ça à faire, y a une vie après le Net, vous connaissez la formule.
Dorian : Mais attends, Elodys, et pourquoi Clarkounet n'a rien ressenti devant les ragondins irradiés à la kryptonite ?
Elodys : Demande à Phantom Blue. Ciao.
Dorian : Mais il est plus là. Où il est ? Blue, tu m'entends ? Réponds-moi !
Enilis : Y en a marre, je me casse, je vais tuer des mecs dans Stargate.

Quelque part du côté de la grande Nébuleuse d'Orion, dans la cabine anti-gravité d'un petit vaisseau, je flottais avec Starla, nos corps enlacés dans une interminable étreinte ponctuée de décharges orgasmiques au-delà de toute description.
Ben oui, y a quand même la race de Krypton à recréer, si vous avez oublié.
Fallait bien que quelqu'un se dévoue.
— Attends deux secondes, Starla, j'ai un appel télépathique. Oui ? Dorian ? Euh, je suis plutôt occupé là, tu veux quoi ? Hein ? Pourquoi Clarkounet n'a rien ressenti alors que les ragondins étaient irradiés à la kryptonite ? Euh, oui, écoute, je te rappellerai, j'ai vraiment pas le temps là... AAAAAAAH... Arrête, Starla, pas en les tordant comme ça... Non, c'est pas à toi que je parlais, écoute, on se rappelle, allez, salut !
Bordel, c'est vrai, j'ai oublié de préciser pour les ragondins, mrd, je vais trouver quoi comme explication ? Oh et puis la barbe !

====================

SMALLVILLE, épisode 19/19

Station spatiale des Petits Gris derrière la face cachée de la lune.

— Tout est enregistré, dit Kran en plaçant le ZVZ (super DVD) dans le boîtier. On a tous les 16 épisodes de Smallville, plus les dernières scènes d'épilogue avec Columbo et sa Nounou qu'on vient de recevoir, Lex et bebe Charli et quelques autres. Les images seront hyper numériques en 3D holographiques grâce aux nouvelles mouches-caméras utilisées pour cette série. Des yeux multifacettes focus super grand angle panoramique. Du jamais vu.
— Parfait, dit Strup, on va de nouveau faire monter l'audimat dans les galaxies. C'est fou ce que les TV-reality terriennes sont appréciées. Normal, les Terriens sont tellement stupides.
— Bravo mon cher Lourf, félicita Kran, tu as parfaitement joué ton rôle avec Jenny. Tu mérites vraiment un Météor (Oscar extra-terrestre). Tu as suivi le scénario à la lettre. J'ai vraiment cru un moment que tu étais réellement tombé amoureux d'elle. Une Terrienne, avec tous ses bosses et ses orifices sur le corps, c'est vraiment dégoûtant. Rien ne vaut une petite hiti toute plate.
Lourf se jeta sur le sol en bavant :
— Je veux pas une petite hiti toute plate ! Beurk beurk et rebeurk ! Je veux Jenny avec plein de bosses et d'orifices sur tout le corps ! Au début, c'était un jeu, je devais tout lui révéler, pour voir si elle arriverait à arrêter la TV-reality et s'emparer du ZVZ, ça faisait partie du scénario, mais après, il s'est passé quelque chose, ses yeux doux de Terrienne, sa façon de sourire...
Kran pointa son index gauche et parla dans la paume de sa main.
Deux Petits Gris gardes entrèrent et emportèrent Lourf.
— Une bonne greffe de cerveau lui fera le plus grand bien.
— Que veux-tu, Kran, parfois le mental prend des directions inattendues.
— Tu l'as dit, Strup, et toutes les preuves ont-elles été effacées ?
— Oui, dématérialisées. Il ne reste plus rien des androïdes. Et pour la nouvelle série, on choisit quoi ? Charmed, Buffy, Mutant X ?
— Qu'importe, du moment qu'il y aura des petites culottes. Je me demande d'ailleurs toujours ce que les Terriens trouvent d'excitant à ça.
— L'explication coule de source, ce sont des Terriens.
Les deux Petits Gris gloussèrent comme des vieilles tantouzes matant La cage aux folles.

Planète Saturne, anneau 2033.

— Dépêchez-vous, cria le petit Zlougy en agitant les deux antennes sur son crâne quadricéphale, ça va commencer.
Zleda, sa mère, termina de verser les restes du repas, un concentré de gélatine aux protéines de carbone, dans le recycleur mural de la cuisine.
Tandis que Zlouk, son père, fourrait les assiettes triangulaires et les cuillères élastiques dans l'épurateur de matières organiques.
Puis il se précipitèrent au salon, suivi de Mouirk, un petit teckel mercurien.
Zlifie, la grande soeur de Zlougy, était déjà assise sur le canapé, son portable collé sur sa troisième oreille décorée de 23 piercings.
— Bon, je te laisse, ça commence, gros gouzis gouzis.
Au milieu de la pièce circulaire, un grand écran holographique s'illumina, et la tête du présentateur vedette Kastaldy avec ses cinq yeux et ses deux bouches apparut dans un flamboiement de pixels étoilés et de sons synthétiques bourdonnants.
— Bbiieennvveennuuee ddaannss vvoottrree ssppaaccee ggaaggss pprrééfféérréé, LLEESS TTEERRIIEENNSS EENN FFOOLLIIEE, aavveecc uunnee nnoouuvveellee sséérriiee qquuii vvaa vvoouuss ffaaiirree pplleeuurreerr ddee rriirree : SSMMAALLVVIILLEE...
— Je me ferai jamais à son accent, pouffa de rire Zleda.
— J'espère que ce sera aussi bien que les Teletubbies attaquent le Pentagone, gargouilla Zlougy. M'man, y a Mouirk qui fait de nouveau pipi dans sa gueule.
— Ouais, rigola Zlifie, dès qu'il voit Kastaldy, ça ne rate pas.

Planète Mars, quartier du cratère rouge, cours de récréation d'un lycée.

Soso23 se roula avec dextérité un joint de glouve entre ses douze doigts verts.
— Vous avez vu "Les Terriens en folie" hier ? Trop fendard ! Clakournette est vraiment trop débile avec ses tissus carrelés.
— Ouais, s'excita Vuvu18, moi j'ai flashé grave sur Starla. Vous avez vu la super bombe, ça doit être quelque chose quand elle Big Bangue.
— Ouais, bon, c'est de la nana remodelée de partout, caqueta Lili25, attendant de tirer une taffe. Moi j'ai trop déliré sur Stéphanie. Trop de la balle d'utiliser les rêves des Terriens en leur filant une nouvelle identité, et de placer ça dans la TV-reality.
— Moi ça m'a fait carrément fait fliper ce truc-là, clapota Soso23 avant d'allumer le joint. (Il tira plusieurs taffes.) Ouais, mais n'empêche, ça m'a quand même bien fait rigoler. Mais j'ai pas capté pour le vrilox ? Et Tron s'est fait vraiment descendre ?
— Mais non, répondit Lili25 en prenant le joint. Enfin je crois. Ils ont dû envoyer deux androïdes de Petits Gris. Et le vrilox, c'est la kryptonite en langage de Petits Gris.
— Ah je savais pas, gargouilla Soso23.
— Intéresse-toi, glaviota Vuvu18 avant de tirer plusieurs taffes à son tour.

Planète Vénus, institut de beauté sur l'île des fleurs, deux ravissantes Vénusiennes allongées en train de bronzer sous des lampes électro-photoniques.

— Trop bien fait les androïdes qu'ils utilisent pour tromper les Terriens, dit Shamoura. Et t'as vu, les personnages de la série sont déjà en vente.
— Oui, répondit Assouline, je sais, je me suis offert Dorian, Enilis, Guichouille et Reekoo.
— Quoi ? Carrément les quatre ? C'est pas vrai ?
— Et alors, je les trouve trop chous, surtout Dorian quand il paniquait devant Zézette. T'as bien celui de Lionel pour jouer au papa, et celui de Lex pour le sandwich Luthor, espèce de petite perverse.
— Hé ! Comment tu sais ça ?
— C'est Janalys qui me l'a dit.
— Quelle cafteuse ! C'est la dernière fois que je lui confie un truc à celle-la. Ben là j'ai aussi acheté celui de Clark.
— Quoi ? Clarkounet ? J'hallucine. Je le crois pas. Tu dérapes dans le kitch maintenant ?
— Rien qu'à l'idée de lui enlever son slip à carreaux, j'ai le berlingot qui frissonne.
— Petite lubrique ! Mais t'as raison, y a pas de mal à se faire plaisir. Et je peux te dire que je vais user les batteries de mes quatre andros.
— Ouais, je te crois, heureusement qu'ils fournissent un deuxième rouflakeur avec chaque modèle.
— Tu connais la formule : ne s'use que si l'on s'en sert.
Shamoura rigola avant de chanter :
— T'as vu la prochaine série ? Buffy contre les soeurs Halliwell. Ça va y aller, côté petites culottes.
— Tu m'étonnes. Ça m'excite tellement que j'ai commandé un troisième rouflakeur pour chacun. Je ne veux pas me retrouver en manque.
— Ah toi aussi ? Ben c'est les batteries de tes andros qui vont en prendre un coup. Je parie que les deux rouflakeurs de Dorian sont déjà bien usés.
— C'est bien simple, on dirait des spoutniks maintenant (spoutniks : petites saucisses vénusiennes de cocktails).
La rigolade s'éternisa.
Pub Galactique :

Nous sommes actuellement en rupture de stock avec le modèle Phantom Blue, les demandes féminines ne cessent d'affluer des quatre coins de l'univers, mais rassurez-vous, un nouveau modèle va être mis en vente sous peu, encore plus performant, encore plus délirant, livré avec quatre rouflakeurs, qui satisfera vos désirs les plus secrets.

Article paru dans le magazine STAR UNIVERSAL :

Le modèle qui arrache grave, et que tout le monde s'arrache : Elodys. C'est un véritable raz-de-marée cosmique qui vient de s'abattre sur l'univers. A peine mis en vente, déjà épuisé au bout d'une journée, l'androïde Elodys bat tous les records. On ne décrit plus les files d'attente interminables devant les magasins et les hypermarchés. A tel point qu'une planète artificielle a été spécialement créée avec un complexe de fabrication tournant sans interruption pour faire face aux demandes qui ne cesse d'affluer. Les cargos stellaires ne suffisent plus à la livrer dans les différents points de ventes planétaires. Sans compter les nombreuses émeutes, causées par les clients qui ont attendu des heures sans pouvoir l'acquérir. C'est un véritable délire !

— Reekoo ?
— Hein ? C'est qui ?
— C'est moi, Jenny, je passe en coup de vent pour te dire un petit coucou.
— Jenny ? Mais où étais-tu ? Attends, reste un peu ! Je t'aime !
— Moi aussi, Reekoo, je t'aime.
— Mais où es-tu ? Comment je peux te revoir ? Je veux vivre avec toi.
— On se reverra, t'inquiète pas, mais là il faut que j'y aille. Je reviendrai.
Reekoo se réveilla. Le contact des lèvres douces de Jenny sur sa bouche persistait encore.
— JEEEEEEEEEENNNNNNNNYYYYYYYYYYYYYYY !

— Guichouille?
— Hein ? C'est qui ?
— C'est moi, Catwoman, je passe en coup de vent pour te dire un petit coucou.
— Catwoman? Mais où étais-tu ? Attends, reste un peu ! Je t'aime !
— Moi aussi, Guichouille, je t'aime.
— Mais où es-tu ? Comment je peux te revoir ? Je veux vivre avec toi.
— On se reverra, t'inquiète pas, mais là il faut que j'y aille. Je reviendrai.
Guichouille se réveilla. Le contact des lèvres douces de Catwoman sur sa bouche persistait encore.
— CAAAATTTWWWOOOOMMMMMAAAAAANNN !

Ben oui, j'ai fait un copier/coller, j'arrive à la fin de la série, plus de fric, faut serrer (comme on dit). De toute façon, les scènes d'amour se ressemblent toutes.

Enilis se cramponna à son oreiller et mordit dedans avec rage.
— C'est po juste, je veux être Cléopâtre et gouverner un empire de mecs, et ils seraient tous mes esclaves. Super gniark !
Son portable sonna le requiem de Mozart.
— Oui ? qu'elle jacta.
— Coucou !
— Coucou qui ?
— C'est Lex Luthor, je t'aie aperçue dans la série, je te trouve super mimi, et je me demande si ça t'intéresserais de passer au manoir ? J'ai un projet pour dominer le monde.
— Ah ouais ? Cool ! Je suis partante !
— Bon, y a une condition, faudra que tu t'occupes de mon petit frère. Attends, je te le passe ! Dis bonjour à Enilis !
— Areu… salut Enilis, gargouilla bebe Charli, … bibabloubip… je pourrais téter tes lolos ?… et puis tu me changeras mes couches ?… areu…
— Mais ça va pas la tête ? gueula Enilis. Bande de pervers !
Et elle coupa la communication.
— Je hais les mecs ! Je hais les mecs !
Sa mère déboula dans la chambre et brailla :
— C'est bientôt fini tout ce raffut ?
Elle exhiba un magazine.
— Dis donc, le facteur vient d'apporter ça juste avant. Maîtresse du donjon ! C'est quoi cette horreur ? Y'a plein de femmes habillées en cuir qui torturent des hommes ! Tu commences sérieusement à m'inquiéter.
— Ça va, c'est de la documentation pour un devoir en français.
— Eh ben c'est du propre. Ton prof de français va avoir de mes nouvelles. En attendant, ça va à la poubelle.
Sa mère sortit de la chambre.
— C'est po juste ! vociféra Enilis en sautant hors du lit.
Elle s'empara d'une paire de ciseaux sur son bureau et coupa les têtes de sa dizaine de poupées Ken, Rangers Powers, Action Man et GI jo, un rictus satanique décalqué sur les mandibules.

La mother défonça presque la porte de ma chambre et vociféra, le balai logé dans ses mains comme une batte de base-ball dans les pognes d'un black de Harlem face à un latinos du Bronx :
— Dis donc, tu vas aller faire les courses quand ? Ton père va bientôt rentrer du boulot et tu sais comme il s'énerve vite quand il a pas son litre de Kiravi sur la table.
Je m'étirai devant le pc, baillai :
— Ouais ouais, c'est bon, t'affole pas, je terminai l'épisode final de Smallville. J'y vais.
— Et tu passeras au commissariat, cracha la mother, ton oncle a encore été arrêté pour ivresse au volant. Dis-lui bien que cette fois-ci je paye plus la caution.
— Ouais, c'est bon, le temps de poster l'épisode sur le forum.
— Et tout de suite.
Je dégageai speed de la chaise, évitant d'un poil le balai en pleine tronche.
— Et tu me feras le plaisir d'enlever les canettes de bière vides sous ton lit. Je ne tiens pas un bistrot.
— OK, m'man, relaxe, cool, funky. Au fait, t'aurais pas vu mes CD de Marilyn Manson ? Je les trouve plus.
— Ils sont tous à la poubelle. Les voisins se sont plains à cause des hurlements. C'est pas un asile de fous ici.
— Mais t'es dingue ? Je me suis cassé le cu l à les chourer à la Fnac.
J'évitai une nouvelle fois le balai, une série de moulinets meurtriers, que même le Jackie Chan il aurait pas pu. Roulai en boule dans le couloir. Me relevai plus nerveux que Spidey taquiné aux burnes par une tentacule du docteur Octopute. Dévalai l'escalier du bloc quatre à quatre. Me ramassai une pantoufle dans la nuque.
— Et n'oublie pas mon Jagermeister.
Plus durax qu'Alien et Predator réunis, la mother.
Et tout ça à cause d'une petite culotte rose bonbon taille 36 fillette 100% nylon avec des petites dentelles élastiques autour de la taille et des cuisses !

---------------------------------------------

FIN
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Messagepar Enilis » 08 Mar 2006, 18:41


Que du délire, mais tu trouves pas que tu t'éloignes un peu du sujet de départ: Clark Kent??
C'est toujours aussi addictif, on en veut plus, encore plus, toujours plus.. :twisted:
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Messagepar Phantom_Blue » 08 Mar 2006, 20:27


T'inquiète pas, les persos de Smallville vont revenir. Je voulais faire participer des fans et anti-fans qui auraient eu la possibilité de traverser l'écran télé et de se mêler à la série en la modifiant plus ou moins. Cela viendra peut-être dans le futur, on pourra plonger dans les films et les séries et agir sur le scénario en participant à l'action de près ou de loin. Ce serait chouette, non ? En attendant, je le réalise par écrit. 8)
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Messagepar Laraider » 09 Mar 2006, 05:11


Mariée avec Lex luthor !!! Eh ben, j'en demandai pas tant, lol.

Mais comme je l'adore et qu'il est trop chou, je suis ravie :) Merci.
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