Les aventures de Couetz


Laissez aller votre imagination et faites-nous part de vos histoires, poèmes...

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Re: Les aventures de Couetz

Messagepar Ketz » 22 Avr 2011, 17:25


Babou a écrit:Je te réponds en violet car j’ai mal au cerveau.

Tu me diras si ça a marché pour toi. Moi ma gorge va mieux mais faut dire j'ai pris des strepsils, bleu. :03:

Babou a écrit:— Tu bluffes !... C’est ce que j’aurais souhaité dire si je n’avais pas vu une ombre se mouvoir suivi d’un fracas juste derrière elle.
Peut-être que cette ombre dont on saura l’identité plus loin t’a sauvé la mise, va savoir !

On ne pourra jamais le savoir :06:

Babou a écrit:Faut m’expliquer comment on peut émerger d’un sommeil éveillé.

Faut des années d'hypnoses et la maitrise total de tous ses chackras pour comprendre. :hihi:
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Re: Les aventures de Couetz

Messagepar Ketz » 22 Avr 2011, 19:56


Les aventures de Couetz sont issues de faits réels, d'anecdotes narrées pour le plaisir du partage et rédigées sans prétention.


Contact sur l’autoroute

Lundi 28/03/2011 1:20AM

Il pleuviote, l’air est doux, je termine à peine le travail.
Tout comme mes cinq collègues qui font la clôture avec moi, je me dirige vers le parking de la boite.
Je suis le premier à mettre le contact et tout le monde se rend compte d’un tintement anormal couvrant pratiquement le bruit du moteur.

— Aïe ! ça sent la distrib ça, constata mon boss.
— Ouais, confirmai-je, ça sent pas bon.
— Ouvre le capot, lança un collègue, qu’on jette un œil.

Je m’exécute et nous voilà tous les six autours du moteur avec pour lampe-torche l’IPhone 4 d’un pote. Rien de réellement visible, on en déduit que c’est peut-être la courroie qui est humide avec ce qu’il a flotté.

— Mmm, va pas faire le fangio sur la route quand même, conseille mon chef sur un ton plus sérieux. Rentre tranquille.

Je frappe le capot et retourne au volant, les saluant à travers ma vitre fermée.
Qui d’ailleurs ne s’ouvre plus et n'est même pas scotchée pour ne pas descendre seule, voir prendre l’eau.
Ma Seat n’est plus toute jeune, mais elle a le mérite d’être le modèle que Lara emprunta pour fuir le T-Rex dans la réclame de la marque en 2002.

— Si y a un pépin tu m’appelles, hein ? propose un second collègue plus anxieux que moi. J’suis pas bon mécano mais je peux te ramener chez toi.

Sans répondre je lui fais signe de la main pour le remercier et me lance sur la route.

Marseille est vide, la pluie tombe sur l’asphalte de façon plus dense maintenant.
Ma visibilité est mauvaise, mes essuie-glaces tournent à fond et étrangement mes feux éclairent très faiblement. Le tic-tac semble diminué mais toujours présent, menaçant.
Il y a maintenant 15 minutes que je suis sur l’autoroute et je prends conscience que ça fait déjà 30 bornes que je conduis sans avoir croisé la moindre voiture dans les deux sens de circulation.
Seul sur une route humide, désertique, et il pleut plus fort.
J’ai d’ailleurs peine à entendre les plaintes de la mécanique, ce qui n’est pas plus mal.

Je décide alors de mettre la radio pour finir le trajet déjà bien entamé.
Mais mon poste ne capte que l’écho du Big-bang, des parasites…
Je change sans regarder les fréquences et je remonte le temps en musique.
Electro-Swing ! Le volume du poste curieusement réglé à fond me fait bondir sur le siège.
La qualité faiblarde de mes baffles n’apprécie pas la puissance et crachote lamentablement. Tout ça sonne bien avec l’ambiance de vieux polar noir qui règne sur l’A50.
Je décide avant tout pour mes oreilles fatiguées de réduire le son.
Plus agréable et surtout moins agressif à une heure aussi avancée, je me laisse aller, contemplant une lumière bleue scintillante dans le ciel noir. Sans doute un avion de ligne, mais je préférerai rêvasser aux Vénusiennes en combis moulantes venues prendre contact.

La chaussée trempée reflète la projection de mes phares sur les panneaux de circulation laissant apparaître des bandes jaunes, rouges et bleues. Je suis bien, confortablement installé, limite léthargique.

Soudain une vive lumière blanche m’aveugle. De plus en plus forte, elle semble venir de nulle part et de partout à la fois, aussi bien derrière que devant, dans tout l’habitacle !
Tout à coup le tonnerre gronde et des vagues de pluie frappent mon pare-brise, le déluge !
Je freine dangereusement, surpris par la violence des évènements. L’eau est extraordinairement montée en quelques secondes, ou est-ce la forte pente qui me donne l’impression que de 1cm d’eau on est passé en un éclair à 15/20cm ?
Je dois repasser en 4e pour reprendre de l’adhérence. Les roues tournent dans le vide par intermittence et dans la descente qui suit la voiture danse sur deux voies, j’ai l’impression d’avoir éclaté un pneu, panique à bord.

La lumière blanche s’atténue en même temps que la pluie.
Le ciel est rouge et des lumières bleues tournent dans les nuages. Mes deux mains sur le volant, je m’efforce de rester calme dans une ambiance post-apocalyptique.

En regardant dans le rétro, j’aperçois les feux rouges du 33 tonnes que je venais de croiser.
Le déluge est passé, il pleut désormais convenablement, je poursuis ma route et je comprends.

En face de moi, sur la voie centrale, une voiture de police immobile avec warning et gyrophare couvre une voiture accidentée sur la droite, enfoncée dans la glissière de sécurité.
Le camion croisé plus tôt m’a averti du danger avec des appels de phares un peu trop appuyés, me faisant croire à un enlèvement des petits hommes verts. La lumière éclatante n’en était rien.
Et le pauvre conducteur noctambule a dû être surpris par la brutalité des précipitations locales et n’a pas pu garder le contrôle de sa voiture dans la descente. Ce que je comprends sans mal.

Impressionnant ! Comme quoi tout s’explique.




Extrait de discutions avec Phantom_Blue

A la recherche d’un peu de liberté

Bon... et bien c'est déjà l'heure d'aller pioncer pour moi.
Demain avant le chant du coq je serai déjà sur le pied de guerre...
Je ne sais pas quoi penser quand je prends ma caisse à 5h, de voir des joggeurs courir le long de la plage.
Un éclairage tamisé, un ciel partiellement étoilé et une mer encore endormie.
Seul l’unique bruit des vagues qui murmurent avec les coquillages roulant sur le sable au rythme d’une berceuse. Ils courent seuls, en respectant une distance de quiétude qui les séparent les uns des autres. L’air frais du matin est vivifiant. Et moi toujours somnolent grâce au chauffage qui tourne à fond dans ma caisse, je les hais.
Mais quelle stupidité ! Quel est l’intérêt de courir à une heure pareille ? Moi qui rêverais d’être bien au fond de ma couette au milieu d’un rêve où j’assiste à un symposium sur « comment se reproduire avec les Martiennes»
Je suis jaloux. Jamais je n’aurai le courage de me lever si tôt si ce n’est pas pour le fardeau du boulot. Ils ont la force d’être libres de se sortir du lit pour ne pas aller travailler à une heure où la plage n’est qu’à eux. Et ne rentrer chez eux qu’après avoir assisté au lever du soleil face à une mer orangée et un ciel vanille.
Respect bande d’enfoirés ! Vous êtes cinglés mais c’est vous qui êtes dans le vrai !
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Re: Les aventures de Couetz

Messagepar Babou » 23 Avr 2011, 07:16


En dehors que ce récit soit moins cauchemardesque que les précédents, je trouve l’écriture davantage stylée, harmonieuse. Elle est BONNE :02: cette écriture. D’un démarrage chaotique (pris au premier degré) puisque la bagnole est pourrie, on glisse lentement dans une atmosphère étrange. « Il y a maintenant 15 minutes que je suis sur l’autoroute et je prends conscience que ça fait déjà 30 bornes que je conduis sans avoir croisé la moindre voiture dans les deux sens de circulation. Seul sur une route humide, désertique, et il pleut plus fort ». Même la musique nous accroche et on bascule dans ton rêve. Puis, comme dans un film, la reprise nous projette dans une autre dimension « Soudain une vive lumière blanche m’aveugle. De plus en plus forte, elle semble venir de nulle part et de partout à la fois, aussi bien derrière que devant, dans tout l’habitacle ! ». C’est ce que j’ai imaginé, je voyais déjà l’apparition d’une soucoupe volante … Puis la chute, on retombe dans une réalité banale, celle d’un accident de voiture, et la prise de conscience de cette réalité en remontant le temps, le temps d’un éclair.

Une remarque : on peut penser qu’au début du récit il n’est pas si tard car c’est la sortie du travail, pourtant un peu plus loin tu précises « Plus agréable et surtout moins agressif à une heure aussi avancée, je me laisse aller, contemplant une lumière bleue scintillante dans le ciel noir ».


« Le déluge est passé, il pleut désormais convenablement je poursuis ma route et je comprends. »
Délicieux. :15:

PS : j'avais écrit une anecdote sur les magnans, mais comme ce n'est pas le sujet, je l'ai pas mise.
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Re: Les aventures de Couetz

Messagepar Phantom_Blue » 23 Avr 2011, 08:12


Comme dirait Philippe Manœuvre dans "La nouvelle star", après l'audition d'un chanteur : "Tu as un univers, tu habites ton sujet, on entre dans ton trip, on y reste, tu nous embarques là où tu veux et on te suis."
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Re: Les aventures de Couetz

Messagepar Ketz » 23 Avr 2011, 08:23


Ah si Baboo, poste la. Au pire édite ton message au dessus.


PS : Mon anecdote précise même l'heure au tout début >>> Lundi 28/03/2011 1:20AM
C'est la date exacte où ça s'est réellement passé et je l'ai tout de suite posté sur jvc.
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Re: Les aventures de Couetz

Messagepar Fredericnight » 24 Avr 2011, 00:14


Alors là, dis moi, un vrai film, mais tellement bien raconté, surtout la chute avec le tel, j'adore, mdr l'ami.
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Re: Les aventures de Couetz

Messagepar Ketz » 24 Avr 2011, 08:49


Hola Fred !
Tu dois parler de l'attaque des blattes :06:
merkiii
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Re: Les aventures de Couetz

Messagepar Ketz » 24 Avr 2011, 09:48


Les aventures de Couetz sont issues de faits réels, d'anecdotes narrées pour le plaisir du partage et rédigées sans prétention.


Mauvais rêves

Je fais souvent des rêves d’une étrange violence depuis tout petit. Des rêves qu’un enfant de 6 ans n’était pas supposé faire. Et pourtant…

A l’époque, j’étais parait-il terrorisé par ce que je vivais la nuit. Somnambule parfois, je faisais des crises à faire pâlir un exorciste. Un spécialiste n’a pourtant rien relevé à l’exception d’une maturité sensiblement au-dessus de mon âge et d’une imagination débordante.
Ah pour l’imagination, mon bestiaire était bien garni et mes histoires toujours sanglantes.

Puis j’ai grandis dans mes deux vies.
Et comme éveillé, j’ai appris à contrôler plus ou moins les choses en dormant. Malgré un sommeil très prolifique dans un imaginaire toujours aussi dérangé.
J’ai parfois l’impression, en me réveillant le matin, d'avoir vécu une vie entière la nuit durant.
Certains de mes rêves semblent tellement longs, tellement beaux, tellement utopiques, que j’ai dû mal à en sortir. Si bien que la période où l’on émerge est parfois un tremplin vers un vortex qui me ramène dans le même rêve, sous une autre spirale souvent moins rose. Car il va falloir se lever !

Le vrai réveil est souvent brutal, traduit par une fin tranchée dans le vif et souvent funèbre.
Parfois dans mes rêves conscient (90% des cas), où je me rends compte que je suis endormi (mais pour autant dans ces moments l’ampleur des événements semble toujours m’affecter), je me dis que j’ai vécu ce « phantasme » une centaine de fois et par ce fait j’en connais la suite.
Pourtant, une fois réellement debout, plus rien n’a de sens et tout semble lointain. Ce cauchemar est bien diffèrent des autres, j’ai cette fois-ci le sentiment inverse de n’avoir jamais réellement rêvé la même chose. Peut-être une technique de contrôle inconsciente me permettant d’anticiper la suite ou d’accélérer les épisodes.

Malgré la maîtrise de certains procédés, il m’arrive de perdre le contrôle de mon propre personnage, dont je deviens moi-même spectateur.
Là, le rêve se referme et je tombe dans les profondeurs des limbes…
Je le sais… le cauchemar a commencé !
Je suis enfermé dans mon rôle et comme muet je ne peux que subir ce qui va m’arriver. Et il va arriver des choses, je le sens, je suis là pour ça !
Je lutte de toutes mes forces pour me réveiller mais mon subconscient belliqueux brûle de connaître la suite et me maintient endormi. Je lève les yeux au ciel, mais je suis seul… je suis mon bourreau et j’en suis conscient, je suis pris au piège.

Mon personnage est souvent le déclencheur. Il n’est pas rare que je foute en l’air un bon rêve car la peur m’envahit.
Je suis terrifié par ma prise de conscience, que tout ça ne tient pas debout, d’ailleurs, ça ne tient à rien ! Et il va falloir rapidement en sortir... car les autres ne sont pas dupes… je le vois à leurs regards noirs, ils savent maintenant que je ne suis pas moi.

Je m’attaque alors à mes protagonistes (souvent mes proches, mon frère en fait régulièrement les frais) comme un sauvage, de manière frénétique et sans retenue.
Ils me voient comme un monstre et vont s’en prendre à moi, et ma meilleure option de défense c’est l’attaque.
Je suis ce qu’il y a de plus mauvais en nous, de plus vicieux, de plus cruel… pourtant je souffre de devoir faire du mal à ceux que j’aime.

Mais le rêve n’est plus sous contrôle et c’est la meilleure façon que mon inconscient ait trouvé d’en sortir alors… quand il aura coulé assez de sang, quand le nombre d’agresseurs sera devenu trop conséquent ou quand la surprise d’une attaque à la hache dans le dos me fera bondir d’horreur et de douleur, je me réveillerai. Comme si de rien n'était. Sans peur, sans sueur, prêt à me rendormir à nouveau comme un bébé.


La nuit dernière, j’étais dans un rêve étrange… apaisant mais dérangeant.
Quelque chose n’allait pas, il y avait du vieux… oui de la vieille chimère. J’avais l’impression que ce rêve était déjà loin alors que j’étais en train de le vivre. Le sentiment que je le rêvais depuis toujours… J’avais l’expérience « réelle » de la vie imaginaire de mon personnage, qui n’était rien d’autre que moi à une autre époque ! Oui, une époque où les films n’existaient qu’en noir et blanc.
J’avais un passé lourd et troublant, un fratricide ! Pour ne pas changer... Une histoire de jeu de main qui avait très mal tourné…
J’avais tué il y a fort longtemps mon petit frère lors d’une bagarre étrangement violente où j’avais évidement le dessus. Pour se défendre, il eut la mauvaise idée de saisir un scalpel sorti de nulle part, alors que j’étais en train de le maintenir au sol pour le frapper d’une mauvaise plaisanterie qu’il m’avait faite. Je ne sais pas s’il comptait réellement s’en servir ou s’il voulait juste m’éloigner, mais dans un excès de folie je lui tordis le poignet et le planta avec !

Mon personnage, des années plus tard, en avait toujours gardé les stigmates, surtout en ce moment où il revenait sur les lieux de son enfance pour épouser sa belle en présence de sa famille, qu’il n’avait plus revu depuis très longtemps. Depuis le temps où il jouait avec son frère…
Apaisant de retrouver la mer du sud et ce bon vieux voilier toujours amarré à cette même panne en bois, et étrangement grand qui servait de pub les soirs de fête foraine. Dérangeant de revenir sur les traces de sa folie qui avait bouleversé la vie de tous ses proches et surtout la sienne. Mais j’étais plus seul maintenant et le temps avait tant bien que mal cicatrisé les choses. J’allais me marier ici face à la mer sur le pont de ce bateau !

Alors que je me tenais au mât, je sentis le bois sous mes pieds se pencher exagérément. Soudain ma fiancée traversa le pont sur toute sa longueur en glissant sur le dos, passa sous la palissade et tomba à l’eau. Choqué, avec un temps de réaction qui me parut une éternité, je lâchai ma prise et courus vers elle. Tout le monde était paniqué. J’entendais hurler derrière moi, « Fuyez, fuyez la Vaaague ! »
Le ciel s’assombrit et je me décide enfin de regarder l’horizon. Le niveau de la mer avait baissé de plusieurs mètres, au loin une vague de 40 m nous fonçait dessus.
C’est là que j’ai entendu les plaintes de ma moitié pour la dernière fois. La force d’aspiration extraordinaire de la marée l’avait engloutie !

Je plonge dans sa direction, les yeux en larmes, je le sais, il est trop tard.
Je me sens à mon tour attiré par les eaux, insignifiant… puis plus rien…
Je reprends conscience dans l’épave, la mer n’avait pas voulu de moi et m’avait remis sur l’embarcation éventrée. Le murmure des gémissements aux alentours, tout le monde était sauf à une exception près !
Je distingue coincé sous la lourde coque une robe blanche… sa robe.

Mes poings se serrent, je tombe à genoux, mon sang se glace, je hurle d’horreur. Des flashs de mon passé torturé me rattrapent, je suis fou.


Réveil difficile. Il est déjà tard, et il me faut me préparer pour le boulot. Ma fiancée n’est plus là, elle travaille déjà depuis plus de 3 h. J’avale mon bol de lait et mes céréales et lui envoie un SMS.
— J’ai mal dormi, on se voit ce soir ma belle.
Tout juste quelques secondes plus tard
— Moi aussi j’ai fait un terrible cauchemar, je te raconterai en rentrant.

Ma journée se passe plutôt mal, je subis le rythme incessant des appels de clients fous de rage, car rien ne va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Presque pas de poses, épuisé et encore un peu malade, je range mes affaires pour enfin rentrer chez moi. Il est 23 h.

En arrivant, ma belle m’a préparé des œufs brouillés que j’honore sans dire un mot. Comme chantaient les Depeche Mode « Enjoy The Silence »
Puis je la rejoins devant la télé, mais il se fait tard, elle me dit qu’elle ferait mieux d’aller se coucher, commençant à 5 h le lendemain.

— Ok, fais de beaux rêves.
Elle se retourne alors lentement.
— Il faut que je te raconte mon cauchemar… pour que plus jamais je ne le refasse.

J’étais à la plage, je buvais un verre sur une terrasse, quand tout à coup j’aperçois au loin une vague immense ! Un tsunami !
Je pleure… mon frère que je guettais, nageait au large. Et je ne vois plus que ce mur d’eau masquant le soleil venir droit sur nous.
Tu me rejoins alors, me prends la main et me dis regretter de ne pas avoir pu te marier avec moi, que tu m’aimes… Les gens courent, nous on sait, on reste là.

Sans voix, je la regarde, ses yeux brillent.

— Bonne nuit, mon homme, va pas te coucher trop tard.
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Re: Les aventures de Couetz

Messagepar Babou » 25 Avr 2011, 07:22


Je répondrai plus tard, je dois consulter mon psy ! :02:
Il m’est arrivé de rêver que je rêvais sans rêver. C’est compliqué ? C’est-à-dire que je suis consciente que je rêve, dans mon cerveau, mais incapable de revenir à la réalité, je suis comme paralysée. Je veux me réveiller, sortie du rêve mais je ne peux pas.

Un interlude (suite aux cafards).
Les fourmis magnans ou fourmis cadavres (quand on en écrase une, ça sent réellement le cadavre) sont des fourmis carnivores qui se déplacent en colonnes longues parfois de 300 m. Ces fourmis attaquent tout animal vivant, y compris l’homme. La reine, aveugle, pond jusqu’à 50 000 œufs par jour pendant la période de reproduction. Aptère, elle pèse jusqu’à 2 grammes, soit le poids de 100 soldats. Le bruit caractéristique de cette armée en marche est appelé la marabounta. La durée du raid varie entre 3 h et 2 jours.

En Afrique, au Cameroun, les femmes adultères étaient punies d’une manière assez atroce. On les attachait puis on les laissait se faire dévorer vivantes par des fourmis.

Pour les neutraliser il faut repérer le nid en remontant la colonne et le brûler (verser du pétrole autour du nid et l’enflammer). Sinon, je me souviens, dans la grande paillotte où nous habitions, que le soir (mais c’était pas systématique) on entourait la maison avec un cordon de DDT, un pesticide qui je crois n’existe plus aujourd’hui. Les seuls animaux capables de tuer un éléphant, ce sont les magnans, car quand ils s’engouffrent dans la trompe, ils mangent la chair à l’intérieur et celui-ci devient fou, il secoue sa trompe dans tous les sens bat le sol avec, ou la fracasse contre un tronc d’arbre.

Anecdote perso : nous avions un perroquet attaché à son perchoir (je ne sais pas pourquoi), bref, les magnans étaient venus cette nuit là et le lendemain matin nous avons juste retrouvé le squelette du perroquet … toujours perché. Ensuite il y a eu la vipère cornue, elle était dans un vivarium, totalement enfermée mais sûrement avec un interstice (France Inter Stice) :04: , une jointure défaillante car là aussi, le lendemain on a retrouvé seulement la colonne vertébrale. Et pour finir, le plus atroce ce sont des parents qui avaient laissé leur bébé seul dans son petit lit …. Je vous épargne la suite.

Quelque photos de la paillote qu’il fallait encercler (l’anecdote du bébé, c’est pas ici, c’est un fait raconté).

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Re: Les aventures de Couetz

Messagepar Ketz » 25 Avr 2011, 17:10


Babou a écrit:En Afrique, au Cameroun, les femmes adultères étaient punies d’une manière assez atroce. On les attachait puis on les laissait se faire dévorer vivantes par des fourmis.

[...] le plus atroce ce sont des parents qui avaient laissé leur bébé seul dans son petit lit …. Je vous épargne la suite.


Terrifiante anecdote :00:



PS : les photos sont magnifique, ça me fait vaguement penser à TR3
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