Commando


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Commando

Messagepar Phantom_Blue » 07 Déc 2010, 10:23


Bouroulu-sur-Mer – Cuisine de Papo — 15h43

Thierry extirpa discrètement une petite fiole en métal de la poche de sa veste en cuir râpée par les bastons de bistrots, et s'envoya une giclée rapide dans le gosier, debout, tourné de dos, entre le buffet et le mur. S'ensuivit aussitôt un tremblement spasmophilique intense des membres inférieurs, notamment au niveau de la braguette, qui remonta en flèche dans les membres supérieurs. Et secoua la tête sur un rythme de métronome réglé prestissimo.
Debout devant l'évier, en short treillis et Marcel kaki, la manœuvre n'avait pas échappé à l'œil aguerri de Papo, qui venait de se verser au robinet un coup de flotte dans son bock de pastis.
— Putain Titi ! qu'il gueula. Arrête tes conneries !
Thierry se retourna, les yeux révulsés, la langue saliveuse giclant hors de la cavité buccale, et balança un coup de boule dans le buffet. Malgré le bandana qui avait amorti, une porte se déglingua de ses gonds. Normal, du contre-plaqué.
Papo lâcha son bock dans l'évier, se précipita dans une foulée olympique et lui sauta dans le dos. Sous le choc, ils roulèrent sur le carrelage.
Assis à la table, un verre de Coca dans les doigts, Loïc louchait les belligérants d'un air impassible. Vêtu à la beatnik, un jean délavé taillé aux genoux, les écouteurs de son Ipod dans les oreilles, il battait le rythme avec les battements de ses tempes sur "Zelda" d'Yves Simon.
Debout sur le seuil de la cuisine, revenant des pissoirs, je hochai la tête.
Bordel mais pourquoi j'avais dit oui ? La vision d'un futur méga crash illuminait les contrées obscures de mon esprit. Toute cette histoire de concours allait nous retomber en beauté sur le coin de la gueule. Peut-être que si je m'esquivais en douce, dans l'oubli de la nuit, sous les aurores boréales des pôles, pour me perdre dans le ressac brutal des grands tourbillons océaniques…
A califourchon sur Thierry, Papo lui décocha une série de marrons dans les mandibules. Thierry semblait ne rien ressentir. Il affichait un sourire béatifique qui me fit froid dans le dos. Peut-être l'effet du breuvage qu'il venait d'ingurgiter. Soudain il agrippa Papo au Marcel, et d'un coup de genou sur le derche, il l'envoya valdinguer par-dessus lui. Entraîné au close-combat dans les bars à putes, Papo roula en boule et percuta le mur, le bras plié amortissant le choc. Des morceaux de plâtre giclèrent dans le cosmos.
Loïc retira les écouteurs de ses oreilles, plus calme tu meurs, et articula d'une voix voulue de tarlouze, juste ce qu'il faut d'énergie sonore, dans une exclamation contrôlée :
— Coucou c'est Annabelle… Coucou c'est Valériane…
Aussitôt Papo se redressa, presque en même temps que Thierry, quatre yeux soudain hallucinés.
Ils se levèrent d'un bond et se précipitèrent dans le couloir. Je les entendis crier dans un concert de voix enfiévrées :
— Annaaaabeeelle… Valériaaaaannnne… Où es-tu, mon amour ?… Mon amour où es-tu ?…
Leurs voix remplies d'espoir et de passion se répercutaient dans l'espace, comme deux oiseaux devenus fous qui battent des ailes, et se heurtent contre le miroir des illusions perdues…
Ouais, bon, ils déraillaient total, quoi !
En tout cas, radical pour stopper une baston entre eux. Pas con, le Loïc. Rusé comme un chacal déguisé en poulet dans une partouze de poules. Prêt à mordre dans les cous plumeux et juteux. Faudra que je me méfie du mec. Toujours prévoir l'imprévisible, comme dirait tonton, avant de commander un troisième quart de pinard, après deux cafés schnaps, un dimanche matin, au PMU.
Je hochai une nouvelle fois la tête.
Annabelle et Valériane, leurs deux grands amours. Annabelle pour Papo, Valériane pour Thierry. Rencontrées une nuit de surf sur le Net. Ou peut-être dans un rêve. Eux-mêmes ne savaient plus. Faut dire qu'à ce moment-là, bien overdosés côté bibine, pastaga et autres douceurs liquides à faire tourner le cul des chevaux dans le sens contraire des aiguilles d'une montre, sans oublier les fumettes de tabac de contrebande asiatique, ils avaient perdu momentanément toute notion de la réalité. A se demander s'il l'avait d'ailleurs eue un jour.

Papo et Thierry déboulèrent dans la cuisine, Papo un rictus sur les dents, Thierry les dents sur un rictus. C'est lui qui cracha en premier, l'accent d'un Marseillais découvrant New York à Noël :
— Mais putaiiiin, c'était quoi cette voix ? Je l'ai pourtant bien entendue !
— La salope, maugréa Papo. Toutes des salopes !
Il fila vers l'évier récupérer son bock et vida le contenu d'un trait. Comme une soif dans le gosier.
— Bon, euh, alors, on fait quoi pour le concours ? que je clapotai de la voix, histoire de changer d'ambiance.
C'est Thierry qui speecha, la langue agitée, en gesticulant dans l'air :
— Attention, c'est la grande finale ! Alors voilà mon plan ! Comme Blue débute, il boundera les salles, de toute façon il faut un boundeur, je suppose que tu sais le faire ?
Thierry me décocha deux prunelles comme des ballons de rugby frappés par le 62 de Chabal.
— Ouais, que je répondis, tu délimites et tu cliques sur bound.
— OK, t'auras qu'à suivre nos instructions pour les mesures, et toi, Papo, tu t'occupes des animations, tu nous fais une Lara avec grand écart, les nichons qui bougent dans tous les sens, enfin une vraie femme.
— Une salope, quoi ! crachota amer Papo
— Je m'en fous, s'excita Thierry, du moment qu'elle bouge mieux que les autres Lara. Et toi, Loïc, tu feras les textures, une déco classique mais en même temps totale psycho.
— No problemo, articula Loïc, je ferai des inversions inversées comme on en a jamais vu.
— Parfait, chanta Thierry, et moi, je taperai les scripts et je triggerai. Et surtout… je veux des cigales ! Putain, les mec, il faut des cigales !
Il se roula sur le carrelage en bavant, les yeux exorbités, des tremblements agitant son corps de rocker athlétique, et gueula comme un pestiféré :
— J'veux des cigales ! J'veux des cigales !
Et ça y 'est ! C'était reparti ! Le trip obsessionnel de Thierry. Sa marque de fabrique. Sa signature. Même qu'il s'était fait tatouer une cigale sur la pipe. Pendant les séances chez un vieux chinois, Lee Manson, il louchait des pin-up sur un Playboy pour rester en extension, et criait : "Banzaï" avec l'accent du sud, quand l'émotion atteignait les limites du supportable. Non pas à cause de l'aiguille qui tatouait cette partie sensible, mais parce que la giclée menaçait de gicler. Lee Manson plaquait alors des glaçons sur la pipe pour refroidir.
C'est vous dire.
Je hochai une troisième fois la tête.
Pourquoi moi ? J'aurais mieux fait de fermer ma gueule. De ne pas balancer que je m'étais lancé dans l'éditeur de niveaux. Du coup, un matin en revenant des courses avec un caddie rempli de canettes de 1664, mon stock pour le week-end, voilà-t-il pas que Papo me tombe dessus dans la rue et me baratine, comme quoi, Thierry, Loïc, lui et un autre gus font un concours, qu'à la demi-finale l'autre gus, le boundeur du groupe, s'est crashé en boundant une salle de travers, qu'il végète dans un cyber coma, qu'il faut un boundeur pour la finale… et blablabla…
— Comment ça, un cyber coma ? que j'avais demandé, une lueur d'angoisse sur les dents de la voix.
— T'inquiète, qu'il avait répondu, le Papo, il avait pris un trip avant de se connecter, du LSD, erreur fatale, sinon tu risques rien… hé hé hé…
M'avait quand même sifflé deux packs de bière ce jour-là.
L'aventure risquait de déraper dans le sordide.

Cuisine de Papo – 22h35

C'est Thierry qui avait proposé une petite belote, histoire de détendre l'atmosphère avant de plonger dans la 3D du cyberespace pour le concours.
Les cartes claquaient sec sur le formica verni de la table. Rayé à certains endroits par des coups de couteau. Relatif aux crises que Papo s'offraient des fois, pour exorciser des rancunes anti-sociales et autres.
Les canettes de bière gloussaient de joie dans les gosiers. Un brouillard de Marlboro, de Boyard au papier maïs et autres fumettes flottait dans l'air.
Je jouais en équipe avec Loïc, assis en face de lui, on venait de remporter avec un dix de der magistral.
Quand Thierry balança, une larme rouldiguant sur sa joue :
— Tu te rappelles, Papo ? "Le solex de Pataland" Putain le niveau ! THE niveau ! Classé deux semaines number one dans les charts internationaux ! Je suis passé sur FR3 au JT de 20h ! Les gamines en minijupes m'arrêtaient dans la rue pour me demander des autographes ! La tendinite que je me suis chopée à force de signer ! Y'en a même, je leur signais sur les soutifs et les petits culottes ! C'est là que j'ai connu Doris, tu sais, la grande rousse, du 115 au balcon, elle tenait un claque du côté de la Canebière ! Je jouais mon niveau entouré de gonzesses en guêpières et nuisettes, je leur montrais comment franchir le passage, tu sais, quand tu roules à solex sur la pente, et qu'il faut éviter une boule avec des pointes et passer sur un tremplin au-dessus d'une cascade de lave…
Ça y est ! Thierry qui se refaisait un film Hollywood sur son fameux niveau "Le solex de Pataland" ! Lara en factrice commence en enfourchant un solex, pour faire sa tournée dans Pataland. Sur le parcours, elle doit découvrir les patates dans des caches secrètes. D'où le nom du niveau. Au final, dans la cinématique, elle se fait des frites. Le niveau avait particulièrement cartonné en Belgique et au Japon.
Soudain le visage de Thierry s'assombrit. L'ombre de l'hélico russe super armé de mitrailleuses et de roquettes, qui se profile au-dessus de Rambo cavalant en bas dans les dunes du désert Afghan. Il larmoya, la voix larmoyante, les yeux embués de larmes :
— Et j'ai été détrôné par "Les dames de pique" ! Putain, Papo, tu te rends compte ? Une gonzesse qui se pointe, Horus, putain le pseudo, et qui balance un niveau avec rien que des gonzesses ! Mais il avait de quoi de plus, son niveau, hein, tu peux me le dire ?
Il fixa papo avec des yeux sur le point d'exploser.
Un silence pesant pesa en silence dans la cuisine. Une caisse résonna anonyme au niveau des derches.
"Les dames de pique", Lara au pays des merveilles, avec les reines du jeu de cartes, sauf qu'il y a que des dames de piques, tout est en noir, et Lara doit retrouver les reines rouges, donc la dame de cœur et de carreau, pour redonner de la couleur au pays des merveilles. Un peu comme Pepperland dans le Yellow Submarine, pour ceux qui connaissent. Sinon allez voir dans Google, je vais pas encore me casser les burnes à vous raconter la story.
C'est Loïc qui envoya d'une voix froide aux syllabes découpées, malgré la dizaine de canettes avalées durant les parties :
— Du 145 dans le soutif !
— Putaiiiin ! s'exclama Thierry. Oui, le 145 dans le soutif, elles avaient toutes du 145 dans le soutif, normal, les joueurs ont flashé dessus, surtout les mecs, tu m'étonnes ! Quand j'ai créé ma Lara, j'étais à deux doigts de lui booster les nichons ! Mais je me suis dit : "Non, Titi, ce serait trop facile, on doit aimer ton niveau pour lui-même, et pas pour la fille qui s'y trimballe !" Mais Horus n'a pas eu les mêmes scrupules ! Les femmes ne reculent devant rien !
Et il éclata en sanglots, le visage noyé dans son bras replié, plaqué contre la table.
— Toutes des salopes ! largua Papo.
Suite à un malaise, il fallut porter Thierry sur le canapé. Sûrement l'émotion. Ou un coma éthylique. Va savoir.
Plutôt lourd, le mec. Normal, la bière, ça augmente le poids.
Peut-être qu'en filant discret vers les pissoirs, puis un sprint dans la nuit, droit devant, vers les horizons lointains du futur, sans me retourner…

Cyberespace – 2h48

On se retrouva sur notre surface de construction. 200 carrés de côté. Donc 4000 carrés de surface. Sur 200 carrés de hauteur. Donc 800 000 cubes possibles. Une possibilité de 1000 salles, couloirs et bassins compris.

Thierry avait choisi le look d'Elvis, avec son jumpsuit blanc, sa cape incrustée de rubis et de diamants, une superbe banane gominée brillant sur le ciboulot. Il prit la pose du King pendant un concert, et envoya d'une voix trémolante, les mains braquées en avant :
— It's allright mama ! Yêêêêê !
Papo était déguisé en Maya l'abeille. C'est Thierry qui avait eu l'idée. Papo avait d'abord refusé. Thierry avait insisté :
— Putaiiin ! Papooo ! Mais ça va déstabiliser l'ennemi, il s'attend pas à ça, tu vas créer une méga interrogation dans les esprits, engendrer des doutes, ça peut-être décisif au cours de la partie, tu peux renverser le jeu à toi tout seul…
Pas trop jouasse, Loïc se trimballait en four à micro ondes, une autre idée de Thierry.
— Putaiiin ! Loïïïc ! Mais si, un côté technologique, la touche de la société moderne, tu symbolises les valeurs du futur, c'est notre blason, TU ES notre blason…
Moi j'étais en Casper le fantôme. Remarque, je préférais d'un côté. Pas de costard tape-à-l'œil. J'avais rien dit. C'est Thierry qui s'était une nouvelle fois excité, des postillons au pastaga giclant dans l'ozone :
— Putaiiin ! Bluuue ! Comme ça on te verra pas de loin, tu es invisible, ça peut être un atout déterminant au cours du jeu…

Et la voix de Jeff Longbridge, le célèbre speaker des video games, tonna dans les haut-parleurs, les mots se répercutant sur les aires de construction comme une meute de gremlins enragés :
— Et voici la grande finale de notre concours… Je rappelle les règles : chaque équipe à droit à quatre concepteurs + un joker… L'équipe Commando se compose du légendaire Thierry Stoorne, dont le célèbre niveau "Le solex de Pataland" plane encore dans les mémoires… Il y aura Papo, un vétéran, de l'éditeur, connu pour ses nombreux essais de niveaux… Loïc, un jeune prodige du texturage… Et Blue, le boundeur, inconnu dans les classements, peut-être l'atout secret du groupe…

— Et l'équipe "Amazones", qui se compose de la légendaire Horus, dont le niveau "Les dames de pique" a trôné dans les charts durant trois mois, un record jamais égalé… Elle assurera les scripts et les triggers… il y aura "La Killeuse du Bois Joli" aux animations, experte en contorsions extrêmes… "Petite fleur" aux texturages, qui ne se souvient pas de ses triples textures en miroirs inversés… et enfin "Miss Pinky", qui détient toujours le record de vitesse de boundage…

Hein ? Euh, quoi ? J'avais bien entendu ? Le record de vitesse de boundage ? En plus le super look, les filles ! Horus en Xena, destroy la mini tenue de combat en cuir ! La Killeuse en bikini à la "Dead or alive" ! Petite fleur avec juste trois fleurs de lotus placés aux endroits stratégiques d'une femme ! Et Miss Pinky en soubrette Japonaise de Milk-café, que le tablier et les couettes ! On avait pas l'air cons avec nos costards à la con !

— Ne vous laissez pas impressionner ! qu'il chanta, le Thierry. Elles cherchent à nous déstabiliser !
— Toutes des salopes ! gargouilla Papo, ses deux antennes agitées sur le ciboulot.
Pendant qu'un rictus amer déformait ses lèvres, après une violente soufflette de Boyard papier maïs.

Soudain des bruits de rotors taillèrent l'air. Des hélicoptères se pointèrent de notre côté, et du côté des Amazones. Apportant des containers suspendus par des câbles en acier. Les banques d'objets. On se serait cru dans "Apocalypse now". Deux containers rien que pour les cigales. Des milliers de crissements crissaient derrière les parois en métal.
Quelque chose me disait que ça n'allait pas être triste.


Cyberespace – 3h54

Presque une heure qu'on bossait comme des malades. On se déplaçait en mode Flycheat, survolant notre aire, moi boundant suivant le plan échafaudé par Thierry. Loïc texturant à tout va dans des grands coups de clics. Papo plaçant les animatings et les éclairages.
Thierry s'excitait dans tous les sens, braillait des instructions, gueulait quand c'était pas nickel, gueulait quand c'était nickel. Gueulait quand il gueulait, parce qu'il gueulait.
Les canettes de bière cascadaient dans les gosiers. Surtout Papo.
Créer un niveau, ça donne la soif sur la langue.

On avait déjà réalisé la moitié du niveau.
La discothèque de Cléopâtre.
Des sunlights stroboscopiques flashant rythmiques sur des prêtresses en mini robes métal Paco Rabanne.
Thierry avait scripté les seins à 210, ballottage à 360°.
Loïc scratchait sur quatre platines, un mélange du "Journal de 20 heures", la chanson tube de Thierry, avec "Love in a trash can" des Raveonettes, "That's not my name" des Ting-Tings, et "I want to hold your hand" des Beatles.
Campé sur la piste de danse, Papo réglait l'animation des prêtresses, les yeux scotchés en upskirt, la bave aux dents, les antennes tendues.
Overdose de petites culottes dans les globes oculaires. Des tremblements imperceptibles dans les doigts en ajustant les élastiques. Une maîtrise psychologique pas possible. Un maître de l'éditeur, ce mec, y a pas à dire !

Et ce fut le moment de l'entrée en scène des jokers.

Une longue Limousine blanche de dix mètres aux vitres teintées déboula sur notre terrain.
La dernière des six portières arrière s'ouvrit. Une santiag en peau de crotale apparut. Suivie d'une deuxième. Puis d'un jean en cuir à la Jim Morrison. Une chemise Buffalo Bill à franges. Un long imper à la "Il était une fois dans l'Ouest". Une paire de Sunglasses à la "Blue Brothers". Et un chapeau à la Alucard dans Hellsing.
Destroy la super frime du mec !
La voix de Jeff Longbridge tonna sur les aires :
— Et pour l'équipe Commando, le joker n'est autre que Jo Drakan… La légende vivante de l'éditeur de niveaux… mondialement connu pour son niveau "Bretzel's Nostalgy"…

Je me souviens du niveau. Lara au pays du houblon, j'ai nommé l'Alsace, elle commençait dans une winstub, devait trouver les sept bretzels d'or, avant de les assembler en chandelier sur l'autel de la cathédrale de Strasbourg, sur quoi la grande rosace se mettait à tourner dans un tourbillon de couleurs sur l'ouverture de la symphonie fantastique de Berlioz, avant d'enchaîner sur "Etoile des neiges" joué à l'accordéon. J'avais arrêté au bout de dix minutes, à cause de l'épreuve de vitesse particulièrement corsée au début, où Lara doit s'échapper des water-closets de la maison Kammerzell avant que la chasse d'eau inonde la cabine.

Je me demande qui allait être le joker des Amazones. Certainement pas une débutante.
Une Compact PussyCat rose déboula sur leur terrain, comme celle de Pénélope Jolicoeur dans "Les fous du volant".
Au volant, une fille, les cuisses à l'air, les nichons dégorgeant d'un body décolleté, tatouée sur les bras. Plutôt mignonne avec son bandeau de pirate sur l'œil droit.

La voix de Jeff Longbridge annonça :
— Et pour les Amazones, le joker n'est autre que Lili Boum Boum, dont le niveau "Shopping à Tchernobyl" avait défrayé la chronique…

Ah oui, je me souviens du niveau, un mélange de Resident Evil et des Sims en vacances, Lara doit traverser la centrale nucléaire reconvertie en Galeries Lafayette, trouver le maximum de tampons et de protège-slips, avant l'explosion finale, du gore tous les dix mètres, de la goulache sanglante, des monstres partout. Le Vatican avait interdit le jeu, menaçant les joueurs d'excommunication.

Un filet de bave acide ruissela sur le menton de Thierry. Les muscles de ses phalanges se crispèrent. Sa bouche se déforma en gueule de gargouille qu'aurait sifflé la pisse sulfureuse du diable :
— Putaiiiin ! Lili Boum Boum ! Mais je croyais qu'elle avait disparu dans un crash !
— T'inquiète, souffla Jo Drakan avec calme, j'en fait mon affaire.

J'avais lu un truc sur elle dans un magazine de jeux vidéo. Elle avait fait sauter la classe spéciale A dans Avalon. Plutôt sexy en monokini sur le poster trois volets. A un moment, Jo Drakan était sorti avec elle, ils avaient fait la couverture des Peoples. Un voyage à Venise, avant qu'elle le balance dans le Grand Canal.
L'amour, des fois, ça bugue aussi.

Enervé, debout sur le toit d'une salle de notre discothèque, Papo balança un bras d'honneur en direction des Amazones.
Cinq secondes après, l'anneau cherouken d'Horus fusa dans l'air et lui tailla les deux antennes.
— C'est une provoc, gueula Thierry, te laisse pas impressionner !
Mais Papo avait déjà sauté sur le sol. Il fonça sous une tente. Ressortit avec le bandana rouge autour du front. Les joues peinturées à la sioux. Deux cartouchières croisées sur la poitrine. Le treillis avec les poches sur les cuisses. Des rangeos rutilants aux pieds. Un FM vissée dans les mains. Il cracha mauvais dans la voix :
— Je vais leur faire bouffer leur mascara !

Thierry se précipita vers lui dans un élan élancé pour le retenir, mais Papo d'un revers du cul lui décocha la crosse du FM dans les mandibules. Thierry valdingua dans des cubes en diagonales. Le visage léger décalé dans les mâchoires par le coup de crosse.
Jo Drakan n'avait pas bronché. Il se contenta d'ajuster ses sunglasse en regardant Papo s'envoler en flycheat vers l'aire des Amazones. Le canon du FM rafalant copieux. Les douilles giclaient dans l'oxygène virtuel et retombaient dans un clapotis de douilles qui retombent.

Les Amazones répliquèrent avec une volée de flèches explosives.
Je vis Papo valdinguer en tourbillonnant dans un souffle d'air brûlant.
Jo Drakan rabattit de deux gestes vifs les pans de son imper et dégaina deux shotguns à canons sciés.
Loïc scratchait toujours sur ses platines.
Il était grand temps de se barrer en douce.

Station de bus – 5h21

J'écrasai la Boyard à peine allumée sur le macadam d'un coup de semelle nerveux. Affichai un rictus de dégoût en soufflant la fumée. Balançai le paquet de clopes fauché à Papo dans la poubelle.
La nuit était douce. Calme. Piquetée d'étoiles scintillantes. Un petit vent chaud crapahutait sur la ville.
Une fois déconnecté speed, le casque 3D balancé, je m'étais barré de chez Papo, les laissant allongés sur les lits de camp, encore connectés au cyberespace.
Le bus se pointa dans un ronflement de moteur pépère. Je montai, pris un ticket, m'installai au fond sur une banquette.
C'est juré, je lâche les jeux vidéo et je me remets aux petits chevaux et aux dominos. Même aux billes, tiens ! C'était sympa, les billes, dans la cour de récré, avec les jolies agates, quand on en perdait une, et que l'autre voulait pas la remettre en jeu, on finissait toujours par se taper sur la gueule. C'est comme ça qu'on forge l'esprit de camaraderie et qu'on apprend les croche-pattes par derrière.

Chez moi, pas loin de Bouroulu-sur-Mer – 14h47

Le lendemain, je louchais la télé, "Chapi Chapo" version pink, sans les chapeaux, quand je zappai sur les news de la channel Games. Par curiosité. Pour savoir. Des fois qu'ils en parleraient. Et ils en parlaient. Une voix off balança :
— Méga crash à la finale du concours des niveaux… Suite à un geste provocateur de Papo, l'animateur de l'équipe Commando, la partie a vite dégénéré dans un flot de violence virtuelle…
Défilait des images du concours.

Après un vol plané, propulsé dans l'air par le souffle des flèches explosives, Papo retomba sur le sol.
— Bande de salopes ! qu'il grogna, les dents crispées, le visage légèrement noirci.
Il roula derrière plusieurs cubes non texturés. Juste à temps. Une autre volée de flèches fusa autour de lui dans une série d'explosions.
Il dégaina un Desert Eagle et tira plusieurs coups par-dessus les cubes.

Jo Drakan s'était élevé en flycheat dans le ciel virtuel, les deux shotguns braqués en avant. Il vola en zig-zag jusqu'à l'aire des Amazones, évitant des volées de flèches, tira une série de balles, et se planqua derrière un monticule.

Thierry avait repris ses esprits. Il enfourcha un solex à réaction et fonça vers l'aire des Amazones, un colt dans chaque main.
Quelques balles plus loin, une flèche explosive l'envoya valdinguer dans un bassin. Il sprinta à la nage pour échapper à un alligator mutant à deux têtes.
En sortant du bassin, ruisselant d'eau, la semelle 36 de la botte d'Horus se décalqua dans ses mandibules. Il eut le temps de voir deux cuisses satinées et une petite culotte en cuir, avant de retomber dans le bassin.
L'alligator, qui s'était barré dans les profondeurs, remonta vers lui. Thierry nagea vers l'autre bord et se hissa à l'extérieur le plus vite possible. Evita une autre semelle d'Horus, qui avait bondit en flycheat par-dessus le bassin.
Ils roulèrent dans un corps à corps sur les dalles texturées Zone 51.

Toujours campé devant ses platines, Loïc dû arrêter le scratch. Petite Fleur venait de lui sauter dans le dos. Il sentit ses deux seins pressés contre ses omoplates. La nudité chaude et troublante de son bras autour de son cou. Un parfum de patchouli enivrant pénétrant comme un serpent éolien dans ses narines.
Ils basculèrent contre la console de mixage. Roulèrent sur le sol. Les corps emmêlés. Les bouches ventousées dans un baiser sans fin.

Jo Drakan n'eut pas le temps de réagir, au détour d'un pilier. Lili Boum Boum le percuta de plein fouet, le décolleté en avant. L'espace d'une seconde, le contact de ses seins pulpeux sur son visage lui rappela Venise. Il lâcha ses deux shotguns, relatif à ce que Lili Boum Boum lui avait agrippé la braguette d'une main ferme et câline.
Des fois la femme est plus forte dans les coups bas.
Et leurs bouches se collèrent comme deux poulpes amidonnés à la glue extra forte.

La dernière image fut Papo, planqué derrière une statue de chat, les deux mains en l'air, visé par la Killeuse du Bois Joli, le bikini menaçant, armée d'une arbalète.
Le visage grimaçant, il gueula :
— Bluuuuue ! Putain, t'es où ? Fumier !

La voix off reprit, tandis que la caméra s'éloignait en hauteur pour échapper à un essaim de cigales plutôt nerveuses :
— Suite à ces événements, la décision du jury a été unanime, Commando et les Amazones ont été disqualifiés, le vainqueur du concours sont Les Gogo-Love, classés troisième en demi-finale, avec leur niveau "Le monastère rose"…

Je restai abasourdi par le spectacle. Sursautai. On venait de sonner à la porte.
Ma première idée fut d'aller ouvrir. Ma deuxième fut d'attendre. La sonnerie sonna une nouvelle fois, soutenue, interminable. Suivie d'un coup dans la porte, que j'attribuai à un pied plutôt mécontent.
Puis des pas s'éloignèrent dans le couloir. Je jetai un œil discret derrière les rideaux.
C'était Papo, pas vraiment joyeux dans les dents.
Il dégaina un mobile.
Trois secondes après mon téléphone tringla la sonnerie de "Psyché rock" version Fatboy Slim.
J'attendis, l'oreille dressée. Après l'invitation à laisser un message, sa voix chanta :
— Salut, c'est Papo, tout baigne, tu peux me retrouver à 20h dans la Citadelle ? j'ai un truc important à te demander, il y a un million de dollars à gagner les doigts dans le nez, la moitié est pour ta pomme, je compte sur toi, hé hé hé…

Boeing 747 – quelque par au-dessus de l'Atlantique – 17h17

Confortablement assis dans un fauteuil première classe, je repensai à la Citadelle, une ancienne fortification de Bouroulu-sur-Mer. Sûr que Papo allait poireauter, les dents serrées, incendiant des Boyard d'un geste enflammé de Zippo nerveux.
L'hôtesse amena une petite bouteille de champagne et des cacahuètes.
Je remerciai et feuilletai le dernier numéro de "Girls & Games", acheté à l'aéroport. A cause de la couverture. Miss Pinky révélant ses charmes.
Dommage. Peut-être qu'elle m'aurait roulé un kiss virtuel d'enfer. Qui sait. Mais bon, vaut mieux éviter le danger travesti en plaisir, que de donner tête baissée dans le plaisir masquant un danger redoutable.
Ben oui. Après c'est le grand amour, on se marie, faut bosser, les gosses apparaissent, généralement une marmaille qui gueule, puis faut encaisser les humeurs grincheuses de sa femme parce qu'elle a pris une vingtaine de kilos de cellulite, obligé de se farcir la belle-mère avec ses trente kilos de cellulite, si ce n'est plus.
Un article retint soudain mon attention.

UN ETRANGE VIRUS DETECTE SUR INTERNET… Un programmeur de Microsoft a été victime d'une violente passion amoureuse après avoir surfé sur un site, qui n'apparaîtrait qu'à certains moments sur la toile… Il s'agirait d'une forme d'hypnose subliminale, agissant sur les centres nerveux du cortex, et produisant les hallucinations d'une femme d'une grande beauté… Le programmeur était persuadé de l'avoir rencontrée, et il devenait quasiment fou quand on prononçait son nom : Salammbô… Voilà un nom mystérieux qui fait rêver…

Eh oui ! Il est des mystères qui font rêver, des rêves qui sont mystérieux, le tout baignant notre monde à chaque seconde. Mais que serait-il sans eux ? Une suite de pauvres existences vouées à un perpétuel ennui.
Je refermai le magazine. Lâchai un profond soupir. Affichai un sourire bienheureux.
Paraît que le printemps à Miami est idyllique à cette période de l'année. Et les filles plutôt bien roulées en bikinis.
— Hé hé hé, comme il glousserait, le Papo.
Phantom_Blue

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Re: Commando

Messagepar Papofyse » 07 Déc 2010, 12:44


EX CE LLE NTI SSI ME J'adore le rôle de Jo et de mes compères ... extra ! hé héhé !
Le bal de laze, Good Bye Marylou, les sucettes à l'anis, Born to be a life, j'aurai voulu, j'ai tout oublié, Je ne veux qu'elle ...
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Re: Commando

Messagepar Babou » 15 Déc 2010, 09:28


Bordel mais pourquoi j'avais dit oui ? La vision d'un futur méga crash illuminait les contrées obscures de mon esprit.
Dans quel guêpier tu t’es fourré ! Image

Papo un rictus sur les dents, Thierry les dents sur un rictus.
:02: :02:

Comme Blue débute, il boundera les salles, de toute façon il faut un boundeur, je suppose que tu sais le faire ?
Thierry me décocha deux prunelles comme des ballons de rugby frappés par le 62 de Chabal.

La manière dont Thierry fusille Blue du regard ne laisse aucune initiative, quant au choix des réponses. Un conseil, suis bien les instructions. Evite les salles de 40 clics de haut ! :D

et toi, Papo, tu t'occupes des animations, tu nous fais une Lara avec grand écart, les nichons qui bougent dans tous les sens, enfin une vraie femme.
Fallait surtout pas oublier les nichons ! :11:

Et toi, Loïc, tu feras les textures, une déco classique mais en même temps totale psycho.
Une déco à la fois classique et totale psycho. En gros, le truc simple à réaliser. Image

— No problemo, articula Loïc, je ferai des inversions inversées comme on en a jamais vu.
:02: :02:

Même qu'il s'était fait tatouer une cigale sur la pipe. Pendant les séances chez un vieux chinois, Lee Manson, il louchait des pin-up sur un Playboy pour rester en extension, et criait : "Banzaï" avec l'accent du sud, quand l'émotion atteignait les limites du supportable. Non pas à cause de l'aiguille qui tatouait cette partie sensible, mais parce que la giclée menaçait de gicler. Lee Manson plaquait alors des glaçons sur la pipe pour refroidir.
Excellent ! C’est un luxe, alors, de voir cette cigale dépliée. Car la plupart du temps elle est recroquevillée ! :13:

Du coup, un matin en revenant des courses avec un caddie rempli de canettes de 1664, mon stock pour le week-end, voilà-t-il pas que Papo me tombe dessus dans la rue et me baratine, comme quoi, Thierry, Loïc, lui et un autre gus font un concours, qu'à la demi-finale l'autre gus, le boundeur du groupe, s'est crashé en boundant une salle de travers, qu'il végète dans un cyber coma, qu'il faut un boundeur pour la finale… et blablabla…
Papo a l’art et la manière de baratiner, ouais, mais t’as intérêt à bounder correctement. :D

— Comment ça, un cyber coma ? que j'avais demandé, une lueur d'angoisse sur les dents de la voix.
Légèrement inquiet Blue. On joue pas avec sa santé. Tu ferais mieux de prendre une triple dose d’Azinc. Va falloir être vaillant. Et un Oxyboldine, dans un fond de coca, car tu risques d’avoir l’estomac retourné. Plus un Doliprane mixé avec de l’Aspegic pour combattre la fièvre et le mal de tête. :02: :05:

— Et j'ai été détrôné par "Les dames de pique" ! Putain, Papo, tu te rends compte ? Une gonzesse qui se pointe, Horus, putain le pseudo, et qui balance un niveau avec rien que des gonzesses ! Mais il avait de quoi de plus, son niveau, hein, tu peux me le dire ?
Peut-être plus poétique, genre « Silent Snowy Place », :19: avec des animaux « tranquilles », pas de ninjas récalcitrants, de cavaliers rebelles ou de sbires avec des lance-flammes, que tu mets deux plombes pour les faire taire. :06:

Un silence pesant pesa en silence dans la cuisine.
:15: :15:

Peut-être qu'en filant discret vers les pissoirs, puis un sprint dans la nuit, droit devant, vers les horizons lointains du futur, sans me retourner…
Mais file donc, il est encore temps ! Image

Moi j'étais en Casper le fantôme. Remarque, je préférais d'un côté.
D’autant plus que le déguisement est déjà enfilé. Image

Thierry avait scripté les seins à 210, ballottage à 360°.
:D :D

— Et pour l'équipe Commando, le joker n'est autre que Jo Drakan… La légende vivante de l'éditeur de niveaux… mondialement connu pour son niveau "Bretzel's Nostalgy"…
Quelle imagination pour « Bretzel’s Nostalgy ». L’épreuve de vitesse sent le vécu. :p

Thierry avait repris ses esprits. Il enfourcha un solex à réaction et fonça vers l'aire des Amazones, un colt dans chaque main.
Quelques balles plus loin, une flèche explosive l'envoya valdinguer dans un bassin. Il sprinta à la nage pour échapper à un alligator mutant à deux têtes.

Thierry a dû renforcer un max ses paramètres de résistance, pour ne pas exploser sous la flèche explosive ! :D

Des fois la femme est plus forte dans les coups bas.
Sur ce plan là, oui. Les femmes savent magiquement serpenter. :03:

Sûr que Papo allait poireauter, les dents serrées, incendiant des Boyard d'un geste enflammé de Zippo nerveux.
Le petit plus qui fait tout. Rien à dire. Même Loïc n’est pas capable de faire des inversions inversées comme ça ! Image
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Re: Commando

Messagepar Drakan » 14 Jan 2011, 13:40


Des fois la femme est plus forte dans les coups bas.


il est des coups bas qui sont très appréciés. :oui:

Excellent, très très bon :oui:
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Re: Commando

Messagepar Babou » 22 Mar 2011, 00:11


— No problemo, articula Loïc, je ferai des inversions inversées comme on en a jamais vu.
Moi aussi je fais des inversions, mais malgré moi. :D

On se retrouva sur notre surface de construction. 200 carrés de côté. Donc 4000 carrés de surface. Sur 200 carrés de hauteur. Donc 800 000 cubes possibles. Une possibilité de 1000 salles, couloirs et bassins compris.
:00: :00:

Des sunlights stroboscopiques flashant rythmiques sur des prêtresses en mini robe métal Paco Rabanne.
Oui, autant faire un compil (sun + light). :02:
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