Pour une poignée de mots


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Pour une poignée de mots

Messagepar Phantom_Blue » 14 Jan 2010, 10:36


Épisode 1

Laraider poussa un cri horrible et strident et frappa avec son poing sur le verre fumé blindé de son bureau high tech. Ses yeux gonflèrent comme les globes oculaires de Casimir quand il louche les grosses fesses orange de Casimirette. Ses cheveux modèle choucroute à la Peggy Bundy se dressèrent en petites flammes diablotines. Ses lolos 110Z pointés en avant dans un décolleté plongeant, un filet de bave saumâtre dégoulinant sur le menton, elle lança dans un aboiement féroce de dentition acérée et menaçante :
— C'est inadmissible ! Le forum est devenu une vraie foire aux cancres ! Il n'y a plus aucun respect des règles les plus élémentaires du français ! L'orthographe subit ses outrages les plus violents ! Nous avons sombré dans les abysses de l'anarchie totale ! L'heure est grave, il faut agir au plus vite !
Assis en face dans un fauteuil, son œil rouge droit bionique scintillant d'un éclat rouge, une oreillette clipée sur son oreille droite, cintré dans une armure ultra légère et flexible en platinium poly expansé imitant un smoking de fin de soirée, le Corrector afficha un rictus amer et fixa la webmatrice.
Il dégaina son Magnum 999 à triple canons télescopiques de 42 cm, régla le curseur sur le mode rafale et articula d'une voix grave et monocorde :
— Je prends l'affaire en main… à minuit tout sera réglé…

La porte du vaste bureau garni de baies vitrées donnant sur Web City s'ouvrit, et un jeune au look Neo dans Matrix, en imper cuir noir, les cheveux courts hérissonnés à la punky, des sunglasses "Flash Gordon" sur le nez, entra, claquant du majeur et du pouce en rythme. Deux écouteurs reliés à un Ipod ornaient ses pavillons auriculaires.
— La tache risque d'être rude, envoya Laraider, les rebelles ne sont pas des enfants de chœur, aussi je vous ai alloué un équipier. Je vous présente Enigma.
Un double rictus déforma les lèvres du Corrector. Il répliqua dans un crachat au cyanure :
— Vous savez très bien que je travaille toujours seul.
Enigma se planta devant le Corrector, les bottes dansantes, secoua sa tête et lui tendit la main pour un serre-pince.
— C'est un grand honneur pour moi de faire équipe avec une légende comme vous, vous êtes mon modèle depuis que je suis entré à l'Académie des Killers, j'ai lu votre traité sur l'art de détruire les fautes, il a changé ma vie.
Le Corrector ignora la poignée de main et rengaina son gun dans le holster fixé sous son bras gauche. Un gun semblable pendait sous son bras droit.
Laraider remarqua son désappointement et enchaîna d'une voix pitbulienne teintée d’une douceur carnassière :
— Enigma est jeune, je te l'accorde, mais il a fait ses preuves en éradiquant notamment une mafia de terminaisons verbales vicieuses sur Tro-Online. Bon, il a fait sauter le forum en même temps, mais tout le monde peut faire une petite erreur, pas vrai ? Il est plein de bonne volonté et ne demande qu'à apprendre. Je compte sur toi pour compléter sa formation.

Une odeur de pisse et de savonnette au citron flottait dans les toilettes de la rubrique "Membres du forum".
Etalé sur le carrelage, criblé de balles, le corps caoutchouteux du verbe "j'avais fais" gisait dans une flaque de sang verdâtre.
Le Corrector et Enigma bandaient leurs guns sur la faute prise en flagrant délit d'exister, tentés de rafaler encore une fois. Leurs yeux brillaient avec une intensité oscillant entre la satisfaction du devoir accompli et une pointe démesurée de sadisme irrésistible.
— Du bon boulot petit, articula la Corrector en le ciblant avec son œil rouge. Un virus putride de moins.
Soudain plusieurs autres fautes surgirent des orifices d'évacuation des water-closets, les gueules garnies de crocs.
Les six canons des deux guns du Corrector crachèrent un concert symphonique de balles à ailettes tournoyantes.
Enigma ne fut pas en reste et envoya le contenu de trois chargeurs.
Les fautes explosèrent en couinant, couinèrent en explosant. Leurs liquides organiques acides éclaboussèrent les murs et le plafond.
Le Corrector afficha un sourire de grande satisfaction intérieure. Un tremblement extatique imperceptible agita un dixième de seconde ses deux index collés contre les détentes.
Il fit tournoyer ses deux guns et les rengaina d'un coup sec dans les holsters sous le regard admiratif d'Enigma.

Soudain un tiret de dialogue fusa de nulle part et se planta dans un sifflement soyeux entre les omoplates du Corrector.
— Aaaaargh ! gargouilla-t-il. Un tiret de dialogue ! Je le sens ! Comment a-t-il pu percer mon armure flexible ?
— Gasp ! gaspouilla Enigma, une goutte de sueur dégoulinant sur son front juvénile. Y’a marqué dessus "Slapy Slap" !
Le Corrector passa sa main dans son dos pour le retirer. Mais sans succès.
— Damned ! le "Slapy Slap" ! Je croyais que c’était une rumeur destinée à déstabiliser psychologiquement les Killers. Enlève-moi cette saloperie !
Enigma referma ses doigts sur le tiret mais tous ses efforts demeurèrent vains.
— Il est trop bien planté.
— Il ne me reste plus qu’une seule solution, articula le Corrector, si je ne veux pas finir désintégré. La transformation !
— Nooooon ! s’écria Enigma. Pas la transformation ! Elle risque d’être irréversible !
— Je n’ai pas le choix, petit.
Le Corrector fit coulisser un clapet sur son avant-bras gauche et pianota un code sur un mini clavier, sous les yeux horrifiés de son jeune et intrépide équipier.

Enigma déboula dans le bureau de Laraider en criant, la voix affolée :
— Etat d’urgence, le Corrector s'est transformé…
Il n’eut pas le temps de finir sa phrase. La porte vola en éclat avec une partie du mur.
Et un robot en métal de deux mètres cinquante, deux yeux bioniques rouges clignotants, bardé de mitrailleuses au bout de ses membres supérieurs, jaillit en force, campé sur des jambes articulées.
— Bordel ! cracha Laraider en se levant d’un bond de son fauteuil.
Ses deux protubérances mammaires s’éjectèrent de sa poitrine, fusèrent dans l’air comme deux missiles et percutèrent le Corrector de plein fouet.
Enigma eut juste le temps de se jeter au sol, une cape airbag protectrice l’enveloppant de la tête aux pieds.
L’explosion balaya la pièce, éclatant les baies vitrées qui s’esclaffèrent en milliers de morceaux de verre tintinnabulant.
Planquée derrière son bureau, Laraider dégaina ses deux Desert Eagle, se redressa et rafala le Corrector indemne.
Il pointa ses mitrailleuses vers elle et une pluie de balles crépita dans une sonate Mozartienne fracassante.
Enigma en profita pour rouler en boule vers les baies vitrées. Il se laissa tomber dans le vide, déploya sa cape et plana avec grâce, porté par un courant aérien.
Il aurait pu affronter le Corrector, mais adepte du karma, il estima ne pas avoir le droit d’intervenir dans une cause créée par Laraider. Il voulait surtout se tirer le plus vite possible de ce merdier.

Les rafales cessèrent. Un silence impressionnant enveloppa la pièce. Quelques bouts de plâtre tombèrent sur le sol dans un bruit de bouts de plâtre qui tombent sur le sol.
Recroquevillée sous le bureau, Laraider retenait son souffle. Elle entendit les articulations en métal du Corrector coulisser et se rapprocher. Elle fixa la baie vitrée éclatée ouverte sur le vide et les tours de Web City.
Au moment où l’ombre des mitrailleuses se dessinait au-dessus du bureau, Laraider actionna sa petite culotte à réaction.
Et dans un jet sifflant d’air compressé, elle fut catapultée à l’extérieur à mach 2.
Le Corrector la regarda disparaître entre deux tours, une longue flamme fusant de son fessier.

SamFox roula hors du lit sur le sol. La tête tambourinant comme le cul d’un phacochère harcelé par une gastro-entérite. Un goût de vieux slip moisi sur la langue.
— Putiiiin ! qu’il crachota. Encore un de ces rêves à la con ! Mais c’est quoi ce truc ?
Il écarquilla les yeux et constata dans la lumière tamisée qu’il se trouvait allongé dans l’herbe. Son étonnement grandit en voyant le lit de camp pliant. Et autour, une jungle touffue dont il capta soudain la multitude de cris d’oiseaux.
Une démangeaison lui chatouillait le dos entre les omoplates.
Il se redressa et se mit debout. Découvrit qu’il était en pyjama.
— Mais c’est quoi ce bordel ?
Soudain un bruissement attira son attention vers un buisson. Une gueule ronde de smiley avec deux yeux le fixaient. Une autre gueule semblable apparut dans le buisson.
— Mais je dois encore rêver, c’est pas possible ? Non, ce n'est pas possible ! J'arrive plus à parler correctement ! Bordel ! Je n'arrive plus…
Il recula d’un pas quand les bestioles sortirent du buisson sur leurs six pattes. Il reconnut à leurs corps un "ça et la" morphalus et un "c'est sur et certain" cannibalus.
— C'est le tiret de dialogue, il m'a contaminé.
Constatant qu'il n'avait pas d'arme, il piqua un sprint dans la végétation luxuriante, pisté par les deux fautes aux dentitions carnassières impressionnantes.

Laraider contemplait SamFox allongé sur le lit, des sangles ceinturant ses poignets et ses chevilles.
— Nous avons dû l'attacher, dit l'infirmière, il était tombé du lit.
— Mais il a quoi au juste ? demanda Laraider.
— Il fait une crise de delirium orthographique. Certainement le moustique vocabularis. La forme la plus dangereuse. Il a une trace de piqûre dans le dos. Voilà ce que c’est quand on s’aventure dans la jungle de la grammaire sans être vacciné.
— Nooon ! s'écria SamFox, les yeux fermés, pris de convulsions. Sait d'accord, ce n'est pas sait mais c'est… Nooon, puisque je vous dis que sait, c'est c'est, pas sait…. Aaaaargh…
— On le traite avec des injections d'alphabets coloriés, expliqua l'infirmière. Dans une semaine on passera à "Oui-Oui". Et s'il réagit bien au traitement, on lui injectera des doses du Journal de Mickey, et peut-être des extraits de la Bibliothèque Rose.

Laraider regagna son Alfa Romeo sur le parking du C.H.U. Loucha son eye-liner "Nefertiti" dans le rétroviseur intérieur auquel pendait une petite poupée de Lara Croft. Démarra à la Lady Gaga quand elle sort d’une discothèque à quatre heures du mat.
La départementale défilait à vive allure sous le capot quand un motard lui fit signe d’arrêter. Un autre campait devant deux motos garées sur le bas côté.
— Vous avez été flashée par le radar à 200 à l’heure.
— Moi ? s’étonna Laraider. Mais je roulais à 80, pas plus !
Il laissa glisser son regard une demi-seconde sur le décolleté impressionnant et articula :
— Permis de conduire, carte grise.
— Mais puisque je vous dis que je roulais à 80, en plus je reviens de l’hôpital, un de mes amis… blablabla…
— Justement, répliqua le motard, nous sommes là pour vous éviter de le rejoindre, on assure la sécurité des citoyens.
— Aaaaaargh ! bava Laraider dans un cri étouffé de salive bouillonnante. On emploie jamais "nous" et "on" dans la même phrase ! T’as été à l’école où ? Normal, un flic, ta maman t’aide à mettre ton slip à l’endroit le matin ?
Menottée dans le dos, Laraider se retrouva à l’arrière d’un fourgon.
— Détachez-moi ! cria-t-elle en se trémoussant dans tous les sens. Il faut que je me gratte le nichon !

Enigma pianotait sur le clavier du pc quand sa mère entra dans la chambre.
— Dis, ça fait trois fois que je t’appelle, le dîner est prêt.
— Une minute, je teste le patch "no bikini" sur "Dead or live 4". Wouarf !
— Ben tu le testeras plus tard, ça va refroidir.
— Désolé, question de vie ou de mort.
— Tu vas encore devenir dingue avec tes jeux vidéo. Si moi je serai jeune aujourd’hui, je passerais pas mon temps devant le pc.
— Aaaaarg ! gargouilla Enigma en se retournant pour la fixer.
Un filet de bave dégoulinait sur son menton. Il se jeta sur le sol, le corps convulsionné.
— Destroy mama ! On dit jamais "si je serai" mais "si j’étais"… Aaaargh… T’es ouf des bigoudis ou quoi ?… Aaaargh…
Il continuait à rouler sur le sol en se mordant les doigts de pieds.
Deux infirmiers de la Samu embarquèrent Enigma camisolé.
Sur l’écran du pc, un moustique vocabularis se lissait les ailes en lorgnant les lolos pulpeux dénudés des Japonaises qui s’agitaient en rythme.
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Re: Pour une poignée de mots

Messagepar Laraider » 14 Jan 2010, 10:57


blue a écrit:- C'est inadmissible ! Le forum est devenu une vraie foire aux cancres ! Il n'y a plus aucun respect des règles les plus élémentaires du français ! L'orthographe subit ses outrages les plus violents ! Nous avons sombré dans les abysses de l'anarchie totale ! L'heure est grave, il faut agir au plus vite !
C'est tout à fait ça :)

blue a écrit:- Enigma se planta devant le Corrector, les bottes dansantes, secoua sa tête et lui tendit la main pour un serre-pince.
— C'est un grand honneur pour moi de faire équipe avec une légende comme vous, vous êtes mon modèle depuis que je suis entré à l'Académie des Killers, j'ai lu votre traité sur l'art de détruire les fautes, il a changé ma vie.
Le Corrector ignora la poignée de main et rengaina son gun dans le holster fixé sous son bras gauche. Un gun semblable pendait sous son bras droit.
Laraider remarqua son désappointement et enchaîna d'une voix pitbulienne teintée d’une douceur carnassière :
— Enigma est jeune, je te l'accorde, mais il a fait ses preuves en éradiquant notamment une mafia de terminaisons verbales vicieuses sur Tro-Online. Bon, il a fait sauter le forum en même temps, mais tout le monde peut faire une petite erreur, pas vrai ? Il est plein de bonne volonté et ne demande qu'à apprendre. Je compte sur toi pour compléter sa formation.
Le role d'Enigma est parfait, c'est absolument ça. Mais qu'il ne fasse pas sauter mon forum, hein !!!

blue a écrit:- Il fait une crise de delirium orthographique. Certainement le moustique vocabularis. La forme la plus dangereuse. Il a une trace de piqûre dans le dos. Voilà ce que c’est quand on s’aventure dans la jungle de la grammaire sans être vacciné.
— Nooon ! s'écria SamFox, les yeux fermés, pris de convulsions. Sait d'accord, ce n'est pas sait mais c'est… Nooon, puisque je vous dis que sait, c'est c'est, pas sait…. Aaaaargh…
— On le traite avec des injections d'alphabets coloriés, expliqua l'infirmière. Dans une semaine on passera à "Oui-Oui". Et s'il réagit bien au traitement, on lui injectera des doses du Journal de Mickey, et peut-être des extraits de la Bibliothèque Rose.
Pauvre Sam/Corrector ! J'adore la tournure des mots et les remèdes ... trop fort !

blue a écrit:- Justement, répliqua le motard, nous sommes là pour vous éviter de le rejoindre, on assure la sécurité des citoyens.
— Aaaaaargh ! bava Laraider dans un cri étouffé de salive bouillonnante. On emploie jamais "nous" et "on" dans la même phrase ! T’as été à l’école où ? Normal, un flic, ta maman t’aide à mettre ton slip à l’endroit le matin ?
Menottée dans le dos, Laraider se retrouva à l’arrière d’un fourgon.
— Détachez-moi ! cria-t-elle en se trémoussant dans tous les sens. Il faut que je me gratte le nichon !
Loool, à ce point !!! Tous le monde va croire que je suis une fada de la langue française ! Et je précise que c'est le nichon de gauche :)

blue a écrit:Sur l’écran du pc, un moustique vocabularis se lissait les ailes en lorgnant les lolos pulpeux dénudés des Japonaises qui s’agitaient en rythme.
Ahhh j'ai compris !!! Le moustique ... c'est toi Blue !!!

J'ai adoré cette fiction ; t'es un chef, chef !

:amen:
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Re: Pour une poignée de mots

Messagepar Corrector » 14 Jan 2010, 11:26


Phantom_Blue a écrit:Assis en face dans un fauteuil, son œil rouge droit bionique scintillant d'un éclat rouge, une oreillette clipée sur son oreille droite, cintré dans une armure ultra légère et flexible en platinium poly expansé imitant un smoking de fin de soirée, le Corrector afficha un rictus amer et fixa la webmatrice.
Il dégaina son Magnum 999 à triple canons télescopiques de 42 cm, régla le curseur sur le mode rafale et articula d'une voix grave et monocorde :
— Je prends l'affaire en main… à minuit tout sera réglé…

Trop fort, ce Corrector ! Quelle présence ; et quelle assurance !
Phantom_Blue a écrit:Enigma se planta devant le Corrector, les bottes dansantes, secoua sa tête et lui tendit la main pour un serre-pince.
— C'est un grand honneur pour moi de faire équipe avec une légende comme vous, vous êtes mon modèle depuis que je suis entré à l'Académie des Killers, j'ai lu votre traité sur l'art de détruire les fautes, il a changé ma vie.

Bonté divine ; Corrector est une légende ! Une vraie !
Phantom_Blue a écrit:Une odeur de pisse et de savonnette au citron flottait dans les toilettes de la rubrique "Membres du forum".
Etalé sur le carrelage, criblé de balles, le corps caoutchouteux du verbe "j'avais fais" gisait dans une flaque de sang verdâtre.

Mortel !
Phantom_Blue a écrit:Soudain plusieurs autres fautes surgirent des orifices d'évacuation des water-closets, les gueules garnies de crocs.
Les six canons des deux guns du Corrector crachèrent un concert symphonique de balles à ailettes tournoyantes.
Enigma ne fut pas en reste et envoya le contenu de trois chargeurs.
Les fautes explosèrent en couinant, couinèrent en explosant. Leurs liquides organiques acides éclaboussèrent les murs et le plafond.
Le Corrector afficha un sourire de grande satisfaction intérieure. Un tremblement extatique imperceptible agita un dixième de seconde ses deux index collés contre les détentes.
Il fit tournoyer ses deux guns et les rengaina d'un coup sec dans les holsters sous le regard admiratif d'Enigma.

C'est encore mieux que Robocop et Aliens (le 2e, donc ; celui de James Cameron) réunis.
Phantom_Blue a écrit:— Damned ! le "Slapy Slap" ! Je croyais que c’était une rumeur destinée à déstabiliser psychologiquement les Killers. Enlève-moi cette saloperie !
Enigma referma ses doigts doits sur le tiret mais tous ses efforts demeurèrent vains.
— Il est trop bien planté.
— Il ne me reste plus qu’une seule solution, articula le Corrector, si je ne veux pas finir désintégré. La transformation !

Chanmé !... Les boules !
Phantom_Blue a écrit:Enigma déboula dans le bureau de Laraider en criant, la voix affolée :
— Etat d’urgence, le Corrector s'est transformé….

C'est kafkaïen !.. Ah non ! C'est vrai que "kafkaïen", c'est pas ça !
Phantom_Blue a écrit:— Bordel ! cracha Laraider en se levant d’un bond de son fauteuil.
Ses deux protubérances mammaires s’éjectèrent de sa poitrine, fusèrent dans l’air comme deux missiles et percutèrent le Corrector de plein fouet.

Bon sang de bonsoir ! C'est pire que dans Austin Powers ! Et puis, franchement, Didi, quel langage ! Je suis outré !
Phantom_Blue a écrit:Enigma voulait surtout se tirer le plus vite possible de ce merdier.

Tu m'étonnes ! Je le comprends. C'est flippant, ce chaos !
Phantom_Blue a écrit:Au moment où l’ombre des mitrailleuses se dessinait au-dessus du bureau, Laraider actionna sa petite culotte à réaction.
Et dans un jet sifflant d’air compressé, elle fut catapultée à l’extérieur à mach 2.
Le Corrector la regarda disparaître entre deux tours, une longue flamme fusant de son fessier.

De mieux en mieux ! Pauvre Didi ! Je lui avais pourtant bien dit de ne jamais accompagner le cassoulet de piments.
Phantom_Blue a écrit:— Mais je dois encore rêver, c’est pas possible ? Non, ce n'est pas possible ! J'arrive plus à parler correctement ! Bordel ! Je n'arrive plus…

Le drame ultime !
Phantom_Blue a écrit:Il reconnut à leurs corps un "ça et la" morphalus et un "c'est sur et certain" cannibalus.
— C'est le tiret de dialogue, il m'a contaminé.

Non ! Pas ça ! Pitié !
Phantom_Blue a écrit:Laraider contemplait SamFox allongé sur le lit, des sangles ceinturant ses poignets et ses chevilles.

Ben voyons ! Didi, je ne te savais pas comme ça ! On en apprend tous les jours, chez Laraider, décidément !
Phantom_Blue a écrit:— Aaaaaargh ! bava Laraider dans un cri étouffé de salive bouillonnante. On emploie jamais "nous" et "on" dans la même phrase ! T’as été à l’école où ? Normal, un flic, ta maman t’aide à mettre ton slip à l’endroit le matin ?

Mince, voilà que ça la reprend ! C'est craignos.
Phantom_Blue a écrit:Menottée dans le dos, Laraider se retrouva à l’arrière d’un fourgon.
— Détachez-moi ! cria-t-elle en se trémoussant dans tous les sens. Il faut que je me gratte le nichon !

Mort de rire !... Mais le fourgon, c'est un panier à salade ou une boîte de six ?
Phantom_Blue a écrit:— Aaaaarg ! gargouilla Enigma en se retournant pour la fixer.
Un filet de bave dégoulinait sur son menton. Il se jeta sur le sol, le corps convulsionné.
— Destroy mama ! On dit jamais "si je serai" mais "si j’étais"… Aaaargh… T’es ouf des bigoudis ou quoi ?… Aaaargh…
Il continuait à rouler sur le sol en se mordant les doigts de pieds.

Pauvre Enigma ! La contagion est en train de tourner à la pandémie. Il faut très vite établir des quarantaines sévères et rigoureuses, que diable !


Phantom_Blue, tu es un danger public (la réputation de la patronne est faite, cette fois), mais un danger public génial !
Décidément, tu es excellent ! J'ai été mort de rire pendant toute la lecture. :01: J'en ai mal au bide. :06:
Le seul hic, c'est que je m'en prends plein la tête et que je passe pour l'enquiquineur de service, finalement. :22:
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Re: Pour une poignée de mots

Messagepar Rampage_Master » 14 Jan 2010, 20:17


Excellent. :lol:
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Re: Pour une poignée de mots

Messagepar Jensen » 15 Jan 2010, 16:41


— On le traite avec des injections d'alphabets coloriés, expliqua l'infirmière. Dans une semaine on passera à "Oui-Oui". Et s'il réagit bien au traitement, on lui injectera des doses du Journal de Mickey, et peut-être des extraits de la Bibliothèque Rose.


L'Enfer est bien sur Terre ; il n'y a pas de doute possible.
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Re: Pour une poignée de mots

Messagepar Babou » 16 Jan 2010, 09:30


Puissant ! dirait Krystos, vers lequel mon regard se tourne tendrement. Au-delà des murs de la Web City ébranlés par des mots mal orthographiés, des verbes mal conjugués, des tirets hors d'usage, des prépositions, qui, dans le tourment tsunamien, ont perdu leurs chapeaux et leurs accents, au-delà de tout ça, il faut savoir que plus un texte sera long, plus les fautes jailliront. C'est mathématique.

La guerre des mots, la chasse aux coquilles n'a pas échappé à l'oeil observateur de l'artiste, qui, d'une plume délirante, nous conte, de manière cocasse, les péripéties de trois accros de l'ortho.
J'avoue que l'affaire était tentante ! Belle imagination pour le titre.


Trois phrases admirablement écrites et drôles.
— C'est un grand honneur pour moi de faire équipe avec une légende comme vous, vous êtes mon modèle depuis que je suis entré à l'Académie des Killers, j'ai lu votre traité sur l'art de détruire les fautes, il a changé ma vie.
Le Corrector et Enigma bandaient leurs guns sur la faute prise en flagrant délit d'exister, tentés de rafaler encore une fois.
Certainement le moustique vocabularis. La forme la plus dangereuse. Il a une trace de piqûre dans le dos. Voilà ce que c’est quand on s’aventure dans la jungle de la grammaire sans être vacciné.


Il dégaina son Magnum 999 à triple canons télescopiques de 42 cm, régla le curseur sur le mode rafale et articula d'une voix grave et monocorde :
— Je prends l'affaire en main… à minuit tout sera réglé…

Balèze le Magnum ! 999, ouf, on est épargné, manquerait plus que le diable s'en mêle en se mettant la tête à l'envers ! xd

Un double rictus déforma les lèvres du Corrector. Il répliqua dans un crachat au cyanure :
Comme sur l'avatar qui a peut-être été judicieusement choisi. :15:

Soudain un tiret de dialogue fusa de nulle part et se planta dans un sifflement soyeux entre les omoplates du Corrector.
Excellent !! :D C'est bien vu car un tiret avec une pointe triangulaire ça fait une flèche.

— Bordel ! cracha Laraider en se levant d’un bond de son fauteuil.
Ses deux protubérances mammaires s’éjectèrent de sa poitrine, fusèrent dans l’air comme deux missiles et percutèrent le Corrector de plein fouet.

Je ne sais pas si deux protubérances mammaires peuvent destabiliser un géant de deux mètres cinquante. Ce que je sais, c'est qu'un 110 Z ne lui fait pas peur. :03:

L’explosion balaya la pièce, éclatant les baies vitrées qui s’esclaffèrent en milliers de morceaux de verre tintinnabulant.
Comme toujours, tout est dans l'art des mots. Belle phrase. Image

SamFox roula hors du lit sur le sol. La tête tambourinant comme le Q d’un phacochère harcelé par une gastro-entérite. Un goût de vieux slip moisi sur la langue.
Très élégant ! :02:

Il reconnut à leurs corps un "ça et la" morphalus et un "c'est sur et certain" cannibalus.
Je les attendais ces deux là !! Vu que ce sont les derniers en date. :11:

— Mais il a quoi au juste ? demanda Laraider.
— Il fait une crise de delirium orthographique.

Là, c'est plus qu'une crise de delirium orthographique, on frôle l'attaque pernicieuse de l'anophèle en MALE d'amour. Image

— On le traite avec des injections d'alphabets coloriés, expliqua l'infirmière. Dans une semaine on passera à "Oui-Oui". Et s'il réagit bien au traitement, on lui injectera des doses du Journal de Mickey, et peut-être des extraits de la Bibliothèque Rose.
Une overdose d'ortho-gramma-conjugale, a dû saturer son cerveau, il est détruit ! Image Diable ! Un long parcours est à refaire.

Si moi je serai jeune aujourd’hui, je passerais pas mon temps devant le pc.
C'est comme le "Si j'avais su, j'aurais pas venu". Image

Sur l’écran du pc, un moustique vocabularis se lissait les ailes en lorgnant les lolos pulpeux dénudés des Japonaises qui s’agitaient en rythme.
Ahhh j'ai compris !!! Le moustique ... c'est toi Blue !!!
C'est lui, mais c'est un anophèle mâle, par conséquent il a dû se transformer génétiquement ou subir une mutation car c'est l'anophèle femelle qui contamine. Image

Belle chute, grâce au moustique vocabularis cette histoire ne sera pas restée Enigma ... tique. :05:
La parole se fait spontanément rythme dès que l'homme est ému, rendu à lui-même, à son authenticité. Oui, la parole se fait poème. (Léopold Ségar Senghor)
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Re: Pour une poignée de mots

Messagepar Krystos » 16 Jan 2010, 18:12


Que du bonheur !!! Je me suis délecté du début à la fin :14:

Notre Corrector est tout sauf un enquiquineur :P bien au contraire. c'est grâce à des personnes tel que lui, que notre belle langue a des chances d'être sauvée de l'enfer du langage SMS (entre autres)... même si son avenir semble obscur.

Enfin bref, une fois de plus, Phantom... un pur régal :03:
I Am Fucking Crazy...But I Am Free
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Re: Pour une poignée de mots

Messagepar Bud » 24 Jan 2010, 20:29


Bonsoir à tous. Désolé de mon arrêt maladie non prévenue.

Tout d'abord, bravo pour ton histoire, Phantom. J'adore !

La façon dont tu me décris, ça me fait rigoler ; je ne suis pas du tout comme cela en vrai. J'en ai ri tout le long. Les actions et le trouillard que je suis devant la transformation de Sam, très marrant aussi, même si sur ce point-là, je pense que j'aurais réagi exactement de la même façon.
Ce que j'aime par dessus tout, dans ton histoire, c'est les jeux, rapport à notre statut dans le forum. La ligue anti-fautes est très bien décrite, je trouve. Ce serait classe que Laraider nous fournisse des guns anti-fautes ; ça irait sûrement plus vite et ce serait encore plus amusant pour travailler ici (rires).
Enfin, la partie sur DOA4, ce n'est pas vraiment moi. J'ai ma copine qui me convient amplement ; pas besoin de virtuel (rires).
Comme Babou, je pensais aussi que le moustique était simplement toi.

Bonne continuation à toi pour tes histoires.

Bonne soirée.

P. S. : désolé de ne pas faire de long message comme les autres, mais je ne suis pas totalement rétabli. Je suis surtout passé pour faire plaisir à Babou qui attendait tant ma réponse.
Signature actuellement indisponible. Veuillez laisser un message après le bip sonore... Biiip !
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Re: Pour une poignée de mots

Messagepar Phantom_Blue » 30 Jan 2010, 17:18


Épisode 2

Campée sur l’estrade, Babou toisa l’assistance des membres du forum et articula dans un speech à la Obama pendant l’élection présidentielle :
— Chers membres du forum, l’heure est grave, il va falloir se serrer les coudes ! Vous n’êtes pas sans savoir que la webmatrice Laraider a été infestée par un moustique Vocabularis, ainsi que le Corrector et Enigma ! Je vous rassure tout de suite, le moustique Vocabularis n’affecte que les personnes ayant déjà au départ des pulsions de corrections orthographiques ! Donc vous n’avez rien à craindre de ce côté-là ! Seulement à l’heure actuelle, alors qu’ils étaient hospitalisés pour un traitement, ils se sont évadés !
Un brouhaha de voix stupéfaites, certaines teintées d’angoisses, monta dans l’assistance.
— Mais ne vous inquiétez pas, en tant que co-administrateur je prends la situation en main ! Toutes les issues du forum ont été fermées ! Marco Bartoli s’est chargé de leur étanchéité ! Mais il faudra être vigilant, aussi Mister Croft distribuera des armes à chacun, et vous surveillerez les points stratégiques du forum !
— Mais ça va durer longtemps ? demanda une voix qui n’était autre que celle de Ramona. Y’a les soldes en ce moment…
— Je pense qu’il y a des choses dans l’existence plus importantes qu’un soutif soldé, répliqua sec Babou. De plus, certains membres sont absents, comme vous avez pu le constater. Phantom Blue se trouve actuellement à Tokyo pour un reportage culturel sur le Japon. J’ai essayé de le joindre mais en vain. Aux dernières nouvelles, Dorian serait dans un monastère de nonnes bouddhistes dans l’Himalaya. Quant à Krystos, il est parti au carnaval de Rio. Les tireurs d’élite n’étant donc pas là, il faudra se débrouiller seuls.
Une petite voix s’éleva dans le fond :
— Mais vous pensez qu’ils viendront attaquer le forum ?
— Tant qu’ils seront sous l’effet de l’infection, répondit Babou en essayant de deviner qui avait parlé, leur seul but est d’éradiquer toutes les fautes d’orthographes, y compris ceux qui les font !
Pendant que Babou précisait la stratégie de défense à adopter, le membre dans le fond, à la petite voix, se dirigea discrètement vers la sortie.
Une fois dans le couloir, il se transforma en faute et fila dans une bouche d’aération rejoindre le sous-sol.

Mister Croft fixait l’écran du radar quand il s’exclama, les tifs électrisés en tire-bouchons, les yeux roulant comme deux balles de tennis sous la jupette d’Anna Kournikova :
— Une forme géante se dirige vers l’entrée sud ! Je distingue huit bras ! Et plusieurs paire de seins super gonflés !
Babou se campa derrière lui et regarda l’image floue se préciser en HD.
Une expression d’horreur se décalqua sur leurs visages.
— C’est Laraider ! s’écria Babou, un frisson glacé agitant froidement l’agrafe de son soutif. Elle s’est transformée en arachnide géante !
— Ouais, confirma Mister Croft, et elle a un gun dans chaque main ! On fait quoi ?
— On attend, j’espère que Marco Bartoli a bien verrouillé les entrées.
Mister Croft gargouilla fébrile, les doigts tremblotants :
— Une autre forme se dirige vers l’entrée nord ! C’est le Corrector !
— Hum ! fit Babou songeuse. Normalement Enigma devrait alors attaquer l’entrée est ou ouest. Tu ne vois rien venir de ce côté-là ?
Mister Croft balaya le pourtour extérieur du forum.
— Non, rien en vue. Laraider et le Corrector se sont arrêtés devant les entrées, ils ne bougent pas.
— Bizarre, s’interrogea Babou, un index taquinant sa babine retroussée dans un mouvement sensuel et mollasson.
Elle laissa son regard errer sur les grandes photos murales représentant Lara Croft dans différents niveaux. S’arrêta sur les caves de Venise dans Tomb Raider 2. S’écria, la babine frémissante :
— Mais ouiiii ! Bien sûr ! Viiiite ! Continue à les surveiller, je dois vérifier une chose !

Des néons grésillant inondèrent le sous-sol d’une lumière vive. Un gros rat poilu détala le long d’un mur et s’engouffra dans une petite ouverture.
Babou avançait d’un pas rapide, un gun vissé dans les doigts. Une angoisse grandissante affolait sa babine batifolante.
Trois couloirs plus loin, elle s'arrêta devant une porte blindée et composa un code sur un petit boîtier électronique.
— Mon Dieu, murmura-t-elle, la voix au bord d'un tremblement incontrôlable, faites que…
La porte s'ouvrit dans un bourdonnement feutré.
Et là une stupeur horrifiée laissa place sur son visage à une horreur stupéfiante.
Une grande salle vide, inondée par la lumière vive d'une série de néons, s'offrit à ses yeux.
— Mes tonneleeeeeeets ! hurla-t-elle. On a volé mes tonnelets !
Constatant d'un balayage rapide du regard que les murs étaient intacts, elle fonça au milieu de la salle, s'agenouilla et appuya plusieurs fois sur le sol. Une trappe de secours secrète s'ouvrit.
Elle sauta dedans et suivit le couloir jusqu'au bout. Déverrouilla la petite porte ultra blindée, dissimulée dans un mur massif du forum, dont elle était la seule à connaître le code.
Et se retrouva dehors, face à Enigma qui braquait sur elle le canon d'un gun à plasma.
— Merci chère Babou, ricana-t-il, c'est sympa d'avoir ouvert.
— Comment ça ? bafouilla la babine bafouillante de Babou.
Enigma la débarrassa de son gun et la poussa dans le couloir.
Une surprise de taille l'attendait dans la salle. Tous ses tonnelets étaient revenus. Ils trônaient, empilés comme d'habitude contre les murs, miroitant sous la lumière des néons.
Enigma lâcha un petit rire visqueux et crachota :
— Tu t'es laissée piéger par une image holographique de salle vide. Il a fait du bon boulot.
— Qui ça ? demanda Babou, sur le point d'éclater dans un rage folle d'avoir été aussi facilement bernée.

Marco Bartoli les attendait à la sortie des caves. Il riait, un gun dans la main.
— Chère Babou, lança-t-il à son tour, tu admettras mon immense talent informatique. Toi seule connaissais ce petit couloir et le code qui ont permis à Enigma de nous rejoindre.
— Mais…, commença Babou, quelque chose m'échappe. Tu as pourtant verrouillé toutes les entrées. Si tu voulais qu'il entre, tu aurais pu en laisser une ouverte.
— Trop simple. J'adore la difficulté et me lancer des défis. Ça aurait été trop facile de laisser une porte ouverte. Bon pour les débutants. Tu permets ?
Il s'approcha d'elle et retira une petite puce collée sous le col de sa chemise.
— Grâce à ce petit projecteur 3D, que j'ai placé quand on s'est fait la bise, j'ai créé une salle vide. Tu dois te demander comment j'étais au courant pour ce couloir secret, alors que tu es censée être la seule à le connaître. Simple déduction. Je me doutais bien que tu avais prévu une sortie de secours pour tes précieux tonnelets. J'avais même calculé à un mètre près l'emplacement de la porte extérieure dissimulée dans le mur du forum.
— Mais j'aurais pu découvrir la supercherie si j'avais mieux vérifié, répliqua Babou, il suffisait d'inspecter les murs, j'aurais senti les tonnelets sous mes doigts.
— Tu aurais pu, gloussa Marco Bartoli, c'était un risque à courir, et j'adore le risque, ça pimente ma vie.
Babou serra ses poings, prête à frapper dans les mâchoires, mais les canons deux guns braqués sur elle la privaient de ce plaisir.
— Et maintenant ? demanda-t-elle. Quelles sont vos intentions, sales petits traîtres ?
— Traîtres ? s'exclama Marco Bartoli. Enfin, ma chère Babou, en voilà un vilain mot dans une bouche aussi charmante. Tu me déçois profondément. Regarde, une larme de tristesse coule de mon œil à cause de toi. Alors que nous sommes tout dévoués à notre grande webmatrice Laraider.
— Elle vous a promis quoi pour faire ça ? demanda Babou, le regard scannant la moindre de leur réaction faciale.
— Nous sommes passés du stade de modérateur à celui d'associés, répondit Enigma. Désormais nous faisons partie des grandes légendes webmatriciennes Tomb Raideriennes.

— Pas si vite, mes mignons ! Vous allez gentiment déposer vos armes, et sans gestes brusques !
La voix était venue dans leur dos, délicieusement féminine, mais teintée d'une volonté farouche.
Ils s'exécutèrent et se retournèrent, pendant que Babou s'emparait des deux guns et récupérait le sien.
Jennifer les fixait, un sourire aux lèvres, resplendissante dans une mini combinaison cybernétique moulante révélant les formes parfaites de son corps, sa longue chevelure blonde roulant sur ses épaules.
— Damned ! cracha Enigma. Je hais les filles !
— Ouais, renchérit Marco Bartoli, elles font rien que nous rendre la vie impossible.
Babou lança avant de se précipiter dans les caves :
— Enferme-les dans le caisson anti-gravité, moi je file refermer la porte, si j'ai encore le temps.
Et elle disparut dans le couloir souterrain, les talons de ses bottes Valentino claquant sur ses fesses rebondies.
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Re: Pour une poignée de mots

Messagepar Laraider » 30 Jan 2010, 23:11


Phantom_Blue a écrit:— Une forme géante se dirige vers l’entrée sud ! Je distingue huit bras ! Et plusieurs paire de seins super gonflés !
Babou se campa derrière lui et regarda l’image floue se préciser en HD.
Une expression d’horreur se décalqua sur leurs visages.
— C’est Laraider ! s’écria Babou, un frisson glacé agitant froidement l’agrafe de son soutif. Elle s’est transformée en arachnide géante !
— Ouais, confirma Mister Croft, et elle a un gun dans chaque main ! On fait quoi ?
Lol, huit fois plus de chance de "guner" les fautes :)

Phantom_Blue a écrit:Marco Bartoli les attendait à la sortie des caves. Il riait, un gun dans la main.
Oh, le sale traitre !!!

Phantom_Blue a écrit:— Traîtres ? s'exclama Marco Bartoli. Enfin, ma chère Babou, en voilà un vilain mot dans une bouche aussi charmante. Tu me déçois profondément. Regarde, une larme de tristesse coule de mon œil à cause de toi. Alors que nous sommes tout dévoués à notre grande webmatrice Laraider.
— Elle vous a promis quoi pour faire ça ? demanda Babou, le regard scannant la moindre de leur réaction faciale.
— Nous sommes passés du stade de modérateur à celui d'associés, répondit Enigma. Désormais nous faisons partie des grandes légendes webmatriciennes Tomb Raideriennes.
Les associés du diable :twisted:

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J'ai encore bien rit :)
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