Romance Funeste


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Re: Romance Funeste

Messagepar Krystos » 26 Oct 2010, 12:57


Ils sont trop choupiiiiiis :love: :love: :love:
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Re: Romance Funeste

Messagepar Krystos » 13 Juin 2011, 18:01


Épisode 5

Des volutes de nuages cotonneux se regroupent peu à peu en grosses masses crémeuses, grignotant petit à petit la clarté lunaire d'un ciel assombri... comme maudit !
Sur le sol boueux et jonché de feuilles en décomposition, les ombres de trois créatures, en entourant une autre, s'effacent peu à peu.
Le regard imprégné de rage, Krystos s'élance avec vigueur sur son assaillant...Jason Voreehs !...Ou tout du moins son image, selon les dires de Luny, qui à ses côtés se prépare à attaquer sous le regard, non moins attentif à l'action en cours, d'Hell Babou
Un violent coup au visage stoppe krystos dans sa lancée, l'envoyant se repaître de feuilles mortes, à même le sol. Il ne faut pas attendre longtemps avant de voir Luny et Hell Babou se jeter sur Jason à leur tour... Sans Succès !
Haut perché dans les arbres, le Laraider's Kommando observe la scène avec perplexité.
Laraider, une Pall Mall pendue à ses lèvres, le regard pincé, est la première à s'exprimer enfin sur cette scène peu commune :
— Mais qui sont ces personnes, il vont faire foirer l'opération !
— Y'a pas, rétorque Steeve, ils sont en train de s'en prendre plein la tronche... Des Amateurs !
— Ne parle pas trop vite ! Ces personnes sont loin d'être des amateurs malgré les apparences et je trouve leur agilité peu orthodoxe ! murmure alors SamFox.
— Que veux tu dire, demande Laraider.
— Peu importe, je n'ai qu'une chose à dire : on descend et on dégomme cette chose avant que ces suicidaires ici-bas n'y laissent des plumes !
C'est alors sous les regards intrigués de Krystos et Compagnie, que trois formes humaines aidées de cordes, atterrissent avec force et vitesse entre eux et Jason, formant un cercle autour de ces derniers.
Sans même donner d'explication aux trois Vampires, le Laraider's Kommando dégaine leurs mitraillettes équipées de balles au nitrate d'argent. Pas moins de 2 secondes plus tard et un festival de pétarade de mitraillettes assourdissante rompt le silence jusqu'ici inviolé.
Les armes du Laraider's Kommando s'arrêtèrent de cracher leur feu mortel à peine 2 minutes après avoir commencé lorsque Jason Voreehs s'effondra sur le sol, de la fumée s'échappant des milliers de trous perforant sa dépouille.
Le silence a refait place, la stupeur des trois vampires se fige dans le temps à la vue de cette scène inattendue.
Krystos ouvre le dialogue maladroitement, s'adressant à Sam Fox qui lui fait face :
— Mais qui êtes vous, bon sang ?
— Laraider's Kommando ! Et on peut savoir qui vous êtes, vous trois ?! Vous avez manqué de peu de faire foirer notre opération, bande d'imbéciles ! Et en plus de ça, vous avez manqué de vous faire tuer !
— Ça j'en doute fort, nous maîtrisions parfaitement la situation ! Vous n'avez aucune idée de la nature de cette créature.
— Nous en savons suffisamment pour savoir ce qu'on fait ! Dit alors Sam Fox qui peine à maintenir sa colère.
— Oh ! souffle Krystos, l'air suffisant, dévoilant subtilement par la même occasion ses deux canines luisantes et acérées.
Ce détail n'a cependant pas échappé à l'œil de lynx de Sam Fox, qui aussitôt pointe son arme sur Krystos.
La situation s'envenimant soudainement, Steve et Laraider mettent en joue Hell Babou et Luny, qui s'étaient préparées à agir.
La rage consumant son regard, Sam Fox s'exclame :
— J'aurais du m'en douter ! Votre agilité, ce regard froid, votre vitesse... Vous n'êtes pas humains !....Vampires ?
— Tout juste ! rétorque Krystos, sans la moindre trace de crainte.
— Je ne sais pas ce que vous vouliez de cette créature, mais je n'ai pas d'autre choix que de....
Sam n'a pas le temps de finir sa phrase, qu'il se fait jeter avec violence sur le sol sans même comprendre ce qui se passe.
D'un coup de Katana, Hell Babou tranche sans autre forme de discours, la tête de Jason Voreehs, qui s'apprêtait à faire de Sam Fox un plateau de Sushi & Sashimis de sa machette mortelle.
Réalisant ce qu'il venait de se produire, Sam Fox, toujours au sol, s'adresse à Hell Babou :
— Je... euh... merci.
Mais Babou ne prête pas attention à Sam Fox, son regard s'est arrêté net dans celui de Laraider.
Pendant des secondes qui paraissent une éternité, les deux regards ne se décrochent pas.
Soudain Laraider s'exclame :
— Babou ?!
— Laraider ! Quelle surprise ! Ça fait un sacré bail poulette, dit alors Hell Babou avec amusement.
— Vous vous connaissez ? s'exclame alors Steve
— Oui, j'ai grandi et appris tout ce que doit savoir une bonne chasseuse de démon avec Hell et sa mère, dans un temple Shinto au Japon. On était copine comme cochon.
— Ça tu l'as dit, ma Poule !
— Mais qu'est ce qui s'est passé ? Comment se fait-il que tu sois devenue ce pour quoi on se bat l'une et l'autre ?
— C'est l'amour qui a fait de moi ce que je suis devenue. Mais je suis toujours la même ! Je continue toujours à occire toutes les vermines des enfers avec l'aide de Krystos. C'est son amour qui m'a sauvé.
Toi et tes comparses n'avaient pas à nous craindre. On est du même camp malgré notre statut.
Et croyez-moi ! Jason n'est qu'un aperçu du drame qui nous guette tous.
— Vous allez sûrement pouvoir nous expliquer enfin de quoi il en retourne ? demande Sam Fox.
— Bien entendu, dit alors Hell qui aussitôt enchaîne sur les explications.
Le Laraider's Kommando écoute alors avec attention le discours d'Hell, leurs visages se décomposant peu à peu en une expression d'effroi.
— On est mal barré, dit Sam Fox à l'issue des explications d'Hell.
— Il nous faut mettre nos forces en communs, propose alors Krystos. On doit trouver un moyen de la neutraliser mais comment. Nous n’avons jamais eu affaire à telle puissance et ça ne fait que commencer !
— Je connais un moyen de savoir, une seule personne sur cette Terre serait à même de nous dévoiler comment se débarrasser de cette menace. Luny, toi tu retournes au repaire de Meian, essaye de te renseigner sur ces futurs agissements. Laraider, toi et tes compagnons, continuez à surveiller les phénomènes étranges qui pourraient se produire. On restera en contact permanent. Quant à moi et Krystos, on va rendre une petite visite au Phantom Blue !

Le faisceau d’une lampe de poche balaye les murs suintant d’humidité des égouts de la ville de Boston, faisant fuir au passage un groupe de rats dégoûtants se délectant des restes de ce qui semble avoir été un chat. Le silence qui règne dans les boyaux des égouts est ponctué par le son de gouttes d’eau s’écoulant de canalisation vétustes et par un air d’Armstrong sifflé par jeff O’Bryan.
Dix ans déjà qu’il parcourt les profondeurs de la ville de boston à entretenir le peu qu’il reste à entretenir dans ces dédales souterrains à l’atmosphère étouffante. Son gai sifflement est synonyme de fin de journée. Une seule idée l’obsède : une bonne douche et une bière bien fraîche devant le match des Lakers ce soir. La sinistre tournure des événements à suivre va en décider autrement.
Jeff s’apprête à remonter à la surface lorsque sa lampe, dans un mouvement involontaire, éclaire une forme humaine un peu plus loin. Histoire de s’assurer que personne ne se soit perdu dans les égouts, il prend sur lui d’aller vérifier, mais ça ne l’enchante guère. Même s'il n’est pas impossible que des personne viennent à s’égarer dans les égouts, il est bien plus étrange que ces dites personnes s’y retrouvent. En effet, quel serait l’intérêt de traîner dans un tel lieu ?!
Au fur et a mesure qu’il s’approche, la forme humaine se précise : C’est un clown ! Mesurant environ 1m90, deux grosses touffes de cheveux rouges ornant le reste de son crane dégarni, un costume de satin jaune et bleue à pompons rouges, le visage grimé comme tout clown digne de ce nom et d’aspect plutôt amical.
— Qu’est-ce que vous faite ici ? demande Jeff au clown. Vous êtes perdu ?
— Oh, Dieu soit loué mon ami, ça va vous paraître étrange mais voilà, je suis arrivé en ville hier avec le reste du cirque et comme je suis nouveau, mes collègues n’ont rien trouvé de mieux comme farce que de m'enfermer dans les égouts.
— En effet mon vieux, c’est plutôt étrange comme histoire et surtout une farce de très mauvais goût !
— Je ne vous le fais pas dire ! J’aurais pu très bien remonter aussitôt mais j’ai voulu jouer les malins et me suis amusé à explorer les égouts, j‘ai fini par m'égarer. Pourriez vous m'indique la plus proche sortie ?
— Pas de soucis, suivez-moi, je connais ces égouts comme ma poche.
— Vous êtes gentil… Oh à propos, je ne me suis même pas présenté. Je suis Grip’sous, le clown cabriolant et vous ?
— Jeff O’Bryan, technicien de maintenance. Nous sommes plus très loin de la sortie maintenant.
— Oh ne vous tracassez pas pour cela, nous avons tout le temps mon ami, lui dit Grip’sous dans un sourire étrange.
Jeff n’aime pas vraiment la tournure que prend la conversation, et le visage sympathique du clown lui semble devenir à présent angoissant. Le clown poursuit la conversation :
— Il y a beaucoup d’enfants dans le coin ?
— Euh, je suppose, le quartier sous le lequel nous nous trouvons actuellement est habité par pas mal de familles jeunes.
— Viennent-t-ils jouer dans les égouts ? J’ai plein de ballons de toutes les couleurs et ils flottent ici bas.
L’angoisse de Jeff se transforme aussitôt en peur atroce à l’écoute de ces mots. Il se recule avec méfiance du clown.
— Mais qui êtes vous bon sang ? Qu’est-ce que vous voulez ?
Les yeux du clown se mettent alors à émettre une étrange lueur et tout en se rapprochant de Jeff il lui dit d’une voix grognante :
— Je veux juste jouer avec toi Jeff ! Est-ce que tu veux un ballon Jeff ? Viens avec moi jouer dans mes lueurs mortes !
Paralysé par la terreur, Jeff voit la bouche du clown se déformer, deux rangées de dents acérées comme des lames de rasoir se referment sur sa gorge. Un hurlement de douleur parcourt tout les égouts, suivi d’un éclat de rire démoniaque, puis le silence revient. Un ballon rouge écarlate se laisse porter par le courant jusqu’à disparaître dans la pénombre.

Les aiguilles de l’horloge de la Gare Centrale de Los Angeles indiquent 22h15 et malgré l’heure assez tardive, la gare est toujours aussi bondée. Chose tout à fait naturelle pour un endroit qui ne dort jamais.
Avec hâte, Hell Babou et Krystos se frayent un chemin au travers de la foule mouvante sur le quai, où leur train en direction de San Francisco les attend.
— Presse-toi ou il va partir sans nous Darling !
— C’est bien une habitude humaine que tu n’as pas perdu, ma tendre Hell. Les mortels ne prennent malheureusement pas le temps de vivre leur vie convenablement, toujours pressés par quelque chose ou quelqu’un.
— Mea Culpa Darling, mais il n’empêche que si on ne se grouille pas de prendre ce train-là, on sera mal barré en ce qui concerne le suivant qui ne nous amènera à Chicago que bien après le lever de soleil.
— On aurait aussi bien pu y aller par la voie des airs et par nos propres moyens. Nous sommes des vampires ! Nous n’avons pas besoin de transport en communs.
— Désolé, un caprice d’ancienne citadine mortelle à assouvir… allez vite monte !
Deux yeux profondément noirs observent la scène avec attention. Des doigts aux ongles acérés parcourent l’eau magique ou se projette les images d’Hell et Krystos, jusqu’à faire disparaître complètement les images d’un grand coup de poing dans l’eau.
Meian se redresse alors, la rage au ventre. Yamapi, qui lui est toujours resté fidèle après sa défaite, lui dit alors avec douceur mais aussi avec crainte :
— Que se passe-t-il ma Reine ? Qu’est-ce qui vous tourmente tant ?
— Ils sont de nouveau sur mes traces ! Les vils scélérats. Mais n’ai crainte mon tendre Yamapi. Ils n’ont aucune idée de la force de la lame cachée dans le fourreau de ma vengeance. Je connais deux petits Vampires qui vont faire une bien jolie rencontre dans ce train. Ils n’arriveront jamais à San Francisco et jamais ils ne trouveront pas non plus ce mystérieux Phantom Blue ! Le démon a pris part de mon être, j’ai un pouvoir absolu ! Yamapi ?
— Oui ? Ma Reine.
— Je pense qu’un certain monstre aux doigts d’acier aurait envie d’une balade nocturne à bord d’un train… Envoie-leur Freddy Krueger !
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Re: Romance Funeste

Messagepar Babou » 18 Juin 2011, 06:01


Des volutes de nuages cotonneux se regroupent peu à peu en grosses masses crémeuses, grignotant petit à petit la clarté lunaire d'un ciel assombri
Si le mot « volute » n’existait pas dans la langue française, tu serais malheureux ! Je crois bien l’avoir vu à peu près dans tous les épisodes. :04:

Un violent coup au visage stoppe Krystos dans sa lancée, l'envoyant se repaître de feuilles mortes, à même le sol.
C’est-à-dire ? ImageTu manges des feuilles mortes ? :02:

Laraider, une Pall Mall pendue à ses lèvres, le regard pincé, est la première à s'exprimer enfin sur cette scène peu commune :
La Pall Mall PENDUE aux lèvres : cette phrase m’a explosée ! On imagine une caricature comme dans les BD, la clope cassée qui pend lamentablement.Image

D'un coup de Katana, Hell Babou tranche sans autre forme de discours, la tête de Jason Voreehs
Un peu plus haut, Jason est terrassé pendant 2 mn avec des tirs soutenus et des balles en nitrate d’argent (c’est long 2 mn, à ce régime là), laissant un corps en passoire « des milliers de trous », pourtant il se relève ! :11:

... qui s'apprêtait à faire de Sam Fox un plateau de Sushi & Sashimis de sa machette mortelle.
Cette phrase a été écrite avant ou après le 4 juin ? :03:

— Babou ?!
— Laraider ! Quelle surprise ! Ça fait un sacré bail poulette, dit alors Hell Babou avec amusement.

Ça fait si longtemps que ça ? :18: :03: :05:

Le faisceau d’une lampe de poche balaye les murs suintant d’humidité des égouts de la ville de Boston, faisant fuir au passage un groupe de rats dégoûtants se délectant des restes de ce qui semble avoir été un chat.
Pour une fois que des rats ne copulent pas dans une fic. :04: Des rats dégoutants dans des égouts … très bonne association volontaire.Image

— Vous êtes gentil… Oh à propos, je ne me suis même pas présenté. Je suis Grip’sous, le clown cabriolant et vous ?
— Jeff O’Bryan, technicien de maintenance. Nous sommes plus très loin de la sortie maintenant.

Le pauvre Jeff O’Bryan n’aura pas eu un long rôle dans cette histoire.
Hum… un clown cabriolant, je l’aurais vu plus cambriolant, ce clown, avec un nom pareil. :D
Le suspense progressif dans toute cette partie de l’histoire est très bien distillé, le lecteur est tenu en haleine. :12:

Les aiguilles de l’horloge de la Gare Centrale de Los Angeles indiquent 22h15 et malgré l’heure assez tardive, la gare est toujours aussi bondée.
— Presse-toi ou il va partir sans nous Darling !

Ah, mais moi je suis parfaitement à l’aise dans les trains. :02:

Ils n’ont aucune idée de la force de la lame cachée dans le fourreau de ma vengeance.
Très bonne métaphore ! Image

Ils n’arriveront jamais à Chicago et jamais ils ne trouveront pas non plus ce mystérieux Phantom Blue !
On arrivera à Chicago, non sans mal, c'est sûr, mais je ne sais pas si on retrouvera facilement ce mystérieux Phantom Blue, Chicago c’est vaste.
Quelle piste suivre ? Quel rôle il aura ? Bref, qu’est-ce qu’il vient faire ici.Image
La parole se fait spontanément rythme dès que l'homme est ému, rendu à lui-même, à son authenticité. Oui, la parole se fait poème. (Léopold Ségar Senghor)
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Re: Romance Funeste

Messagepar Krystos » 20 Juin 2011, 16:54


Babou a écrit:D'un coup de Katana, Hell Babou tranche sans autre forme de discours, la tête de Jason Voreehs
Un peu plus haut, Jason est terrassé pendant 2 mn avec des tirs soutenus et des balles en nitrate d’argent (c’est long 2 mn, à ce régime là), laissant un corps en passoire « des milliers de trous », pourtant il se relève ! :11:



Oui, il aurait dû avoir son compte, seulement quand on a eu le courage de regarder toute la série des vendredi 13 ( 12 films) , et dieu sait qu'il en faut du courage XD on remarquera que Jason aura beau se prendre des coups dans la tronche, coups de fusils, arme blanche et même électrocution...Ce nigaud arrive toujours à se relever par on ne sait quelle magie et bizarrement personne ne pense jamais à une solution simple : lui trancher la tête ou le démembrer XD
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Re: Romance Funeste

Messagepar Krystos » 01 Sep 2011, 00:10


Episode 6

L’astre solaire, rougeoyant, teinte d’un rose délicat des groupes de nuages distordus en disparaissant doucement derrière la cime des arbres d’une zone boisée de la ville de Boston. Une étoile fait déjà de l’œil à la carrosserie chic d’une Corvette Rouge métallisée.
Adossés contre cet engin motorisé, Sam Fox et Steve patientent tranquillement en attendant Laraider qui se démène à l’intérieur de la voiture. Dix minutes plus tard et la voilà qui sort enfin. Steve ne peut s’empêcher de lâcher un rire éclatant, Sam Fox se contentant, lui, de sourire.
— C’est malin Steve ! Tu crois que ça m’amuse de porter cet accoutrement ?! s’énerve Laraider.
— En fait…
— C’est une question de rhétorique ! affirme Sam Fox.
La tenue de Laraider, pourtant, ne peut que donner envie de rire. Vêtue d’une petite robe au motif cerise, des petites chaussures de cuir noir laqué, rehaussées de mi-bas de coton blanc à ses pieds et sa tête ornée de deux petites couettes surmontées de nœuds roses, Laraider a tout du look d’une fillette de dix ans.
— Je ne vois toujours pas l’intérêt de me déguiser ainsi !
— J’ai déjà vu le film dont cette Meïan a tiré cette créature. Ce clown, si on peut l’appeler ainsi se nourrissait surtout d’enfants. Quoi de mieux pour l’attirer qu’une aussi mignonne petite fille ? ! D’ailleurs, avant que j’oublie... Voilà ta sucette spirale !
— Ma quoi ?
— Ça fera plus crédible !
— Si tu le dis ! Bon, ne perdons pas de temps ! Il faudrait pas louper la dernière représentation du cirque.
Nos trois compagnons pénètrent un à un dans les ténèbres des égouts. Steve est le dernier à descendre et ne manque pas de trébucher sur le cadavre d’un chien en état de décomposition avancée.
— Il a fallu que ça tombe sur moi ! Et merde !
— Logique, nous sommes dans des égouts, rétorque amusée Laraider par esprit de vengeance.
— Vous n’avez pas fini de vous chamailler ? On dirait un vieux couple septuagénaire.
— Sam Fox a raison mon petit stevouné tout crotté ! Bon, j’avance devant. Toi, Sam Fox, tu surveilles le radar d’ondes thermiques. Dès que quelque chose d’étrange se pointe, vous vous repliez à couvert et soyez prêts à intervenir.
— Fait attention à toi ! s'inquiète Steve.
— Ne t'en fais pas, je ne suis pas une débutante…Et vous non plus.
Sam Fox ne tarde pas à repérer un signal sur son radar. Aussitôt, lui et Steve se replient vers l’arrière, laissant Laraider avancer seule, droit devant, en direction du signal.
Avec difficulté, elle aperçoit une forme humaine s’avancer doucement vers elle. Au fur et à mesure qu’elle avance, le forme humaine se précise. C’est le clown en personne. Laraider s’arrête à une dizaine de mètres de la créature. Prenant un ton de voix naïf, elle s’adresse au Clown :
— Bonzour monsieur clown. Ze peux Zouer avec toi, hi hi hi !
— Charmante petite fille ! Est-ce que tu veux un ballon ? Demande Grip’sous en se rapprochant.
Les deux personnages se trouvent maintenant à cinquante centimètres à peine l’un de l’autre.
— Nan ! Ze veux n’autre chose. Ze vais te le dire dans ton n’oreille zentil clown.
— Approche donc, charmante petite, dis-moi ce que tu désires, répond Gripsous dont le timbre de voix se fait de plus en plus grognant.
Délicatement, Laraider lui souffle à l’oreille :
— Je veux t’envoyer en enfer, ordure !
Les yeux du clown s’agrandissent soudain de stupeur, à l’écoute de ces mots. Mais il n’a pas le temps de répliquer, le poing de Laraider l’envoie valser deux mètres plus loin. Ses mains posées sur ses hanches, Laraider lui dit amusée :
— Eh bien ! Pas très solide pour un monstre de ta réputation !
Le visage du clown dévoile enfin sa vraie nature. Ses yeux émettent alors une lueur blanche très intense. Ses dents longues et acérées suintent d’une bave épaisse et sanguinolente. Les traits de son visage expriment rage et confusion.
— Petite impudente. Tu n’as aucune idée de qui je suis. Je suis le pire cauchemar que tu aies fait, le pire de tes rêves devenu réalité. Je suis tout ce dont tu as toujours eu le plus peur.
— Et bla bla bla ! On connaît la chanson par cœur ! Change de disque !
— Pauvre folle innocente ! Je suis le dévoreur des Mondes et des petits enfants… Et toi, tu es la prochaine !
Sur ces mots, Grip’sous se jette sur Laraider, qui d’une roulade, esquive l’attaque en hurlant :
— Steve ! Sam Fox ! A vous !
Steve et Sam Fox débouchent alors de chaque côté du clown, qui à peine relevé se prend deux décharges de Taser modifié par Sam Fox. Un choc de plus de 5000 Volts à chaque décharge paralyse instantanément la créature. Laraider enfile alors des gants spéciaux pour s’isoler du courant électrique, empoigne la chevelure rouge du clown, et aidé d’un grand couteau à cran d’arrêt qu’elle camouflait derrière son dos, elle lui tranche la gorge jusqu’au cervicales !
— Voilà une bonne chose de faite les gars ! Bon travail. Bon je passe un coup de fil à Babou pour les avertir. De votre côté, finissez-le. Il faut lui trancher la tête entièrement.
— Bien patronne , disent en chœur Steve et Sam Fox.

Son crâne dégarni, rehaussé d’un stetson en feutrine noire, la barbe naissante, une pipe éteinte mais machinalement ancrée entre ses lèvres, John Benneth pose son fessier sur les sièges de cuir noir de sa cabine privée.
John est éreinté. Il doit rejoindre San Francisco au plus vite pour une réunion d’affaire de la plus haute importance. Seulement es onze heures de vol depuis Paris jusqu’à Los Angeles l’ont déjà fortement fatigué.
Prendre le train à une heure aussi tardive ne l’enchante guère, mais il n’a pas le choix. Il sait que le trajet le séparant de San Francisco ne durera pas plus de deux heures, ce qui lui permettrait de se reposer un temps soit peu, mais il préfère s’y résigner, de peur de ne pas pouvoir se réveiller à temps pour descendre à la bonne station. Cependant, ses paupières lui semblent si lourdes qu’il ne peut s’empêcher de les laisser tomber… Juste une fraction de seconde. John ouvre à nouveau ses paupières, mais tout semble changé. La panique gagne son cœur. L’instant d’avant, il était assis sur sa banquette de cuir et le voilà désormais assis sur les marches d’un escalier de métal.
Ce qui se résumait à une simple cabine vient soudain de se transformer en une espèce d’usine métallurgique. John se redresse vivement, observant les alentours. Tout semble l’amener à supposer qu’il se trouve dans un genre de chaufferie. La couleur rouge domine les lieux, de la vapeur s’échappe en rythme des machineries environnantes. La chaleur y est étouffante.
Soudain, un bruit strident, telles des lames d’acier composant leur mélodie sur un support de même composition, parvient telle une agonie à ses oreilles. Le son assourdissant se rapproche peu à peu de sa personne.
C’est alors qu’une voix rocailleuse lui vint aux oreilles, en ces termes :
— Bonjour John !
—Qui est là ? Répondez !
— Cherche ! Peut-être trouveras-tu la réponse à ta question !
La peur au ventre, John descend lentement les escaliers. Près du four principal John aperçoit avec stupeur trois jeunes filles jouant à la corde. Étrangement, la comptine qu’elles récitent lui semble familière. Elle se résume en ces termes :
— Un, deux, Freddy te coupera en deux, trois, quatre, remonte chez toi quatre à quatre, cinq, six, n’oublie pas ton crucifix, sept, huit, ne dors surtout pas la nuit, neuf, dix, il est caché sous ton lit….
— Freddy Krueger ! s’exclame alors John.
Mais il n’a pas le temps de poursuivre sa réflexion, la voix de tout à l’heure lui hurle à l’oreille :
— Tout juste, mon cher John !
John n’a même pas le temps de réagir, une douleur effroyable parcourt tout son thorax. Cinq lames d’acier viennent de transpercer son corps, remontant avec force jusqu’à la gorge en déchirant ses organes internes. Le hurlement du pauvre homme se transforme rapidement en un son de gargouillement sanglant. Avant de sombrer vers une mort inévitable, John à tout juste le temps de voir le visage brûlé de Freddy Krueger. La seconde d’après, sa tête retombe vers l’avant, ses yeux sans vie fixant encore le gant aux lames d’acier se retirant sèchement de son corps devenu inerte.

Hell Babou, assise au bar du wagon restaurant, savoure un Bloody Mary corsé, relâchant par intermittence des bouffées fraîches d’une Royal Menthol. Le wagon est vide, Krystos ayant préféré se reposer dans leur cabine. Même le barman n’est plus là, sans doute parti en pause.
Soudain, un hurlement bref mais puissant la sort de ses rêveries. Sans perdre une minute, elle se dirige vers l’origine de ce cri. Le cri en question semble venir d’une des cabines du fond du wagon précédent celui du restaurant. En toute hâte, elle se dirige vers la porte de la seule cabine d’où s’échappe de la fumée.
La porte étant fermée à clef, Hell demande par précaution :
— Est-ce que tout va bien ? Répondez !
Aucune réponse ! Sans hésiter plus longtemps, d’un coup d’épaule puissant, Hell défonce la porte. Une vision effroyable s’offre à ses yeux. Le corps sans vie et salement amoché d’un homme gît sur le sol. La chaleur prend Hell à la gorge. La fumée, dont Hell n’arrive pas à cerner l’origine, se dissipe peu à peu laissant à Hell un spectacle des plus macabres.
Elle arrive désormais à distinguer la façon dont l’homme à été tué. Cinq lacérations bien distinctes, démarrant du bas du sternum jusqu’à la naissance de la gorge. Une mare de sang inonde le sol et Hell se rend tout juste compte qu’elle a les pieds en plein dedans. S’agenouillant près du cadavre, elle fouille ses poches à la recherche d’un porte-feuille ou de papiers. Elle finit par trouver un porte-cartes dans lequel elle trouve la pièce d’identité de l’homme.
— John Benneth !
C’est alors que son regard se pose comme par instinct vers le mur. Son regard se remplit d’horreur lorsqu’elle voit ce qui se trouve sur ce dernier. En lettres de sang est écrit sur le papier peint florale « Freddy est de retour mes Enfants ! »
— Oh la vache !
Sans perdre une minute, Hell court rejoindre Krystos, espérant qu’il ne se soit pas endormi. C’est avec soulagement qu’elle retrouve Krystos étendu sur la banquette, une Pakistanaise fumante dans la main droite, une vodka pomme dans l’autre. Quelque peu étonné par la respiration follement rythmée de sa bien-aimée et par sa mine réjouie, comme rassurée, Krystos lui demande :
— Que se passe t-il Sweety ?
— Je viens de trouver un cadavre, salement amoché. Meian a encore fait des siennes ! Sauf que la, je pense que ça nous est particulièrement destiné.
— Qu’est-ce qui te fait penser ça ?
— Son entité a clairement signé la scène de crime, nous appelant mes enfants. A notre grand regret, nous sommes les enfants de Meian, si je puis dire et cette entité n’est autre que…Freddy Krueger.
— Je vois ! Je crois qu’on n’a pas le choix. On va devoir affronter cette chose. Mais le problème c’est que nous ne pouvons l’approcher que dans nos rêves.
— Je ne vois pas où est le problème ? soupire Hell.
— C’est simple, souffle Krystos entre deux bouffées pakistanisées, dans nos songes, Freddy est invulnérable. Je me suis assez souvent tapé les films pour le sa… Mais, une minute ! Y’a une solution !
— Laquelle ?
— Le ramener dans notre réalité, pardi !… Mais ce n’est pas sans danger.
— Explique-toi !
— Eh bien, l’un de nous va devoir s’endormir et attendre qu’il se manifeste. L’autre surveillera. On se donnera un laps de temps, assez court car dans les rêves, la notion de temps est différente de la réalité. Une fois le laps de temps en question dépassé, il faudra réveiller celle qui dort en espérant que cette dernière a eu le temps de tenir Freddy entre ses mains pour le ramener dans notre réalité…Là où il est vulnérable ! Tu me suis ?
— Ça me parait logique ! Reste une question ?
— Laquelle Sweety ?
— Qui va se jeter dans la fosse aux lions ?
— La question ne se pose même pas. Avec cette pakistanaise, je me suis offert un aller retour au royaume des songes.
— Cette idée ne me plaît guère mais bon ! Je règle le timing sur dix minutes. Je pense que ça fera l’affaire.
— Oui, ça ira…En espérant qu’il ne me transperce pas le cœur avant que j’aie pu le ramener.
— Très drôle ! fait remarquer Hell de façon cinglante. Bon, ne perdons pas plus de temps. Allonge-toi confortablement. Je baisse la lumière. Je lance le chrono dès que tu auras fermé les yeux.
— Très bien.
La pakistanaise ne tarde pas à faire effet et quelques secondes plus tard, Krystos plonge dans le sommeil. Il ouvre soudain les yeux mais ne se trouve plus dans la cabine. Hell n’est plus à ses côtés. Au lieu de tout cela, le voilà désormais face à une étrange maison. Porte et fenêtres son barricadées par des planches de bois à moitié délabrées.
Il fait nuit et un vent glacial fait se mouvoir lamentablement les branches d’un arbre dégarnies de feuillages. Les ombres des branches jouent sur les murs de la demeure tels des bras armés de griffes.
Avec assurance, Krystos s’avance vers le porche de la maison où il peut lire près de la porte le numéro 1428. Krystos, tourne alors la tête côté rue où sur un panneau est écrit « Elm Street »
— Alors nous y sommes !
Sans plus attendre, Krystos arrache les quelques planches qui condamnaient la porte d’entrée. Il ouvre doucement la porte.
L’ambiance à l’intérieur de la maison est des plus glauque. Une chaleur suffocante règne en maître. Il se met à explorer le salon. Il ne lui faut pas longtemps pour remarquer que les objets aux alentours se mettent à fondre doucement, comme exposés à une chaleur intense.
— De plus en plus étrange, se met à penser Krystos.
Soudain, son regard est attiré vers un grand miroir accroché au fond de la pièce au-dessus d’un buffet de bois vermoulu. Ce qu’il y voit le laisse de marbre. Son propre reflet ! Comment peut-il voir son reflet dans un miroir. De par sa nature, c’est impossible. Doucement, il s’approche du miroir. Il lève une de ses mains, mais son reflet ne semble pas suivre la même voie.
— Bon, là je commence vraiment à flipper…
Krystos approche alors son visage du miroir, son reflet ayant un regard sadique à son encontre. C’est alors que ce même reflet lui décoche un sourire démoniaque à souhait. Krystos n’a même pas le temps de reculer, son propre reflet sort du miroir subitement en lui tenant fermement les bras. Sa propre image s’approche sournoisement de son visage et doucement lui susurre :
— Bonsoir moi-même !
Aussitôt, Krystos transmettant toute sa force dans ces bras, agrippe lui aussi fermement les bras de son double et avec violence, l’extrait complètement du miroir, le faisant basculer au-dessus de lui. Il se retourne brusquement pour faire face à son double mais celui-ci à disparu pour laisser place à Freddy Krueger lui-même.
— Ça t’éclate de te prendre pour moi ? T’as les neurones complètement cramés ! lance Krystos avec humour.
— Je ne pensais pas te voir aussi rapidement, mon enfant, répond alors Freddy d’une voix rocailleuse.
Sur ces mots, Freddy se jette sur Krystos, griffes en avant. Krystos esquive le coup de justesse et balance à Freddy un coup de pied violent dans la chute de ses reins en se retournant vers lui. Freddy ne tarde pas alors à se relever pour réitérer son attaque. Cette fois, au lieu d’esquiver l’attaque, Krystos laisse Freddy venir à lui mais avant que ce dernier n’ait le temps de planter ses griffes, Krystos attrape la main d’acier de Freddy et le force à se tourner dos à lui. Les deux bras de Freddy sont désormais maintenus fermement par Krystos qui lui chuchote à l’oreille :
— T’attaquer à un Vampire n’était pas une bonne idée ! Hell ?! Il serait temps de me réveiller !
Dans la cabine l’atmosphère est de plus en plus pesante. Les yeux fixés sur son téléphone Hell ne cesse de suivre les secondes qui défilent. Il reste 2 minutes avant la fin du chrono. Une certaine angoisse monte en Hell. Son corps est parcouru de frissons à l’idée qu’il pourrait arriver quelque chose à Krystos.
Hell est tellement obnubilée par le temps qu’elle ne se rend pas compte des mouvements incohérents de Krystos dans son sommeil… Jusqu’à ce qu’elle lève les yeux vers lui.
Les deux bras de son tendre amour semble croisés sur eux-mêmes, comme s’ils maintenaient quelque chose.
— Bon je crois que ça suffit, dit-elle. Tant pis si je ne respecte pas le chrono. Darling réveille toi ! Tout de suite !
Elle a beau le secouer, il refuse de se réveiller. C’est alors qu’une seule décision s’impose à son esprit. Avec amertume, elle lui balance deux claques puissantes en plein visage. Le résultat est immédiat. Krystos se réveille en sursaut.
— Hell !
— Oh Darling ! Je suis désolée. J’aurais du respecter le timing. Tu as échoué pour le ramener ici.
— Comment ça ? ! Mais c’est impossible. Je le tenais fermement pourtant.
— Ce n’est pas grave. Il nous reste un peu moins de deux heures avant d’arriver à San Fransisco. Allons boire un verre, on réessayera plus tard.
— Bonne idée !

Arrivés au wagon-restaurant, Hell et Krystos prennent place au bar. Le jeune barman, revenu de sa pause, s’adresse à eux, un léger rictus au bord des lèvres :
— Bonsoir messieurs dames. Je vous sers quelque chose ?
— Une coupe de champ’ s’il vous plaît, lui demande Babou.
— Pour moi se sera une Vodka triple, sans glace, demande Krystos à son tour avec une légère pointe d’amertume.
— Ça marche ! conclut le jeune barman.
Tandis que ce dernier s’affaire à la préparation des commandes, Hell en profite pour déposer un tendre et subtil baiser sur les lèvres de Krystos, puis avec douceur lui dit :
— Ce n’est pas si grave, mon amour. On réessayera plus tard. Rien n’est encore perdu.
— Oui, je sais…Seulement, l’échec me laisse toujours un goût âcre en bouche. Le goût du sang pourrissant. Mais j’ai confiance en toi. On finira bien par y arriver. Nous n’avons pas le choix !
Cette conversation n’échappe pas aux oreilles, un peu trop curieuses, du serveur qui sans gêne aucune leur adresse ces mots :
— C’est rare de voir un couple aussi unis face à l’adversité. Vous avez beaucoup de chance de vous être trouvés.
— Euh… merci, répond Hell.
Étrangement, l’ambiance change. La luminosité des lieux évolue subtilement. La température semble alors s’élever plus qu’elle ne le devrait. Quelque chose est en train de se passer, quelque chose de mauvais semble s’apprêter à perturber le déroulement des événements. Seulement Hell ne parvient pas à mettre le doigt dessus…Jusqu’à ce que le barman, qui leur tourne le dos, toujours occupé à préparer leur boisson, reprenne la parole :
— Enfin…J’ai dit « vous » avez. Je devrais plutôt dire « elle » a de la chance de vous avoir trouvé.
— Qu’insinuez-vous ? demande Krystos, dont la moutarde commence à lui monter sérieusement au nez.
— Je veux tout simplement dire que ce n’est pas parce que l’homme a soif d’amour qu’il doit se jeter sur la première gourde !
— Pardon ? ! disent en chœur Hell et Krystos, se levant subitement, les poings serrés, la rage montante.
Un détail, aussi gros que le nez au milieu de la figure, s’impose alors au regard des deux amants. En lieu et place de la main droite du serveur se trouve un gant de cuir marron, munis de cinq lames d’acier effilées qui font office de doigts.
Lorsque le barman se tourne enfin dans leur direction, c’est Freddy Krueger qui se présente à eux.
— Chewi ! Tu as réussi. Tu l’as ramené avec toi…
Aussitôt, les deux bras de Freddy s’allongeant sur plus de deux mètres pour les agripper par la gorge, empêchent Hell de finir sa phrase.
— Mes pauvres petites choses, il serait temps d’en finir. Vous auriez bien besoin d’une bonne nuit de sommeil en compagnie de tonton Freddy, grogne l’ignoble monstre, en terminant cette phrase par un éclat de rire tonitruant.
Hell et Krystos se débattent vivement. Mais l’étreinte de Freddy se resserre davantage. Hell sent avec angoisse les lames caresser son cou délicat. Puis elle se souvient, elle se souvient du couteau qu’elle cache derrière son dos. Ses mains étant libres, elle pourrait l’attraper sans problème à condition que l’attention de Freddy se porte ailleurs.
Par chance, Krystos a deviné le projet d’Hell, comme si elle lui avait transmis cette idée par la pensée. Il lui faut attirer l’attention du monstre. Avec difficulté, il parvient à s’adresser à Freddy en ces termes :
— Hey ! Sac à merde ! Je vais te faire regretter tes manières odieuses envers ma Sweety !
— Pauvre loque ! C’est toi qui seras le premier à rendre gorge. Mais auparavant, je vais prendre tout mon temps pour te mutiler de toutes les façons possibles, avant de finir par t’arracher le cœur ! vocifère Freddy, le regard brûlant de rage, appuyant celui fier de Krystos.
Ce petit interlude n’a duré que quelques secondes, quelques secondes suffisantes pour que Hell s’empare de son couteau. Elle s’adresse alors à Freddy, sur un ton assuré mais quelque peu étranglé par l’étreinte permanente de Freddy :
— Eh ! La chose ?
Freddy tourne aussitôt la tête vers Hell qui conclut en lui disant :
— Fini de rêver ! Enflure !
Quand Freddy s’aperçoit qu’Hell tient un couteau dans la main droite, il est déjà trop tard. Sèchement, elle sectionne la main pourvue de griffes qui lui enserrait la gorge quelques secondes plus tôt. S’en suit un hurlement mêlant rage et douleur, une douleur telle que Freddy relâche par la même occasion Krystos qui retombe lourdement sur le sol. Les bras de Freddy ont retrouvé leur taille normale et c’est avec horreur qu’il observe le sang visqueux, presque noir, gicler du moignon de son bras .
Hell et Krystos ayant repris l’avantage, se placet de part et d’autre de Freddy qui semble complètement dépassé par ce retournement de situation. Hell ramasse alors le gant aux lames d’acier qui repose sur le sol et dit à Krystos :
— A toi l’honneur !
Sur ces mots, elle balance le gant à Krystos. Freddy voit alors son arme fétiche lui passer au-dessus de la tête et lorsqu’il se tourne vers Krystos, ce dernier a déjà enfilé le gant. Sans attendre de réaction de la part de Freddy, Krystos enfonce avec vigueur les cinq lames d’acier dans sa gorge décharnée.
Les mots que voulait prononcer Freddy se transforment en un ignoble gargouillis de sang. Exerçant une pression vers le haut, Krystos achève le travail en arrachant littéralement la tête de Freddy. Celle-ci, en tombant, roule au sol jusqu’à être stoppée par un mur où le regard sans vie du monstre aurait pu lire sur une pancarte : « Défense de Fumer ».

Assise confortablement dans un rocking-chair recouvert d’un fin matelas de lin brodé, son corps svelte enveloppé dans l’écrin soyeux d’un kimono de soie bleu turquoise, lui-même brodé d’un dragon couleur de feu, semblant s’enrouler autour de son être tout entier, Corinne nourrit son esprit en buvant les paroles d’un livres d’Arnaud Desjardins « Les chemins de la Sagesse ». Le thé noir, fumant encore, apporte ses notes épicées vers ses narines qui s’en délectent. La Callas berce tendrement ses oreilles tandis que le feux doux de la cheminée caresse doucement sa peau de nacre. Soudain, sa sérénité est interrompue par des cris provenant d’une des chambres voisines.
— Tata Corinne ! Tata Corinne ! J’ai peur ! Viens vite…Tata Corinne !
Corinne se dit alors que la petite à encore du faire un cauchemar et décide d’aller voir. Plus vite elle se rendormira et plus vite elle pourra replonger dans cette plénitude où elle se sentait si bien.
En ouvrant la porte de la chambre, elle trouve la petite Laurine complètement apeurée, sa couverture lui arrivant presque à mi-visage. Doucement, elle s’assoit auprès d’elle et tout en lui caressant avec tendresse les cheveux, elle lui demande :
— Que se passe-t-il ma chérie ? Tu as encore fait un cauchemar ?
— Non Tata, dit Laurine entre deux sanglots, y’a un monstre dans ma chambre. Je l’ai vu près de mon lit ! Il avait des yeux rouges très brillant et de grandes dents pointues. J’ai peur…
— Voyons, ma puce, tu sais comme moi que les monstres n’existent …
Un coup violent, porté au crâne, éteint les derniers mots de Corinne qui sombre alors dans l’inconscience. Lorsqu’elle se réveille, un froid glacial a rempli la pièce. Le lit, couvertures en bataille, est vide. Seule une poupée de chiffon atteste de la présence passée d’une enfant.
La fenêtre est grande ouverte, le vent jouant lugubrement avec les rideaux. La lune, pleine et éclatante, éclaire de façon diffuse les larmes qui coulent sur les joues de Corinne, dont les seuls mots qui parviennent à s’échapper sont :
— Oh ! Laurine !

Main dans la main, Hell et Krystos, arpentent les ruelles bondées de monde du quartier de Chinatown à San Fransisco. Mini-jupe bleue, chemisier style marin, rehaussé d’un gros nœud rouge telle une écolière Japonaise, ses longs cheveux blonds coiffés à la Sailor Moon, Hell ne peut s’empêcher de remarquer le regard intrigué de Krystos. Celui-ci ne peut refouler son envie de lui demander :
— Tu étais vraiment obligé de te vêtir ainsi ?
— Phantom Blue est quelqu’un de très mystérieux mais aussi quelqu’un de très méfiant. Ne pénètre pas chez lui, qui veut ! J’ai cru comprendre qu’il avait un petit faible pour tout ce qui est nippon…En particulier la gente féminine. Je ne fais que mettre tous les avantages de notre côté afin de pouvoir entrer en contact avec lui sans heurt.
— Mouais! Si tu le dis, lâche Krystos, quelque peu jaloux.
Au fond d’une ruelle en cul de sac, Hell et Krystos approchent d’une vieille porte en bois, dépourvue de clinche. Étonné, Krystos demande :
— Tu es certaine qu’on est au bon endroit ?
— Évidemment ! Tu pensais le trouver dans un Hilton ?!
Krystos préfère s’abstenir de rétorquer sur cette remarque acerbe. Par trois coups, Hell frappe à la porte. Le judas de la porte ne tarde pas à s’ouvrir, dévoilant deux points lumineux, d’un bleu très intense. Vraisemblablement des yeux dont la nature est tout sauf humaine. Une voix sombre s’adresse à eux :
— Que voulez-vous ?
— Nous recherchons le Phantom Blue. J’ai entendu dire qu’il se trouvait ici. C’est très important. Nous avons besoin de son aide. Le monde court un grave danger.
Le personnage derrière le judas scrute Hell des pieds à la tête, sans prêter la moindre attention à Krystos. Le bleu de ses yeux s’intensifie de plus en plus, au fur et à mesure qu’ils parcourent le corps d’Hell. Ouvrant lentement la porte, il dit :
— Entrez !
Hell et Krystos pénètrent alors dans une pièce au mur de pierres taillées. Une table de bois massif trône en son milieu. Disséminées un peu partout, des bougies apportent une lumière tamisée. Toutes sortes de grimoires et de vieux livre en tout genre son disposés un peu partout dans la pièce. L’étrange personnage qui leur a ouvert la porte, se dévoile à leur regard. De taille moyenne, ses mains sont gantées et son corps vêtu d’une simple robe de bure à capuche. Sa manière d’avancer vers eux comme s’il flottait, perturbe fortement Hell et Krystos. Mais le plus étrange est son absence de visage. La seul chose que nos deux amants parviennent à discerner dans la noirceur de cette capuche relevée sont ces deux petits points bleus luminescents.
Le mystérieux personnage leur demande alors :
— Vous cherchez donc Phantom blue ?
— Oui ! C’est d’une importance capitale ! affirme Hell
— Ne cherchez plus ! Il est devant vous ! Je suis Phantom Blue.
Le sourire extatique d’Hell en dit long sur son soulagement. Mais la sonnerie d’un téléphone portable les interrompt soudainement. Fortement gêné, Krystos leur dit :
— C’est Laraider ! Je suis navré mais je dois l’appeler immédiatement ! Ça a l’air Grave.
L’appel dure en tout et pour tout à peine quelques minutes. Minutes pendant lesquelles Hell perd sérieusement patience. La mine décomposée de Krystos lorsqu’il raccroche enfin le téléphone, inquiète gravement Hell.
— Que se passe-t-il Darling ?
— C’était Laraider. Ils ont terrassé un clown tueur qui sévissait dans les égouts de Boston.
— Et alors ? Il me semble que c’est plutôt une bonne nouvelle ça, non ?
— Ce n’est pas tout !
— Quoi ?
— Il s’agit de la petite fille de Laraider. Laurine à été enlevée !
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Re: Romance Funeste

Messagepar Babou » 05 Sep 2011, 06:56


Les scènes macabres sont succulentes pour les amateurs. Ça tranche, ça découpe sans ménagement.Image

De votre côté, finissez-le. Il faut lui trancher la tête entièrement.
La trancher certes, mais la jeter très loin, on ne sait jamais, des fois les têtes se recousent … Image

Cependant, ses paupières lui semblent si lourdes qu’il ne peut s’empêcher de les laisser tomber…
Comme expression, c’est juste délicieux. :15:

Soudain, un bruit strident, telles des lames d’acier composant leur mélodie sur un support de même composition, parvient telle une agonie à ses oreilles.
J’imagine bien dans une usine de métallurgie, où les machineries turbinent à coup de lames et comment le son peut être mélodieux ! :11:

Hell Babou, assise au bar du wagon restaurant, savoure un Bloody Mary corsé, relâchant par intermittence des bouffées fraîches d’une Royal Menthol. Le wagon est vide, Krystos ayant préférer se reposer dans leur cabine. Même le barman n’est plus là, sans doute parti en pause.
Un wagon vide, le barman absent, comme dans un film à suspense, on frémit, prêt à sursauter. Évidement dans ces cas là les wagons sont toujours vides. :D

Une mare de sang inonde le sol et Hell se rend tout juste compte qu’elle a les pieds en plein dedans. S’agenouillant près du cadavre, elle fouille ses poche à la recherche d’un porte feuille ou de papiers. Elle finit par trouver un porte-carte dans lequel elle trouve la pièce d’identité de l’homme.
— John Benneth !

Voilà pourquoi nous devions prendre ce train plutôt que de « voler ». Comme quoi un train peut changer tout un destin. :twisted:

C’est avec soulagement qu’elle retrouve Krystos étendus sur la banquette, une Pakistanaise fumante dans la main droite, un vodka pomme dans l’autre. Quelque peu étonné par la respiration follement rythmée de sa bien aimée et par sa mine réjouie, comme rassurée, Krystos lui demande
— Que se passe t-il Sweety ?
— Je viens de trouver un cadavre, salement amoché.

Y a pas à dire, un rien m’amuse. :sourire:

— Ca me parait logique ! Reste une question ?
— Laquelle Sweety ?
— Qui va se jeter dans la fosse aux lions ?

C’est la question que j’allais justement me poser en lisant.Image

Le jeune barman, revenu de sa pause, s’adresse à eux, un léger rictus au bord des lèvres :
— Bonsoir messieurs, dame. Je vous sers quelque chose ?

Hum, c’est pas catholique du tout ça ! Normalement on aurait dû se méfier. :18:

— Pauvre loque ! C’est toi qui seras le premier à rendre gorge.
Encore une expression délicieuse. :15:

— Mouais! Si tu le dis. Lâche Krystos, quelque peu jaloux.
Mais non mon amour, je n’aime que toi.Image

De taille moyenne, ses mains sont gantées et son corps vêtu d’une simple robe de bure à capuche.
Il est pasteur ce Phantom Blue ? :02:

Sa manière d’avancer vers eux comme si il flottait, perturbe fortement Hell et Krystos. Mais le plus étrange est son absence de visage.
Il n’est pas phosphorescent en plus ? XD
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Re: Romance Funeste

Messagepar Babou » 06 Sep 2011, 07:18


Krystos a écrit: — Je veux tout simplement dire que ce n’est pas parce que l’homme a soif d’amour qu’il doit se jeter sur la première gourde !

Suite hier soir ..... :03:
Fallait bien que tu la sortes celle-ci ! :D
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Re: Romance Funeste

Messagepar Krystos » 06 Sep 2011, 19:45


Merci Pierre Desproges
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Re: Romance Funeste

Messagepar Krystos » 11 Sep 2013, 00:13


Oui, ça faisait longtemps. Seulement, Je n'ai jamais laissé tomber Romance Funeste. Les aléas de la vie on fait que je n'ai pas eu beaucoup de temps à y consacrer. Voici donc l’épisode 7. Je travaille actuellement sur le huitième. Ça prend plus de temps mais je n'abandonne pas ^^ . Bonne lecture.

Episode 7

Le ciel est dégagé, épuré de tout nuages. Une lune pleine et lumineuse offre un éclat presque diurne au visage de Laraider. Une ambiance qui pourrait être des plus romantiques s'il n'y avait pas la présence de ces larmes, coulant en un flot continue sur ses joues rosées. Steve, retenant par pudeur, au plus profond de son être, sa tristesse, vient l'enlacer tendrement.
La voix tremblante, Laraider lui fait part de ses craintes.
— J'ai tellement peur Steve ! Que nous arrive-t-il ? Pourquoi s'en prendre à notre petit Ange ?
— Meïan a su trouver notre point faible. Elle cherche à nous rendre vulnérables, à nous atteindre en utilisant l'être qui nous est le plus cher !
— Mais comment a t-elle pu avoir connaissance du lieu ou elle se trouvait ? J'étais persuadée de l'avoir mise en sécurité ! C'est de ma faute ce qui est arrivé ! J'aurais du être plus prudente...Fini Laraider, exprimant de la rage à sa propre encontre.
— Non ! Je refuse que tu te positionnes en coupable. La culpabilité démontre ta faiblesse. C'est exactement ce que recherche Meïan. Ne lui donne pas cette satisfaction ! N'oublie pas que les voies du Malin sont bien plus impénétrables que celle de Dieu ! S'insurge Steve.
— Plus facile à dire qu'à mettre en pratique. Qui nous dit que notre petite fille est toujours en vie ? Je n'arrive même pas à ressentir sa présence....Comme si elle n'existait plus !
— Je t'interdis de dire cela ! Si tuer notre enfant était le but réelle de Meïan, elle l'aurait fait dans le lit de Laurine et Corinne n'aurait certainement pas trouvé ce lit vide ! Notre fille est toujours en vie et le restera tant que nous représenterons une menace aux grands desseins de Meïan ! A nous de faire en sorte de jouer son jeu jusqu'à retrouver Laurine...Mais pour cela, j'ai besoin que tu restes forte et en pleine possession de tes moyens. Tu peux faire ça pour moi ?
— Je crains de n'avoir pas vraiment le choix !
Sur ces derniers mots, les deux amoureux quittent le balcon sur lequel ils se trouvaient pour regagner leur chambre, la tristesse dans l'âme.

L'ambiance n'est pas des plus réjouissantes non plus à San Francisco. L'annonce de l’enlèvement de Laurine a sérieusement atteint le moral d'Hell et Krystos. Ce dernier tente, tant bien que mal , de rassurer sa bien-aimée.
— Écoute, ma Tendre ! J'admets que, là, Meïan a frappé fort. Mais il y a une chose dont nous pouvons être sûr. Meïan ne tuera pas Laurine. Pas avant de tous nous occire. Comme il va lui falloir suer sang et haut pour ne fut-ce qu’espérer parvenir à cela, nous disposons donc de temps pour mettre en place un plan pour la stopper....Temps durant lequel Laurine ne risque rien ! Concentrons nous là-dessus.
— Oui Amour ! Tu as raison. Ces derniers événements ne doivent pas nous affaiblir et nous détourner de la bonne voie à suivre... Phantom Blue ?!
— Oui, très chère ?
— Il est grand temps que nous nous penchions sur le cas " Meïan " !
— Asseyez vous ! Se contente de dire le mystérieux Phantom Blue.

Lentement, elle ouvre les yeux. Sa vision reste quelque peu floue. Cependant, cela ne l'empêche pas de réaliser que l'endroit ou elle se trouve lui est totalement inconnu. La petite Laurine commence à être gagnée par la peur. D'une voix faible, presque gémissante, elle prononce :
— Je suis où, Tata Corinne ?! J'ai peur !
— N'ai crainte mon enfant ! Lui souffle la voix d'une femme, qui vient s'agenouiller sur le lit de satin noir, à ses côtés.
— Vous êtes qui ? Ou est tata Corinne ? Ou est Maman ? S'enquit Laurine.
— Soit rassurée, ma tendre enfant. Ta tante, Corinne, était très fatiguée. Elle ne pouvait plus s’occuper de toi comme il le fallait. Ta maman a décidé de te confier à moi, jusqu'à ce que vous vous retrouviez...Tu n'as rien à craindre. Tu es en sécurité à mes côtés.
— T'es une copine de maman ?
— Oui, ma tendre enfant. Ta maman et moi sommes de très vieilles amies. Termine la femme par un sourire sadique que le jeune âge de Laurine ne permet pas d'en déceler le sens.
— Madame ? J'ai...euh...J'ai un peu faim. Reprend Laurine, qui à vrai dire, se sent affamée.
— Oh ça tombe bien ! Regarde, je t'ai apporté quelques petites douceurs.
Laurine se jette, l'eau à la bouche, sur l'assortiment de pâtisseries qui lui est présenté sans prêter attention au sourire diabolique s'esquissant sur le visage de son hôte mystérieuse.

Les flammes des bougies dansent en rythme avec les émanations d'encens. L'atmosphère est pesante en ce lieu singulier où sont attablés Hell Babou, Krystos et l'énigmatique Phantom Blue. Hell Babou ouvre la conversation sur un ton des plus solennels.
— La situation est des plus critiques, Phantom Blue !
— Je ne le sais que trop bien, ma chère. La nouvelle s'est répandue tel un feu de poudre dans les Enfers. Je ne vous apprends rien en vous disant qu'il ne s'agit plus d'un simple Vampire. La force qui habite désormais Meïan est issue d'une des castes de Démons dont la supériorité égale celle de Satan lui-même ! N’espérez donc pas , une seule seconde, la détruire. Il n'existe pour cela aucun moyen...Qu'il soit magique ou non.
— Mais qu'allons nous bien pouvoir faire ? Contempler l'humanité s'éteindre...Les bras croisés ? S'exclame, Furax, Hell.
— La situation est des plus catastrophiques, je vous l'accorde. Continue Phantom. Elle n'est cependant pas désespérée.
— Si il n'existe aucun moyen de détruire cette chose, je ne vois pas comment nous pourrions sauver l'humanité. Argumente Krystos, en sortant sa flasque de Vodka qu'il vide d'une traite.
La lueur bluesque de ces "yeux" s'intensifiant, Phantom reprend.
— J'ai dit qu'il n'existait aucun moyen pour détruire le Démon, mais, en revanche, il existe une solution radicale pour l'empêcher de nuire.
— Laquelle ?! Répondent en chœur, Hell et Krystos.
— La Pierre des Pouvoirs !
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Re: Romance Funeste

Messagepar Phantom_Blue » 11 Sep 2013, 12:00


Les dialogues me font penser aux grandes tragédies grecques. Le style est pharaonique à certains moments. Même Laurine semble parler comme dans une pièce de Racine. Il faut rester avec ce ton et même l'amplifier. Ne t'en prive pas, tout en saupoudrant de touches d'humour noir, comme cela te va si bien. :grismrgreen:
Phantom_Blue

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