THE THREAD OF LIFE


Laissez aller votre imagination et faites-nous part de vos histoires, poèmes...

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THE THREAD OF LIFE

Messagepar Nautica » 05 Déc 2008, 16:01


Allons-y! En espérant que cela vous plaise! ;)

THE THREAD OF LIFE


Prologue

Le 16 octobre 2004, à 16h53 exactes, le Boeing 747 en provenance de l’aéroport Charles de Gaulle, à Paris, se posa sur la piste 17 de l’aéroport international John-F.-Kennedy de New York, avec tout juste 14 minutes de retard. Les passagers, épuisés par leur long vol sans escale, s’empressèrent de quitter l’avion sous les sourires aimables mais fatigués des hôtesses de l’air postées près du sas d’entrée de l’appareil. Un à un, ils empruntèrent les couloirs qui les menaient vers la sortie, afin de récupérer leurs bagages et de partir au plus vite.

Les deux dernières personnes à quitter l’avion furent deux individus à l’aspect et au comportement étrange, presque inquiétant. Assis au fond de l’appareil, ils avaient peu parlé durant le vol, se contentant d’examiner de vieux livres, échangeant simplement quelques mots à voix basse de temps à autre. Ils n’avaient pas l’air d’un couple ou en tout cas, ne se comportaient pas comme tel. Ils passèrent près de l’équipage et s’éclipsèrent rapidement après un salut courtois. Une grande femme ouvrait la marche, vêtue d’un long manteau qui trainait presque sur le sol et cachait sa silhouette. Ses longs cheveux châtains, emprisonnés dans une lourde natte, lui tombaient presque au bas des reins et encadraient son visage aux traits fins et à la bouche pulpeuse. L’homme qui la suivait était du genre costaud. Ses cheveux mi-longs noirs et ses yeux d’un bleu profond, sombres comme la nuit, contrastaient avec sa peau pâle. Une cicatrice sous l’œil gauche, loin de le défigurer, barrait sa pommette gauche. Il était attirant et malgré l’air mystérieux qu’il dégageait, les trois hôtesses ne purent éviter de le dévisager avec insistance. La plus jeune des trois, une blonde à la langue bien pendue, ne put s’empêcher de lui lancer :
« Bon séjour, monsieur ! »
Il ne se donna même pas la peine de répondre.

Une fois leurs bagages récupérés, l’étrange couple se dirigea vers la sortie en fendant la foule, au milieu des gens stressés. Dans l’immense hall, les gens courraient d’une consigne à l’autre, bagages à la main, entourés d'enfants en pleurs, les yeux rivés sur leurs montres et sur les écrans. Au milieu de ce chaos indescriptible, les deux individus finirent par atteindre la porte principale dans l’indifférence la plus totale et se retrouvèrent rapidement à l’extérieur.
Quelques minutes plus tard, ils montaient dans un taxi et filaient à grande vitesse vers le centre de la ville.


Chapitre 1

Metropolitan Museum of Art, Central Park, New York
22 octobre 2004


Eclairé par les premières lueurs de l’aube, le lieutenant Daniel Saavedra gara sa voiture le long de la 5ème avenue, à une centaine de mètres de l’entrée principale du Metropolitan Museum of Art. Après avoir coupé le contact, il s’extirpa avec difficulté de sa voiture, le corps engourdi et le cerveau encore embrumé par sa courte nuit et les rares heures de sommeil. Il attrapa sa veste sur la banquette arrière de sa voiture en pestant intérieurement contre les horaires impossibles de son boulot et le monde en général. Quelle force mystérieuse empêchait donc les gens de découvrir les cadavres à une heure plus décente ? Sa nuit avait été agitée, entrecoupée de cauchemars et de réveils brutaux…Mieux valait ne pas trop y penser… Le devoir l’attendait.

Quelques minutes plus tard, la façade de l’imposant bâtiment se dressait devant lui, soutenue par ses larges colonnes. Pas de voiture de police devant l’entrée, pas de cordon jaune déployé. Le directeur de l’établissement ne voulait certainement pas se risquer à de mauvaise publicité. Les officiers de police étaient souvent invités –plus ou moins aimablement- à la plus grande discrétion pour ne pas alarmer les foules ni trop attirer l’attention des médias.

Deux femmes en uniforme, visiblement plus réveillées que lui, montaient discrètement la garde au bas des marches. L’inspecteur les accosta tranquillement et leur présenta sa plaque. Après un rapide salut, la plus jeune des deux se proposa pour l’accompagner. Elle le conduisit, après avoir contourné la façade, par une petite porte de service.
« On passe pas par la grande porte, je vois. »
L’officier lui lança un regard plein de sous-entendus.
« Ordres express d’en haut… »
« Je vois. »
L’entrée donnait sur un petit couloir aux murs blancs austères. Une porte entrouverte au fond laissait entrevoir une pièce du musée et de loin, on devinait la partie d’une sculpture. La femme se retourna à demi et désigna sur la gauche, un grand escalier qui s’enfonçait dans les profondeurs du musée, sur deux ou trois étages. Daniel l’y suivit pour accéder au niveau inférieur. Une nouvelle porte, barrée par le cordon policier, et un nouveau couloir, au toit voûté et au faible éclairage, qu’ils franchirent dans le plus grand silence, seulement accompagnés par le son de leurs propres pas et l’écho que leur en renvoyaient les murs. Le jeune homme n’était pas du genre peureux mais la perspective de travailler dans cet endroit lugubre n’était pas vraiment de son goût.

« Nous y sommes. » fit sa collègue en poussant le verrou de la lourde porte qui les séparait de la scène de crime. « Faites gaffe, la porte est lourde. »
Saavedra acquiesa et lui emboita le pas, avant de se retrouver dans une sorte d’entrepôt de grandes dimensions. La température devait avoisiner les 0 degrés et le chaos qui régnait dans la pièce était indescriptible. Des dizaines d’énormes caisses, ouvertes pour la plupart, s’entassaient de part et d’autre. Les tableaux –sûrement de grandes œuvres d’art pour la plupart- jonchaient le sol, certains piétinés et dans un piètre état.

Au centre de ce capharnaüm, entre deux piles de tableaux, gisait le cadavre d’un homme d’une quarantaine d’année, affalé dans une mare de sang. Une entaille nette et profonde lui ouvrait grand la gorge. Le spectacle était assez désagréable, mais apparemment pas assez pour empêcher le légiste de travailler. Près de l’homme en blouse, son binôme, Scott Richardson, observait du coin de l’œil ses moindres faits et gestes. L’inspecteur du NYPD notait quelques détails sur son petit carnet, les lèvres légèrement plissées en une grimace contenue. A son approche, il releva la tête et le soulagement se dessina sur son visage. Il le rejoignit rapidement laissant derrière lui le scientifique à son occupation lugubre.

« Salut ! »
Scott lui répondit par un grand sourire. Maintenant il était tout près et l’inspecteur devait lui parler en levant assez haut le menton pour parvenir à le dévisager. Richardson était une véritable armoire, de presque deux mètres de haut et de large aussi...Il ne devait pas en être très loin. Des mains de boxeur, et une carrure de rugbymen, sans doute pas idéal pour avoir un franc succès devant la gente féminine, mais parfait pour marcher tranquille dans la rue. Daniel ne comptait plus les fois où son physique leur avait sauvé la mise dans des interventions musclées...

« Saavedra te voilà enfin. Je commençais à penser que tu viendrais pas...Je te demande pas si tu as bien dormi. » ajouta-t-il en fronçant les sourcils.
«J'ai l'air si mal en point?»
«Tu as une tête de déterré...»
Daniel grommela et passa la main sur son visage.
« Enfin, passons...Qu’est-ce qu’on a ? »
L'inspecteur consulta ses notes.
«Dean Karell, gardien de nuit du musée, assassiné, ça fait pas un pli...et ce qui inquiète le patron de ce bazar...plusieurs dizaines de peintures cassées, dont une volée."»
«Une ?»
« Ouais. Comme t'entend. Pas mal, hein ? Doit y avoir plusieurs millions rien que dans ton dos, » fit l'homme en désignant une rangée de caisses située près de la porte. Celui qui est venu a tué et est reparti avec même pas de quoi s'acheter un yacht de luxe...»
« Ce sont les collections du musée, c’est ça ? »
« Non, ici, il s’agit de peintures prêtées par d’autres musées. Pour une expo internationale ou un truc du genre. Quelque chose de gros va bientôt avoir lieu ici. Tous les musées du monde vont envoyer certains de leurs tableaux, d’après le directeur. »

L’inspecteur balaya la salle du regard autour de lui. Les peintures s’étalaient et couvraient le sol.
« Ok, et comment tu sais qu’une seule peinture a été dérobée ? »
Scott se retourna pour faire face au cadavre et Daniel suivit des yeux la direction qu’il lui indiquait. Un grand cadre, de près de deux mètres de côté se trouvait près du cadavre. Sa toile n’y était plus, quelqu’un en avait soigneusement découpé les bords et emporté la peinture.
« Pour ça. » continua son collègue. « C’est la seule qu’on ait retrouvée dans cet état. Les autres sont cassées mais ont été laissées sur place. Et beaucoup de caisses n’ont pas été ouvertes. »
« Mais pourquoi emporter une seule peinture ? »
« Peut-être que les autres leur plaisaient pas ? »
Saavedra sourit à la plaisanterie puis se mit à réfléchir à toute vitesse, afin de chercher une logique à cette histoire. De simples voleurs auraient emporté le maximum avec eux…L’explication la plus rationnelle était que le veilleur s’était sûrement fait tué pour avoir surpris les intrus…Peut-être les avait-il fait fuir…Mais ça n’expliquait pas le fait que les autres œuvres soient dans cet état…A moins que…
« Comme s’ils cherchaient quelque chose de précis et qu’ils ont fini par trouver ? » suggéra-t-il, en rompant le silence.
« Ouais. Et qu’est-ce qu’ils cherchaient ? Cette peinture là justement ?»
« J’en sais rien » avoua l’inspecteur en poussant un grand soupir. « Je nage, là. On ferait mieux d’aller interroger les gens…On en sera peut-être un peu plus.»

Les deux collègues se dirigèrent ensemble vers la sortie, et alors qu’ils remontaient l’escalier vers le rez-de-chaussée, Daniel sur les talons de son collègue, une pensée lui traversa soudain l’esprit.
« Et cette fameuse peinture, c’est quoi exactement ? »
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Re: THE THREAD OF LIFE

Messagepar AgentFalkan » 05 Déc 2008, 21:33


:o j'ai pas tout lu mais c'est écrit très bien!! ça a l'air professionnel lol :P
Continue ! :)
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Re: THE THREAD OF LIFE

Messagepar Babou » 06 Déc 2008, 06:10


Je vois plutôt un début de bon roman, à lire tranquillement durant un vol Paris New York. L'orthographe me semble impeccable.

Une cicatrice sous l’œil gauche, loin de le défigurer, barrait sa pommette gauche.
J'aime la précision. C'aurait été des plus étranges si la cicatrice sous l'oeil gauche barrait sa pommette droite ! :02:

Après avoir coupé le contact, il s’extirpa avec difficulté de sa voiture, le corps engourdi et le cerveau encore embrumé par sa courte nuit et les rares heures de sommeil.
Une courte nuit aditionnée de rares heures de sommeil embrument un cerveau et engourdissent un corps deux fois plus Image

Quelle force mystérieuse empêchait donc les gens de découvrir les cadavres à une heure plus décente ?
:15: :15: :15:

Une nouvelle porte, barrée par le cordon policier, et un nouveau couloir, au toit voûté et au faible éclairage, qu’ils franchirent dans le plus grand silence, seulement accompagnés par le son de leurs propres pas et l’écho que leur en renvoyaient les murs.
Très bien observé ! Image

Au centre de ce capharnaüm, entre deux piles de tableaux, gisait le cadavre d’un homme d’une quarantaine d’année, affalé dans une mare de sang. Une entaille nette et profonde lui ouvrait grand la gorge. Le spectacle était assez désagréable, mais apparemment pas assez pour empêcher le légiste de travailler.
Le mec a été cruellement saigné, comme un porc, lol. Sûr que le spectacle est ASSEZ désagréable. :04: On fait ça aussi avec certaines variétés de thon pour que la chair reste bien blanche. Image

L’inspecteur du NYPD notait quelques détails sur son petit carnet, les lèvres légèrement plissées en une grimace contenue.
Là aussi la description est bien pensée, on imagine parfaitement la concentration du flic. Image Image

Maintenant il était tout près et l’inspecteur devait lui parler en levant assez haut le menton pour parvenir à le dévisager.
Il est minuscule l'inspecteur ? Image

Richardson était une véritable armoire, de presque deux mètres de haut et de large aussi...Il ne devait pas en être très loin.
Deux mètres de haut et deux mètres de large :23: un homme-cube en quelque sorte. Image

« Et cette fameuse peinture, c’est quoi exactement ? »
Et oui, c'est par là qu'il faut commencer .... Bonne intrigue. Image
La parole se fait spontanément rythme dès que l'homme est ému, rendu à lui-même, à son authenticité. Oui, la parole se fait poème. (Léopold Ségar Senghor)
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Re: THE THREAD OF LIFE

Messagepar Nautica » 08 Déc 2008, 14:26


Merci! Allez, voilà le chapitre 2. J'espère ne pas m'être trop plantée pour la personnalité des persos...

Chapitre 2

Hotel Four Seasons, New York
23 octobre 2003

«Les Trois Parques…»
«Mmmh ? »
Lara Croft releva les yeux de son journal et fixa le jeune homme assis en face d’elle. De l’autre côté de la table, les yeux bleus de Kurtis Trent la fixaient d’un air interrogateur. Dans ses mains, une brochure sans intérêt de l’hôtel dans lequel ils résidaient, qu’il feuilletait d’un air distrait en attendant que le serveur du restaurant vienne s’occuper d’eux. Lui et Lara s’étaient installés dans un coin isolé du restaurant, près de la grande baie vitrée, pour être plus tranquilles et éviter les bruyantes conversations autour d’eux et les oreilles indiscrètes. Hommes et femmes d’affaires, simples visiteurs…Dans peu de temps, le restaurant se remplirait, assailli par une horde de résidents affamés dont les estomacs commençaient sûrement à crier famine.

Mais à cet instant précis, l’archéologue avait d’autres choses en tête que la nourriture. Elle brandit le journal dans la direction de son compagnon et désigna la première page pour répondre à sa question muette.
« Regarde…Ca fait les gros titres du New York Times… Meurtre et Vol au Metropolitan Museum of Art…Apparemment un garde a été tué dans la nuit de hier. On a dérobé une peinture. “Les Trois Parques? de Marco Bogio... Je te lis ça… L’œuvre, prêtée par la Galerie nationale d’art ancien du palais Barberini de Rome, avec une trentaine d’autres peintures et sculptures, a été dérobée dans la nuit du 21 octobre dans un des entrepôts du musée. Dean Karell, veilleur de nuit depuis une vingtaine d’année au Metropolitan, a trouvé la mort, probablement en voulant s’interposer aux voleurs. La police enquête et blablabla…Le vol survient deux mois après le vol du tableau “Les Trois Parques filant la destinée de Catherine de Médicis?.…Tiens donc… “Les trois Parques? dérobées à Paris et maintenant les trois autres Parques à New York… »
« Ce qui nous donne au final six Parques portées disparues. »

Lara lui décocha un regard perçant et intimidant digne de ses meilleurs automatiques, auquel le jeune homme répondit par une moue innocente. L’aventurière laissa courir sa main sur la table puis la tapota lentement du bout des doigts, feignant l’agacement.
« Rappelle-moi pourquoi je t’ai demandé de m’accompagner ? »
« Pour mon humour décapant et mon esprit vif, peut-être ? »
« Ah oui, j’avais oublié. »

Elle laissa échapper un bref gloussement en secouant la tête, l’air faussement navré et reprit la parole.
« Bref, peu importe le nombre de ces demoiselles en détresse. Ca fait trop pour une simple coïncidence. Il s’agit sûrement de la même personne impliquée. »
« Qui ferait une chose si absurde ? » répliqua Kurtis en haussant les épaules.
« Un collectionneur, peut-être ? »
« Ou un maniaque. »
« C’est la même chose, au fond. »
« Est-ce que ça veut dire que tu penses que je suis maniaque parce que j’entasse dans mon manoir des œuvres archéologiques ? »
« Dans ton cas, je pensais plutôt à une forme pointue d’un trouble obsessionnel compulsif. »

La jeune femme s’apprêta à lui lancer une réplique bien sentie mais à cet instant, un jeune serveur s’approcha de leur table pour prendre leur commande, un petit calepin à la main, sauvant du même coup la mise au chasseur de démon. Avec une voix enjouée marquée d’un fort accent latino, il se présenta comme Alvaro et les invita à lui donner leurs choix. Les deux amis s’exécutèrent et quelques minutes plus tard, l’homme s’éloignait, les laissant de nouveau seul. Lara reprit le journal qu’elle venait de délaisser et l’ouvrit de nouveau afin de continuer sa lecture.

« Bon…Voyons cet autre vol…Le tableau, de moindre taille mais d’aussi grande valeur, se trouvait dans les collections permanentes du Louvre, dans la ville de Paris… »
« Le Louvre ? Hummm…Ca me rappelle des souvenirs. »

Lara acquiesa lentement. Elle s’en souvenait elle aussi, chaque détail gravé précisément dans sa mémoire. Leur rencontre silencieuse, le canon froid de son arme sur sa nuque, la rage contenue qu’elle avait éprouvée alors qu’il l’avait allégée de ses pistolets et surtout de sa peinture tant convoitée, puis de la folle course poursuite à travers les couloirs pour échapper aux hommes d’Echkart. En y repensant bien, c’était presque un miracle qu’ils y aient survécu, et Kurtis y était pour beaucoup dans cette histoire. A présent, l’aventurière le trouvait changé, comme si sa vengeance assouvie l’avait transformé. Il avait troqué ses vêtements militaires au profit d’un vieux jean usé et un simple-t-shirt de couleur noire. Il avait l’air plus serein, moins mystérieux, il faisait plus jeune aussi.

Six mois qu’elle ne l’avait pas vu…Et déjà plus d’un an depuis l’affaire des peintures Oscura… Plus d’un an depuis la mort de son mentor… Elle laissa son regard dériver à travers la grande baie vitrée et s’abandonna brièvement à la contemplation de la vue agréable qui s’offrait à elle. Sous ses yeux Central Park étalait majestueusement sa verdure… Le temps avait passé si vite depuis son retour miracle d’Egypte…

Non…Il ne fallait pas vivre dans le passé. Elle s’obligea à sortir de ses pensées et revenir à la conversation. Elle regarda son compagnon qui était resté silencieux avant de reprendre.
« Mais qui prendrait le risque de pénétrer dans deux bâtiments bien gardés pour si peu ?»
« Pas tellement bien gardés. » objecta Kurtis, « Tu as bien réussi à y rentrer. »
La jeune femme leva un sourcil dubitatif.
« Au moins je n’ai pas tout cassé en sortant, moi. »

Le chasseur de démon éclata de rire.
« Dommages collatéraux indépendants de ma volonté. Je ferai plus attention la prochaine fois. Et en parlant de ça…Qu’est-ce qu’on est censé faire ici ? Qui est ce type que tu dois rencontrer ? Prof d’université, c’est ça ?»
« Oui, un certain Antoine Roland…Spécialisé dans la mythologie… »
« Tu penses que ces vols de peintures ont un rapport avec le fait que nous soyons ici ? »
« Je n’en sais rien, il ne m’a rien dit. Son message était on ne peut plus vague…Ca fera partie des nombreuses questions qu’il faudra lui poser. Je connais juste son nom et le fait qu’il veut me proposer quelque chose d’important.»
Elle s’interrompit et renvoya en arrière, d’un geste agacé, une mèche importune qui lui tombait devant les yeux.
« Il y a trop de choses dans le flou. » poursuivit-elle. « J’aime pas ça. »
« Va-t-il tenter de nous contacter un jour ? Ce n’est pas que je me plaigne d’être là, à ses frais mais… »

Le téléphone de Lara se mit soudain à vibrer près d’elle. Posant le journal, elle décrocha rapidement et colla le portable à son oreille.
« Lara Croft. »
« Bonjour Miss Croft. » fit une voix masculine. « Je suis heureux de vous entendre. Je suis Antoine Roland. C’est moi qui vous ai contacté à Paris. »

L’aventurière sentit son cœur s’accélérer. Enfin, elle allait connaître le but de leur voyage. D’un geste de la main, elle indiqua à Kurtis d’être attentif et pressa le bouton du haut parleur assez fort pour qu’il puisse entendre leur conversation. Le jeune posa ses coudes sur la table et s’avança légèrement en avant au dessus de la table.
« Ah, Mr Roland. Je pensais justement à vous. »
« Vous m’en voyez ravi. C’est une excellente nouvelle que vous ayez accepté de venir ici. J’espère que l’hôtel que je vous ai réservé est à votre goût. Le Four Seasons est un excellent endroit. Je connais bien les propriétaires. N’hésitez à vous adresser à eux de ma part si vous avez un quelconque problème.»
Au moins, l’homme à l’autre bout du combiné avait une voix grave et chaude, très agréable à entendre. Ce qui, de son point vue, n’était aucunement déplaisant et éveillait grandement son intérêt.
« L’hôtel est parfait. Je vous remercie. Mais j’ignore encore pourquoi vous m’avez demandé de venir à New York. Votre message était bien mystérieux… »
« Rassurez vous, je ne vous ai pas fait venir pour rien. Je n’ai pas de temps à perdre en futilités et j’imagine que vous non plus…Pardonnez ce mystère, mais j’ai estimé qu’il était trop dangereux de laisser trainer des messages compromettants…»
« Compromettants ? » coupa la jeune femme d’un ton sec, « Mr Roland, j’ai le journal d’aujourd’hui sous les yeux. Y aurait-il un rapport avec ces vols de peintures, peut-être ? »
« Ne parlons pas de cela au téléphone, je vous prie. Vous saurez tout bientôt. Je vous ai fait venir justement pour pouvoir en parler en tête à tête. Venez donc à mon bureau. »
« Je ne suis pas venue seule à New York. J’aimerais amener quelqu’un avec moi…C’est un ami de confiance. »
« Miss Croft, je laisse cette élection à votre choix. Votre ami sera le bienvenu également. Mais le temps presse. Pouvez-vous venir cet après-midi ? Disons…vers 5h? »
« Où se trouve votre bureau ? »
« Je suis à l’université. Demandez mon bureau à l’accueil en arrivant. Vous n’aurez aucun mal à me trouver. »
« Très bien. Nous y serons. »
« Parfait. J’ai hâte de vous voir, Miss Croft. »

Après un rapide et courtois salut, Lara raccrocha. Elle resta un moment interdite, fixant le téléphone dans sa main. Elle releva les yeux et vit Kurtis la regardait avec insistance, la main levée, paume vers le ciel et doigts légèrement écartés.
« Tu en penses quoi ? » demanda-t-il.
« Je ne sais pas mais je mettrai ma main au feu que cela a un rapport avec l’affaire du journal. »
« Moi aussi. Je trouve aussi qu’il a l’air particulièrement pressé de te voir.»
« Je ne vois pas où tu veux en venir… »
« Rien…mais je n’ai pas eu l’impression que ma venue lui fasse particulièrement plaisir. »

Lara agita la main pour enlever de l’importance à ses propos. Après tout, les réponses à leurs questions arriveraient bien assez tôt. Malgré cela, elle bouillait d’impatience, ressentant des frissons dans la nuque. Elle avait envie d’aventures et de sensations fortes, et peut-être qu’Antoine Roland pourrait les lui donner…Et ça, c’était le plus important à ses yeux.
A ce moment, Alvaro revint chargé des deux plats commandés qu’il déposa devant chacun d’eux, avant de rapidement partir s’occuper du reste des clients. Kurtis s’apprêta à goûter l’appétissant met mais au dernier moment se ravisa et se mit à fixer Lara, la fourchette toujours en l’air.

« Et si je ne lui plais pas ? » lança-t-il, l’air faussement préoccupé.
La jeune femme leva les yeux au ciel.
« Eh bien, tu n’auras qu’à le faire rire avec ton humour décapant ! »
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Re: THE THREAD OF LIFE

Messagepar Babou » 10 Déc 2008, 07:06


«Les Trois Parques…»
Pourquoi Les Trois Parques ? Y aura-t-il un rapport futur avec une Fileuse, une Fatidique et une Inflexible qui coupera le fil de la Vie d'un coup de ciseau fatal ? Je crois au destin mais pas par quelqu'unes qui manipulent ce destin, aussi Déesses soient-elles. Image

De l’autre côté de la table, les yeux bleus de Kurtis Trent la fixaient d’un air interrogateur. Dans ses mains, une brochure sans intérêt de l’hôtel dans lequel ils résidaient, qu’il feuilletait d’un air distrait en attendant que le serveur du restaurant vienne s’occuper d’eux.
Ils sont dans la même chambre ? :13:

Dans peu de temps, le restaurant se remplirait, assailli par une horde de résidents affamés dont les estomacs commençaient sûrement à crier famine.
Quand on est affamé et qu'en plus on a les estomacs qui crient famine, sûr qu'on est vachement affamé. Image

On a dérobé une peinture. “Les Trois Parques? de Marco Bogio...
Tiens ! C'est un nouveau peintre ? :19: :14:

« Ce qui nous donne au final six Parques portées disparues. »
Je trouve la remarque de Kurtis très sarcastique ! Image
<< Les Trois Parques >> et << Les Trois Parques filant la destinée de Catherine de Médicis >>, il y a un fil conducteur, serait ce le fil de Clotho ? Image

L’aventurière laissa courir sa main sur la table puis la tapota lentement du bout des doigts, feignant l’agacement.
Des descriptions toujours bien observées. Très belle phrase. Image

« Pour mon humour décapant et mon esprit vif, peut-être ? »
Ça me rassure que Kurtis ait enfin quelque chose de vif, parce que question mouvements dans L'Ange des Ténèbres il était plutôt en mode ralenti ! Image

« Dans ton cas, je pensais plutôt à une forme pointue d’un trouble obsessionnel compulsif. »
Et toc ! Voilà comment Kurtis balance ! Image

Six mois qu’elle ne l’avait pas vu…Et déjà plus d’un an depuis l’affaire des peintures Oscura… Plus d’un an depuis la mort de son mentor…
Il a ressuscité Kurtis ? Image

La jeune femme leva un sourcil dubitatif.
:15: :15: :15:

« Tu en penses quoi ? » demanda-t-il.
« Je ne sais pas mais je mettrai ma main au feu que cela a un rapport avec l’affaire du journal. »
« Moi aussi. Je trouve aussi qu’il a l’air particulièrement pressé de te voir.»
« Je ne vois pas où tu veux en venir… »

Au contraire, elle voit très bien où il veut en venir. Kurtis ne serait-il pas un peu beaucoup jaloux ? Image
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Re: THE THREAD OF LIFE

Messagepar LadyRianne » 10 Déc 2008, 22:41


J'aime ta fic, hâte de lire la suite :bravo:
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Re: THE THREAD OF LIFE

Messagepar Nautica » 05 Jan 2009, 23:22


Merci!! Babou, tu t'avances trop vite!! Réponses dans le prochain chapitre! :P

Chapitre 3
Locaux du NYPD- New York


Dans les locaux du NYPD, l’agitation régnait comme de coutume. Les officiers s’affairaient à leurs bureaux et les conversations allaient bon train, entrecoupées par la sonnerie incessante du téléphone. La fourmilière s’activait depuis l’aurore, dans un continuel brouhaha, au milieu des bruits de clavier et des bourdonnements de photocopieuse et fax.

A l’abri de ce chahut, dans la salle de détente, les deux officiers chargés de l’affaire du Metropolitan s’accordaient un court moment de répit autour d’un café.
Appuyé contre l’un des placards de la pièce, Richardson s’appliquait à boire par petites gorgées de manière délicate, presque comique pour un si grand homme, en lançant de temps à autre une réplique sarcastique, parfois ponctuée par un grand rire tonitruant. Saavedra se détendait et riait lui aussi de bon cœur aux plaisanteries de son collègue, souvent d’un goût douteux. Le café lui brûlait les mains et les lèvres et lui réchauffait le corps, douloureux et ankylosé après de longues heures de travail.

Leur affaire bien mystérieuse avait occupé une bonne partie des potins du matin. Berner le système de sécurité ultra sophistiqué du Metropolitan, tuer de cette manière froide et calculée, sans laisser aucune empreinte ni aucun indice visible, tout cela pour un si maigre butin, c’était du jamais vu. Chacun n’avait pas manqué de donner sa propre version, et les théories avaient fusé, improbables et farfelues pour la plupart d’entre elles. On avait même invoqué le vol au Louvre, quelques mois plus tôt –cette information faisait les gros titres des journaux- et le possible rapport.

La piste du « voleur en série » comme on l’appelait déjà n’était sans doute pas à négliger. Daniel, pour sa part, essayait de ne pas tirer de conclusions hâtives…


Près de lui, Richardson reposa sa tasse dans l’évier et la lava avec soin. Il attrapa un torchon propre qui trainait tout près puis entreprit de se sécher consciencieusement les mains.
« Ce doit être quelqu’un de l’intérieur. » avança-t-il.
« Probable, mais on n’en est pas encore sûr. »
« Mais comment aurait-il fait pour rentrer ? Le système de sécurité est l’un de plus pointus au monde. Pas de traces d’effraction. Rien dans les caméras de surveillance. Absolument rien. Nada. »
Son collègue n’avait pas tort. Mis à part l’entrepôt, tout était en parfait état, même pas une simple serrure forcée.

« Bon, reprenons les faits depuis le début. » proposa le jeune homme. « Le légiste a vite rendu son verdict. Le veilleur est mort à cause de l’hémorragie. Il n’a rien pu dire d’autre ni même déterminer l’heure exacte de la mort, à cause du froid qu’il faisait dans la salle. »
« Exact, » acquiesa Scott, « le conservateur a expliqué que c’était pour éviter que les œuvres ne s’abîment. »
« Ouais…C’est peut-être bon pour les œuvres, mais ça nous arrange pas. On sait juste qu’il est mort pendant la nuit. Peut-être même en soirée. En semaine, le musée ferme ses portes à 18h30 heures et le dernier employé quitte l’établissement vers 20h00. Et le gardien de jour n’arrive pas avant 7h du matin le jour suivant. »
« Karell a été trouvé par l’agent de sécurité qui prend le relais à cette heure-ci. Normalement il le voit dans le bureau qu’ils partagent et il lui passe les clefs, mais hier soir, comme il n’apparaissait pas, il est parti à sa recherche. »
« Et il le trouve, après une vingtaine de minutes, mort. » conclut Saavedra. « Jusque là, ça se tient. Ce qui est moins évident maintenant, c’est que l’entrepôt est fermé à clef, sauf quand on veut en sortir ou y mettre des œuvres d’art. Donc logiquement, le veilleur n’aurait pas du y passer. Mais quand son collègue l’a trouvé, la porte n’était plus fermée. Et pas le moindre signe d’effraction.»

Richardson acquiesa et entreprit de ranger leurs tasses dans l’armoire, avant de reprendre :
« Alors voilà ce qui se passe. Karell effectue, comme chaque heure, sa ronde, qui dure environ 40 minutes. Seulement, dans l’une d’entre elles, il entend du bruit, descend, trouve la porte ouverte et surprend le ou les voleurs. Et…fin de l’histoire…pour Karell. »
« Pas pour le ou les assassins, qui trouvent le tableau, laissent le cadavre et ressortent en refermant la porte derrière eux. »
« Donc on en revient à ce que je disais au départ…C’est forcément quelqu’un de l’intérieur. »
« Autre hypothèse : Karell est lui-même impliqué dans l’histoire. C’est lui qui lui a permis d’entrer et son complice l’a éliminé quand il est entré en possession du tableau. »
« Ca se tiendrait. Il a les clefs et les codes d’accès. Le responsable, si ce n’est pas le veilleur, devrait les avoir également. Et si je suis dans le vrai…La liste des suspects se trouve nettement réduite……»
« Ok, laisse-moi t’aider. » l’interrompit Daniel. « J’ai parlé avec le directeur, Nigel Evans, qui m’a dit que le responsable de l’exposition, et donc de l’entrepôt est un certain Jonathan Harrold, l’un des principaux conservateurs du musée. Il est l’un des rares à en avoir les clés. Et il n’était pas là hier lors des interrogatoires, car il a pris quelques jours de congé. »
« Suspect potentiel, donc. Et où est-il en ce moment ? »
« Aucune idée, on a toujours pas réussi à le joindre. Même ses collègues ne savent rien de lui. »

A ce moment, un jeune agent fit irruption dans la pièce, une grande enveloppe à la main, les salua d’un bref hochement de tête et se dirigea vers Saavedra.
« Lieutenant, ça vient d’arriver pour vous. » fit-il en la lui tendant.
« Merci. »

Le jeune homme s’éclipsa aussi vite qu’il était venu et laissa les deux hommes seuls dans la pièce. Saavedra ouvrit l’enveloppe d’un geste sec et en sortit quelques documents.
« Ah, voilà la fiche de notre disparu, son numéro de compte en banque et un magnifique mandat qui nous autorise à le consulter. »
« T’as déjà obtenu un mandat ? » s’étonna Scott.
Daniel haussa les épaules avec dédain.
« Le musée bouge beaucoup d’argent et ses actionnaires sont haut placés. Leurs avocats sont bons...et donc… »
« Je vois…Eh ben…Allons donc fouiller dans la vie de Mr Harrold.»

Les deux hommes se dirigèrent vers la pièce principale et s’installèrent au bureau de Saavedra, le jeune homme assis confortablement sur son fauteuil, Scott debout, penché au dessus de lui. Quelques instants plus tard, ils accédaient à la base de données de la banque de leur suspect. Daniel pianota quelques touches de son clavier et un message d’attente s’afficha.
« Encore quelques secondes et on aura accès à son compte en banque… »
La machine pailla à cet instant, signalant son succès.
« Et voilà… »

Derrière lui, son collègue laissa échapper un long sifflement et se pencha un peu plus en avant.
« Eh ben, c’est une sacrée somme. »
« Ouais, apparemment, Mr Harrold a bénéficié d’une entrée d’argent importante il y a deux semaines…Beaucoup trop de fric pour ne pas être suspect.»
« Et il vient de passer de suspect potentiel à suspect principal dans notre affaire. »
Daniel laissa couler son regard sur le côté de la table, là où était posée le reste des documents.
« Voyons...On a aussi son dossier. Tiens, regarde ça. » ajouta-t-il après y avoir jeter un coup d’œil rapide.
Le grand policier parcourut rapidement le document du regard et lorgna la photo, en haut de la page. Le conservateur du musée les fixait d’un air niais, le sourire légèrement crispé, ses petits yeux noirs perdus sous d’épais cils au milieu d’un visage rondouillard et empâté. Des cheveux grisonnants sur les tempes et un nez exagérément rond complétaient le tableau.

Richardson hocha la tête avec conviction.
« Une vraie tête de vainqueur. On va lui rendre visite quand ? »
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Re: THE THREAD OF LIFE

Messagepar Babou » 07 Jan 2009, 06:25


« Ce doit être quelqu’un de l’intérieur. » avança-t-il.
« Probable, mais on n’en est pas encore sûr. »
« Mais comment aurait-il fait pour rentrer ? Le système de sécurité est l’un de plus pointus au monde. Pas de traces d’effraction. Rien dans les caméras de surveillance.

Si il n'y a pas eu d'effraction, c'est qu'il a ouvert la porte avec une CLE. Mais pourquoi n'apparait-il pas dans le champ de la caméra ? Il est invisible ? Image

Le veilleur est mort à cause de l’hémorragie. Il n’a rien pu dire d’autre ni même déterminer l’heure exacte de la mort, à cause du froid qu’il faisait dans la salle. »
Evidemment, ç'aurait été trop beau d'avoir l'heure exacte du crime il fallait bien corser l'affaire ! Ne vous faites jamais assassiner en hiver car on ne saura jamais à quelle heure vous êtes mort(e) ! Image

« Ok, laisse-moi t’aider. » l’interrompit Daniel. « J’ai parlé avec le directeur, Nigel Evans, qui m’a dit que le responsable de l’exposition, et donc de l’entrepôt est un certain Jonathan Harrold, l’un des principaux conservateurs du musée. Il est l’un des rares à en avoir les clés. Et il n’était pas là hier lors des interrogatoires, car il a pris quelques jours de congé. »
Mais dans quel but un conservateur aurait-il dérobé juste UN tableau ? Image

« Ouais, apparemment, Mr Harrold a bénéficié d’une entrée d’argent importante il y a deux semaines…
A ce moment précis, ayant accès à son compte en banque, ça ne doit pas être difficile de savoir d'où vient cet argent et par quel biais mais il vaut mieux faire durer le suspens. Voir ce que cet Harrold a dans le ventre sera peut-être très amusant. Image

Le conservateur du musée les fixait d’un air niais, le sourire légèrement crispé, ses petits yeux noirs perdus sous d’épais cils au milieu d’un visage rondouillard et empâté. Des cheveux grisonnants sur les tempes et un nez exagérément rond complétaient le tableau.
Purée tout est rond chez lui. En Afrique, plus tu es gros, plus tu es riche ! C'est presqu'un proverbe. Image
La parole se fait spontanément rythme dès que l'homme est ému, rendu à lui-même, à son authenticité. Oui, la parole se fait poème. (Léopold Ségar Senghor)
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Re: THE THREAD OF LIFE

Messagepar Nautica » 25 Jan 2009, 18:57


:P Merci Babou ;)

Chapitre 4

Université de New York/ Bureau du professeur Roland

Pour Kurtis, Antoine Roland était loin de ressembler à l’archétype du professeur d’université qu’il s’était imaginé. Pas de barbe longue ni de cheveux blancs, pas de petites lunettes strictes ni de vêtements démodés. Il n’avait rien du chercheur décrépi et aigri ou du vieux maître de chaire impotent. Bien au contraire. Jeune, la quarantaine à peine, une carrure d’athlète et l’allure chic, l’homme d’origine française avait plus l’air d’un aventurier que d’un rat de bibliothèque. Et à en juger par le gloussement aigu de la secrétaire qui leur avait indiqué le chemin de son bureau, son sourire de star, au blanc éclatant, devait en faire soupirer plus d’une sur le campus.

Lara, quand à elle, n’avait même pas relevé ce détail. Pour tout dire, elle n’avait pas encore vraiment observé leur hôte. Encore sur le seuil de la porte d’entrée, elle laissait son regard parcourir chaque centimètre carré du bureau, une lueur avide dans les yeux. Des dizaines d’objets anciens, masques tribaux, reliques antiques et armes diverses, de toutes civilisations, recueillis aux quatre coins de la planète, s’entassaient dans la pièce, accrochés aux murs ou posés sur des simples étagères.
Malgré leur nombre, le bureau ne paraissait pas surchargé.

Le professeur s’approcha de Lara qui dut faire un effort pour s’arracher à la contemplation du bureau. Pour la première fois, elle dévisagea l’homme avec attention. Un visage séduisant aux yeux clairs, de courts cheveux blonds…
L’homme avait un charme certain.

Antoine Roland lui sourit, découvrant une rangée de dents parfaites.
« Bienvenue, Miss Croft. Je vois que ma décoration vous intrigue. »
« Votre collection est impressionnante. » répondit prestement la jeune femme. « J’avoue que j’en vois rarement d’aussi vaste et de cette qualité… »
« C’est mon métier, Miss, je ne vis que pour ramener et déchiffrer ces reliques du passé. J’ai pas mal voyagé, surtout pendant les dix dernières années. Ceci n’est qu’un aperçu…. »
Il eut un petit rire, ponctué d’un petit clin d’œil complice et se tourna vers Kurtis.
« Et vous, vous êtes Mr… ? »
« Trent. » fit le chasseur de démon en lui tendant la main dans une solide poigne.
« Kurtis est de confiance, » intervint Lara, « comme je vous l’ai déjà dit au télé phone. »
« Je n’en doute pas…Sinon, il ne vous accompagnerait pas aujourd’hui, j’imagine. Excusez ma curiosité mais…Que faites-vous dans la vie, Mr…Trent ?»
« Je suis mercenaire. » répliqua le jeune homme, en soutenant son regard et en s’efforçant de garder un ton naturel.
L’étonnement traversa brièvement le visage du professeur, avant de s’effacer rapidement pour laisser place à un petit sourire satisfait.
« Mercenaire, vraiment ?...Très bien, voilà qui devrait m’arranger alors. »

Ce fut au tour de l’ancien légionnaire d’avoir l’air surpris. Il tourna la tête et croisa brièvement le regard de Lara, pour y trouver une explication, mais ne lut que de l’incompréhension dans les yeux de son amie.
« Laissez-moi donc vous expliquer pourquoi je vous ai demandé de venir, Miss Croft. » fit Roland en les invitant à s’asseoir d’un geste de la main. « Puis-je vous offrir quelque chose ? Un café ? Un thé, peut-être ? »

Les deux aventuriers déclinèrent poliment la proposition et s’installèrent dans les confortables fauteuils face au bureau. Lara avait quelque mal à rester calme et devait s’efforcer pour ne pas trahir son excitation. Elle avait vraiment hâte de connaître le but de leur visite.
Près d’elle, le professeur se servait une tasse. Cet homme l’intriguait également. Le monde dans lequel il se bougeait correspondait au sien. Il avait des mains calleuses, signe de les avoir utilisées sur le terrain. Ses manches remontées laissaient entrevoir des vieilles cicatrices sur ses avant-bras. Visiblement, ce type n’était pas du genre à rester cloîtré dans son bureau …

Elle l’observa verser le café avec des gestes précis et le remuer lentement, avant de se retourner. Il fit le tour de la table, posa sa tasse fumante et s’assit en face d’eux.
« Bien, » commença-t-il, « vous avez donc entendu parler du vol des Trois Parques. »

Lara et Kurtis échangèrent aussitôt un bref regard. Leurs soupçons se trouvaient à présent confirmés.
« Le contraire aurait été impossible. » répliqua l’aventurière, « cela fait les gros titres des journaux. »
« Oui, l’affaire fait beaucoup de bruit malgré le fait que la police tente de dissimuler le peu d’informations dont elle dispose. »
« Et vous, vous savez quelque chose qu’ils ignorent ? »
« Exact… Les tableaux sont la clef de cette histoire. Le thème des Trois Parques est récurrent et il ne s’agit pas d’une coïncidence. »
« D’après les journaux, la police doit suivre également cette piste. » objecta Kurtis.
« La police cherche un simple meurtrier…Sûrement un collectionneur dérangé… mais cette histoire est bien plus compliquée qu’il n’y parait.»

Roland attrapa un porte-document sur son bureau et en sortit une photo. C’était une reproduction en noir et blanc du tableau volé. Il l’étala sous leurs yeux et laissa son doigt courir dessus.
«Je suppose que vous connaissez les Parques… Dans la mythologie grecque, elles sont les filles de Jupiter et Thémis, la déesse de la Justice. Ce sont les divinités maîtresses du sort des hommes. A droite, Clotho la Fileuse, qui garde et manipule le fuseau sur lequel se déroule le fil de l'existence. A gauche, Lachésis, la Fatidique, elle tient le sablier mesurant le temps imparti à chaque individu. Et au centre, Atropos, l'Inflexible, celle qui préside à la destinée de chacun, jusqu'au moment de la mort où elle coupera le fil de la Vie de ses ciseaux tranchants. »
Le professeur s’interrompit brièvement avant de poursuivre.
« Elles président aussi à la naissance des hommes. Enfin, elles sont chargées de faire sortir du Tartare les héros qui osent y pénétrer et de les ramener dans le monde des vivants. »

Près de Lara, Kurtis eut un petit toussotement discret. Aucun doute, il devait penser la même chose qu’elle. Plus les secondes passaient et moins elle comprenait ce qu’ils faisaient ici.
« Mr Roland, » l’interrompit-elle. « Vous ne nous avez pas fait venir pour nous donner un cours de mythologie, pas vrai ? Et si nous en revenions aux vols ? Quel est le rapport avec celui du Louvre ? »
L’interpellé éclata de rire.
« Franche et directe, j’aime ça. »
Il croisa le regard de l’aventurière, qui soutint son regard. Mais maintenant un soupçon se dessinait dans ses yeux, sous ses sourcils froncés, ce qui lui fit l’effet d’une douche froide.
Il se racla la gorge, hésitant, comme s’il cherchait ses mots.
« Il n’y a pas eu de vol au Louvre. » déclara-t-il finalement. « Ce tableau, c’est moi qui l’ai. »

Un silence pesant s’installa dans la salle. Lara et Kurtis le fixaient sans rien dire, encore sous le choc. Devant l’air ébahi de ses deux visiteurs, l’homme continua.
« Rassurez-vous, j’ai une bonne raison pour l’avoir fait. Et avant que vous me posiez la question, je n’ai rien à voir avec l’affaire du Metropolitan. Si je suis intervenu à Paris, c’est pour empêcher que le tableau soit dérobé également. »
« Vous savez donc qui est le responsable ? »
Roland acquiesa doucement.
« Il y a déjà une vingtaine d’années, j’ai passé ma thèse en France sous la tutrice d’un homme, Rémi Thailler. Un homme très intelligent, passionné comme moi par toutes les légendes mythologiques. Nous étions deux à travailler avec lui, à l’accompagner partout dans le monde. L’autre thésard s’appelait Alexandre Amiraux… Il y a six mois, Rémi nous a confié avoir découvert quelque chose, mais il refusait de nous dire de quoi il s’agissait…D’après lui, c’était beaucoup trop dangereux, mais il n’est pas entré dans les détails. Je pense qu’il avait l’intention de le faire mais il n’en a pas eu le temps… »
« Que voulez-vous dire ? »
« Dans la version officielle, il est décédé dans un accident lors d’une fouille alors que nous étions en France il y a trois mois. Il est tombé dans une sorte de faille.»
« Mais il ne s’agit pas d’un accident? » intervint Kurtis.

Dans la voix de l’ancien mercenaire, Lara devina le doute et la méfiance. Elle-même restait perplexe et observait leur hôte avec attention. En quelques secondes, dans son esprit, Roland venait de passer de professeur à possible suspect. Et maintenant…elle ne savait plus trop quoi penser. Cette affaire se compliquait maintenant. L’homme avait l’air sincère…mais c’était peut-être une simple façade.

Le professeur fronça les sourcils et secoua la tête.
« Je ne suis pas sûr de ce qu’il s’est passé exactement…Juste des soupçons…Alexandre se trouvait avec lui lors de la chute. Il a dit que Rémi avait glissé et qu’il n’avait pu intervenir. Rémi était un homme expérimenté et averti. Je doute que cela ait pu se passer de cette manière. Je pense qu’Alexandre l’y a tout simplement poussé. Malheureusement, l’affaire a été vite classée, il n’y a pas eu d’enquête. Un peu après la mort de Rémi, j’ai eu accès à ses archives complètes. Ses dernières recherches concernaient surtout la mythologie des Parques. Une étude somme toute assez banale, mais assez poussée, jusqu’à ce que j’en comprenne le motif. Ce trésor qu’il disait avoir découvert était en fait trois artefacts puissants… »

Il s’interrompit brièvement et tapota la table du bout des doigts avec nervosité.
« Ces reliques étaient en fait le fuseau, le sablier et les ciseaux…les attributs des Parques…»

Les deux aventuriers se redressèrent à l’unisson sur leurs sièges.
« Pardon ? Vous dites ? »
« Ils ont été longtemps considérés comme une légende. Une simple représentation allégorique du Destin et de la Mort. Mais je peux vous assurer une chose…ils existent. Rémi les avait découverts…ainsi que le danger qu’ils représentent…
« Un danger ? »
« Dans les légendes mythologiques, les Parques décident de la destinée des Hommes, elles décident de leur naissance, de leur existence et de leur mort. Celui qui possédera leurs outils s’appropriera leurs pouvoirs. »
« Vous voulez dire… » commença Lara, qui commençait à comprendre.
Roland hocha la tête énergiquement.
« Que celui qui aura le pouvoir des Trois parques aura pouvoir de vie et de mort sur tous les hommes. Il pourra contrôler l’humanité toute entière… »

Face aux déclarations du professeur, Lara resta un moment interdite. Après toutes les aventures qu’elle avait vécues, elle était prête à croire à son histoire. Si l’Atlantide existait, si le dieu Seth s’était réveillé d’entre les morts…alors quelque part dans le monde, dans quelque tombe, entre deux ruines, ces reliques devaient reposer...
A présent, la jeune femme sentait bouillir son sang dans ses veines.

« Et votre ancien collègue, Amiraux, a également découvert ce secret ? » continua Kurtis.
Décidemment le jeune homme semblait bien plus réservé qu’elle sur cette affaire.
« Oui, j’imagine qu’il a réussi à faire parler Rémi puis qu’il l’a éliminé ensuite…A ce moment là, je n’aurais jamais douté qu’il puisse être responsable de sa mort. Puis il y a quelque temps, Alexandre m’a dit qu’il comptait partir pour Paris, qu’il avait de grands projets…Quand j’ai réalisé ce qu’il avait en tête, mon premier réflexe a été de cacher les peintures pour éviter qu’il ne les vole. J’ai sauté dans le premier avion et j’ai récupéré la peinture. Ca a été facile, j’ai les codes d’accès du Louvre. J’y ai travaillé quelques temps quand je vivais encore en France. Après je suis revenu à New York mais je suis arrivé trop tard. Alexandre m’avait devancé au Metropolitan. »
« Comment pouvez-vous être sûr qu’il s’agisse de lui ? »
« A ma connaissance, Rémi n’avait parlé qu’à nous deux. Et depuis notre conversation, je n’arrive plus à le joindre. Il a…disparu…Téléphones, adresse…plus rien ne marche… »
« Et à propos des artefacts? » demanda Lara « Vous savez où ils se trouvent ?Et comment les utiliser? »
« Non, tout n’est pas si simple. J’ignore même si Rémi le savait. En revanche, il savait comment les trouver. Lors de ses recherches, il a découvert un plan marquant l’emplacement, mais il l’a caché en trois parties sur les trois tableaux représentant les Parques. »
« Mais…comment a-t-il fait ? Et pourquoi les Trois Parques justement ?»
« Rémi était très connu…Il avait accès à tous les musées du monde. Il a du choisir ces tableaux puisqu’il était plus logique pour lui de s’intéresser aux tableaux de mythologie qu’autre chose…Ensuite, Rémi était un homme très attaché aux symboles…J’imagine que cela a du influencé son choix. »
« A moins qu’il n’ai voulu facilité la tâche à quelqu’un pour les retrouver ? » avança Kurtis, l’air méfiant.
« Mr Trent, Rémi avait découvert le pouvoir de ces artefacts et il était parfaitement conscient du danger qu’ils représentaient. Alexandre est beaucoup trop ambitieux et lui en parler a été une grave erreur. J’ai mis du temps à retrouver la trace de ces plans. Si Rémi a voulu laissé un message, j’imagine qu’il m’était destiné puisqu’il ne pouvait faire confiance qu’à moi. »
« Mais Amiraux a quand même réussi à les retrouver lui aussi. » objecta le jeune homme.
« C’est un homme malin et très intelligent. J’ignore comment il a fait.»
« Mais… »

Lara posa la main sur le bras de Kurtis pour le calmer et éviter de possibles éclats de voix inutiles.
« Est-ce que le veilleur de nuit a un rôle dans votre histoire? » fit-elle, pour changer de conversation.
« Je l’ignore. Dans sa course au pouvoir, Alexandre ne semble pas s’embarrasser pas de gêneurs et opte souvent pour une méthode expéditive…Peut-être que le malheureux s’est tout simplement trouvé au mauvais endroit au mauvais moment… »
« Ou alors ? » demanda Kurtis.
« Ou alors il a aidé à s’introduire dans le musée. »
« Peut-être les a-t-il seulement surpris ? »
« Ca n’est pas impossible. Il n’y a eu aucune trace d’effraction. Alexandre est fort mais pas n’a pas de pouvoirs surnaturels…encore. Il a donc bénéficié d’aide. Je me suis renseigné. Et pour accéder à cet endroit restreint, seules deux personnes ont pu l’y aider…soit le veilleur, ce Dean Karell, soit le conservateur Jonathan Harrold, responsable de cette exposition. »
« Je vois…Et que vous voulez-vous exactement que je fasse ? » demanda la jeune femme après un instant de réflexion.
« Retrouver ces artefacts. Et pour cela, récupérer les peintures qui permettent de les localiser. Quand j’aurai les artefacts, je me chargerai moi-même de les détruire ou du moins à les neutraliser à tout jamais. »
« Pourquoi faire appel à moi ? »
« Miss croft, votre réputation dans le monde de l’archéologie n’est plus à faire. Tout le monde vous connaît. Votre prix sera le mien.»

La réponse ne fut pas longue à attendre.
« D’accord, j’accepte. Mais je ne demande pas d’argent.»
« Que demandez-vous alors ? »
L’archéologue réfléchit un moment.
« Si jamais vous réussissez à neutraliser les artefacts sans les détruire, je veux les garder. »
« Je savais que vous me diriez quelque chose de la sorte… » fit le professeur en souriant. « Et cela me semble juste...Bien, votre prochaine destination sera l’Espagne. La priorité est de récupérer le tableau manquant. Il s’agit de « Las Parcas » de Goya. Il est dans une des galeries du Prado, à Madrid. Il y a un vol direct pour la capitale demain matin, à la première heure»
« Vous voulez donc que je vole ce tableau ? »
« Oui….L’objectif suivant sera de reprendre ce que Alexandre s’est approprié. »
« Vous savez où il est ? »
« Je l’ignore. »
« Peut-être que le veilleur savait quelque chose, s’il est impliqué. Ou le conservateur… Harrold, c’est ça ? »
« Bonne idée… » approuva Roland. « Mais si vous voulez fouiller l’appartement de Karell, vous devrez faire très attention…La police doit surveiller l’endroit. »

Un large sourire s’afficha sur le visage de l’aventurière.
« Ca, ce n’est pas un problème. »
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Re: THE THREAD OF LIFE

Messagepar Babou » 27 Jan 2009, 06:54


Pour Kurtis, Antoine Roland était loin de ressembler à l’archétype du professeur d’université qu’il s’était imaginé. Jeune, la quarantaine à peine, une carrure d’athlète et l’allure chic, l’homme d’origine française avait plus l’air d’un aventurier que d’un rat de bibliothèque.
Il est d'origine française ? Roland c'est un nom français ? :02: Note que t'as évité le Dupont ou le Durand, il n'y a que 7 768 Roland en France.

Pour la première fois, elle dévisagea l’homme avec attention. Un visage séduisant aux yeux clairs, de courts cheveux blonds…
L’homme avait un charme certain.

Kurtis aurait sans doute préféré trouver là un vieux professeur décrépi aux allures de rat de bibliothèque. Image

Il eut un petit rire, ponctué d’un petit clin d’œil complice et se tourna vers Kurtis.
..... qui devint vert de jalousie Image

« Dans les légendes mythologiques, les Parques décident de la destinée des Hommes, elles décident de leur naissance, de leur existence et de leur mort. Celui qui possédera leurs outils s’appropriera leurs pouvoirs. »
Evidemment, là du coup les trois reliques deviennent objets de tentation. Image

« Non, tout n’est pas si simple. J’ignore même si Rémi le savait. En revanche, il savait comment les trouver. Lors de ses recherches, il a découvert un plan marquant l’emplacement, mais il l’a caché en trois parties sur les trois tableaux représentant les Parques. »
C'est puissamment bien imaginé. Image

« Peut-être que le veilleur savait quelque chose, s’il est impliqué. Ou le conservateur… Harrold, c’est ça ? »
Ce serait marrant que Kurtis et Lara se rendent chez Harrold dans le prochain épisode, ainsi tous les personnages se retrouveront couchés sur la même page. Image Comme c'est deux fics en une ou plus exactement une fic où il y a en parallèle deux groupes différents qui opèrent, logiquement Kurtis et Lara ne doivent pas se rendre chez Harrold. N'oublie pas Nautica. Image
La parole se fait spontanément rythme dès que l'homme est ému, rendu à lui-même, à son authenticité. Oui, la parole se fait poème. (Léopold Ségar Senghor)
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