J'ai vu les 5 premiers épisodes de la saison 7. Kristin Kreuk est fabuleuse !
Episode 4
Chloé laissa sa Volkswagen au milieu du sentier et s’enfonça dans la forêt de Smallville. Elle tenait un grand sac plastique à la main.
Elle marcha pendant dix minutes entre les arbres, les semelles de ses bottes foulant les feuilles mortes. Une centaine de mètres plus loin, après un ruisseau enjambé où copulaient frénétique des gros crapauds verdâtres à deux têtes et douze pattes, puis la traversée d’un parterre de champignons vert fluo poussés dans l’humus imprégné de kryptonite, elle arriva en vue d’un bunker dissimulé par des branchages.
Elle pénétra à l’intérieur, parcourut un couloir étroit éclairé par sa lampe de poche, et déboula dans une pièce avec une veilleuse diffusant une lumière blafarde au plafond. Une odeur de diarrhée flottait dans l’air.
Jonathan était assis sur un vieux lit, le visage zombiesque, la cheville droite entravée par une chaîne reliée au mur.
— Argh miam miam, qu’il articula soudain en voyant Chloé, les yeux rivés sur son sac.
La journaliste reporter championne des mots de passe décodés plongea sa main dans le sac et retira un poumon de bœuf cru. Elle le jeta vers Jonathan, qui l’attrapa au vol et mordit dedans à pleines dents.
— Scrouiiiitch, fit la viande caoutchouteuse.
Chloé loucha sur le cabinet en pierre dans un coin de la pièce et grimaça. Elle s’empara d’un manche en bois, posé hors de portée de Jonathan, et le fourra dans le trou du bidet. Après quelques tours et un floooork flasque et spongieux, le bouchon fécal disparut dans les profondeurs d’une fosse.
Quand elle retourna chez Jonathan, il avalait la dernière bouchée de poumon.
— Miam miam, qu’il articula, Cloclo gentille. Moi aimer Cloclo.
Un sourire avec les sourcils froncés étira les babines journalistiques de Chloé.
— Oui, moi aussi aimer Jojo, bon, alors, toi souvenir de quoi ?
— Moi Jojo, moi conduire tracteur, vroum vroum… vaches qui font meeeuuh… femme rousse bizarre avec crucifix dans la main… jeune débile avec Picsou magazine…
— Wouah ! s’exclama Chloé. Tu te souviens des Picsou magazines, y a du progrès. Bon, toi rester là , Cloclo partir mais revenir.
— Non, Cloclo rester là avec Jojo, Cloclo pas partir !
— Si, Cloclo partir mais revenir.
Jonathan se leva. Chloé recula pour se mettre hors d’atteinte. La chaîne se tendit et stoppa l’avance de Jonathan. Il donna un coup de pied dans le vide, la chaîne se brisa.
— Oups, fit Chloé, là y a un problème.
Jonathan tendit ses mains vers elle, la langue gigotant des slurps dans le vide.
Chloé piqua un sprint dans le couloir.
De retour dans sa Volkswagen dernier modèle garée sur le bord du sentier, elle jeta un coup d’œil dans la direction du bunker. Personne.
— Tant pis pour ce qui arrivera, se dit-elle en démarrant.
La Volkswagen n’avait pas fait dix mètres, la tête de Jonathan apparut sur le pare-brise. Il se cramponnait sur le toit. Il fixait Chloé en léchant la vitre.
— Putiiin ! cracha Chloé. Si seulement Claaark avait été plus collant comme ça avec moi.
Elle accéléra, puis freina brusquement.
Jonathan fut éjecté à plusieurs mètres devant la Volkswagen. Chloé redémarra et lui roula dessus. Puis elle fit une marche arrière, l’écrabouilla une deuxième fois, stoppa, bondit de la voiture, et tira le corps dans un fossé. Elle le recouvrit de feuilles mortes.
— Voilà , c’est mieux ainsi.
Elle loucha autour d’elle. La forêt de Smallville était comme un vaste sanctuaire avec ses grands arbres masquant le ciel. Elle remonta dans sa Volkswagen.
Planqué dans l’arbre, l’écureuil regarda la voiture s’éloigner. Puis il descendit le long du tronc et cavala sur le bout de ses petites pattes jusqu’au fossé. Il déblaya les feuilles, ouvrit la bouche de Jonathan, fourra ses petites dans sa poche ventrale et en sortit une pépite de kryptonite. Il la laissa tomber dans sa bouche.
Un rayonnement vert irradia intense la tête de Jonathan et se diffusa dans tout son corps.
Il se redressa, les zoeils vert fluo, et largua :
— Martha, je suis de retour, j’arrive ! Et toi, Chloé, ma vengeance sera terrible !
— Tu dois sauver la forêt, dit l’écureuil d’une petite voix aiguë.
Jonathan le dégagea d’une claque dans les mandibules.
Le docteur Franz Mac Stein se tripota les doigts, une profonde anxiété se lisant sur son visage, et articula :
— Je pense que cette fois-ci vous serez satisfait.
Lex le fixa, l’œil sombre.
— Je l’espère aussi pour vous, crachota le jeune patron de la Luther Corp. C’est quand même la dixième.
— Oui, rétorqua le docteur, mais vous savez bien qu’on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs.
— Ce sont vos œufs qui risqueraient de se casser.
Le docteur frémit. Dans un cartoon de Tex Avery, son squelette se serait enfui en hurlant. Il sortit de la chambre.
Lex se tourna vers le lit et dévora des yeux la splendide nudité de Lana 11, une reproduction parfaite de Lana Lang, enfin il le pensait.
Il dégagea son caleçon Armani d’un geste vif et se précipita sur elle.
Lana 11 se plia à tous ses désirs. Lex copula frénétique quelques secondes, se retira, les mâchoires crispées, et cria :
— Doc, grrrr, je vous l’avais pourtant bien dit : plus étroit et plus velouté, le…
Il n’eut pas le temps de terminer sa phrase. Lana 11 enserra son cou avec dix doigts d’acier. Lex suffoqua, son visage vira au rouge, il tira une langue bleuie. En même temps elle lui décocha un formidable coup de genou dans les clochettes et le lâcha.
Lex roula sur le sol, les mains plaquées sur son entrecuisse. Lana 11 sauta du lit, fonça vers la porte et disparut dans les couloirs du laboratoire expérimental 69.69 dissimulé dans un sous-sol sous le manoir des Luthor.
Dans la chambre d’amis de la ferme des Kent, Lois embrassait à pleine bouche Clark. Elle n’en revenait pas. Comment pouvait-elle offrir son intimité buccale à ce jeune fermier de Smallville amateur de Picsou magazines. Soudain le visage de Clark se couvrit de poil. Elle sursauta de frayeur. Et ouvrit les yeux.
Elle constata qu’elle était couchée sur la carpette, au pied du lit, avec une bouteille de Jack Daniels vide. Et que Shelby lui léchait le visage, particulièrement la bouche.
— Beurk, cracha-t-elle en le repoussant. Dégage, espèce d’obsédé !
Dans la cour, Clark tentait une nouvelle fois de réparer le tracteur. Il n’arrivait pas à se concentrer. L’image de Kara revenait dans sa mémoire. Et la voix de son père qui lui ordonnait de faire un bébé à la belle Kryptonienne.
Un déplacement d’air, et Kara se posa devant Clark.
— Euh, bafouilla le jeune fermier patriote, salut…
— Ecoute Kaaal-El, j’ai réfléchi, nous sommes les deux seuls rescapés de Krypton. Jor-El a raison. Nous devons faire ce bébé.
Clark s’agrippa au tracteur. Le sol commençait à tourner. Des gouttes de sueurs dévalaient sur son front américano-kryptonien.
Wooouuuffff….
— C’est pas vrai, cracha Kara, ses longs cheveux blonds légèrement agités. T’as un problème avec les filles, Kaaal-El ?
— Hein ? Quoi ?
— Je viens de faire crac-crac avec toi à super vitesse. Enfin pas vraiment. T’es tout mou. Tu ferais pas un blocage psychologique, des fois ?
Le tracteur tournoyait dans les zoeils de Clark. Il s’écroula sur le sol.
Kara s’envola à super vitesse. Lois venait de surgir dans la cour, suivi par Shelby. Le chien fila vers Clark et lui lécha copieux le visage. Il murmura :
— Oui, Daisy, kiss me avec ton petit bec jaune…
Lois s’agenouilla près de lui, écarta Shelby et le secoua.
— Claaark, réveille-toi !
Le jeune fermier entrouvrit les yeux.
— Maman, qu’il souffla, tu es revenue ?
— Non, c’est moi, Lois.
— Qu’est-ce qui se passe ?
— T’as dû avoir un malaise.
Soudain il se rappela ce qui s’était passé avec Kara. Son corps se mit à trembler.
— Calme-toi, Claaark ! Attends !
Elle sortit une petite fiole de whisky de sa poche.
Clark recracha la gorgée de liquide alcoolisé.
— Beurk, c’est pas du lolo !
— Ouais, bon, c’est incurable. Alors, ça va mieux ?
— Oui, merci Lois.
— Ah, un petit détail, c’est peut-être la mode à Smallville, mais t’as mis ton pantalon à l’envers.
Près de la grange, Shelby copulait joyeux une poule.
Lana siffla le dernier verre de Vodka en louchant la télé. Sur channel Metropolis, Sophie Wolf envoya :
— Jeffrey Hanson, le président des écologistes de Smallville, et Gertrude Lebachelier, la présidente de la ligue catholique de Smallville, qui s’opposaient à la construction de la centrale nucléaire de la Luthor Corp, ont été arrêtés en pleine partouze.
— Encore un coup de Lex, pensa Lana.
— On vient d’apprendre aussi que la centrale nucléaire ne sera pas construite sur l’ancien aérodrome mais en pleine forêt de Smallville. La Luthor Corp n’a donné aucune explication sur ce revirement.
Lana éteignit la télé, enfila son manteau, des lunettes noires, se coiffa d’un foulard et dévala l’escalier.
La rue principale était déserte. Les lueurs rouges du soleil couchant peignaient l’horizon. Un pigeon à trois pattes gisait dans la rigole, le bec ouvert, l’œil vitreux.
Les volets en métal de l’épicerie étaient fermés.
— Quel village de ploucs, pensa-t-elle, je me demande ce que je fous encore ici.
Elle s’apprêtait à tourner le coin, quand un djeune, qui venait dans l’autre sens, lui rentra dedans. Une tête noire chauve ricocha contre ses super lolos.
— Tu peux pas faire attention ? qu’elle lui gueula. Espèce de…
Les mots s’étranglèrent dans sa gorge. Elle articula, sidérée :
— Pete ? C’est toi ?
— Lala ! couina Pete. Moi content voir toi… zézette.. slurp…
La langue de Pete s’agita saliveuse dans l’air.
— Je le crois pas ! Attends un peu ! Ça doit être un coup de Chloé ! Mais elle aurait quand même pu m’en parler ! Viens, tu vas me montrer ça !
Elle le prit par la main et l’entraîna vers le Talon.
Martha alluma le joint, aspira une longue bouffée, l’avala et le donna à Lionel. Pendant qu’il tirait dessus, elle gratouilla le torse velu du fondateur de la Luthor Corp.
— Alors mon lion adoré, comment as-tu trouvé ta lionne ?
Il lui redonna le joint fumant.
— Très rugissante.
— Normal, tu me fais rugir de plaisir.
Elle imita un ronronnement de chatte et aspira une nouvelle bouffée.
Lionel s’empara de la télécommande sur la table de nuit et alluma la télé à écran plat 16/9 fixée au mur devant le lit.
Sur Chanel Metropolis, chaîne préréglée pour apparaître en premier, Lionel aimant se tenir au courant de l’actualité, Sophie Wolf parlait du conflit américano-irakien.
Martha tira une dernière bouffée et bazarda le petit bout de joint restant dans le cendrier sur sa table de nuit.
— On se refait une tournée ? J’adore quand tu m’attrapes par les cheveux en me chevauchant.
Lionel allait s’exécuter quand la célèbre speakerine de Chanel Metropolis annonça le projet de construction de la centrale nucléaire de la Luthor Corp dans la forêt de Smallville.
— C’est quoi ce nouveau plan ? cracha Lionel, les dents soudain humidifiées par une bave belliqueuse. Ce petit merdeux se prend pour qui ? Il oublie que j’ai la majorité.
— Quelle importance, soupira Martha, ses mains courant sur le corps de Lionel. Ils n’ont qu’à tous crever à Smallville. On s’en fout, on est à Washington. C’est là que se décide l’avenir du monde, et c’est bientôt moi qui serai aux commandes.
— Je n’en suis pas si sûr ?
— Quoi ? Tu veux dire que je ne serai pas présidente ?
— Non, pour l’avenir du monde. Il se pourrait bien qu’il se décide à Smallville.
Lionel bondit hors du lit. Martha loucha ses fesses finement musclées.
— Et mon galop ?
— On galopera plus tard. Viens, on file à Smallville !
Le jet supersonique privé prenait de la vitesse sur la piste d’envol de l’aéroport de Washington, quand le portable de Lionel sonna.
Il écouta quelques secondes et regarda Martha, les yeux luisants.
— Je crois qu’on tient un argument de poids contre Lex.
— Ça y est, dit-elle, ton labo a découvert une nouvelle recette de gloubi-boulga.
— Mieux, mon équipe vient de découvrir Casimir dans un bloc de glace. Et on l’a réanimé.