par Phantom_Blue » 27 Nov 2007, 11:14
Episode 6
Lionel subissait une douce torture, le sourire aux lèvres, allongé sur le grand lit design, un string léopard Armani sur les bijoux de famille. Le corps secoué sur le matelas à eau par une Mary-Kate Olsen chevauchante, en petite culotte et soutif Barbie Girl, à califourchon sur son ventre. Ashley, dans la même tenue que sa sœur, agenouillée sur le lit, mordillait les orteils du grand patron de la Luthor Corp.
— Oui, soupira Lionel, mes petites gazelles, jouez avec tonton !
— Je suis la cavalière de l’Ouest, chanta Mary-Kate en remuant son popotin avec frénésie.
— Et moi la petite coyote qui grignote le grand cow-boy, gloussa Ashley.
Un éclair fusa dans la serrure de la porte du loft secret de Lionel.
Et Martha fit irruption dans un collant noir épousant ses formes rebondies, surtout celles des lolos siliconés et du fessier retendu au botox. Un relooking dans une clinique à Washington.
— Ah je t’y prends, espèce de vieux bouc ! cracha Martha en se campant devant le lit.
— Marthaaa ! s’exclama Lionel, mais que fais-tu là ? Tu connais mon loft secret ?
— Hahaha ! rigola la future présidente des Etats-Unis. Change de mot de passe sur ton portable ! Lion, c’est un peu trop facile !
— C’est qui cette vieille pouffe qui se la pète ninja ? demanda Mary-Kate en arrêtant sa chevauchée endiablée.
— Ecoute, ma belette chérie, gargouilla Lionel, je vais t’expliquer…
— Je vais t’en donner, moi des belettes, répliqua Martha, la bouche déformée par un crachat de venin haineux. Et d’abord toi, la petite pisseuse, tu dégages de mon mec !
Elle agrippa la tignasse de Mary-Kate d’une poignée de doigts crochus et la tira sur la carpette. Aussitôt Ashley bondit sur ses pieds et asséna cinq orteils dans les mandibules de Martha.
La belle rousse silico-botoxée roula sur le parquet vernis.
Lionel estima qu’il était temps de s’éclipser en douce. Il se glissa hors du lit et se barra les fesses à l’air, sa longue crinière flottante, vers la porte de sortie de secours secrète dissimulée dans un mur de la chambre, avec un tunnel tapissé de velours conduisant à une Lamborghini dotée des derniers gadgets, et un costume de rechange, Armani évidemment.
Pendant que Mary-Kate ceinturait Martha, Ashley lui arracha le haut du collant, livrant une splendide nichonaille siliconeuse à l’air. Martha se libéra d’un violent coup de croupe, agrippa le soutif de Mary-Kate et le dégagea sec.
Dissimulé derrière la porte de la sortie secrète entrouverte, Lionel braquait un mini caméscope Sony grand angle, zoomant soutenu sur les lolos ballottant.
Ce fut au tour d’Ashley de voir son soutif valdinguer dans la chambre. Martha reprit le dessus, envoya une baffe sonore sur la joue d’Ashley, décocha un coup de lolos en plein dans la bouille de Mary-Kate.
Lionel salivait, les doigts crispés sur le caméscope, lorgnant d’un zoeil globuleux le petit cadran amovible qui cadrait la scène.
Mais les sœurs Olsen n’avaient pas dit leur dernier mot. C’est quatre pieds qui propulsèrent Martha sur le lit.
Sous le choc du fessier botoxé, le matelas éclata. Et l’eau déferla dans la chambre.
Lionel referma la porte secrète et cavala dans le couloir tapissé de velours. Il enfila son costume de rechange. Une fois au volant de la Lamborghini, il jeta un coup d’œil dans le rétro intérieur.
— Lionel, dit-il, un sourire illuminant sa barbe, tu feras un président des Etats-Unis très sexy ! Bill, tu ne seras pas le seul à connaître les joies du gouvernement !
Et il démarra en douceur pendant que la porte secrète du garage se levait en bourdonnant.
Lana 11, assise sur Clark, le regarda, sa chemise à carreaux déboutonnée, le maillot mouillé par une transpiration angoissée.
— C’est pas vrai ! T’aimes pas les filles ?
Clark n’avait pas pu résister à l’assaut de la clonette. Il ignorait que la Luther Corp avait incorporé de la kryptonite à son ADN. En quantité infinitésimale, mais suffisante pour affaiblir le jeune et vaillant fermier américain. Lana 11 ne savait pas que Clark était sensible à la météorite verte, et qu’elle le ramollissait à tous les niveaux. De plus, tous les clones de la Luther Corp étaient dotés d’une force supérieure à la normale.
— Maman veut pas que je fasse crac-crac avant le mariage !
— Ah c’est ça ! Tu fais un blocage psychologique. Ben on va se marier alors !
— Quoi ? Non, maman ne sera pas d’accord ! Au secouuuuuurs, Mamaaaaaaan !
Lana 11 ligota Clark et le bâillonna. Puis elle le chargea sur son épaule et sortit de la grange.
C’est à ce moment que Jonathan déboula sur le perron en Marcel et slip kangourou, pour prendre le frais.
— Héééé ! Mais qu’est-ce que tu fais avec Claaark ?
Lana 11 inspecta la cour d’un rapide coup d’œil, et devant l’absence de bagnole, chargea Clark sur le siège passager du tracteur.
Jonathan s’était ramené et se ramassa un coup de botte dans les dents. Il valdingua dans une flaque d’eau. Lana 11 tenta de faire démarrer le tracteur mais en vain.
Elle sauta sur le sol et plongea ses mains dans le moteur.
Allongé dans la flaque, Jonathan se frottait les mâchoires. Il ricana :
— Tu peux toujours courir, le tracteur est foutu. Attends, je vais te donner !
Il se releva, fit quelques pas, bien décidé à lui apprendre le respect dû au male dominant. Lana 11 resserra un boulon avec ses doigts, se retourna, balança sa botte dans la poche kangourou du slip de Jonathan, et reprit le volant.
— T’inquiète pas, papy, je prends soin de Claaark ! On va se marier !
Le moteur du tracteur gronda, de la fumée s’échappa du pot d’échappement. Et le tracteur quitta la cour.
Couché sur le sol, les mains cramponnées sur son entrecuisse, un rictus de douleur déformant son brushing, Jonathan dégobilla :
— Mais comment elle a fait pour le réparer ?
Dans la cuisine super équipée du manoir, Lex regardait avec admiration Casimir préparer son légendaire gloubi-boulga. Le dinosaure orange ajouta de la moutarde dans la confiture de fraises, le chocolat en poudre et la banane écrasée.
— Lex, il manque la saucisse de Toulouse.
Lex sortit la saucisse du frigo et la tendit à Casimir, qui l’incorpora au gloubi-boulga. Puis il mélangea le tout avec une cuiller.
— Voilà , qu’il chantonna de sa petite voix aigrelette, un bon gloubi-boulga pour mon meilleur ami Lex.
— Aaaaaargh ! ragea le jeune patron de la Luther Corp en serrant les poings. Tu n’es pas Casimir !
— Quoi ? s’exclama le dino orange. Mais si, je suis Casimir !
— Noooon, la saucisse de Toulouse doit être tiède, tu mets toujours une saucisse de Toulouse tiède, et là elle était glacée. C’était un piège, je m’en doutais, mon père m’a encore joué un tour.
— Oups ! fit Casimir. J’avais oublié ce petit détail.
Lex agrippa le masque et l’arracha. Il découvrit une fille aux cheveux roses courts, avec des grands yeux bleus.
Elle éclata en sanglots.
— C’est pas de ma faute, larmoya-t-elle d'une voix normale, Booouuu… C’est monsieur Lionel… Booouuu… Casimir il a eu un malaise et il est couic... Booouuu... Alors j’ai dû prendre sa place… Booouuu… Sinon Monsieur Lionel il aurait renvoyé mon père, il est balayeur à la Luthor Corp… Et maman elle a pas de travail, elle est diabétique du cerveau… Boouuu… Et mon petit frère, il est dans un bocal à l’hôpital… Booooooouuuuuuuuu…
— Quelle crapule ! vociféra Lex. C’est bon, arrête de pleurer !
Il lui tendit un mouchoir. La fille voulut le prendre, mais elle montra ses grosses pattes. Lex la moucha.
— Je m’appelle Zazie, mais les copines elles m’appellent Zouzou.
Lex se débarrassa du mouchoir dans la poubelle.
— Alors comme ça Casimir est mort ?
— Euh, ben non, pas tout à fait, il est dans le coma.
— Intéressant. Tout n’est peut-être pas perdu. Enlève ce costume et suis-moi !
— Euh, je suis toute nue en dessous.
— Viens, je vais te donner des vêtements.
Zouzou suivit Lex, un petit sourire perlant au coin de ses lèvres candides.
Kara planait à 10 000 mètres d’altitude, au-dessus des nuages, sur le dos, les yeux fermés.
Elle ne vit pas le Boeing 747 arriver. Le pilote et le co-pilote fixaient Kara, comme hypnotisés, ne réalisant pas ce qui se passait. Au dernier moment, émergeant de sa fascination, le pilote braqua le manche vers le bas.
Mais la pointe du Boeing percuta la jeune fille indestructible. Des morceaux de métal furent arrachés sous le choc. Kara ouvrit les yeux et s’envola vers le haut. Le Boeing tomba dans le vide du ciel.
— Magnifique ! dit une voix.
Etonnée, Kara se retourna.
Clark se tenait devant elle, souriant.
— Beau coup ! Bravo ! Les humains ne valent pas mieux.
— Kaaal-El ? s’étonna la belle Kryptonienne. Et tu voles ?
— Hein ? Euh… Bien sûr, tu ne crois tout de même pas que je vais ramper comme ces limaces humaines.
— Tu as l’air différent, plus… mûr. Tu n’as plus cet air abruti. Quel changement ! Alors, tu es décidé à me faire ce bébé ? — Un bébé ?… Ah oui ! Le bébé !… Pas de problème poupée, on attaque tout de suite, si tu veux !
— Ouaaaaah ! Ça marche pour moi !
Bizarro vola entre les jambes de Kara. Une petite culotte rouge taille 36 avec des élastiques autour de la taille et des cuisses valdingua dans l’air. Et ils copulèrent frénétiques en décrivant des loopings au-dessus des nuages, Kara poussant des super cris jouissifs.
Chloé fonçait plein gaz au volant de sa Volkswagen sur la petite route menant à la ferme des Kent. Lana s’agitait à côté d’elle.
— Dépêche-toi ! Si elle fait crac-crac avec lui, je la tue ! De toute façon, je la tue !
— Tu connais Claaark, gloussa Chloé, il n’y a aucun risque de ce côté-là .
La Volkswagen déboula speed dans la cour, écrabouilla un poulet et stoppa dans un crissement de pneus.
Jonathan était assis sur le bord du perron et se massait délicatement à travers le slip.
— Euh, hésita Chloé, moi je reste dans la bagnole.
Lana ne répondit pas et bondit dehors, la rage aux dents.
— Alors, où est Claaark ? qu’elle demanda en se campant devant le valeureux fermier anti-communiste.
— Espèce de poufiasse, cracha Jonathan d’une voix aiguë, d’abord tu m’écrabouilles les burnes, et après tu oses revenir ?
— Ce n’était pas moi, expliqua Lana, mais mon double. Où sont-ils ?
Jonathan la dévisagea.
— Elle a emmené Claaark sur le tracteur, elle va se marier avec lui.
— Grrrrrr ! tempêta Lana, le poing serré. Ils sont certainement allés à l’église de Smallville.
Elle retourna dans la Volkswagen et raconta à Chloé.
— Mais on a croisé personne sur la route, fit remarquer la jeune journaliste blonde.
— Elle a dû prendre le chemin à travers champs. Elle est en tracteur. Elle n’ira pas loin. Démarre !
Jonathan s’était levé et commença à cavaler en dandinant vers la Volkswagen, braillant avec sa voix aiguë :
— Chlooooéééééé ! Je vais bousiller ta petite gueule de blondasse !
— Oups ! souffla Chloé en passant la quatrième.
La Volkswagen fit un demi-tour éclair et décolla presque du sol. Les roues arrière envoyèrent une giclée de boue sur Jonathan.
Kara se posa en douceur au centre de la forteresse de glace.
— C’est bon, lança-t-elle, Kaaal-El m’a fait un bébé ! En plus il vole maintenant ! Comme quoi…
— Malheureuse ! tonna la voix grave de Jor-El dans la forteresse. Ce n’était pas Kaaal-El mais Bizarro, son double ! Tu as compromis ta mission !
Des stalactites de glace se détachèrent et se brisèrent sur le sol.
— Kaaal-El a un double ? Et tu pouvais pas me le dire plus tôt, espèce de vieux schnock ?
— GRRRRRRRRRRRRRRR !
— Bon, ça fait rien, j’accouche et je recommencerai. Tu sais que les Kryptoniennes mettent une semaine. OK, ben à plus, on se téléphone ! Ciao !
Et elle s’envola à super-vitesse sur la lune, où Bizarro l’attendait dans un loft tout confort, au milieu d’une oasis aménagée sous une bulle dans un cratère.