Comment ? Plait-il ? Et vous osez hausser le ton,
Un rictus sur les dents, la parole agressive,
Postillonnant des mots dans un flot de salive,
Après avoir reçu cette bonne leçon ?
Sans retenue, vous glapissez tout un jargon,
Privé du moindre sens, de façon vomitive !
Je reconnais bien là toute la couardise
Dont vous êtes capable en versification.
Vous aurez beau jouer les naïves pucelles,
En adoptant des airs de roses Pimprenelles,
Je ne tomberai pas dans votre traquenard.
Ne vous fatiguez point à exhiber vos charmes !
Je ne suis pas de ceux qui s’émeuvent aux larmes
Sur de la silicone encastrée dans du lard.
Les ailes du désir
C’est un hasard de vous croiser dans cette rue,
Et de si bon matin ! Vous allez à la messe ?
Pardon ? Votre pigeon ? Envoyé dans les nues
Pour me porter votre message en vol express ?
Une déclaration ? Je n’ai pas répondu ?
D’impôt ? D’amour ! De votre amour ? Des mots d’ivresse
Enflammés de passion ? Oui je l’ai bien reçue.
Et je vous ai écrit pour dire que j’acquiesce.
Seulement le pigeon, au lieu de voler droit
Dans votre direction, pour porter mon émoi,
A choisi l’opposé d’un coup d’aile empressé.
Jamais je n’ai vu s’éloigner pigeon plus vite.
Peut-on imaginer que quelqu’un vous évite ?
J’en suis resté meurtri, le cœur bien oppressé.
que du bonheur
