Ma belle famille


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Ma belle famille

Messagepar Phantom_Blue » 11 Juil 2007, 09:15


Je venais à peine d’ouvrir un zoeil, quand j’entendis un long cri de hurlement, que je reconnus la voix de ma mère. Ben non je sursautai même pas vu qu’elle crie souvent comme ça, donc y avait pas de quoi s’inquiéter outre mesure. Z’avez vu, je parle vachement bien le français mais c’est parce que je l’étudie en classe. Mais là comme c’est le début des grandes vacances je l’étudie moins, mais je lis quand même des livres comme « Le prof de maths est un loup-garou » ou « La concierge vient de Mars ». A neuf ans je suis vachement douée pour ne fille de mon âge.
Mais là elle criait quand même beaucoup trop long, donc je me suis dit qu’il fallait que je me lève pour aller voir quoi qui se passe. Y’avait 7h43 marqué sur mon réveil zélectronique, que c’est vraiment pas une heure pour crier, mais comme ma mère elle crie tout le temps, y a pas d’heures.

Le jour il filtrait à travers les volets, j’allumai ma lampe de chevet en forme de Blanche-Neige et les sept nains, mais là y avait juste Blanche-Neige et pas les sept nains, parce qu’avec les sept nains ça aurait fait beaucoup. Un jour je serai comme Blanche-Neige, j’aurai plein de nains que je ferai bosser et comme ça j’aurai plein de sous, et je pourrai acheter plein de princes charmants.
Dans le lit en face y avait ma petite sœur de trois ans, qu’elle s’était coincée la tête entre les barreaux en bois, qu’elle avait le visage tout rouge et gonflé. Celle-là faut toujours qu’elle se rende intéressante déjà le matin. Je décidai de la laisser mijoter un peu, vu qu’elle arrête pas de me pourrir la vie pour un rien.
— Ça va, arrête de faire ton cinéma, que je lui envoyai, qu’elle m’a tirée la langue.

Je traversai le couloir encombré avec des cartons, normal, on venait juste d’emménager hier soir, les déménageurs y z’avaient monté nos lits pour pas qu’on dorme par terre, sinon on aurait été bien embêté vu que ma mère elle sait pas monter les lits, elle sait juste ronfler dedans et des fois gerber dans l’oreiller quand elle a trop picolé. Et comme mon père s’est barré, oui ils z’ont divorcé. Avant mon père il montait les lits, il montait sur ma mère, mais comme ma mère à un moment elle voulait plus qu’il monte sur elle, et même plus dans le lit, alors il s’est barré du lit conjugal. Hein que j’en connais des mots qu’ils sont bien ?
Conjugal, c’est quand deux personnes elles se conjuguent entre elles. D’abord c’est « je t’aime », pi après c’est « tu m’aimes plus ? », et enfin c’est « ils se sont aimés ». « Nous » c’est les gosses qui comprennent pas pourquoi y z’arrivent plus à se conjuguer, et « vous » ben vous vous en foutez royal. Ah oui « elle », ben « elle » c’est moi et je m’en fous aussi royal que mon père et ma mère y z’arrivent plus à se conjuguer. Z’avaient qu’à bien apprendre le français du zamour.

Maman elle tournait en rond dans sa chambre en chemise de nuit, une longue cigarette mentholée extra light fumant entres ses dents du haut et son demi-dentier du bas. Oui, le demi-dentier du bas c’est parce qu’il manque des dents, que c’est mon père qui lui a balancé un coup de poing. Ben normal, y a ma mère elle arrêtait pas de le traiter de feignasse et d’impuissant. Euh, impuissant c’est quand le papa il arrive pas à monter sur la maman, mais c’est po vrai, papa il peut monter sur maman mais c’est maman qui voulait plus. Je le sais parce qu’une fois en rentrant de l’école, la prof de sport était absente, j’ai trouvé papa dans la chambre et il montait sur une femme que je connaissais pas, donc il peut monter. Bref.
— Quoi qui se passe ? que je lui ai demandé.
— Faut qu’on déménage, qu’elle m’a répliquée sec, enfin presque, vu les postillons.
Quand maman a des postillons, c’est qu’elle a picolé du Grand Marnier, c’est sa boisson favorite, surtout quand elle est zenervée comme maintenant.
La bouteille elle était presque vide sur la table de chevet.
— Encore ? que je m’écriai. Mais on vient juste de déménager.
— Regarde un peu dehors !

Je filai à la fenêtre avec les volets ouverts, jetai mes deux zoeils, vu qu’entre temps l’autre s’était mis à fonctionner, pace que le matin y a juste un zoeil qui bouge en premier, pour voir ce qui se passe, puis des fois il se referme et on se rendort. C’est en quelque sorte le zoeil éclaireur.
— Ben quoi ?
— Ben quoi ! Ben quoi ! qu’elle brailla ma mère. Mais c’est pas possible ! T’es bigleuse ou quoi ? Le cimetière ! Y’a un cimetière derrière la maison !
— Ben oui, et alors ?
— Et alors ? J’ai pas envie de vivre à côté d’une foule de macchabées ! Mais tu pouvais pas me le dire aussi, quand on a visité ?
— Mais moi je croyais que t’avais vu, et pi je te l’ai dit, tu te rappelles pas ? Quand le monsieur de l’agence il a ouvert les volets, je t’ai dit : « Maman, dehors y a plein de croix ! » Mais toi t’arrêtais pas de fumer et de faire des numéros sur ton portable pour appeler l’avocat, parce que papa il a pas payé la pension zalimentaire, puis grand-mère pour qu’elle te prête des sous et...
— Oh ça va ! C’est pas vrai ! Je suis maudite ! Déjà ton père qui me les gonfle, j’ai bien fait de divorcer. Quand je pense que je lui ai consacré les plus belles années de ma vie. Et toi qui est même pas capable d’assumer des responsabilités. A ton âge, t’as vraiment rien dans la tête. Je me demande des fois s’ils ont pas échangé les bébés par erreur.
Ben ça je veux bien le croire, parce que je suis beaucoup trop zolie et zintelligente pour être le fruit de reproduction de ma mère.

Comme on peut jamais discuter avec elle, je suis retournée dans ma chambre, où ma petite sœur elle était passée du rouge au bleu, que là j’ai essayé de la repousser hors des barreaux avec les mains, que ça marchait pas, que j’ai mis les zorteils sur sa tête et j’ai poussé, que ça l’a dégagée des barreaux.
Faut voir comment elle a gueulé :
— Maaamaaan, y a Louloute elle arrête pas de m’embêter quand je joue !
Oui, je m’appelle Marylou, j’ai oublié de vous le dire, mais normal avec tout ce binz. Marylou c’est à cause de la chanson de Daniel Gérard, que mes parents ils m’ont conçu en l’écoutant. Parce que mon père s’appelle Gérard aussi, pour ça qu’il écoute Daniel Gérard et que des fois il chante comme lui, enfin il essaye, que tout le monde y rigole.
Que du coup j’ai aussi gueulé :
— C’est même po vrai ! Elle allait s’étouffer avec la tête coincée entre les barreaux !
— C’est même po vrai, c’est rien qu’une menteuse ! Je jouais à la femme zélastique comme dans les quatre Fantastatiques !

J’ai lorgné ma petite sœur, enfin Zoé, là je vois pas quelle chanson elle s’appelle Zoé, super contente de pouvoir la prendre en défaut. Et je lui ai chanté d’une voix super chantante, car je sais que ça l’énerve toujours super furax :
— D’abord y a même pas de femme zélastique, c’est l’homme qui est zélastique.
— Si, c’est la femme qui est zélastique. Maamaaan, y a Louloute elle dit que c’est même po vrai que c’est vrai que la femme elle est zélastique que c’est vrai que c’est même po vrai que c’est l’homme qui est zélastique !
Si vous avez compris quelque chose vous êtes forts. Et vous vous demandez comment à trois ans elle peut voir des films comme ça. Ben c’est ma mère qui lui passe tous ses caprices, qu’elle voulait pas voir Les Bisounours mais les quatre Fantastiques que ma mère avait loué au magasin de vidéos où on loue les films, et que Zoé elle a crisé pour le voir.

Maman elle était nerveuse dans la cuisine en versant le lait sur les Corn Flakes dans le bol de Zoé, mais elle est devenue encore plus nerveuse quand Zoé elle a fixé le vide et elle a dit :
— Y’a un monsieur tout bizarre dans la cuisine avec le visage pas comme nous, il a pas de zoeils, et y a des zasticots dans les narines. C’est rigolo.
Que ma mère a tiré une longue bouffée de tabac avant d’écraser sa cigarette dans sa troisième tasse de café, qu’elle a filé dans sa chambre et qu’elle est ressortie habillée en un temps record, d’habitude elle se maquille pendant des heures en écoutant des vieilles chansons comme « Alexandrie » de Claude François ou « Laisse-moi t’aimer » de Mike Brandt. Elle a dit qu’elle filait à l’agence pour trouver un autre logement, elle a claqué la porte d’entrée et sa Twingo elle a démarré sur des chapeaux de roues. Je sais, l’expression est bizarre, les roues elles z’ont pas de chapeaux, mais les adultes des fois ils inventent des trucs bizarres avec les mots.

Ma petite sœur elle mangeait ses Corn Flakes, je lui ai demandé si elle voyait encore le monsieur bizarre, elle m’a répondu qu’il était en train de me caresser les cheveux, que j’ai sursauté de ma chaise et que j’ai bondi au milieu de la cuisine, que ma petite sœur elle a rigolé comme une cinglée, que j’ai compris qu’elle me faisait de nouveau une de ses blagues débiles, enfin je pense. Du coup j’ai eu aussi envie de déménager et j’ai prié pour que maman elle trouve un autre logement pour ce soir.
Quand ça a aboyé dehors, je suis allée voir à la fenêtre et j’ai crié : « C’est Kiki, il est revenu ! », que je suis allé lui ouvrir la porte, suivie par Zoé qui poussait des cris de joie. Kiki, c’est notre chien, une sorte de ratier, on dit comme ça parce que c’est un modèle qui attrape les rats, mais moi je l’ai jamais vu en attraper. Il s’était barré pendant notre cinquième déménagement, là c’est le sixième, dans la même ville mais à l’autre bout, ben il était enfin revenu. Ce qui m’étonna c’est qu’il était bien gras et pas sale du tout, il avait dû être adopté par une autre famille qui lui donnait plus à bouffer, ou alors il avait trouvé une réserve de saucisses et un pressing zautomatique spécial pour les chiens. Mais il a pas voulu rentrer, il a grogné sur le seuil, alors du coup je suis aussi restée dehors avec Zoé. Et on a bien fait parce que à travers la fenêtre de la cuisine on a vu les chaises qui flottaient dans l’air.

C’est à ce moment-là que la Ford cabriolet de grand-mère s’est garée devant la maison, et grand-mère elle est venue vers nous avec le visage pas content, elle a demandé ce qu’on faisait dehors, puis quand je lui ai expliqué elle a fait le signe de croix en disant : « Jésus Marie Joseph ». Puis elle a demandé où était maman, je lui ai expliqué, elle a secoué la tête et elle a dit : « Pas d’affolements, je suis là ». Justement, quand grand-mère est là, y a toujours un truc qui arrive qu’on s’affole.
Et c’est là que le type est venu avec une camionnette où y avait marqué Interflora dessus, il est descendu avec un bouquet de roses et il a dit : « C’est pour Hélène Lemercier », Hélène Lemercier c’est le nom de ma mère, c’est grand-mère qui a pris le bouquet, le type il a vu les chaises qui flottaient dans la cuisine, il nous a regardés, il a couru vers sa camionnette et il a démarré plus vite que le pilote fou dans Need for speed 3, un jeu vidéo de papa où il arrêtait pas de gueuler parce qu’il arrivait pas à gagner une seule course, que le pilote fou c’est un pilote qui démarre plein gaz à chaque course et faut le rattraper, mais papa il arrivait jamais.
Grand-mère elle a pris la carte qui y avait dans le bouquet, elle l’a lue et elle a tout jeté par terre en criant : « Quel fumier quand même ! Après tout ce qu’il lui a fait ! » Là je crois qu’elle parlait de papa. Puis elle a rajouté : « René aussi s’est barré ! » Puis elle m’a regardé dans les zoeils et elle a postillonné : « Te marie jamais, les hommes c’est tous des salauds ! » Que son haleine elle sentait aussi un truc comme le Grand Marnier. Ah oui, René c’est mon grand-père, donc si je comprends bien grand-mère, donc Aglaé, comme ça vous savez tous les noms de la famille, elle s’est fait larguer, comme on dit.

Et grand-mère elle a raconté comment grand-père il était parti avec une fille comme dans les magazines que papa il avait cachés dans le placard dans un double-fond, que ma mère elle les a trouvés, vu qu’elle fouille partout, et que ça a fait un sacré foin ce jour-là. Les mamans elles zaiment pas trouver des magazines avec des filles plus zolies qu’elles que les papas ils reluquent en cachette.
Je vous raconte pas les postillons de grand-mère, et pi quand elle commence à raconter un truc elle s’arrête plus. Et Kiki il a aboyé, et on a juste eu le temps de voir Zoé courir dans la maison. Alors on l’a suivie en criant derrière elle de revenir, mais c’est comme si elle entendait pas, ou alors elle voulait pas entendre, et elle s’est retrouvée dans la cuisine en train de flotter avec les chaises. Et elle arrêtait plus de rigoler.

On est resté dans le couloir, des fois qu’on aurait aussi flotté, et là grand-mère elle a sursauté, une main fantomatique s’était plaquée sur ses fesses, j’ai vu comme une fumée avec des doigts et au bout une seconde un type puis ça a disparu. Bon, je veux bien, mais à mon avis le fantôme y doit être super bigleux des zoeils pour lorgner sur grand-mère. OK, je veux pas dire qu’elle est spécialement moche, mais elle est pas aussi spécialement zolie non plus. Même si elle a un dentier neuf qui lui a coûté presque la moitié de la retraite d’un mois de grand-père. Elle s’est aussi fait faire un liftingue, que c’est un truc qui étire la peau du visage derrière la tête, que si c’est pas bien fait la bouche elle est dans la nuque. Mais grand-mère elle avait toujours sa bouche devant avec ses postillons, que dans sa nuque ça aurait fait plus mieux pour parler, comme ça on aurait pas eu les postillons dans les zoeils.
Et c’est là que grand-mère m’a prise par la main et m’a entraînée dehors, et qu’elle a sorti son portable du sac dans sa voiture et elle a appelé les pompiers, en disant qu’y avait le feu, sinon ils seraient pas venus. Ben imaginez vous dites : « Y’a ma petite sœur et les chaises qui flottent dans la cuisine ! », ça m’étonnerait qu’ils se déplacent avec leurs camions rouges avec les zéchelles.

Les pompiers c’étaient tous des beaux garçons comme à la télé dans les clips de beaux chanteurs, sauf un vieux que ça devait être le chef, parce qu’il donnait les ordres, mais il en a pas donné beaucoup, vu que quand ils sont entrés dans la cuisine pour attraper ma petite sœur, une force invisible les a repoussés dans le couloir, et même un il a volé par la fenêtre, que les vitres elles étaient toutes cassées, et la fenêtre aussi, que le chef après y savait plus quoi faire. Et ma petite sœur elle rigolait toujours. A mon avis elle devait être possédée par le démon, comme dans L’exorciste, que mon père il a une fois regardé à la télé en DVD avec ma mère, avec la fille qu’elle avait tout le visage enflé plein de boutons, et elle crachait de la bave verte sur les gens. Mais là ma petite sœur le visage il était normal et elle crachait pas de la bave, donc c’était juste la première étape avec la flottaison.

Le démon, le curé il en parle des fois à la messe, enfin quand j’y allais encore le dimanche, quand mes parents y z’étaient ensemble, parce qu’après ma mère elle a dit que le mariage et la messe et tout ça c’était rien que des conneries. Et le curé il disait que si on était pas sages on irait dans les zenfers et pas au paradis. Ben moi j’ai vu des images des deux, les zenfers c’est plus mieux parce qu’on mange de la viande rôtie, que le docteur il a dit à ma mère qu’on devait en manger que c’était bon pour la croissance. Au paradis ils mangent que des fruits, c’est des végétariens, et c’est pas bon pour la santé parce que y manque des calories et d’autres trucs indispensables à l’organisme, je sais plus les noms y sont trop compliqués. Alors le curé y raconte que des conneries, comme elle a dit maman, et pi un autre truc : les anges ils ont des ailes pour voler, ben c’est pas du tout indispensable, la preuve ma petite sœur elle vole dans la cuisine et elle a pas d’ailes, et Neo dans Matrix aussi il vole et il a pas d’ailes.

Les voisins ils regardaient d’abord en écartant les rideaux, puis ils ont fini par sortir pour mieux voir, ben normal, avec la police qui a débarqué ça fait de l’animation dans le quartier, parce que le chef des pompiers il les avait appelés, et y a aussi la camionnette de la télé qui est venue et la femme qui parle des fois dans les nouvelles, Valérie Grant, et on a eu droit à une interview, que grand-mère elle a postillonné tout l’objectif de la caméra, que le type qui la tient il devait l’essuyer des fois avec son mouchoir. Chouette, on allait passer à la télé au journal télévisé, c’est mes copines qui en croiraient pas leurs zoeils, j’allais devenir célèbre comme Britney Spears, même plus encore, parce que elle elle a pas une petite sœur qui flotte avec des chaises.

Et maman a débarqué avec une caravane attachée à sa Twingo, et elle est restée sans bouger sur le trottoir quelques secondes en voyant tout ce monde, puis elle nous a vus et elle a foncé vers nous, et elle a demandé ce qui se passait à grand-mère qui parlait toujours dans le micro sur grand-père, sa pin-up qu’elle traitait de pouffe, et des zhommes en général qui sont tous des salauds.
Quand elle a vu maman demander ce qui se passait, Valérie Grant elle a demandé à maman qui elle était, maman elle a pas répondu et elle a reposé la question à grand-mère, mais grand-mère elle parlait toujours devant la caméra, alors moi j’ai dit à maman que Zoé elle flottait dans la cuisine avec les chaises et qu’on arrivait pas à la redescendre, que Valérie Grant elle a demandé à maman si c’était elle la mère, mais maman elle a pas répondu et elle a voulu aller dans la maison, mais Valérie Grant elle s’est mise devant elle avec le micro, alors maman lui a balancé une claque dans le visage que ça a fait un super spack, que Valérie Grant elle est tombée sur les fesses.

Pendant ce temps les pompiers et la police ils tentaient toujours de rentrer dans la cuisine, mais la force invisible elle les repoussait, et ma petite sœur elle arrêtait pas de rigoler. C’est maman qui a débloqué la situation. La classe comme expression, non ? C’est maman qui l’a prononcée plusieurs fois pendant le divorce avec papa. Elle a crié dans la fenêtre de la cuisine :
— Zoé, tu arrêtes tout de suite, sinon plus de Danette au chocolat !
Que Zoé elle a moins rigolé, elle a moins flotté aussi, et elle a atterri sur ses pieds, et elle est sortie de la maison avec son air quand elle boude. Et tout le monde il a applaudi.
Alors y a eu un grand ronflement dans la maison, comme quand un gros zavion qui passe dans le ciel, puis des zéclairs qu’ils éblouissaient les zoeils, et le toit il a zexplosé. Et les murs ils sont tombés.

Moi et Zoé on est monté l’arrière de la Twingo avec Kiki, maman elle a démarré, pendant que grand-mère elle montait dans sa Ford cabriolet. Zoé qui était à genoux sur la banquette et regardait par la vitre ouverte de la portière la voiture de grand-mère garée devant la nôtre, elle a dit :
— Y’a un monsieur bizarre qu’on voit des os qui est monté avec mamie.
Puis on a plus vu grand-mère, qu’elle s’était sans doute couchée sur les sièges, et y a ses jambes qui sont apparues en l’air, et elles ont gigoté.
Peut-être qu’on aurait dû s’arrêter et voir ce qui se passe, mais maman elle a continué.


On roulait depuis cinq minutes, quand un bruit de moto il est devenu fort derrière nous, et papa il est venu à notre hauteur avec son side-car. Il l’avait acheté pour faire des promenades en zamoureux avec maman. Il a crié :
— Hélène, reviens, je t’aime !
Mais maman elle a accéléré et donné un coup de volant, que la caravane elle a tapé le side-car, que papa il a dérapé en zigzag et qu’il est rentré dans un magasin. Y’a même une autre voiture elle a cassé un poteau.
C’était comme dans les films zaméricains avec Zarnorld Schwarzenegger quand il tue tout le monde avec plein de pistolets et de mitraillettes.
— Génial, elle a dit Zoé, papa y fait des cascades comme à la télé !

Ben voilà, maintenant y a plus besoin de déménager, on transporte notre maison avec nous. Bon, c’est pas la caravane comme dans Le rebelle, mais c’est notre caravane rien qu’à nous, alors c’est la plus belle caravane du monde.
J’ai demandé à maman pour les affaires qui étaient restées dans la maison, elle a répondu :
— T’inquiète pas, ma puce, on est assurées, et puis j’ai les économies de grand-mère, on est riche, mais ne dites rien, c’est un secret, je vous achèterai plein de cadeaux.
Zoé elle a applaudi et moi j’étais drôlement contente. C’était bien le déménagement le plus beau de toute ma vie, vous ne trouvez pas ?
Et j’ai pris Zoé dans mes bras et je lui ai donné plein de bisous, qu’elle m’a regardée toute étonnée et m’a dit de sa petite voix trop mimi :
— Louloute, je t’aime trop fort !
Et Kiki il a fait pipi sur la banquette, et on a rigolé comme des folles.
Et quand Zoé l’a dit à maman, elle a aussi rigolé.

Ça y est ! Il fallait s’y attendre ! Avec les zadultes tu peux jamais avoir confiance ! D’abord ils disent un truc, puis après ils font tout le contraire. Mais on était bien tous les quatre : moi, maman, Zoé et Kiki. C’était cool dans la caravane. Bon des fois la cohabitation était un peu tendue. Quand maman elle se démaquillait le soir à la lueur de la lampe, Zoé elle criait comme une hystérique. Faut dire que maman démaquillée, elle peut jouer la reine des vampires dans Buffy.
Ou alors Kiki qui larguait des pets avec des sifflements, que c’était rigolo, mais pas longtemps, vu que ça dégageait une odeur pas possible. Que maman elle l’attachait dehors pour la nuit, qu’il arrêtait pas d’aboyer et de pleurer. Que maman lui a acheté une culotte en latex pour les bébés, que la culotte elle se gonflait, normal, qu’il finissait par marcher sur les pattes avant, les fesses en l’air, qu’on rigolait trop.

Ben non, il a fallu que maman elle retombe zamoureuse. C’est en faisant les courses au supermarché, elle a croisé Paul qui faisait aussi les courses. Enfin elle est rentrée avec son caddie dans son caddie. Leurs zoeils ils se sont regardés un moment. Et puis y a eu ces sourires, je sais pas si vous avec déjà observé, mais les zamoureux ils ont toujours des sourires super débiles, ben là les sourires ils étaient super super débiles. Et je me suis dit : ça y est c’est reparti pour un tour ! Et je me suis pas trompée. Le lendemain Paul, il est venu à la caravane avec sa grande Mercedes. Et maman elle est sortie toute contente comme une folle, et ils ont discuté, et maman elle est rentrée dans la caravane et elle nous a dit avec un grand sourire, que c’était le sourire le plus super débile que j’aie jamais vu :
— On va habiter dans la jolie maison de Paul !
Je trouve que c’est allé super vite, mais on appelle ça le coup de foudre, et maman et Paul ils z’ont dû être sacrément foudroyé. C’est pour ça que le zamour rend super débile, parce que les cerveaux ils sont tout cramés par la foudre, et ils perdent toutes notions de raisonnements de la logique.

C’est vrai que la maison de Paul elle était zolie. Zoé elle arrêtait pas de courir partout avec Kiki. J’ai halluciné en voyant ma chambre, une chambre rien que pour moi. Là Paul il est remonté d’un coup dans mon estime à la première place de mon top 50, enfin à la deuxième, parce qu’à la première y a Thierry Amiel et M Pokora. Ben si il peut y en avoir deux à la première place. C’est quand ils sont tous les deux plus mieux.
Et puis il devait vachement être courageux pour conjuguer le zamour avec ma mère, ou suicidaire, ou un truc dans le genre. Mais bon, c’était pas mon problème. J’étais trop bien le soir dans mon lit, sauf avec les grincements du sommier dans la chambre de Paul et de maman, qu’ils devaient drôlement se conjuguer avec le zamour.
Quand la porte elle s’est ouverte et Zoé elle est entrée avec Kiki et elle m’a dit de sa petite voix : « Louloute, j’peux pas dormir, y a des bruits bizarres avec le lit dans la chambre de maman et de Paul. J’ai peur. »
Elle s’est fourrée dans les draps près de moi. Kiki sur nos pieds. Je l’ai rassurée :
— Meuh non, t’as pas à avoir peur. Ils jouent juste.
— Ils jouent à quoi ?
— Ils jouent au papa et à la maman.
— Ben alors on va avoir un p’tit frère ou une p’tite sœur ?
Manquerait plus que ça, maman qui remet l’opération bébé. Là j’ai pensé à un plan d’évasion sur une autre planète. Suffirait de construire un réacteur, un qu’on fixe sur le dos, comme dans le film Rocket man, et on filerait sur la planète Mars. Là-haut on serait tranquille, on jouerait avec les Martiens puis on envahirait la Terre et on désintègrerait tout. Sauf Thierry Amiel et M Pokora, et puis aussi Paul, qu’on emmènerait avec nous sur Mars. Paul, ben j’explique pourquoi après. Pas tout à la fois, « il faut répartir les informations », qu’elle a dit la prof de français, alors je répartis.

Une fois je suis allée voir grand-mère avec maman dans une grande maison en dehors de la ville, avec une pancarte devant une grande grille fermée où y avait marquée « hôpital spécialisé sans soucis », que c’est un zhôpital ou t’as pas besoin de sous pour y habiter, d’où le « sans sous », vu que grand-mère elle avait plus ses zéconomies. Maman elle a klaxonné et un type il a ouvert les grilles avec une clé, comme dans Fort Boyard. Y’avait des grands couloirs avec plein de portes partout, comme dans les zhôtels, mais c’est normal, parce que les zhôpitals c’est comme les zhôtels, avec plein de chambres.
Grand-mère elle était assise devant la fenêtre et elle regardait dehors à travers les barreaux. Maman elle s’est assise près d’elle, elle lui a pris les mains et elle lui a demandé si elle avait encore caché des sous quelque part. Mais grand-mère elle a pas répondu, alors maman elle lui a dit qu’elle l’emmènerait avec elle dans la zolie maison de Paul si elle disait où y avait encore des sous.
J’en ai profité pour aller aux toilettes. Je voyais pas la pancarte avec toilettes marqué dessus, alors j’ai essayé d’ouvrir des portes, mais beaucoup elles étaient fermées à clé. Enfin une elle était ouverte, c’était une pièce bizarre avec des bocals sur des étagères, et dans les bocals y avait des têtes déformées avec des grimaces sur les bouches, et des fois y avait des zoeils qui manquaient dans les têtes.
Du coup j’ai plus eu envie de faire pipi et je suis retournée dans la chambre. Grand-mère elle se roulait par terre en bavant et elle arrêtait pas de dire :
— Prends-moi, Belzébuth !
Que Belzébuth ça devait sûrement être un de ses zamoureux dans le temps, parce que des fois, quand les parents ils ont envie de se conjuguer, la maman elle dit au papa : « Prends-moi ! » Mais je vois pas trop ce que le papa il peut prendre à la maman, vu qu’en général c’est plutôt les mamans qui prennent l’argent aux papas, et que les papas ils sont jamais très contents à cause de ça, surtout quand les mamans elles reviennent des courses avec plein de sacs.
Maman elle a écrasé sa cigarette mentholée avec la semelle de sa chaussure à haut talon sur le sol, elle a averti une femme avec une blouse blanche, et on est parti quand la femme en blouse blanche elle est entrée dans la chambre avec une piqûre à la main.

Et y a eu ce barbecue un samedi soir. Paul il avait ouvert un sac de 40 litres de Grill-HolzKohle pour cuire les côtelettes et les saucisses, et les raviolis au chocolat pour Zoé. Oui, je sais, ma petite sœur a des menus zarbis, mais c’est depuis qu’elle avait vu Casimir avec son gloubi-boulga, qu’elle voulait manger comme lui. Le gloubi-boulga c’est de la confiture de fraises, avec des bananes écrasées, du chocolat râpé, de la moutarde de Dijon très forte, une saucisse de Toulouse crue, quelques anchois et de la crème chantilly. Comme ça vous comprenez mieux. Mais comme ma mère elle était pas d’accord pour faire du gloubi-boulga, Zoé elle a inventé cette recette des raviolis au chocolat.
Bientôt y a une bonne odeur de grillade qui a rempli l’air. Je respirai à pleins poumons, c’est comme ça qu’on dit dans les romans. Mais ma délectation nasale (purée je parle trop bien là) elle a été gâchée par ma mère qui s’est mise à gueuler parce qu’elle s’était coincée le pouce en ouvrant la table de camping. Pendant qu’elle se passait de l’eau froide du tuyau d’arrosage dessus en continuant à dire des gros mots, j’ai vachement fait la fière en terminant d’ouvrir la table avec des gestes précis et calmes, rien que pour embêter maman et frimer devant Paul, qui me regardait en souriant avec tendresse.
Puis maman elle a plus rien dit et elle a allumé une cigarette longue mentholée en me regardant du coin des zoeils. Et elle soufflait de la fumée comme la cheminée d’une usine d’incinération.
Paul, lui, il louchait sur maman et il chantait Angel en même temps que Robbie Williams dans le lecteur de CD avec les deux mini enceintes. Si Robbie Williams il avait rencontré maman, je crois pas qu’il aurait appelé sa chanson Angel.
Zoé elle avait mis sa tête dans l’arrosoir et elle a dit :
— Y’a des bestioles poilues qui nagent. C’est rigolo.
Après tout c’était drôlement bien d’être dans la zolie maison de Paul. J’avais une chambre pour moi toute seule. Paul il m’avait offert un baladeur mp3 2 Go, que j’ai halluciné. Faut dire que maman elle nous avait promis plein de cadeaux avec les zéconomies de grand-mère, mais on a juste reçu des zhabits pour l’été et des zalbums à colorier avec Mickey et Pikachu. Ouais, un baladeur mp3 2 Go à 50 euros ! Et plein de CD ! Il voulait m’offrir les derniers zalbums de Lorie et Priscilla, mais je lui ai dit que j’écoutais pas ces pétasses. Nan mais, Lorie avec ses grosses fesses et Priscilla qui dégouline : « Et toujours pas d’amour ». Ben vu sa bouille tordue de petite pimbêche qui se la pète, c’est normal que pas un garçon il veut lui embrasser la bouche. Moi c’est plutôt Thierry Amiel et M Pokora, mais je vous l’ai déjà dit.
Et Zoé elle a eu plein de poupées et de peluches, qu’elle était trop contente, comme ça y en avait plein à torturer en les étirant dans tous les sens et en leur tordant la tête à l’envers.
Que maman a dit à Paul avec une voix mentholée au grand Marnier :
— Tu les gâtes trop, ça va les pourrir.
C’est pour ça que je veux emmener aussi Paul sur Mars. Et que je désintègrerai maman en premier.

Bon, je reviens au barbecue dans le jardin. Y’avait des abeilles et des bourdons dans les zarbres. Ben vous me croirez si vous voulez, mais y a un bourdon il est passé devant mon nez en tenant une zabeille sous lui. Elle devait être cassée, alors il l’a emmenée au garage de la ruche pour la réparer. Là-bas y a des zabeilles mécanos qui lui regonflent les pneumatiques des pattes et la chambre à air de l’abdomen. Et elles lui remettent de l’essence de miel dans le moteur des zailes. On lui lave même le pare-brises des zoeils et on vérifie si les zessuie-glaces ils fonctionnent bien. Comme ça après elle peut de nouveau faire des rallyes dans les zarbres avec les autres zabeilles.
A un moment Paul il a trouvé que le Grill-HolzKohle il brûlait pas assez, alors il a balancé du white spirit dans le barbecue, et sa chemisette elle a pris feu. Normal, avec les flammes. Zoé elle a applaudi parce que ça faisait de zolies flammes toutes colorées. Maman elle a pas bougé, elle l’a regardé en fumant sa cigarette et en secouant la tête comme pour dire : « Les hommes sont tous des débiles ».
Moi j’ai bondi sur le tuyau d’arrosage et j’ai arrosé la chemisette de Paul, et les flammes elles se sont éteintes. Et j’ai aussi arrosé sans le faire exprès (si je l’jure) maman, qu’elle a bondi de sa chaise en criant, que sa cigarette elle était toute trempée. A mon avis, c’est plus efficace que les patchs à la nicotine pour arrêter de fumer. Je me demande pourquoi ils z’ont pas encore pensé à ça. Enfin y a eu plus de peur que de mal. C’est aussi comme ça qu’on dit dans les romans.

Après on a mangé les côtelettes et les saucisses. Elles étaient un peu carbonisées à cause des flammes du white spirit, mais c’était bon quand même. Il fallait juste manger là où c’était pas noir. Zoé elle a tout mangé ses raviolis au chocolat en disant qu’elle adorait le goût carbonisé, que c’était comme de la réglisse. Et plus mieux bon que des fois le ragoût de maman, que maman dans son tee-shirt sec avec le visage de Frédéric François imprimé dessus, elle a pas trop apprécié, à cause de la grimace qui déformait sa bouche. Avec la fumée qui en sortait, on aurait dit une gargouille comme dans Buffy.
Frédéric François c’est un vieux chanteur, qu’à mon avis il existait plus, que les médecins à la Nasa ils l’ont fait en double avec du clone.
Kiki, lui, il avalait tout ce qu’on lui donnait, même les bouts noirs, qu’après il a tout vomi dans la pelouse.
Zoé elle a trouvé ça rigolo et elle a aussi vomi sur la pelouse.
Puis maman et Paul ils ont dansé un slow sur la musique de La boum que Paul il avait mis exprès dans le lecteur CD, maman avec la cigarette mentholée, que des fois elle se décollait un peu de Paul pour aspirer de la fumée et la souffler sur le côté, que Paul il devait avoir la zoreille gauche toute mentholée.
Moi j’ai dansé avec Zoé, qu’elle arrêtait pas de me marcher sur les pieds en rigolant.
Et le ciel il s’est couvert sans qu’on le voit. Ben les nuages c’est tellement silencieux, des fois tu les vois pas venir. Et la grêle elle est tombée avec une pluie super forte. La mémé téo elle avait pourtant prévu du beau temps, mais à mon avis elle est gâteuse et elle divague des fois, c’est pour ça qu’on l’appelle la mémé téo.

On a vite couru sous la véranda et on a regardé la pluie tomber. Paul il serrait maman dans ses bras. Elle a allumé une cigarette, parce que l’autre elle avait été mouillée par la pluie. Zoé elle me tenait la main et Kiki il s’était assis et il regardait des fois la pluie et des fois nous.
J’étais contente car on formait une belle famille et on était zheureux. J’ai quand même eu une pensée pour papa, mais il m’avait invitée pour le week-end prochain, alors j’étais contente. Mais je l’ai déjà dit, je crois. Ben quand on est contente, on le dit tout le temps. Quand on est pas contente aussi, mais c’est plus barbant, non ? déjà pour celui qui est pas content, et pour les autres qui ont pas envie d’entendre ça, parce que ils en ont rien à faire. Mais bon, comme j’étais contente…

-------------------------------------------

FIN
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Messagepar Babou » 11 Juil 2007, 12:36


Voilà une histoire qui change des autres avec un phantom devenu une phantomette !
Et y a plein de << Z >> vu que Marylou zozotte.

Un jour je serai comme Blanche-Neige, j’aurai plein de nains que je ferai bosser et comme ça j’aurai plein de sous, et je pourrai acheter plein de princes charmants.
On est en plein rêve mais c'est beau, et si c'était possible ?

Dans le lit en face y avait ma petite sœur de trois ans, qu’elle s’était coincée la tête entre les barreaux en bois
Oui, je rigole mais à moitié, vu que ça m'est arrivée ! sauf que le corps était suspendu, bloqué par la tête ... c'est pourquoi depuis je suis devenue maboule :D

Avant mon père il montait les lits, il montait sur ma mère, mais comme ma mère à un moment elle voulait plus qu’il monte sur elle, et même plus dans le lit, alors il s’est barré du lit conjugal ...... Conjugal, c’est quand deux personnes elles se conjuguent entre elles.
Deux personnes qui se conjuguent entre elles. Très bon. Ok, mais dis-moi phantom ....... à quel temps !! :twisted: :twisted: :twisted:

Je le sais parce qu’une fois en rentrant de l’école, la prof de sport était absente, j’ai trouvé papa dans la chambre et il montait sur une femme que je connaissais pas, donc il peut monter.
LoooooL :02:

Maamaaan, y a Louloute elle dit que c’est même po vrai que c’est vrai que la femme elle est zélastique que c’est vrai que c’est même po vrai que c’est l’homme qui est zélastique !
Et tu rajoutes
Si vous avez compris quelque chose vous êtes forts.
Ben on finit par comprendre en relisant, lol, c'est tout à fait le langage, compliqué mais pas tant, des enfants !

Elle s'est aussi fait un lifting, que c’est un truc qui étire la peau du visage derrière la tête, que si c’est pas bien fait la bouche elle est dans la nuque.
Elle voit plus ce qu'elle mange :14:

Y’a un monsieur bizarre qu’on voit des os qui est monté avec mamie.
Puis on a plus vu grand-mère, qu’elle s’était sans doute couchée sur les sièges, et y a ses jambes qui sont apparues en l’air, et elles ont gigoté.

Rhooooooooooo

.... les anges ils ont des ailes pour voler, ben c’est pas du tout indispensable, la preuve ma petite sœur elle vole dans la cuisine et elle a pas d’ailes
:04: :01: :11:
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Messagepar Aeryn Sun » 11 Juil 2007, 14:38


Une nouvelle histoire qui vas ravir mes zygomatiques :D :D
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Messagepar Sami » 16 Juil 2007, 13:00


toujours aussi bien,moi qui n'ai pas toujours le courage de lire les"grands trucs et cie" , ben j'ai tout lu! :P et j'en redemande!!
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Messagepar Babou » 02 Aoû 2007, 17:10


Bien sûr c'est bien écrit, bien sûr l'humour est là, mais quand on a lu << Les mystères de l'amour >> ou << Le sonnet interrompu >>, forcément ça coince, mais je sais, c'est une question de style, de préférence, car les expressions verbales enfantines sont plus que bien observées.

Ben alors on va avoir un p’tit frère ou une p’tite sœur ?
Pas folle Zoé :14:

et des fois y avait des zoeils qui manquaient dans les têtes.
:18: :10: Image

quand les parents ils ont envie de se conjuguer, la maman elle dit au papa : « Prends-moi ! »
:D :D

Puis maman elle a plus rien dit et elle a allumé une cigarette longue mentholée en me regardant du coin des zoeils.
Voilà une construction de phrase typique phantom.
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Messagepar Sami » 02 Aoû 2007, 18:12


:bravo: :win1:

quand les parents ils ont envie de se conjuguer, la maman elle dit au papa : « Prends-moi ! »
:mdr: pas que les parents..looOol


Enfin elle est rentrée avec son caddie dans son caddie.

ouille,ça à du faire mal......à un endroit sensible........ :lol:
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