C'est pas vraiment un poème, mais je ne voulais pas créer un topic juste pour ça :
Pessimisme
Mourir, nous sommes nés pour mourir, chaque jour nous rapproche de plus en plus de notre but final : croupir au fin fond d'un cercueil, cherchant encore et toujours la raison de notre existence, même dans l'au delà . Et encore s'il y avait seulement un au delà ? Cette vision de la mort, certainement divulguée au fil des siècles de bouches en oreilles n'a aucune raison d'être, la vérité de la vie ne nous appartient pas, nous ne pourrons la connaître qu'à la fin de l'existence de notre corps, cet emballage charnel servant à abriter cette âme si fragile et chétive qui parfois fait cruellement défaut à certains êtres, habitués à vivre dans une coque vide.
Que sommes-nous en fait ? Rien . Notre existence, comme celle de beaucoup d'autres, n'influe en rien le cours des choses, notre mort ne provoquera rien d'autre que la tristesse de nos proches, qui bien vite retourneront à leurs préoccupations de base : vivre, vieillir, dépérir, se préparer à mourir eux aussi .
L'humain n'a aucun but, il s'est créé des divertissements factices, servants à agrémenter son court séjour terrestre. Il s'éduque, se fait beau, cherche à plaire, fait la guerre... Il s'amuse avec la Terre, la détraque, il se prend pour l'horloger universel, qui, à coup de pollution bousille l'aiguille climatique . Il se prend pour Dieu, croit pouvoir contrôler la nature, déforeste, replante pour son profit, s'invente des préjugés sur les noirs, les métisses, les asiatiques, persécute à coup de "sexe faible" les humains n'ayant pas le membre "fort" entre les jambes, s'invente des religions, pour ensuite mieux persécuter les non-membres de cette vénération divine prenant sens dans un texte écrit par un humain, qui lui aussi vivait, vieillissait, dépérissait et mourait. Ce dernier prend appui sur une personne qui aurait existé mais qui n'a peut être pas existé, une personne ayant vécu, s'étant trouvé un divertissement quelconque pour combler l'ennui, étant morte comme des tas d'autres...
Seulement cette figure est connue car l'humain a peur de l'avenir, de la mort, de la non-réponse à "Quel est notre but final ?", elle sert d'emblême au mal être humain, elle en est l'image même, la souffrance sur la croix symbolisant la souffrance de vivre .
Et quand une personne décide de mettre fin à ce perpétuel questionnement humain, elle hésite, tremble, parfois elle y arrive, tranche son existence comme on trancherait un bout de pain, mais d'autres fois non. Quel est ce lien qui nous empêche de mettre fin aisément à nos vies ? La lâcheté. Car l'humain est lâche, il souffre, mais se dit que ce n'est rien, un mauvais mal de crâne qui passera tout seul, et en effet, la vie passe toute seule, rien ni personne ne peut l'en empêcher. Le temps s'écoule et l'humain n'a encore jamais réussi à jouer au dieu sur ce fait, cela reste un fantasme. On invente des théories pour tenter de comprendre comment cela fonctionne, mais comment comprendre sans pouvoir analyser les rouages même ? L'humain est borné et continue d'essayer de comprendre...
Vivre, vieillir, dépérir, mourir, tel est notre destin ...
La vie est belle ... N'est-ce pas ?