Délires des membres

[Phantom_Blue]

Il s'agit bien évidemment de la fille déguisée en Pierrot dans les fêtes galantes.
Et encore une love story qui se termine mal.
Décidément, les demoiselles n'apprécient pas tous les efforts que l'on fait pour elles.

Vamp fatale

Au clair de la lune, mon amie Pierrot, prête
Moi ta plume, pour écrire un mot, ma chandelle
Est morte, je n'ai plus de feu. Et je m'apprête
En te mordant le cou, à te voler, ma belle,

La flamme de ton âme, ô divine étincelle,
Au goût de fille nue, dansant douce et fluette
Dans le temple du corps, encens qui ensorcelle
Les sens à l'infini, vertige de la tête

Qui ravit le désir et brûle à profusion
Dans un foisonnement d'extrêmes émotions.
Offre-moi ton cou chaud et laisse mes canines,

Pour l'amour de ma soif, dans ta chair purpurine,
S'y enfoncer profondément. Mais quelle horreur !
Ne plante pas, ou je meurs, ce pieu dans mon cœur !

[Babou]

Et encore une love story qui se termine bien

Offre-moi ton cou chaud et laisse mes canines,
Pour l'amour de ma soif, dans ta chair purpurine,
S'y enfoncer profondément. Mais quel bonheur
Quand tu enflammes, tel un dieu, l'essence de mon coeur.

[Babou]

<< Vamp fatale >>
Mon commentaire
Je retiens l'idée originale de commencer par une des plus populaires chansons enfantines. Maintenant j'extrais un mot. Purpurine J'aime décortiquer les écrits de Phantom. La richesse du vocabulaire. Purpurine ! qui d'entre vous connaissait la signification ? Moi j'ai regardé dans le dictionnaire Et pourtant en réfléchissant à la racine du mot, c'est simple. Purpurine = purpura = pourpre. D'ailleurs, n'entendons-nous pas la consonance "purple" ? et purple tout le monde connait la signification.
Ah oui, il est beau ce mot : purpurine.

[Phantom_Blue]

Ecrit juste avant dans un bistrot. Il est loin, le temps des cerises et des merles moqueurs. Voici venu le temps des chèques et des cartes bancaires. Au vers final, vous saurez qui est la femme et qui est l'homme.

Et d'eau fraîche

Vous qui rêvez haut en couleurs de paradis,
Laissez-moi vous bercer dans mes bras enchanteurs.
Il est vrai, pour l'instant, je n'ai pas un radis.
Mais qu'importe le fric, seul compte le bonheur

D'être avec vous, mon corps contre le vôtre, unis
Dans les flammes d'une ardente passion ; nos cœurs
Battant au rythme fou des baisers doux ; nos vies
S'envolant au septième ciel, mon âme sœur,

A qui je donnerai tous les trésors du monde,
Et bien plus, pourvu que la fortune m'inonde.
Suffit ! Inutile de me faire la cour

En bavant tous ces mots. Pour vous, point je n'en pince.
Je n'aime pas le noir et blanc, et en amour,
Je ne fais pas crédit. Sur ce, salut, mon prince !

[Babou]

Faire un poème avec certains termes plus "prosaïques" (je me comprends) tout en restant infiniment poétique. Faut le faire !
Elle n'est même pas tombée sous le charme d'une si belle déclaration.
Comment est-ce possible ?

[Babou]

Mais pourquoi les love story sont-elles toujours tristes ?

Désespoir

Vous en amusez-vous, chevalier ironique,
A jouer avec mon cœur ? Sacré impudique !
Ne voyez-vous pas, ici même, ma souffrance ?
Et qu'il est cruel de vous aimer en silence ?

De tant de charme, je suis tombée à genoux,
Mais que désirez-vous encore petit fou ?
Pour vous, cœur volage, j'ai versé tant de larmes,
Mais voyez-vous, ce soir, je dépose mes armes.

Ô malheureux, ne divertissez point ma peine !
En roucoulant ainsi, vous dissipez ma haine.
Passez votre chemin ! J'ai perdu la mémoire

De cet amour passion. J'en ai fait mon veuvage.
Et si dans mes rêves se noie votre visage,
C'est que j'ai perdu la raison, ô désespoir !

12/02/06

[Aeryn Sun]

c'est trés joli Babou

[Aeryn Sun]

le post de Phamton_blue a disparue?

[Babou]

Oui, il l'a effacé. J'ai eu son explication, somme toute, logique. Y a rien de grave

[Phantom_Blue]

A la demande de Babou, je remets ma version de son sonnet.
Je voulais pas créer une opposition, c'est tout.
Dès que je vois un sonnet, faut que je m'en empare, c'est obsessionnel.
Je suis un poète vampire, ou plutôt un vampire poète.
Son sonnet est plus nuancé que le mien, plus 18e siècle des lumières, le mien plus 18e siècle des ténèbres.
Je travaille avec des contrastes plus violents, et un crescendo plus abrupt qui finit par exploser à la fin.


Pour toujours

Cela vous plait-il tant, chevalier ironique,
De jouer avec mon cœur de façon cynique ?
Ne voyez-vous pas, ici même, ma souffrance ?
Ah qu'il est cruel de vous aimer en silence !

Devant vos charmes, je suis tombée à genoux !
Mais que voulez-vous encore ? Je donne tout !
Pour vous, l'indifférent, j'ai versé tant de larmes,
Qu'enfin, lasse et vaincue, je dépose les armes.

Monstre, ne vous divertissez point de ma peine !
En vous gaussant ainsi, vous attisez ma haine.
Passez votre chemin, je ne veux plus vous voir !

De cet amour divin, j'en ai fait mon naufrage.
Et si dans mes rêves brille votre visage,
Ce n'est que fantaisie née de mon désespoir !