par Corinne » 23 Aoû 2007, 20:03
"Pour les amies perdues, pour les années qui viennent..."
A qui vais-je manquer quand je serai partie ?
Qui m’aimât juste assez pour pleurer mon départ ?
Quelques larmes versées derrière un mouchoir
Ou bien quelques pensées pour une douce amie ?
Je regarde en arrière mais je ne vois personne
Car les amis d’hier sont autant de fantômes
Perdus, sous la poussière des regrets qui résonnent
Et laissant au vestiaire les phrases qui pardonnent.
Ces amis que l’on compte sur les doigts d’une main
Et à qui l’on raconte nos joies et nos chagrins…
Je le dis avec honte, il ne m’en reste aucun…
Pour pleurer sur ma tombe, viendrez vous un par un ?
Chaque ami sacrifié sur l’hôtel de la vie,
Par excès de fierté, vengeance ou infamie
Chaque ami, oublié pour un nouvel ami
Qu’on a mis de côté, à la première pluie,
Me manquera ce jour, quoique je puisse en dire.
Ces amis tour à tour, que j’ai laissé partir,
Pour suivre un grand amour, par faiblesse ou loisir,
Ou pour passer mon tour, je les ai laissé fuir.
Je me souviens d’un proche à qui j’ai donné tout,
Dès la première approche. Mais de nos rendez vous,
Entre rires et reproches, eh bien, je vous l’avoue,
De simples anicroches ont eu raison de nous,
Parce qu’on ne se bat plus pour un bon confident.
La première dispute est dernière souvent
Et les années, rompues à forger le ciment
De l’amitié, perdu à l’usage du temps.
Ainsi, ne rien donner, ni son cœur, ni chagrin…
Il faut bien avancer, seul ou avec quelqu’un
Qu’importe ! Continuer, suivre ce long chemin…
A vingt ans : liberté, à quatre vingt : destin