Les mystères de l'amour

[Phantom_Blue]

J’ai dit folie

Non seulement, au plus grand désarroi de tous,
Vous flinguez sans pitié avec un tel sadisme
Amants et Cupidon, que vous filez la frousse
A Satan horrifié par ce cannibalisme ;

Mais encore telle qu’une poule qui glousse,
Vous vous flattez d’une maîtrise en érotisme,
Prônant d’offrir au lit de divines secousses,
Le tout enrubanné d’un divin romantisme.

Sur vos mots insensés, permettez-moi de rire,
De m’effrayer aussi, imaginant le pire,
Si Dieu m’abandonnait, me jetant dans vos bras.

Je préfère de loin partir sur les galères,
Endurer le fouet jusqu’au bout de la terre,
Et croupir dans la cale, heureux avec les rats.

[Phantom_Blue]

Je tiens à préciser que cet échange de sonnet est un jeu de vers. Babou a choisi le côté positif de l’amour, donc forcément j’hérite du côté négatif (ce qui n’est pas pour me déplaire au niveau inspiration). Babou a bien du mérite, et je la félicite, car ce n’est pas du tout évident de composer un sonnet. Il faut se plier à des règles très strictes, donc reformater entièrement sa façon de penser. Donc bravo Babou !

[Sami]

Bravo Babouchou!

[Babou]

Métamorphose

Ce que vous dites n'est guère valorisant !
Des absurdités vous soutenez, mordicus,
Déversant votre venin. Je vous dis motus !
Vous êtes la réincarnation de Satan !

Je perçois d'ici vos yeux injectés de sang
Et votre bouche déformée par un rictus.
Sur le front, deux cornes en forme de phallus,
Votre misérable queue, le sol fouettant.

Regardez-vous en face, vous êtes maudit !
Le Malin vous a-t-il envoûté ? Sapristi !
Pour vous guérir, tenez, buvez cet élixir ;

Votre âme étant lavée de ces impuretés,
Vous roucoulerez à nouveau, et m'offrirez
Sur un plateau d'argent, votre corps en délire.

[Phantom_Blue]

Dans le style « Les visiteurs » !

Tenebrum infectus

Arrière la sorcière avec ton élixir
De couillettes de bouc et de pisse de rats !
Chercherais-tu, sournoisement, à m’estourdir,
Pour disposer de moi dans tes obscurs sabbats ?

Plus d’un en a goûté et s’est vu dépérir,
Dévoré par la lèpre, attaqué par les rats,
N’étant plus qu’un sac d’os, allant jusqu’à froidir,
Avec des convulsions conduisant au trépas.

Plus un geste où je taille à l’épée ta goulache !
Je pourfends ta bedaine et termine à la hache !
Tu pendras au gibet, festoyée des corbeaux

A coups de becs, avant de cuire dans les flammes
Sur un bûcher, sur la grand-place, où les dévots
Crieront : « Alléluia ! Maudite soit l’infâme ! »

[Laraider]

Eh ben, vive le ping pong entre l'amour et la haine

Bravo à vous 2 pour vos prouesses verbales ... et un grand BRAVO à Babou qui a réussi à nous faire venir et poster Mister Blue, encore plus souvent

Il faudrai presque déplacer vos "vers" dans un sujet à part

[Aeryn Sun]

Rien de plus stimulant pour les neurones qu’une petite joute verbale bien amenée. Bon la suite vite Bravo à tous les deux

[Phantom_Blue]

BABOU : Que faisiez-vous au temps chaud ?
BLUE : Nuit et jour à tout venant
Je soulevais des jupettes, ne vous déplaise.
BABOU : Vous souleviez des jupettes ? J'en suis fort aise.
Eh bien ! rampez maintenant.

Divin

Que cela vous déplaise, eh bien oui, soulevant
A tout venant qui vient, je soulevais d’un doigt
La jupette et la robe avec brio, le vent
N’étant pas plus rapide à soulever que moi

Tous ces tissus légers. Attaquant par devant,
Sur les côté aussi, enfin comme il se doit,
N’oubliant pas l’arrière, un choix des plus tentants,
Je m’enorgueillissais d’un vrai festin de roi.

Combien ai-je goûté de petites culottes ?
Je pourrais vous compter des milliers d’anecdotes,
De quoi faire pâlir bien des Casanova.

Même Apollon, surpris, m’a fait la révérence,
Emu et fasciné par ma maestria.
Et depuis dans l’Olympe avec Vénus je danse.

[Babou]

Tout en 6 / 6

Providence

Cessez vos calomnies et tous vos trucs loufoques,
Ne me tutoyez pas, espèce de cinoque !
Vous n'y connaissez rien en terme de magie.
Eludez les ragots ou autres jaseries

Abracadabrantes de ces sales chipies
Qui n'ont en vérité pour vous que du mépris.
Point je ne grillerai telle une pauvre loque ;
Je ne suis pas Jeanne, vous vous trompez d'époque !

Ma magie est blanche, alors pas de couillettes
Ni de pisse de rat, mais un philtre coquin
Qui vous rendra puissant, car pour la galipette

On vous dit fort atteint d'un handicap certain.
Vous n'avez plus le choix que de suivre ma voie,
Comme un cadeau divin, que le ciel vous octroie.

[Phantom_Blue]

Rédemption

Madame, s’il vous plait, ramassez ce mouchoir
Tombé de votre main par un hasard curieux.
Même s’il en émane un parfum capiteux,
Je ne peux me baisser, et préfère m’asseoir.

Alors que je charmais mes sens dans un boudoir,
Avec je ne sais plus quel bel ange des cieux,
Un mal de dos soudain coupa l’instant précieux.
Et je suis au repos, étudiant le savoir

De l’Encyclopédie et des bons philosophes,
La poésie et le discours des théosophes.
Depuis, illuminé par la grâce céleste,

J’ai renoncé au sexe faible et à ses chairs,
A tous ces vils désirs et aux plaisirs amers,
Qui conduisaient mon âme au cœur d’un sort funeste.