Une nuit d'enfer


Laissez aller votre imagination et faites-nous part de vos histoires, poèmes...

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Messagepar Sami » 10 Déc 2007, 23:01


Le landau avait surgi plein gaz, vu que c’était un landau à réaction. :D pa mal!!



Un affreux bébé tout boursouflé du visage arracha au passage le guide des mains de Sandra. Il l’exhiba dans sa grosse menotte. Arrrffffff
:D
Sami

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Messagepar Aeryn Sun » 11 Déc 2007, 11:22


babou a écrit:C’est Aeryn Sun qui se proposa pour le volant.
— Une fois je flirtai avec un routier, il m’a appris à conduire son dix tonnes. La réserve de canettes qu’il trimballait dans la cabine, je vous raconte pas.
C'est Chonchon ? :01:



LOOOL babou, oui c'est chonchon ;)


******************************************

C'est excellent comme d'habitude, il y a tellement de passages interessant, cela devient difficile de choisir lesquels LOL.
Toutefois j'en retiens certains :14:

Enilis dégaina la première et lui tricota un lifting presque à bout portant

Je vais t'éviter Nini LOL
Aeryn Sun

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Messagepar Phantom_Blue » 15 Déc 2007, 10:38


DRIMS saison 2

Episode 6

Cendrillon balayait le plancher en bois dans sa petite blouse en nylon rose. Parfois la paille du balai touchait ses sabots.
— Dépêche-toi, feignasse ! lui lança sa mère. Il faut que tout soit propre pour l’arrivée du prince !
Sa mère pavanait ses 145 kilos dans une longue robe en velours rouge largement décolletée sur une nichonaille imposante.
Assises à une grande table, ses deux sœurs, Suzie et Suzon bullaient en chemise de nuit devant leurs bols de café au lait.
— Je vais devenir princesse, soupira Suzon, une tartine beurrée à la main, les yeux rêveurs.
— Non, cracha Suzie en lui décochant un regard foudroyant, ce sera moi la princesse.
— Tu rigoles ! T’as vu ta tronche ?
— Ça suffiiiit ! cria leur mère. Habillez-vous ! Quant à toi, Cendrillon, va laver les petites culottes au lavoir !

Un soleil printanier dardait ses frais rayons sur la cour de la ferme.
Cendrillon passa devant le poulailler, le panier rempli de petites culottes sous son bras. FANTASIA LAND était affiché au-dessus d’une grande fenêtre. Robby le cochon trottina vers elle en grognant de joie. Elle tapota affectueusement sa grosse caboche.
Le chemin sentait bon la noisette, les fleurs des champs. Un petit vent doux ajoutait sa note à ce décor des plus charmants.
Bientôt le lavoir fut en vue. Une roulotte stationnait pas loin. On pouvait lire en grandes lettres peintes au-dessus de deux petites fenêtres ouvertes :

MADAME IRMA SISICA
VOYANTE TAROT BOULE DE CRISTAL

Un cheval gris broutait de l’herbe en agitant sa queue. La porte de la roulotte s’ouvrit et une gitane apparut. Elle portait un foulard sur sa tête. Ses longs cheveux noirs lisses s’arrêtaient à quelques centimètres de ses épaules en partie dénudées par sa longue robe aux motifs colorés. Des sunglasses trônaient sur son nez fin.
— Viens, lui dit-elle, je vais te prédire ton avenir.
Cendrillon déposa son panier dans l’herbe, monta les marches en bois et entra dans la roulotte.
Madame Irma l’invita à prendre place et s’assit en face d’elle, devant un jeu de tarot et une boule de cristal.
Un corbeau noir s’ébouriffa sur un perchoir, derrière elle. Il la loucha d’un zoeil rond et curieux. Puis il s’envola par l’une des fenêtres ouvertes.
Madame Irma prit le jeu de cartes, le déploya en éventail et lui demanda de choisir une carte.
— Pose-la devant toi face visible.
Cendrillon en prit une et s’exclama en la voyant :
— Mais c’est le poulailler !
— Quand tu retourneras à la ferme, place-toi devant et prononce la phrase : « Le soleil brille dans la nuit », mais en anglais. Tu peux partir maintenant.
— C’est tout ? s’étonna Cendrillon. Et mon avenir ?
— Tout te sera révélé, va !
— Euh, je ne suis pas très bonne en anglais…
— The sun is shining in the night, lui dit madame Irma en lui tendant un morceau de papier sur lequel était écrit la phrase.
Cendrillon le prit, répéta la phrase à voix haute, la remercia d’un sourire et sortit.
Elle le fourra dans la poche de sa blouse et alla avec son panier au lavoir.
Une fois les petites culottes lavées au savon de Marseille, rincées et essorées, elle retourna à la ferme. Elle les suspendit avec des pinces à linge sur un fil à côté du potager.
Suzon, qui fumait une cigarette mentholée, se ramena nonchalante, observa Cendrillon qui venait de suspendre la dernière petite culotte, et s’exclama :
— Mais il manque ma petite culotte avec des frous-frous ! Et celle avec les petits cœurs !
— Quoi ? s’étonna Cendrillon en se retournant. Je les ai pas vues ? Peut-être que tu as oublié de les mettre dans le panier.
— Si, je les ai bien mises dans le panier, j’en suis sûre. Tu les as perdues ! Je vais le dire à maman.
Et elle s’éloigna rapidement vers la maison.
Cendrillon savait qu’elle risquait d’être punie et enfermée dans sa chambre.
Elle se plaça devant le poulailler, sortit le bout de papier de la poche, et lut à haute voix en se souvenant de la phrase prononcée par madame Irma :
— The sun is shining in the night !

Aussitôt ses yeux s’écarquillèrent.
Elle voyait maintenant vraiment le poulailler. C’était l’autobus à impériale rouge avec lequel elle était sortie de la sphère. Elle, Aeryn Sun, et non plus Cendrillon.
Sa mère, enfin la femme qui se faisait passer pour telle, déboula dehors, une cravache à la main. Suzon et Suzie la suivaient, ravies d’assister au spectacle.
— Vas-y ! rigola Suzie. Donne-lui une bonne correction !
La vieille n’eut pas le temps d’abattre la cravache. Aeryn Sun lui décalqua un sabot entre les nichons, qui lui coupa le souffle. Elle tomba sur les genoux, le gosier haletant.
Les deux poings décochés direct en même temps dans les mâchoires envoyèrent les deux sœurs sur le carreau.
Aeryn Sun s’empara de la cravache, l’enroula autour du cou boudiné et serra.
— Parle ! On est où ici ? Qu’est-ce que je fais là ?
— Non, pitié, larmoya la vieille, parfois quelqu’un débarque ici, il est amnésique, on ne sait pas d’où il vient…
— On est où ici ?
— A Fantasia Land… pitié, je suis une pauvre femme…
— Où sont mes vêtements ? Mes guns ?
— Dans ma chambre… dans l’armoire… tenez, voici la clé…
La vieille agrippa une chaînette autour de son cou et tira dessus. Une clé jaillit de son corsage.
Aeryn Sun prit la clé et arracha la chaînette d’un coup sec.
Puis elle fila vers la maison, laissant la vieille gerber sur le sol.

Une fois habillée en RE girls, le ceinturon bouclé autour de la taille, les rangeos aux pieds, se sentant plus en sécurité avec les guns dans les holsters, Aeryn Sun ajusta l’oreillette sur son oreille gauche. Par chance, les clés du bus étaient là. Puis elle retourna dans la cour.
Les deux sœurs gisaient toujours sur le sol. La vieille n’était plus là.
Elle se dirigeait vers l’autobus quand des balles sifflèrent. L’une d’elle éclata un seau à quelques mètres.
Aeryn Sun dégaina ses guns et rafala en direction des tireurs postés de l’autre côté de la cour, près de l’écurie.
La vieille décolla du sol, la nichonaille éclatée, lâcha son arquebuse et s’écrasa le cul dans des rosiers.
La moitié de la tête d’un domestique vola en éclat. Sous l’impact des balles, deux autres domestiques furent propulsés contre le mur, les slibards déchiquetés.

Aeryn Sun rengaina ses guns et se dirigeait vers l’autobus quand un carrosse tiré par quatre chevaux blancs empanachés, et conduit par un cocher en haut de forme, déboula en grandes pompes et stoppa au milieu de la cour.
Quelques secondes passèrent comme une flopée de souris cavalant speed le long des plinthes du temps.
Le cocher s’écria d’une voix criante :
— Mais enfin, où sont les laquais ? N’y a-t-il donc personne pour accueillir le prince Charly de l’Académie ?
— Putin ! cracha Aeryn Sun.
Elle sprinta vers le carrosse.
L’apercevant, le cocher fourra sa main sous son manteau et braqua un pistolet à barillet.
Aeryn le rafala en pleine poitrine. Le cocher s’affaissa sur son siège.
Pris de panique, les chevaux ruèrent et le carrosse fonça en avant.
Aeryn Sun sauta sur le côté pour l’éviter, bondit sur le marche-pied, ouvrit la portière et jeta un œil à l’intérieur.
Ce qu’elle vit la cloua sur place.
Vêtu d’un uniforme bleu avec des boutons dorés et une rangée de médailles épinglées, Blue la dévisagea surpris.
— Blue ? qu’elle s’exclama.
Blue lui décocha une botte dans les lolos.
Aeryn Sun valdingua sur le sol.
Elle vit le carrosse foncer vers l’étable et disparaître dans un flash blanc.
— C’est pas vrai, dit-elle en se relevant. Alors comme ça Blue serait Charly ?

Elle monta dans la cabine de l’autobus. A l’arrière, affolées par les coups de feu, les poules caquetaient à donf, les croupions plumeux talés dans les boxes sur les sièges.
Elle régla avec la manivelle le rouleau d’affichage sur DRIMS. Enfonça la clé dans le démarreur. Constata que l’aiguille indiquant l’essence se trouvait sur zéro. A l’arrêt devant le central des autobus, elle était aussi sortie de la sphère à l’arrêt, mais le réservoir contenait encore de l’essence. Cela avait-il une importance ? Elle appuya avec ses deux mains sur le volant. Il s’enfonça de dix centimètres.
La dernière fois, elle s’était amusée à afficher pour voir les noms sur le rouleau, mais avait perdu l’équilibre, le bras en extension, une rangeo posée sur un petit marche-pied, pour tourner la manivelle en hauteur. Elle avait atterri le popotin sur le volant. Et l’autobus était sorti de la sphère.
Une larme dans le zoeil, Robby regarda l’autobus s’évanouir dans un grand flash blanc.

Le landau fonçait sur la route déserte. Les filles le pistaient, la pédale d’accélérateur au plancher. Je préférai suivre derrière, à distance.
Sandra : Tenez bon, on va l’avoir ! On se rapproche !
Enilis : Ouais, faut pas le perdre !
BB-lilith : Blue, ça va ?
Blue : Oui.
Sandra : A croire qu’il nous guettait.
Enilis : Ouais, il nous avait même peut-être suivies.
Sandra : C’est sûr ! Grrrr ! Dire que je tenais le guide officiel de DRIMS. Je m’en veux.
BB-lilith : T’inquiète, on va le récupérer.
Sandra : Saperlipopette ! Je suis trop nulle ! J’aurais dû réagir !
Enilis : Il t’a eue par surprise.
Sandra : Saloperie de marmot !

Soudain des feuilles s’envolèrent du landau. Trois feuilles.
Enilis : Il a déchiré des pages du guide !
BB-lilith : Oui, ça m’en a tout l’air. Blue, on les récupère. Vous, ne le lâchez pas ! S’il en balance d’autres, dites-le nous ! Sandra : OK !
Enilis : On lui colle aux fesses !
Je ralentis en même temps que BB-lilith.
Les pages tournoyèrent et se posèrent sur la route. Je roulais vers l’une d’elle et la ramassait. BB-lilith se chargea des deux autres.
On redémarra.
BB-lilith : Vite, Blue, faut pas laisser trop de distance entre elles et nous, sinon on ne pourra plus communiquer.
Blue : OK.
BB-lilith : Vous m’entendez, les filles ?
Sandra : Ouais, on arrive à un carrefour. Il tourne à droite.
BB-lilith : Il a balancé d’autres pages ?
Enilis : Non.
BB-lilith : Vous vous rapprochez de lui ?
Enilis : On doit être à moins de dix mètres. Y’a sa main qui dépasse en haut du landau. On dirait qu’il nous fait signe.
Sandra : Saperlipopette !
Enilis : La raclure !
BB-lilith : Quoi ? Qu’est-ce qui se passe ?
Enilis : Il a disparu dans un éclair blanc.
BB-lilith : Putin, il est sorti de la sphère !
Des coups de feu claquèrent dans mon oreillette.
BB-lilith : Qu’est-ce qui se passe ?
Sandra : Rien, t’inquiète un zombie qui traversait la route.

Ça coulait relaxe au Zomby Bar. Les Stray Cats bombaient « Be bop a lula » sur le juke-box. Accoudés au bar, les chasseurs de zombies se racontaient leurs dernières prises. Des vieux soiffards tapaient le carton. Une vieille poule se versait une absinthe, une clope au bec.
On glandait dans un coin à une table, Sandra sifflant non-stop du Zomby Cola, les couettes en joie. Elle avait tout de suite commandé quatre bouteilles de 50 cl pour elle toute seule.
— Aaaaaah ! qu’elle souffla. Trop bien de retrouver le vrai goût du Zomby Cola. Je le trouve encore meilleur qu’avant.
— Vas-y molo, lui envoya Enilis, tu vas de nouveau être bourrée et après tu vas provoquer des bagarres.
— Ça va pas ? qu’elle lui répliqua, des postillons de Zomby Cola giclant dans l’air. Je sais encore me tenir ! Nan mais ! Hein Blue ?
— Euh… oui…
J’avalai une gorgée. Louchai sur l’étiquette de la petite bouteille en forme de tête de zombie à la base. Quand même 7,9° d’alcool, le nouveau Zomby Cola.
BB-lilith étudiait les trois pages du guide officiel de DRIMS. Elle avait gardé son oreillette, au cas où Aeryn Sun serait de retour et dans le coin.
Quand Sandra me fixa soutenu des zoeils. Qu’Enilis la fixa des zoeils. Que mes zoeils ils savaient plus quoi fixer.
— Dis, Blue, qu’elle demanda, la Sandra, d’une petite voix miaulante, tu sais donner des bisous ?
— Quoi ? s’exclama Enilis, les couettes soudain pris dans une tornade force 5. Ça va pas de demander des trucs pareils à Blue ?
— Ben quoi, j’ai l’impression que Kisshu n’est pas satisfait de mes bisous. Je m’y prends peut-être mal. Dis, Blue, c’est vrai qu’un bon bisou doit avoir le goût de citron ?
Enilis bondit presque de sa chaise.
— Mais t’es folle ! Tu vas encore au collège ! T’as pas des devoirs à faire ?
— Ben arrête, rouspéta Sandra, je demandais juste à Blue pour avoir son avis. Nan mais !
Enilis me cibla féroce.
— Et toi, Blue, c’est quoi ce sourire débile ?
— Hein ? Mais je souris pas.
BB-lilith coupa net en blablatant :
— Bon, voilà les résultats de mon analyse. Sur la première page, rien de spécial : « GUIDE OFFICIEL DE DRIMS… Un jeu de MYSS YAKYRA… » Je note le Y mis pour les I. Sur la deuxième page : « Editions Aliens… Série A N° 5 » Il y aurait donc d’autres exemplaires du guide, et ceci malgré l’indication « Exemplaire Unique » sur la couverture.
— Ouaiiis ! s’écria Sandra. Y’en a d’autres ! Suffit de les trouver ! Bébé Big Boss, tu l’as dans le biberon !
— Exemplaire unique indique peut-être une particularité propre à ce guide, proposa Enilis.
— Possible. Mais le plus intéressant se trouve sur la troisième page : « Remerciements à Belucci Hostgoten… »
— Un Italien, dit Sandra en décapsulant la troisième bouteille de Zomby Cola. Enfin pour Belucci. Mais pour Host bidule, ça sonnerait plutôt allemand.
BB-lilith me regarda.
— Ce qu’on peut en déduire, c’est que Yakira connaît un Belucci Hostgoten et qu’elle le remercie. Blue, tu ne connais vraiment pas Yakira ?
— Ben non, que je répondis, étonné. Pourquoi cette question ?
— Parce que si on prend Belucci, Belu, c’est l’anagramme de Blue.
— Ça veut rien dire, lança Sandra, tu vois des anagrammes partout. Et le cci alors ? Il correspond à quoi ?
— Oui, mais si on prend Hostgoten, on trouve ghost dans le mot, et ghost en anglais ça veut dire fantôme, et Belu Ghost c’est Phantom Blue !
Sandra stoppa le goulot de la bouteille à cinq centimètres de sa bouche.
— Saperlipopette !
Enilis me cadra zarbi.
— Mais arrêtez ! que je m’insurgeai. C’est une blague de Yakira ! Elle veut nous embrouiller !
— Mouais, fit Enilis, après tout ce qu’on a déjà vécu, c’est possible. Mais c’est quand même étrange qu’on trouve ton nom dans le guide officiel de DRIMS, si on suit le raisonnement de Lili.
— Oui, que je dis, mais vu que votre bébé Big Boss peut sortir de la sphère, et qu’il a justement balancé ces trois pages, il est complice. A mon avis, tout est voulu.
— Blue n’a pas tort, approuva Sandra, cette petite charogne de moutard serait dans le coup.
BB-lilith ajouta :
— Ce serait peut-être ça, le fait que ce soit l’unique exemplaire hors série, un exemplaire unique destiné à nous tromper. Enfin les trois pages choisies par bébé Big Boss.
Sandra avala 33 cl de Zomby Cola d’une traite. Repris son souffle. Largua un rot Sandrinesque.
— Un peu de tenue, s’énerva Enilis.
— Excuse, mais ce Zomby Cola est vraiment trop bon.
— Ben oui, avec 7,9° d’alcool dedans, tu m’étonnes !
— Ah ouais ? Y’a 7,9° d’alcool dedans ? Saperlipopette ! Je savais que je sentais une différence avec l’autre.
— Ben t’as vu l’étiquette ? Elle est différente.
Sandra cadra l’étiquette.
— Ah oui ! Y’a 7,9° marqué en plus.
Enilis haussa le soutif et souffla un « pfff ».
BB-lilith leva soudain sa main, les cinq doigts écartés, pour nous faire taire.
— Aeryn Sun est de retour. Elle vient de m’appeler. Elle est pas loin… Oui, Sunny, on est au Zomby Bar… OK, on t’attend…

Je sentais bien qu’Aeyrun Sun me regardait de façon bizarre. Elle prit place à notre table. Continua à me fixer des zoeils. Je pense pas qu’elle voulait me demander si les bisous avaient un goût de citron.
— Est-ce que Blue était tout le temps avec vous ? qu’elle demanda.
Etonnement chez les filles. Nouvelle consternation.
— Oui, répondit BB-lilith, il ne nous a pas quittés depuis que tu es partie avec l’autobus. Pourquoi, tu l’as vu ? Mais raconte ! T’es allée où ? Et comment t’as fait pour sortir de la sphère ?
— Oui, mais pas avant de boire un coup.
Sandra lui fila sa quatrième bouteille. Après une bonne lampée descendue derrière le soutif, elle commença le récit.
Aeryn Sun en Cendrillon. Euh, oui, bon, mais pas la Cendrillon candide à la Walt Disney alors. Je la vois mal chanter « Un jour mon prince viendra » avec les zoziaux qui sifflent pour accompagner. Plutôt le style mutante dévoreuse de mecs, entre deux canettes, bien évidemment. La viande humaine de mâle ça donne la soif au gosier.
Hé hé ! Je rigole ! Aeryn Sun obéissante en train de balayer. Oui, elle avait vraiment perdu la mémoire. D’hab elle doit balancer le balai dans la tronche des mecs. Et en sabots. Niark, comme dirait Enilis, un rictus de killeuse sadique dans les dents. Ben ça a dû la calmer de passer des heures dans les magasins de godasses pour choisir la dernière paire de pompes fashion.
On est tous pliés en deux. Aeryn Sun qui va au lavoir laver des petites culottes, le panier sous le bras. Ça lui apprendra à traîner sur le canapé, une canette dans les doigts. Les filles, c’est fait pour bosser, nan mais. Pas pour se pomponner devant la glace.
Madame Irma Sisica ! BB-lilith note le nom sur une feuille. Cogite tout en écoutant la suite du récit. Note aussi la phrase en anglais : « The sun is shining in the night ! »
Quand la sœur dit que des petites culottes ont disparu, Enilis et Sandra crient en même temps : « Clac-Clac ! » Donc il peut lui aussi se balader dans DRIMS.
Après le rafalage, le carrosse du prince qui surgit dans la cour. Là on écarquille tous les oreilles des tympans. Enilis balance en rigolant :
— Impossible ! Blue en prince charmant ! Ça existe pas !
— Ben pourquoi pas ? qu’elle répliqua Sandra. Je le trouve mignon, Blue !
— Oh ça va, toi ! coupa sec Enilis. Le Zomby Cola t’as noyée le cerveau des couettes !
BB-lilith les calma et Aeryn Sun continua son récit. Ainsi c’était comme ça qu’elle est sortie de la sphère, en affichant FANTASIA LAND, juste pour voir les autres noms sur le rouleau d’affichage. Elle a perdu l’équilibre. Dire qu’on cherchait avec les boutons, et fallait juste enfoncer le volant. Et elle a enfoncé le volant
— Ben voilà, dit-elle, moi j’y comprends plus rien. Et vous ?
— En tout cas, dit BB-lilith, Yakari ou Yakira t’a aidée à retrouver la mémoire.
On s’étonna tous. Madame Irma c’était elle ? La créatrice de DRIMS, ou sa sœur ?
BB-lilith nous expliqua :
— Vous prenez les lettres de IRMA SISICA, vous changez l’ordre, vous obtenez : « MISS IACARI ». Le MYSS YACARI sur la page du guide officiel de DRIMS. Il suffit de remplacer les I par des Y, et le C par un K.
— Wouaaaah ! hallucina Sandra.
— Quel guide officiel de DRIMS ? demanda Aeryn Sun.
— Ah oui ? répondit BB-lilith. T’es pas au courant.
Elle lui résuma toutes nos aventures depuis sa disparition.

On nageait en plein mystère. On coulait même dans les abysses insondables de l’interrogation. Pourtant des éléments assemblés entre eux prenaient un sens. BB-lilith les exposa :
— Alors ceux qui peuvent se balader dans DRIMS, et sûrement le quitter sont : « Yakira, Yakari sûrement, Charly, bébé Big Boss, Clac-Clac », et certainement d’autres. Il existe plusieurs façons de sortir. Des fois on perd la mémoire, des fois pas. Et cette façon de retrouver la mémoire avec cette phrase : « The sun is shining in the nigt ! » Sun, c’est le Sun de ton nom. Donc Yakira, on va dire que c’était elle, t’a aidée. Je crois qu’elle adore les mises en scène. Et pour Charly…
— Ben oui, lança Enilis, y avait le vrai Charly dans le carrosse, il a entendu quand Sunny a rafalé le cocher, et il a changé de visage. Il a pris celui de Blue pour brouiller les pistes. S’il peut se balader dans DRIMS, ça doit être facile pour lui de changer de profil.
— Alors ça veut dire que Charly montre son vrai visage à Fantasia Land, dit BB-lilith. Mais pourquoi ? Là j’avoue je sèche.
— Ben moi je sèche sur tout, dit Sandra, et j’ai plus rien à boire.
Le slow de La Boum passa sur le juke-box. Sûrement un nostalgique bourré qui l’avait mis.
Sandra me cadra dans un battement de cils.
— Blue, on danse ?
— Hein ? Quoi ? s’étonna Enilis. Grrrr ! Mais tu délires !
— Pas le temps ! interrompit BB-lilith. On oubliait le principal : l’autobus ! Il est où ?

Le temps qu’on arrive dans la rue en karts, moi cramponné à l’arrière du kart de BB-lilith, oui, je préférais plutôt que celui d’Enilis, des fois que dans un virage trop serré, bon je dis pas volontairement de sa part, que je me serais retrouvé sur le macadam. L’autobus avait disparu.
— Saperlipopette ! cracha Sandra. On l’a fauché.
— Celui qui l’a pris devait connaître l’astuce, dit BB-lilith. Et il devait avoir les clés.
— Ben c’est râpé, soupira Enilis.
Je hochai la tête. A mon avis, tout avait été orchestré. Rien n’était dû au hasard. On nous manipulait. Déjà le simple fait que Irma alias Yakira avait écrit à l’avance la phrase sur un papier. Elle savait qu’Aeryn Sun lui demanderait de traduire la phrase en anglais. Du moins elle avait prévu cette hypothèse.
Je poussai un cri qui fit sursauter les couettes des filles.
Une meute de zombies se ramenait, les mains tendues en avant, de la bave aux dents.
— Laissez, je m’en charge ! Les touchez pas ! Ils sont à moi ! qu’elle cria, la Sandra, en bondissant de son kart.
Elle dégaina ses guns, fonça vers eux, revint en courant.
— Oups ! Ça tire pas !
Les autres filles sautèrent de leurs karts, dégainèrent, appuyèrent sur les gâchettes.
Rien. Pas l’ombre d’une balle.
— C’est po vrai ! dégobilla Enilis.
Le mieux c’était de se casser en vitesse. Manque de pot, les karts ne démarrèrent pas.
Les zombies se rapprochaient. Il devait rester une quinzaine de mètres.
BB-lilith cracha, les couettes nouées :
— Putin ! Bon, on s’arrache à pied !
D’accord, je veux bien. On avait fait à peine une enjambée, on se retrouva paralysé. Les godasses collées sur la route. Impossible de bouger nos corps.
— On… peut… plus… courir…, articula avec peine Aeryn Sun.
— Au… secours… ma… man…, cria au ralenti Sandra. Je.. veux … pas … finir… bouffée… par…
Les zombies devaient être tout près maintenant. Impossible de se retourner pour voir. Si on claquait, dévorés, peut-être qu’on sortirait enfin de DRIMS. Peut-être. Au secours ! Maman !
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Messagepar BB-lilith » 15 Déc 2007, 13:57


— Rien ne prouve que c’était nous, dit BB-lilith, tu ne nous as pas vraiment vues, c’était juste des phrases sur le chat.
C'est pas faux ! Bien cogité Lili :04:

— Lili, lança Sandra, y a Blue qui est sorti de DRIMS ! Allez, Blue, raconte-nous maintenant !
C'est marrant, c'est le surnom que je donne à mon cheval, Lili :02:

— Une fois je flirtai avec un routier, il m’a appris à conduire son dix tonnes. La réserve de canettes qu’il trimballait dans la cabine, je vous raconte pas.
Excellent ! Toujours égale à elle même ! :11:

C’est Lili, elle a activé le code pour avoir toutes les munitions pour les guns.
Ce serait bien mon style en effet !! :01:

— Peut-être pas, répliquai-je, faut peut-être arriver au bout d’une ligne.
— Ah ouaaiiiis ! s’écria Sandra en me prenant par le bras, des zoeils admiratifs braqués sur moi. Blue, t’es trop fort !
Un sourire de satisfaction égocentrique narcissique flashota sur mon visage.

MDR !! :11:

Je gardai un silence de grande sagesse silencieuse.
C'est bien dit :03:

C’était Martin Mystère et sa sœur Diana. Alors eux aussi se trouvaient dans DRIMS.
Hé ! J'adore regarder Martin Mystère ! Ca et les totally spies ! Même qu'une fois, ils étaient réunis dans un même épisode. C'était trop le fun !! :08:

Je louchai sur les magazines. Glurps ! Y’avait des revues de japonettes nues. Je louchai ailleurs sur Le Figaro Magazine, histoire de ne pas attirer l’attention sur mon attention attirée par les magazines de japonettes. Super glurps !
Oui, fais gaffe, tu vas te ramasser une baffe de Nini sinon !! :11:
Il me restera toujours mes rêves pour réinventer le monde qu'on m'a confisqué ...
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Messagepar Aeryn Sun » 15 Déc 2007, 16:40


C’est pas vrai, dit-elle en se relevant. Alors comme ça Blue serait Charly ?

Je le savais! :01:

Ouaiiis ! s’écria Sandra. Y’en a d’autres ! Suffit de les trouver ! Bébé Big Boss, tu l’as dans le biberon!
Excellente réplique :11:


Oui, mais si on prend Hostgoten, on trouve ghost dans le mot, et ghost en anglais ça veut dire fantôme, et Belu Ghost c’est Phantom Blue !
trop compliquer pour moi! :cavapas: :01: :04:
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Messagepar Enilis » 15 Déc 2007, 20:05


La vieille n’eut pas le temps d’abattre la cravache. Aeryn Sun lui décalqua un sabot entre les nichons, qui lui coupa le souffle. Elle tomba sur les genoux, le gosier haletant.
Les deux poings décochés direct en même temps dans les mâchoires envoyèrent les deux soeurs sur le carreau.
Aeryn Sun s’empara de la cravache, l’enroula autour du cou boudiné et serra.


A l'avenir je ferais plus gaffe avec Sunny :s


Vêtu d’un uniforme bleu avec des boutons dorés et une rangée de médailles épinglées, Blue la dévisagea surpris.
— Blue ? qu’elle s’exclama.



Blue un prince ? Mouahaha


Sandra : Rien, t’inquiète un zombie qui traversait la route.



Un peu boulets sur les bords les zombis, pourraient au moins regarder comme on nous l'apprend quand on est petits... Remarque ptet qu'ils ont jamais été petits :roll:




Quand Sandra me fixa soutenu des zoeils. Qu’Enilis la fixa des zoeils. Que mes zoeils ils savaient plus quoi fixer.
— Dis, Blue, qu’elle demanda, la Sandra, d’une petite voix miaulante, tu sais donner des bisous ?
— Quoi ? s’exclama Enilis, les couettes soudain pris dans une tornade force 5. Ça va pas de demander des trucs pareils à Blue ?
— Ben quoi, j’ai l’impression que Kisshu n’est pas satisfait de mes bisous. Je m’y prends peut-être mal. Dis, Blue, c’est vrai qu’un bon bisou doit avoir le goût de citron ?
Enilis bondit presque de sa chaise.



Pourquoi j'ai toujours le rôle de la jalouse possessive maladive ? lol



— Oui, mais si on prend Hostgoten, on trouve ghost dans le mot, et ghost en anglais ça veut dire fantôme, et Belu Ghost c’est Phantom Blue !



Comme dit Sunny, c'est tordu




Après le rafalage, le carrosse du prince qui surgit dans la cour. Là on écarquille tous les oreilles des tympans. Enilis balance en rigolant :
— Impossible ! Blue en prince charmant ! Ça existe pas !



Qu'est ce que je disais :D


Le slow de La Boum passa sur le juke-box. Sûrement un nostalgique bourré qui l’avait mis.
Sandra me cadra dans un battement de cils.
— Blue, on danse ?
— Hein ? Quoi ? s’étonna Enilis. Grrrr ! Mais tu délires !
— Pas le temps ! interrompit BB-lilith. On oubliait le principal : l’autobus ! Il est où ?



Merci Lilith :)


Les zombies devaient être tout près maintenant. Impossible de se retourner pour voir. Si on claquait, dévorés, peut-être qu’on sortirait enfin de DRIMS. Peut-être. Au secours ! Maman



o_O ... Oui peut être ...
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Messagepar Babou » 16 Déc 2007, 09:30


Quelle suite étonnante et imprévue ! Quand j'ai commencé à lire << Cendrillon balayait le plancher en bois dans sa petite blouse en nylon rose >> j'ai cru que je m'étais trompée de fic. Mais non, j'étais bien dans << une nuit d'enfer >>. Alors je me suis dit : comment va-t-il retomber sur ses pieds ? Mais il a plus d'un tour dans son sac, ou plutôt dans son cerveau devrais-je dire ! Puis très vite Cendrillon se métamorphose en Sun et de fil en aiguille on retrouve l'histoire, les personnages, l'intrigue. L'intrigue et le suspens. Le suspens avec ces dernières lignes :
On… peut… plus… courir…, articula avec peine Aeryn Sun.
Au… secours… ma… man…, cria au ralenti Sandra. Je.. veux … pas … finir… bouffée… par…
Les zombies devaient être tout près maintenant. Impossible de se retourner pour voir. Si on claquait, dévorés, peut-être qu’on sortirait enfin de DRIMS. Peut-être. Au secours ! Maman !

Je pense que le scénario est déjà tissé dans le cerveau de phantom ! Lui seul sait si vous allez mourir, si vous allez enfin sortir de DRIMS. :02:

Quelques secondes passèrent comme une flopée de souris cavalant speed le long des plinthes du temps.
Les plinthes du temps lol

Quand Sandra me fixa soutenu des zoeils. Qu’Enilis la fixa des zoeils. Que mes zoeils ils savaient plus quoi fixer.
Un classique toujours drôle

Quoi ? s’exclama Enilis, les couettes soudain pris dans une tornade force 5.
Une nouvelle phase de couette, lol

Parce que si on prend Belucci, Belu, c’est l’anagramme de Blue.
Oui, mais si on prend Hostgoten, on trouve ghost dans le mot, et ghost en anglais ça veut dire fantôme, et Belu Ghost c’est Phantom Blue !

C'est très bon, très bien trouvé !

Là on écarquille tous les oreilles des tympans.
:D

Enilis a écrit:Pourquoi j'ai toujours le rôle de la jalouse possessive maladive ? lol

Est-ce une vraie question, lol. C'est un "cliché" comme celui attribué à Sun qui passe pour une buveuse.
C'est plutôt sympa en ce qui te concerne. Même si c'est excessif, il faut que ça le soit sinon c'est pas drôle. :12: :05:
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Messagepar BB-lilith » 18 Déc 2007, 09:44


Un corbeau noir s’ébouriffa sur un perchoir, derrière elle. Il la loucha d’un zoeil rond et curieux. Puis il s’envola par l’une des fenêtres ouvertes.
C'est pas Clac clac qui est allé prendre une petite culotte ? :02:

— C’est pas vrai, dit-elle en se relevant. Alors comme ça Blue serait Charly ?
Ben comment fais tu pour être à deux endroits au même moment ??? C'est pas plutôt toi qui nous cache quelque chose, hein ? :10:

La dernière fois, elle s’était amusée à afficher pour voir les noms sur le rouleau, mais avait perdu l’équilibre, le bras en extension, une rangeo posée sur un petit marche-pied, pour tourner la manivelle en hauteur. Elle avait atterri le popotin sur le volant. Et l’autobus était sorti de la sphère.
Quelle étrange position pour sortir de drims :01:

Enilis me cibla féroce.
— Et toi, Blue, c’est quoi ce sourire débile ?
— Hein ? Mais je souris pas.

M'ouais m'ouais. Tu m'en diras tant ! :11:

— Ce qu’on peut en déduire, c’est que Yakira connaît un Belucci Hostgoten et qu’elle le remercie. Blue, tu ne connais vraiment pas Yakira ?
— Ben non, que je répondis, étonné. Pourquoi cette question ?
— Parce que si on prend Belucci, Belu, c’est l’anagramme de Blue.
— Ça veut rien dire, lança Sandra, tu vois des anagrammes partout. Et le cci alors ? Il correspond à quoi ?
— Oui, mais si on prend Hostgoten, on trouve ghost dans le mot, et ghost en anglais ça veut dire fantôme, et Belu Ghost c’est Phantom Blue !

Hé ! Je raisonne vach'ment bien ! :04:

Je sentais bien qu’Aeyrun Sun me regardait de façon bizarre. Elle prit place à notre table. Continua à me fixer des zoeils. Je pense pas qu’elle voulait me demander si les bisous avaient un goût de citron.
Je pense pas non plus .... :12:

Quand la sœur dit que des petites culottes ont disparu, Enilis et Sandra crient en même temps : « Clac-Clac ! » Donc il peut lui aussi se balader dans DRIMS.
Je le savais !! Lol !! :03:

es zombies devaient être tout près maintenant. Impossible de se retourner pour voir. Si on claquait, dévorés, peut-être qu’on sortirait enfin de DRIMS. Peut-être.
Ben quoi ? On reste coincés ? :13:
Il me restera toujours mes rêves pour réinventer le monde qu'on m'a confisqué ...
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Messagepar Babou » 23 Déc 2007, 05:16


Je songeais à quelque chose. Pendant que Steve, Laraider, Corinne et moi allons réveillonner "copieusement" à l'Académie, BB-lilith, Enilis, Sandra et Sun, vous allez rester empêtrées dans DRIMS. Et tout ça par la faute à qui ? Tu parles d'un prince charmant ! :D
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Messagepar Phantom_Blue » 24 Déc 2007, 09:50


DRIMS saison 2

Episode 7

Tout bascule. Se déplace vers le bas. La nuit défile en accéléré. Sensation de vent. J’ai la tête à l’envers. Une aurore boréale incandescente flashe en mille couleurs. Diaporama de fleurs. L’horizon se redresse. Je suis de nouveau à l’endroit. Un jour éclatant de soleil nous enveloppe. Ciel bleu de saphir. Nuages blancs floconneux.
J’ai l’impression de me dégeler. Mes doigts bougent. Mes mains. Mes bras. Mes jambes. Je tourne la tête.
Les filles sortent de leur paralysie. Secouent leurs couettes.
— On est où ? demanda Sandra.
— Apparemment sur une route jaune entourée de champs, répondit Enilis. Ça me rappelle quelque chose.
— Cherche pas, lui envoya Aeryn Sun, on dirait le magicien d’Oz. Je regardais la vidéo une fois quand Chonchon est rentré bourré. Il a explosé la télé parce que j’avais pas fait à bouffer. J’ai explosé Chonchon. Nan mais, ça se fait pas, c’est pas des manières convenables.
— En tout cas, souffla Sandra, on a échappé aux zombies. Je me voyais mal être dévorée. Brrrr ! J’en ai les couettes toutes glacées.
Sandra dévorée par des zombies, une légende disparaissait.
— Bon, on va dans quelle direction ? demanda Enilis.
— Je sais pas, répondit Sandra, ça a l’air pareil dans les deux sens.
BB-lilith dégaina ses deux guns, visa en l’air et appuya sur la gâchette.
Deux rafales fusèrent des canons. Je sursautai. Cinglée ou quoi, la Lili ?
— Mes guns fonctionnent. Vérifiez les vôtres !
Un concert de rafales tonna dans l’air.
Déjà les filles quand ça cause, des fois c’est barbant les Barbies. Alors quand ça tire aux guns… Devraient jamais quitter leur cuisine.
A peine avaient-elles rengainé, un sifflement aigu perça l’air au-dessus de nous. On leva les têtes.

Un grand bidule jaune descendit presque en piqué et se crasha à une cinquantaine de mètres dans un champ. Une fumée s’échappait de la carlingue. Vu la forme, les hublots, ça ne pouvait être que…
— Le Yellow Submarine ! s’exclama Aeryn Sun. Je reconnais. J’avais vu le dessin animé. Ben justement le jour où Chonchon il est rentré et il a gueulé que la bouffe elle était pas faite, enfin c’était une autre fois. La tarte qu’il m’a balancée dans les gencives. Mais c’était rien à côté de ce que je lui ai mis ensuite. Ça a mis deux semaines pour que sa tête elle dégonfle.
N’épousez jamais une RE girl qui regarde des films à la télé si vous voulez bouffer le soir. Et pas gonfler de la tête.
Une porte s’ouvrit et Paul McCartney déboula dehors, suivi de Ringo Star. Ils se ramenèrent vers nous, pas très jouasses des visages.
— Ça va pas ? qu’il gueula, Paul, avec des postillons, une fois devant nous. Vous êtes cinglées ou quoi ? Bande de poufiasses !
Oui, là, le mot il aurait peut-être pas dû le prononcer.
Enilis lui propulsa une rangeo direct dans les burnes, les couettes en colère, que Paul il roula sur la route jaune, les mains accrochées à la braguette. Que Ringo il ouvrit la bouche mais prononça aucune phrase, pas le temps, because Enilis le gratifia du même sort.
Entre temps John Lennon et Georges Harrison étaient sortis du Yellow Submarine. Ils préférèrent garder une distance. Moi aussi. Vu le rictus sauvage sur le visage tendu d’Enilis.
— Les mecs, tous les mêmes ! qu’elle gerba. Je peux plus les voir ! Grrrr !
Je reculai discrètement et me planquai derrière Sandra.
— Ouais, c’est vrai, qu’elle brailla, les mecs c’est tous les mêmes ! Quand je pense à Kisshu !
Je m’éloignai discret de Sandra.

Bon, ben avec tout ça, on ne savait toujours pas dans quelle direction aller. Enilis venait de bousiller deux Beatles. OK, Paul aurait dû être plus poli, mais quand même. Une remarque verbale aurait suffit, non ?
— On a qu’à aller par là, proposa BB-lilith, on verra bien. Ça va bien nous conduire quelque part.
Tout le monde approuva. Bientôt le Yellow Submarine ne fut plus qu’un point. Enilis et Sandra marchaient en tête, rouldinguant du shorty. Aeryn Sun suivait sur le côté, le regard perdu sur la campagne.
Je marchais à côté de BB-lilith qui me faisait part de ses dernières réflexions :
— On sait maintenant que les sphères tournent, ou du moins c’est l’impression que j’ai eue. Pendant ce déplacement, tout se bloque. Ça commence par les guns, les karts, puis nous, donc c’est progressif. Ça touche d’abord les objets.
— Encore un autre moyen de sortir, dis-je.
— Oui, mais j’ignore ce qui a pu déclencher cette sortie.
— C’était peut-être réglé, comme une horloge.
— Possible. En tout cas, on peut se passer de l’autobus.
— Oui, mais là on n’a pas choisi la destination. On sait même pas où on est.
— A première vue, je dirais une sphère dans le style contes de fées, vu le Yellow Submarine qui s’est pointé. Dans le dessin animé, les Beatles vont à Pepperland pour sauver les habitants des méchants Bleus.
— Je sais, j’avais vu en DVD. J’espère qu’on les rencontrera pas.
— J’espère pour eux, je donne pas cher de leur peau face à Sandy et Nini. Surtout Nini, vu comme elle est remontée.

Un claquement d’ailes gifla l’air au-dessus de nous.
— Clac-Clac ! s’exclama Sandra.
Le corbeau se posa sur la route jaune et nous cadra du coin de l’œil.
Aeryn Sun balança aussitôt :
— Hein c’est toi qui as fauché les petites culottes ? Et madame Irma c’était bien Yakira Yamamoto ?
— Et comment tu fais pour te balader dans DRIMS ? poursuivit BB-lilith.
— Doucement, croassa Clac-Clac. Je peux répondre qu’à une question et seulement vous dire quelle direction prendre.
— Bon, dit BB-lilith, quelle direction on doit prendre ?
— Ça vous coûtera une petite culotte, et avec des fraises imprimées dessus !
Les filles se regardèrent. Puis six zoeils se braquèrent sur Sandra.
— Ben quoi ? qu’elle s’écria. Pourquoi vous me regardez comme ça ?
— Y’a que toi qui porte une petite culotte avec des fraises imprimées dessus, dit BB-lilith.
— Hein ? Mais pourquoi moi ? Glurps ! Gasp ? Et pourquoi pas Nini ?
— Nan je porte pas ça, répliqua Enilis, je suis plus une gamine, je vais au lycée.
Sandra s’énerva des couettes, que ses couettes elles s’énervèrent.
— Mais arrête, je suis plus une gamine, nan mais, l’année prochaine je vais au lycée, et pis… et pis…
— Ça va, coupa BB-lilith, toutes les collégiennes portent des petites culottes avec des fraises imprimées dessus.
— Grrrr ! Gasp ! Saperlipopette ! Grrrr !
Elle fila dans un champ de blé, disparut dans les épis. Moi je louchai les filles, surtout ne rien dire, louchai Clac-Clac qui louchait le champ, le bec baveux.
Enfin Sandra revint, pas contente, une petite culotte avec des fraises imprimées dessus à la main. Elle la jeta devant Clac-Clac.
— Vous êtes dans la bonne direction, dit-il. Dans l’autre sens ça aurait été aussi bon, vu que la route tourne et conduit au même endroit
Puis il s’empara de la petite culotte et s’envola dans un battement d’ailes.
— Grrrr ! Gasp ! Saperlipopette ! Si j’avais su…, souffla Sandra en serrant les poings. Sale corbeau de malheur ! Attends si je t’attrape, je te réduis en bouillie !

Oui, c’était bien un supermarché qui apparut après le virage. Un panneau indiquait son nom en lettres capitales : « GRATOS CHAN ! » Avec marqué en dessous : « Tout est gratuit, servez-vous, et joyeux Noël ! ».
C’est à ce moment qu’il se mit à neiger. Les flocons tombaient à donf. Curieusement, la neige n’était pas froide. Et elle était sucrée. C’est Aeryn Sun qui le constata en tirant la langue dehors. Un réflexe de siffleuse de canettes.
Je remarquai l’absence de bagnoles sur le vaste parking. Les néons clignotaient au-dessus de l’entrée. On entendait une musique de Noël avec des clochettes.
Un grand sapin décoré se dressait dans le hall d’entrée.
Les rayons s’alignaient par dizaine. Personne. On était les seuls.
— Restons groupés, dit BB-lilith, c’est pas le moment de se perdre de vue.
Comme par hasard, on tomba tout de suite sur le rayon lingerie féminine.
— Y’a plein de petites culottes ! s’écria Sandra. Super !
Elle se précipita sur les bacs. Enilis l’imita. BB-lilith loucha les nuisettes sur des cintres. Aeryn Sun examina les wonderbras.

Sandra se tourna vers moi, dans les doigts une petite culotte avec des fleurs imprimées dessus.
— T’en penses quoi, Blue ?
Une goutte de transpiration dégringola sur mon front.
— Mais ça va pas ? postillonna Enilis en agitant les mains. Qu’est-ce qui te prend de demander ça à Blue ? T’es folle ?
— Ben quoi ? souffla Sandra en haussant les épaules.
— Hop ! ordonna Enilis en l’agrippant par le bras. Va dans la cabine ! Nan mais ! Et toi, Blue, arrête de sourire comme un débile !
— Mais je souris pas !
— Je te jure, qu’elle crachota, je sais pas ce qu’elle a !
BB-lilith exhiba une nuisette rose.
— Dis, Sunny, pour Chonchon !
Aeryn Sun la loucha des zoeils.
— Et pourquoi pas une danse du ventre pendant que tu y es ! Une claque dans les dents, ouais !
Ça commençait à tirer en longueur. Elles allaient quand même pas passer le réveillon au rayon lingerie. Remarque, vous me direz, avec les filles faut toujours poireauter à un moment ou à un autre, c’est obligé, on y échappe pas, c’est génétique, ça vient de la préhistoire.
— TAAAADAAAAAA !
C’était Sandra qui avait crié, la voix joyeuse, les bras levés en l’air, comme une danseuse de revue qui descend le grand escalier de l’Alcazar.
Elle venait de sortir de la cabine d’essayage. Juste vêtue de la petite culotte à fleurs et d’un soutif. Avec les rangeos.
— Alors, Blue, comment tu me trouves ? Est-ce que je fais sweet lolita rebelle ?
Je crus qu’Enilis allait faire un infarctus du cerveau des couettes.
Elle se précipita sur Sandra pour la cacher avec son corps.
— Mais t’es complètement folle ! Ça va pas de t’exhiber comme ça devant Blue ?
— Ben quoi, je voulais juste lui montrer.
Enilis la poussa dans la cabine et ferma le rideau.
— Rhabille-toi !
— T’es pas marrante, envoya Sandra. Blue aime bien quand ça fait manga.
Enilis me cibla avec des zoeils mitrailleurs.
— Je t’en donnerai, moi, du manga ! Arrête de mater une collégienne innocente !
— Mais je mate rien, que je protestai, c’est elle qui…
Le rideau s’écarta et Sandra bomba, les couettes farouches :
— Je suis presque lycéenne, je te signale !
— Oh toi ça va ! riposta Enilis en refermant speed le rideau.
BB-lilith et Aeryn Sun rigolaient soutenu.

Je raconte pas au rayon pâtisserie.
Le temps que je crunche dans une meringue glacée, Enilis avait déjà slurpé un éclair au chocolat, comme un lézard qui gobe un cafard. Sandra gloutonnait une part de Forêt Noire, de la crème sur le bout du nez. BB-lilith croquait dans une barre de nougat mou. Aeryn Sun lapait un baba au rhum d’une langue vorace.
Mes dents se figèrent dans la meringue.
C’était bien Steve qui accourait vers nous, une perruque style Mozart de travers sur le ciboulot, en costume 18e siècle, la chemise quelque peu froissée, un affolement flamboyant avec folie dans ses zieufs hallucinés du regard.
— Je crois que je l’ai semée ! qu’il articula avec peine, essoufflé, en s’arrêtant devant nous. Si vous saviez, Ce fut horrible !
Le récit qui suit est insoutenable. Je prierai les âmes sensibles éperdues de romantisme de ne pas lire. Steve nous raconta, la voix souvent au bord des larmes. J’écoutais, le cœur oppressé. Normal, un compagnon de galère. Les filles suivaient, tout en continuant à s’empiffrer comme si de rien n’était.
— J’étais ligoté et bâillonné. Je pouvais à peine marcher, les chevilles entravées par une corde. J’avançais à petits pas, encadré par Corinne et Babou. On aurait dit des molosses avec leurs regards froids comme de l’acier. A croire que toute humanité s’était à jamais envolé de leurs âmes ! Laraider marchait devant nous, droit vers l’autel où un prêtre attendait. Comment un homme voué au Seigneur pouvait-il ainsi être le complice d’une telle mascarade ? Et la cérémonie commença. J’assistais impuissant à mon supplice, priant le ciel de me venir en aide. Laraider se passa l’anneau maudit au doigt et prononça le oui fatal. Puis elle me passa l’autre anneau au doigt, il brûlait comme du métal en fusion, elle abaissa mon bâillon pour que je dise oui à mon tour, mais je hurlai un non retentissant de toutes mes forces, qui résonna lugubrement sous les voûtes de l’église. Même les flammes des bougies vacillèrent un instant, semblant compatir à mon calvaire. Elle me remit le bâillon et dit au prêtre que j’avais dit oui. Que ce parjure la poursuive jusqu’en enfer ! Le prêtre allait prononcer la formule qui nous lierait à jamais dans l’éternité, quand les vitraux s’assombrirent soudain. Devant mes yeux horrifiés, la tête du prêtre se transforma en tête de bouc. « A moooort ! » qu’il bêla d’une voix bêlante. Aussitôt des gargouilles hideuses apparurent, les mufles agressifs, les crocs luisants. Le prêtre avait dégainé un poignard de la manche de sa soutane. Il le leva sur moi. Je crus que mon destin s’arrêterait là. Mais Laraider dégaina ses pistoles et lui troua la panse d’une volée de balles. Corinne et Babou se chargèrent des gargouilles, les canons de leurs pistoles répandant la mort et l’effroi.
Steve s’arrêta, à bout de souffle, le front en sueur, les mains tremblantes. Les filles continuaient à se goinfrer de pâtisserie.

— STEEEEEEEEEEEEVE !
Steve sursauta. S’écria, la voix détruite par la peur :
— Elle m’a retrouvé ! Fuyons ! Adieu Blue, fidèle compagnon, nous nous reverrons au paradis, dans la douceur…
Une rafale de gun crépita dans l’air.
Steve prit son cou à ses jambes, détala et disparut au bout du rayon à gauche. Laraider passa en courant devant nous, vêtue d’une crinoline plutôt décolletée, affichant une paire de lolos super boostés ballottant avec une indécence ballottante, un gun à la main, sans nous prêter attention, et suivit la même direction que lui.
— Z’avez vu comment ils étaient fringués ? dit Enilis, la bouche pleine de gâteau au chocolat. Y’a peut-être un bal costumé dans le coin.
— Les joies du couple, fit remarquer Aeryn Sun.
— Marrant quand même que Steve débarque ici, s’étonna Sandra, avant de slurper de la crème chantilly sur des framboises dans une coupe de glace.
— C’est parce que la sphère de RE a tourné, expliqua BB-lilith, tous les persos ont dû suivre ici. Du moins j’imagine !
— Dix contre un qu’elle le rattrape, proposa Aeryn Sun. Les filles finissent toujours par rattraper les mecs !
— Pari tenu, claqua sec des dents Enilis, moi je crois plutôt qu’ils arrivent toujours à se barrer. C’est dans leur nature de se défiler et de disparaître.
Elle me cibla soutenu des zoeils. Un frisson glacé me glaça le dos en frissonnant.
Les secondes qui suivirent parurent interminables. On avait presque arrêté de cruncher et slurper dans les douceurs au chocolat et autres, les oreilles des tympans tendus aux aguets. Pas de rafale. Aucun bruit, à part « Mon beau sapin » carillonné en musique de fond.
— Ben peut-être qu’ils sont en train de s’embrasser, dit Sandra, avant de laisser sa langue découvrir la saveur d’un Rocher aux noisettes.
— Bon, dit BB-lilith, il faudrait quand même penser à voir comment sortir d’ici, vous ne pensez pas ? On va pas passer notre vie à bouffer des sucreries !
— Mais c’est trop bon ! roucoula Enilis, les dents toutes chocolatées. J’en veux encore !
— Ouais, renchérit Sandra, avec plein de glace et de chantilly.
— STOOOOOOP ! cria BB-lilith. Je crois qu’on est en train de se faire hypnotiser de nouveau, comme avec les tenues des love girls. On arrête de bouffer !
Devant les visages surpris d’Enilis et de Sandra, elle rajouta d’une voix sévère de directrice de pensionnat :
— C’est un ordre ! Et que ça saute !
Les explosions commencèrent à crépiter juste à ce moment là. Ça venait de dehors. On se précipita hors du supermarché. Il faisait nuit. Une neige sucrée, illuminée par un clair de lune, recouvrait le sol. Dans le ciel, un feu d’artifice éclaboussait les étoiles de couleurs brûlantes. On resta figé à regarder, le nez en l’air, émerveillés par les gerbes de comètes fusantes multicolores.
Pas longtemps. C’était bien des coups de feu. Des balles éclatèrent la porte vitrée du supermarché.
— Vite, à l’intérieur ! lança BB-lilith avant de dégainer.
Elle rafala au hasard. D’autres coups de feu lui répondirent.

On venait de nous canarder. Laraider et Steve avaient disparu. Planquées derrière le rayon lingerie féminine, les filles surveillaient l’entrée, les guns vissés dans les doigts, prêtes à riposter. Mais personne ne semblait venir.
Quand j’eus l’idée.
— Hééé ! Mais doit y avoir un rayon librairie, on est dans un supermarché ! Donc…
BB-lilith me regarda. On avait pensé à la même chose.
— Je file avec Blue voir, vous restez là ! On garde le contact avec nos oreillettes !
De là à ce qu’on trouve un guide officiel de DRIMS, ou des indices sur DRIMS, les sphères, des trucs importants quoi. On aurait dû penser à ça tout de suite en entrant. Mais bon, les filles devant un rayon de lingerie féminine, y a pas de place pour d’autres pensées. Euh, oui, les mecs non plus, soyons honnêtes !
Enfin s’il y a un rayon librairie. Sûrement. On passa en accélérant le pas devant le rayon des jouets. Valait mieux l’éviter avec les autres, déjà avec les pâtisseries elles étaient scotchées, alors là.
Le rayon films maintenant. Au passage je vis des titres sur des boîtiers de DVD. L’un d’eux attira mon attention : « Les RE girls contre-attaquent ». Je m’arrêtai et le pris. Il y avait la photo de trois RE girls inconnues et l’Académie en fond. Je jetai un rapide coup d’œil sur les autres boîtiers. Non, rien d’intéressant. BB-lilith avait disparu.
Blue : Lili, t’es où ? Je t’ai perdue de vue.
BB-lilith : Hein ? Mais qu’est-ce que tu fous ? Je suis au rayon casseroles.
Blue : Attends-moi, j’arrive.
Je planquai le DVD dans ma chemise en jean.
Enilis : Ça va vous deux ? Y’a un problème ?
BB-lilith : Non, je cavalais plus vite que Blue, c’est tout.
Enilis : Rien dans les jambes, les mecs.
Sandra : (rigola)
Aeryn Sun : (rigola)
BB-lilith : Et vous, ça va ?
Sandra : Oui, personne se pointe. On surveille l’entrée.
Enilis : Blue est là ?
BB-lilith : Oui, le voilà. C’est bon.
Aeryn Sun : Vous avez trouvé la librairie ?
BB-lilith : Non, pas encore. Mais le supermarché est grand.
Le rayon musique regorgeai de CD. Et dire que tout était gratuit. Faudra repasser avec des caddies.

Oui, y avait bien un rayon librairie. Des livres s’étalaient par centaines sur les présentoirs. Plus loin des bandes dessinées. Des journaux. Des magazines.
— Faudrait qu’on soit ensemble pour regarder, dis-je, on va pas y arriver à deux.
BB-lilith s’interrogea elle-même dans la pensée des neurones. Quelques secondes passèrent. J’attendis sa décision.
— Oui, c’est trop important. Faut trouver des indices. On pourra en même temps surveiller au bout du rayon.
BB-lilith : Les filles, on a trouvé la librairie, ramenez-vous !
Enilis : Mais l’entrée ?
BB-lilith : Laissez tomber ! On surveillera d’ici. Y’a trop à regarder, faut qu’on soit toutes là pour chercher.
Enilis : OK, on rapplique.
Pendant que BB-lilith les guidait, je matai les couvertures des magazines. C’était classé par genre. Je trouvai les jeux vidéo. Peut-être qu’on aurait dû retourner au rayon DVD. Mais bon, sur le coup j’avais rien vu d’autre. On pourra toujours repasser. Là on avait une petite chance de retrouver le guide officiel. Bon, y a quoi de beau ?

Apparemment pas de guide officiel. Mon zoeil droit bifurqua vers les magazines de charmes. Mon zoeil gauche suivit, entraîné malgré lui par l’attraction irrésistible du principe de la loi du regard qui regarde des magazines de charmes. Quand les filles rappliquèrent, les couettes batifolantes.
Enilis fonça tout de suite direct sur moi.
— Tu reluques les magazines cochons ?
— Ça va pas la tête ! Je cherche le guide de DRIMS !
— Mouais… et c’est quoi, ça ?
Elle agrippa un magazine que j’avais pas encore vu, et me montra la couverture sous le nez, avec le titre : « PINK JAPON ». Et la chanteuse Yuu des Go!Go!7188 en blonde, avec un bikini réduit avec le drapeau japonais devant sur la petite culotte et sur les bonnets du soutif. Et en dessous marqué : « YUU NUDE ».
J’avalai un noyau de salive particulièrement volumineux, que ma gorge elle a dû faire comme quand une autruche elle avale une balle de tennis.
Enilis feuilleta à la recherche des pages fatidiques et brandit le magazine en l’air. Un poster trois volets se déplia dans un bruit de poster trois volets qui se déplie.
Yuu était photographiée toute nue, avec la guitare plaquée devant la doudounette, les lolos à l’air avec des étoiles scotchées sur les tétons.
— Glurps ! que je glurpai.
Je m’emparai du magazine. Seuls mes doigts admirateurs avaient le droit de tenir un tel joyau.
Enilis brailla fort, la voix sournoise :
— Y’a Blue qui mate les japonaises toutes nues !
Campées devant les livres, les filles rigolèrent.
— Ben quoi, que je claquetai des dents, c’est pour voir le titre de son dernier album.
— Ouais, c’est ça, grommela Enilis.
Sandra s’était ramenée.
— Ben c’est du manga, qu’elle dit.
— Drôle de manga, fouetta la voix d’Enilis.
— Ben tu n’y connais rien, qu’elle lui répliqua Sandra. Et y a quoi encore ?
Elle fouilla dans les magazines, et en retira un, qu’elle montra, un sourire narquois sur les dents.
— Grumpf ! fit Enilis, les zoeils éjectés des orbites et collés sur la couverture.
Jared Leto torse nu, le jean taille super basse.
Elle arracha le magazine des mains de Sandra et le feuilleta, les couettes hystériques, la langue clapotante dans une salive de désir incontrôlable.
— N’oubliez pas qu’on cherche des indices, rappela BB-lilith.
Enilis roula son magazine et le coinça dans son shorty. Je m’abstins de tout commentaire, vu le tremblement furtif dans sa rangeo droite, des fois qu’un coup volant dans ma direction slibardienne…
Je repliai le poster et planquai le magazine sous ma chemise, avec le DVD.

Aeryn Sun dégaina plus rapide qu’une baffe de veuve de colonel cocue dans les dents d’un gigolo Italien aux tifs gominés à la Ricky Martin qu’aurait eu les tifs gominés.
La rafale propulsa Paul McCartney sur le carrelage, les abdominaux tricotés par les balles. Son gun valdingua sous le rayon. La balle tirée éclata « Les souffrances du jeune Werther » de Goethe.
— Tous à couvert ! cria BB-lilith après avoir dégainé.
Sa rafale scalpa Georges Harrison. Aura plus de problème de pellicules.
Je me jetai à plat ventre sur le sol. Louchai Enilis en contre-plongée. Les jambes joliment fuselées, le shorty moulant, les lolos bombés, un gun dans chaque main. Ses petits index délicats de fille avaient appuyé sur les gâchettes.
Touché à l’épaule, John Lennon se barra dans l’allée.
Le bras droit d’Aeryn Sun saignait.
— Tu es touchée, s’écria Sandra.
— Pas grave, dit-elle, ça me rappelle la fois où Chonchon a voulut me flinguer avec un fusil à baïonnette. Y’avait pas de balles dans le fusil mais y avait la baïonnette.
J’allais dire de faire gaffe à cause de Ringo Star, because on l’avait pas encore vu, quand plusieurs coups de feu claquèrent.
Touchée dans le dos, BB-lilith s’écroula sur le sol.
Enilis et Sandra truffèrent de plomb Ringo Star. Il dégringola du haut du rayon, de l’autre côté dans un ramdam d’objets ricochant sur le carrelage.
On se précipita vers BB-lilith. Elle nous regarda, tenta de prononcer une phrase. Et son corps se dissolva dans l’air.
— Elle a disparu ! s’exclama Sandra.
— Elle est peut-être sortie de DRIMS, dis-je.
— Ah ouais ? Alors il faudrait qu’on se flingue ! proposa Sandra.
— Doucement, que je coupai, je dis ça comme ça. En fait c’est pas sûr.
— Gasp ! souffla Sandra, les couettes narcoleptiques. Alors elle est où ? Ne me dis pas qu’elle est..
— Mais non ! C’est qu’un jeu après tout, que j’ajoutai, mais bon, faudrait être sûr à 100%.
Je lorgnai dans l’allée. Les corps de Georges Harrison et Paul McCartney avaient disparu. John Lennon devait filer à toutes pompes. Etait-ce les vrais Beatles ? Ou des créations de DRIMS ?

Que faire ? Sortir du supermarché ? Mais pour aller où ? Clac-Clac avait bien dit que la route jaune conduisait dans les deux sens au supermarché ! Où étaient Steve et Laraider ? D’où avaient-ils surgi ? Comme nous ? Allait-on de nouveau se retrouver paralysés et passer dans une autre sphère ? BB-lilith était-elle revenue chez elle ? Ou dans une réalité parallèle ? Si oui, se souvenait-elle de tout ? Pourrait-elle revenir ?
Le mieux était de trouver un lecteur DVD et de visionner le film « Les RE girls contre-attaquent ». Peut-être contenait-il la soluce ou une partie ? Il ne se trouvait sûrement pas là par hasard. Comme le guide officiel de DRIMS au kiosque.
Mon oreillette grésilla. Visiblement celles des autres aussi. Puisqu’on se regarda tous. Le grésillement s’amplifia.
BB-lilith : Vous m’entendez ?
Aeryn Sun : Lili ? Mais t’es où ?
BB-lilith : Dans une sorte de zone fantomatique. Y’a des écrans télé qui flottent un peu partout. On dirait le central de DRIMS. Enfin je sais pas. Et je vous vois en ce moment sur un écran.
Sandra : Super saperlipopette !
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