Une nuit d'enfer


Laissez aller votre imagination et faites-nous part de vos histoires, poèmes...

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Messagepar Babou » 04 Nov 2007, 12:56


Purée, souffla Aeryn Sun, total hallucinée. On est mal barré, là !
Euh... oui

BB-lilith ponctuait de temps à autre par une remarque intellectuelle. Non, j’ai pas dit qu’Enilis et Sandra racontaient des débilités du cerveau des couettes, mais l’intellectualisme des propos était dilué dans une trame de phrases simplifiées au niveau construction syntaxique. Oui, euh, bon, je m’étendrai pas sur le sujet.
Euh... non

Elle habite 34 rue des asperges.
Asperges = Mikado = jeu = japon (Mikado d'asperges aux cèpes, miam)

Elles plantaient des orchidées dans une petite mare. Des poissons argentés glissaient dans une eau transparente.
Des orchidées plantées dans une petite mare :04: on est vraiment ailleurs que dans la réalité. :11:

Vu que je fixai les karts sur le côté, ma tête ayant accompli un tour de 90° dans leur direction, je ne voyais plus devant moi.
:10: :02: :23: :14:

J’avalai ma salive devant le tiers de petite culotte entraperçue pendant le mouvement rotatoire, vu l’envolée de la jupette vers le haut, causée par l’attraction de la force anti-gravité causée par le vooouuufff tournoyant des fesses…
:D :D :D
La parole se fait spontanément rythme dès que l'homme est ému, rendu à lui-même, à son authenticité. Oui, la parole se fait poème. (Léopold Ségar Senghor)
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Messagepar BB-lilith » 07 Nov 2007, 09:31


LES ZOMBIES SONT NOS AMIS

Hein ? Beurk !! Qu'est ce que c'est que ca !! Lololol !


Elle fonça vers un distributeur de Zomby Cola.
— Ça au moins ça n’a pas changé. Quoi ? Deux euros la canette ? Dans le temps ça coûtait 50 cents !

La vie devient plus chère, que veux tu ? :02:

Quatre filles venaient de surgir dans le hall. Enilis me refila un coup de coude, le zoeil pas content. Elle avait calculé en un quart de seconde, en analysant la trajectoire balistique de mon regard, qu’il n’était pas dirigé mathématiquement parlant sur les couettes.
Aie ! Pas de chance !! :01:

Deux Japonaises en combis blue, avec le sigle BB imprimé dans le dos, s’activaient dans le jardin sous un petit pont en bois arqué.
Oui BB comme Bricole Blue mais aussi comme BB-Lilith :07:

Comme je te connais, tu finiras bien par trouver la soluce. Hé attends ! On lui a pas parlé de Nini, de sa sortie…
— Pas la peine.
— Hein ? Euh… Toi tu sais des trucs que je sais pas.
— T’occupe ! Allez viens, on file à l’Académie voir ce que ces deux écervelées ont encore fait !

Hein ? Qu'est ce que je sais ? :18:

J’avalai ma salive devant le tiers de petite culotte entraperçu pendant le mouvement rotatoire, vu l’envolée de la jupette vers le haut, causée par l’attraction de la force anti-gravité causée par le vooouuufff tournoyant des fesses…
Magnifique description de mouvement, j'adore !! :19:

— Purée, souffla Aeryn Sun, total hallucinée. On est mal barré, là !
Je te le fais pas dire Sunny !! :10:
Il me restera toujours mes rêves pour réinventer le monde qu'on m'a confisqué ...
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Messagepar Phantom_Blue » 03 Déc 2007, 11:33


DRIMS saison 2

Episode 4

Deux zombies passèrent dans l’allée. Sandra et Enilis s’excitèrent, les zoeils décochant des rafales de cœurs palpitant.
— Wouaaaaah ! s’exclama Sandra. Trop sexyyyyy !
— Ouais, approuva Enilis, la bouche béante.
Elles coururent vers eux, leurs jupettes claquant au vent. Et engagèrent la conversation avec de grands sourires, ce qui parut plaire aux deux zombies.
BB-lilith s’énerva :
— Bon, retrouvons leurs fringues !
Elle monta sur le perron. Je la vis sortir un mini boîtier ultra plat de sa poche. Puis elle entra dans l’Académie.
Aeryn Sun s’approcha de moi.
— Je crois qu’elle a des infos sur DRIMS, mais elle veut rien révéler. Enfin pour le moment.
— Oui, que je blablatai, ou alors elle est sûre de rien.
— Possible.
— T’en penses quoi, de tout ça ?
Je haussai les épaules. Louchai les love girls qui passaient, la démarche nonchalante des étudiantes heureuses d’être heureuses d’étudier.
— J’ai remarqué qu’on oublie, qu’on y repense, et à aucun moment on angoisse vraiment.
Aeryn Sun s’étonna :
— Ah ouais, t’as raison. On devrait flipper à mort. Bizarre, même en pensant à ça, je flippe pas.
— Peut-être encore un truc de DRIMS.
Aeryn Sun resta songeuse.

BB-lilith revint avec les fringues dans ses bras.
— Bon, on va les resaper. On commence par Nini.
— Tu crois que ça va leur rendre la mémoire ? demanda Aeryn Sun.
— D’après mes calculs, oui.
Elles filèrent vers les filles, toujours occupées à piailler avec les deux zombies.
Aeryn Sun agrippa Enilis par le bras et l’entraîna vers un bosquet.
— Hééé mais qu’est-ce que tu fais ? protesta Enilis.
BB-lilith les suivit.
— M’enfin, crachota Sandra, les poings sur les hanches, vous faites quoi là ?
Les deux zombies se regardèrent et s’éclipsèrent.
— Saperlipopette ! s’écria Sandra. Heeep ! Revenez ! On pourrait se faire un ciné resto ?
Mais ils continuèrent leur chemin.
Sandra se rappliqua vers moi et postillonna, les couettes furax :
— Mais c’est qui, tes deux folles de copines ?
Soudain une idée germa dans mon esprit. Je prononçai :
— Kisshu !
Les couettes de Sandra se dressèrent en l’air.
— Kisshu ? Ça me dit quelque chose…
Des cris parvenaient du bosquet. Une jupette vola en l’air, suivi par un chemisier.
Enfin elles réapparurent, Enilis de nouveau dans son shorty. Elle lança :
— Sandy, faut te changer ! On était envoûté par les tenues des love girls !
— Ça va, la rassura Sandra, je viens de me rappeler qui on est.
— Ouah ! s’exclama Aeryn Sun. Elle a vaincu l’hypnose. Comment t’as fait ?
Elle expliqua en trois mots.
— Bravo Blue ! s’extasia presque Enilis. T’es pas un mec si con après tout.
Je la louchai des zoeils.
— Ben, euh, sympa.
— Au fait, et Yakari ? demanda Enilis.
— Je te raconterai, répondit BB-lilith.
Soudain Sandra se rua sur l’annuaire. Le feuilleta speed. S’arrêta sur une page.
— Ouuuaaaaiiiis ! qu’elle cria, joyeuse. Kisshu est là ! Il est de nouveau dans sa citrouille ! Kisshu, mon amour, ta Sandynette chérie arrive !
Elle balança l’annuaire et sauta sur son kart.
— Héééé ! gueula BB-lilith. On reste groupé !
C’est un démarrage plein gaz qui lui répondit.
— Grrr ! s’énerva BB-lilith. C’est pas vrai ! Venez, on la suit ! Elle est encore en love girl ! On sait jamais !
Elle sauta sur son kart, suivie par Aeryn Sun. Bientôt elles disparurent au bout de l’allée.
Enilis n’avait pas bougé.
— Euh, tu vas pas avec elles ? que je demandai.
— Nan, je t’ai à l’œil.
Sympa !
L’idée flasha dans mon esprit. J’articulai avec innocence :
— Avant, BB-lilith elle a dit qu’elle devait retrouver tes fringues… Elle a sorti une sorte de boîtier de sa poche… Bizarre…
Enilis me dévisagea le visage avec un regard des deux zoeils dévisageant.
— Hein ? Attends !… Ne me dis pas qu’elle a planqué un mouchard dans mes fringues ?…
— Ben, euh, moi je dis rien, je constate une observation, c’est tout.
Elle palpa le tissu de son tee-shirt, passa les mains dans son dos.
— Oui, bon, attends, je reviens.
Et elle fila derrière le bosquet.
— Seigneur, que je priai dans la pensée de la tête, faites que ça marche et je rallonge la nouvelle combi, promis juré !
C’est une Nini furieuse qui revint, les couettes fouettant l’air. Exhiba un petit patch.
— Il était collé dans mon shorty. Nan mais t’imagines un peu ? Pour qui elle se prend ? Ça va chauffer !
Elle sauta sur son kart et fonça plein gaz en avant.
— Merci Seigneur ! Je rallonge d’un millimètre, j’ai qu’une parole !

Bon, c’est pas tout, mais moi j’ai une agence à faire tourner. Sont bien sympa, les filles, mais faudrait quand même pas trop exagérer. Sandra qui débloque des couettes, Enilis qui déraille des couettes, c’est déjà quatre couettes de filles dingos en trop dans ma vie. Ah mes petites japonettes chéries ! Vous allez adorer ma nouvelle combi ! Oui, je sais, Seigneur, un millimètre en plus ! D’un côté c’est mieux, elle était vraiment trop courte ! Faut quand même laisser du mystère à la pensée qui regarde, non ?
La journée s’annonçait idyllique. Soleil dans un ciel blue avec de beaux nuages floconneux comme des lolos vaporeux. Que demander de plus, je vous le demande !
Un autobus à impériale sans toit rouge apparut au bout de la rue. On se croirait à Londres. Il se ramena pépère. Hep ! Y’avait marqué « avenue des lilas » devant. C’est là où je vais. Je vois pas d’arrêt de bus. Peut-être que si je fais un signe au chauffeur. Ben tiens, il s’arrête.
Je traversai la rue, montai à l’arrière. Il était vide. Je filai à l’étage. Vide aussi. Un bus à impériale pour moi tout seul.
Je pris place au milieu, côté route. Trop la classe !
La ville défilait, avec ses rues, ses panneaux de pub, ses feux rouges, presque pas de peuple. Une circulation fluide, quelques bagnoles. J’allais revoir mes petites japonettes.
Hein ? C’est quoi là ? Je rentrai ma tête dans les épaules, me recroquevillai sur le siège, un zoeil et les tifs dépassant juste ce qu’il faut pour voir.
Trois karts fonçaient vers l’autobus. Passèrent devant plein gaz. Six couettes endiablées dans le vent. Corinne largua un crachat sur le côté. Babou montrait les dents, les babines retroussées par la vitesse. Laraider le visage plutôt crispé. Y’avait un type ligoté à l’arrière de son kart. Je reconnus Steve. Désolé, mon frère, je t’aurais bien aidé, mais là. Peut-être une scène de ménage. Bon, quand une femme t’adore, elle ne peut te faire que du bien, pas vrai ? Enfin en principe. Il a dit quoi à ce sujet, Bouddha ? Euh, je crois qu’il s’est barré loin des femmes.
Je me redressai sur mon siège. Y’a plus de menace de zombies, mais reste la menace féminine. Et je crois que c’est encore plus dangereux. Bon, allez, relaxons-nous, je vais revoir mes petites japonettes.
Je m’étirai. Baillai. Sursautai. L’autobus filait vers une sorte de brouillard brillant. Hein ? C’est quoi, ça ?
La ville semblait aspirée à l’intérieur. Et il plongea dedans.

Quand BB-lilith et Aeryn Sun arrivèrent devant la citrouille de Kisshu, deux elfettes nues, avec des ailes translucides sur le dos, cavalèrent dehors et s’envolèrent speed vers la forêt. Les deux RE girls entrèrent.
Sandra tenait Kisshu par le col et le baffait en rythme. Sa main claquait sec des aller-retour sur les joues du pauvre cyniclon.
— T’es quand même une crapule ! Je ne peux pas te faire confiance cinq minutes ! Dès que j’ai le dos tourné, tu en profites pour inviter tes copines !
— Mais non, essayait de répondre Kisshu, les mots se perdant dans le clac des baffes.
— Ça me rappelle mes ex, rigola Aeryn Sun. Qu’est-ce que j’ai pu les latter !
BB-lilith remarqua un chevalet au milieu de la pièce et une boite de peinture sur un tabouret. Elle jeta un œil sur la toile. Attrapa le bras de Sandra pour la calmer.
— Arrête, Sandy ! Laisse-le s’expliquer !
— Grrrr ! grogna la plus jeune des RE girls.
— Je les dessinai juste, articula Kisshu, les joues rouges. J’ai rien fait de mal.
— Oui, confirma BB-lilith, regarde la toile.
Sandra tourna la tête pour regarder. Ses couettes roses claquèrent comme des fouets.
— Et t’as besoin de deux elfettes pour ça ?
— Je voulais symboliser leur l’amitié légendaire.
— Ouais, c’est ça, et il faut qu’elles soient toutes nues ? Grrrrr !
— C’est pour symboliser la pureté et l’innocence.
— Je trouve que tu symbolises beaucoup, cracha Sandra en le zieutant féroce, lui serrant toujours le col. Et pourquoi tu ne me dessines pas ? Je suis là, moi ! Nan mais ! Je représente pas l’amitié, l’amour, la pureté et l’innocence ?
BB-lilith étouffa une rigolade.
— Ben si, répondit Kisshu.
— Ben alooors ?
— Ben tu voudras jamais te mettre toute nue pour que je te dessine.
— Espèce d’obsédé ! postillonna Sandra.
Et les baffes reprirent en rythme.
BB-lilith haussa les épaules.
— Décidément, les histoires de couples.
Aeryn Sun inspectait les lieux et découvrit une bouteille de gnole, avec marqué sur l’étiquette : « Alcool de citrouille ». Elle la déboucha, s’envoya une gorgée et grimaça.
— Ben ça c’est du costaud ! Pas pour les pucelles de pensionnat !
— File-moi une gorgée, dit BB-lilith, j’ai besoin d’un petit remontant.
Quand Enilis fit irruption dans la citrouille, les couettes assassines, et fonça droit sur BB-lilith en gueulant :
— Dis donc, depuis quand tu planques des mouchards dans mes fringues ?

J’ouvris les yeux. J’étais couché sur mon lit. Les lunettes 3D sur le nez. Je les retirai. Me frottai les yeux. Louchai le plafond de ma chambre. L’armoire. Le bureau. Le pc. La tour allumée.
J’étais revenu. Je le croyais pas. J’étais sorti de DRIMS.
Soudain la porte s’ouvrit et ma mère déboula, les dents vampiriques, du crachat venimeux sur la langue.
— Dis donc, c’est 10 heures passées ! Lève ton cul ! Et va chercher ton père au bistrot. Il est de nouveau bourré. Le patron du « Poilu » a appelé. Et range ta chambre !
Elle balança un coup de pantoufle dans une canette vide. Et fonça sur le pc.
— C’est pas toi qui payes les factures d’électricité !
— Noooon ! Arrêêêête ! Je vais l’éteindre !
Trop tard. Ses doigts avaient déjà agrippé le câble. Elle tira sec dessus. Le voyant lumineux vert du bouton power sombra dans l’obscurité.
Je bondis sur mes orteils.
— Et laisse ces jeux vidéo ! Ça rend le cerveau fou !
Elle se barra de la chambre.
Bordel ! J’espère qu’elle m’a pas bousillé le pc. Je rallumai. Un écran bleu flasha sur le moniteur : « Vous n’avez pas éteint correctement l’ordinateur. Windows va maintenant scanner votre disque dur à la recherche d’éventuelles erreurs. »
Je sortis le CD DRIMS du lecteur. Le rangeai dans son boîtier. Matai les GO!GO!7188 en poster sur le mur. Trop bien Yuu en blonde !
Enfin le bureau apparut. Pas de casse ! Ça m’évitera une restauration du système. Je cliquai sur Démarrer, Arrêter l’ordinateur, Arrêter. Encore une subtilité de l’intelligence des neurones que ma mère elle arrivera jamais à capter.
Puis j’enfilai mon jean, mon tee-shirt avec Shina Ringo en infirmière dessus, mes baskets blue.

Tonton Eddy glandait à la cuisine, un verre de rouge sur la nappe en plastique fleurie, l’éternelle bouteille de « Grappe d’or » à moitié entamée à portée de main, une Gauloise fumant dans le cendrier coquille Saint Jacques, les lunettes à grosses montures collées dans la page des courses.
Les bengalis s’agitaient dans la cage, bouffant des graines et copulant frénétiques, en hauteur sur une étagère près de la fenêtre ouverte sur le jardin. Le soleil de juin commençait à chauffer.
Goupy, notre chatte rousse aux zoeils vert émeraude, se pointa sur le rebord de la fenêtre, une souris clamsée dans la gueule. Je mordis dans un bout de pain tandis que Goupy crunchait à pleines dents son casse-dalle.
Des aboiements furieux éclatèrent dans la cour. C’est le facteur qui devait passer.
— Je vois « Fleur de muguet » dans la 5e, balança tonton, avant de s’envoyer une coulée de pinard dans le gosier.
Ma mère entra dans la cuisine et cracha :
— Suff net zeviel ! (Ne picole pas autant)
Tonton reposa le verre, attrapa sa Gauloise et tira une bouffée.
— Bon, je vais chercher papa, que j’envoyai.

Dans la cour, je caressai China, un petit clebs au poil noir récupéré à la SPA. Je pris la remorque dans la buanderie, jetai un œil dans la boite aux lettres, de la pub et une facture, et filai à pied au Poilu, un bistrot deux rues plus loin, derrière la caserne Rondony.
Le plan habituel était de mettre mon père dans la remorque et de la fixer à son vélo.
En arrivant devant le Poilu, je notai tout de suite le détail fatal : l’absence du vélo de mon père D’hab il stationnait contre le mur. Je laissai la remorque sur le trottoir.
Papa bullait à une table, léthargique, les zieufs comateux, devant un pastis entamé.
— Il vous doit combien ? que je demandai au patron, un petit chinois, derrière son comptoir.
— 25 euros !
Putin, papa avait dû avoir la soif dans le gosier ! Ou alors le patron arrondissait l’ardoise !
Un vieux accoudé sur un tabouret se retourna, pas mieux dans les zieufs.
Je fouillai dans les poches de sa veste. A part une photo de Pamela Anderson topless, son porte-feuille était vide.
— Il payera la prochaine fois, vous le connaissez.
Le patron approuva d’un hochement de tête.
Je pris papa sous le bras et le transbahutai dehors.
La remorque avait disparu. Putin, je me suis fait chouraver la remorque ! Bon, pas de panique, anticipons dans le futur immédiat !
J’hésitai quelques secondes, emmenai papa derrière le bistrot dans la petite cour, entrai dans les toilettes, ça schlinguait un max la pisse, filai un coup de basket dans la porte de la cabine, et lui posai le derche sur le bidet. Je refermai la porte.
De retour à la baraque, je balançai à maman qui préparait
— Il a pas voulu venir. Il a filé aux toilettes. Il voulait plus en sortir. Et son vélo a disparu.
Je préférai taire pour la remorque. Je trouverai déjà un prétexte, que papa l’avait vendue pour du fric, de quoi se payer quelques verres. Oui, je sais, plutôt crado, mais face à ma mère vaut mieux la jouer collabo.
— Attends quand il rentre, qu’elle cracha, c’est la deuxième fois qu’on le lui vole.
— Je crois plutôt qu’il l’a vendu pour picoler, largua tonton, toujours collé dans son journal.
Ben vous voyez, même tonton il le dit.

Le soir, je me connectai à Messenger. Les filles étaient en ligne ! Donc elles avaient aussi réussi à sortir de DRIMS. Il manquait Aeryn Sun.
Blue : salut
Sandra : gif de Zoey des Mew Mew Power qui dit bonjour
Enilis : coucou
BB-lilith : salut blue
Blue : alors vous avez aussi réussi à sortir de drims ? comment vous avez fait ?
Sandra : ???? smiley jaune qui se cogne la tête
Enilis : tu t’es vu quand t’as bu loool
BB-lilith : tu postes la suite quand ?
Blue : je vous demande comment vous êtes sorties de drims
Enilis : aaaah tu veux des idées, t'es en manque d’inspiration
Sandra : ben je sais pas, c’est toi qui écris
Blue : mais noooooooooon j’ai réussi à sortir de drims, on était tous coincé dedans, je vous avais laissées, j’ai pris un autobus et il a roulé dehors
Sandra : smiley qui rigole
BB-lilith : loooool
Enilis : ah c’est la suite, tu l’as postée ?
Blue : purée, mais c’est pas vrai, vous jouez bien à drims, non ?
BB-lilith : ben oui, dans ta fic
Blue : mais vous avez bien joué, là ? avec les lunettes 3D et le cd ?
Enilis : t’es sûr que ça va la boule ?
Sandra : trois smileys qui rigolent

Un doute m’envahit. J’ouvris le tiroir du bureau où je range les lunettes 3D et le CD. Rien. La vision d’horreur de ma mère balançant tout à la poubelle traversa mon esprit.
Je filai au salon. Ma mère matait Therese.com
— C’est toi qui as pris mes lunettes 3D et le CD du jeu DRIMS ?
— Je ne touche pas à tes affaires. Regarde plutôt après dans quel bistrot ton père et ton oncle se trouvent ? Ils sont partis en ville.
J’avais pas trop envie de faire le tour de tous les bistrots de la ville.
Je retournai devant le pc.

Sandra : blue t’es là ?
Enilis : il s’est téléporté dans drims
BB-lilith : mdr
Sandra : plein de smileys qui rigolent

J’allais taper sur le clavier, quand une fatigue intense m’envahit. Je m’allongeai sur le lit. Clignotait des zoeils. Mon corps tourbillonna au milieu de lucioles hystériques.

Il n’y avait personne à l’abribus. Personne dans la rue. Le ciel commençait à s’assombrir.
L’autobus à impériale arriva. DRIMS était affiché devant. Il s’arrêta devant l’abribus. Je montai dedans. Il était vide. Je m’installai sur un siège à l’étage, vide aussi.
Au fur et à mesure qu’il roulait, le jour déclinait de plus en plus. Et bientôt un clair de lune splendide s’empara du ciel. La ville ressemblait à un décor de cinéma.
Je réalisai que j’avais pris l’autobus retournant dans DRIMS. Pourquoi j’étais monté dedans ?
Soudain une espèce de grande bestiole volante passa en rase-mottes au-dessus de l’autobus en poussant un croac guttural. Le souffle d’air ébouriffa mes cheveux.
Un mouvement sur la route attira mon attention. Une meute de gros ratos cavalait à côté de l’autobus. Elle le dépassa et vira à gauche.
Sur un trottoir, des zombies accroupis dévoraient un corps.
L’écho m’apporta un bruit de fusillade.
J’étais bel et bien de retour dans DRIMS. Et à mon avis, la sphère avait changé. C’était reparti pour une nuit d’enfer.
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Messagepar Sami » 03 Déc 2007, 13:57


wesh wesh,vite vite la suite!! :mini:
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Messagepar BB-lilith » 04 Déc 2007, 09:42


— Je crois qu’elle a des infos sur DRIMS, mais elle veut rien révéler. Enfin pour le moment.
— Oui, que je blablatai, ou alors elle est sûre de rien.

Oui, vu comme ca, ca casse le mythe :11:

— Bravo Blue ! s’extasia presque Enilis. T’es pas un mec si con après tout.
Je la louchai des zoeils.

Ca, c'est du compliment !! :04:

La journée s’annonçait idyllique. Soleil dans un ciel blue avec de beaux nuages floconneux comme des lolos vaporeux.
Blue, blue, blue .... C'est vrai que des fois, quand on regarde le ciel, ca euh ressemble ...J'ai rien dit :14:

Corinne largua un crachat sur le côté. Babou montrait les dents, les babines retroussées par la vitesse. Laraider le visage plutôt crispé. Y’avait un type ligoté à l’arrière de son kart. Je reconnus Steve.
Lol !!!! Le trio infernal !! :01:

— Je trouve que tu symbolises beaucoup, cracha Sandra en le zieutant féroce, lui serrant toujours le col. Et pourquoi tu ne me dessines pas ? Je suis là, moi ! Nan mais ! Je représente pas l’amitié, l’amour, la pureté et l’innocence ?
Mais si, bien entendu !!! :08:

Puis j’enfilai mon jean, mon tee-shirt avec Shina Ringo en infirmière dessus, mes baskets blue.
T'as des baskets blue ? Je croyais qu'elles étaient black et que la semelle se détachait ... :04:

Bon, pas de panique, anticipons dans le futur immédiat !
Ouh que c'est bien dit tout ca ! :19:

BB-lilith : tu postes la suite quand ?
Arf ! C'est bien moua :03:

J’étais bel et bien de retour dans DRIMS. Et à mon avis, la sphère avait changé. C’était reparti pour une nuit d’enfer.
J'en ai des frissons !!!!!! :13:


BRAVO BLUE !!!!! :kiff:
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Messagepar Babou » 04 Déc 2007, 12:14


J'adore étudier les écrits de phantom. Je cite ces phrases pour la dynamique qu'elles donnent au texte, même si d'une manière générale la dynamique est toujours là. Parfois juste un mot !

Je m’étirai. Baillai. Sursautai. L’autobus filait vers une sorte de brouillard brillant.

J’ouvris les yeux. J’étais couché sur mon lit. Les lunettes 3D sur le nez. Je les retirai. Me frottai les yeux. Louchai le plafond de ma chambre. L’armoire. Le bureau. Le pc. La tour allumée.

J’étais revenu. Je le croyais pas. J’étais sorti de DRIMS.

Dis donc, c’est 10 heures passées ! Lève ton Q ! Et va chercher ton père au bistrot. Il est de nouveau bourré. Le patron du « Poilu » a appelé. Et range ta chambre !

L’autobus à impériale arriva. DRIMS était affiché devant. Il s’arrêta devant l’abribus. Je montai dedans. Il était vide. Je m’installai sur un siège à l’étage, vide aussi.

Pour ces extraits, des expressions dans lesquelles, en temps normal, on pourrait évoquer le mot << lourdeur >> mais qui, ici, donne incontestablement le ton humoristique et spécifique de phantom.

Enilis me dévisagea le visage avec un regard des deux zoeils dévisageant.

Ben, euh, moi je dis rien, je constate une observation, c’est tout.

Seigneur, que je priai dans la pensée de la tête, faites que ça marche et je rallonge la nouvelle combi, promis juré !

Sandra tourna la tête pour regarder.

-----------------------------------------------------------------------

Corinne largua un crachat sur le côté.
Oh !! Est-ce que vous imaginez Corinne en train de larguer un crachat ? :cavapas:

Babou montrait les dents, les babines retroussées par la vitesse.
Lol. Les babines retroussées par la vitesse. Diantre ! Pourvu que je ne reste pas comme ça à vie !! :10: :02:
La parole se fait spontanément rythme dès que l'homme est ému, rendu à lui-même, à son authenticité. Oui, la parole se fait poème. (Léopold Ségar Senghor)
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Messagepar Phantom_Blue » 09 Déc 2007, 11:15


DRIMS saison 2

Episode 5

L’autobus stoppa devant les grilles ouvertes de l’Académie. Des coups de feu retentirent.
Il serait peut-être plus prudent de me casser, si possible avec l’autobus, et sortir de DRIMS. Je descendis en bas, la porte de la cabine conducteur était ouverte, le chauffeur cavalait sur la route. Les clés étaient sur le contact. Oui, mais comment on fait pour quitter DRIMS une fois qu’on roule ? Je matai les cadrans, les boutons. Peut-être qu’en appuyant sur un bouton, on sort de DRIMS. En plus j’ai jamais conduit un autobus. Bon, j’embarque les clés, je trouve les filles, et puis voilà. Vu qu’elles conduisent des karts, y en aura bien une qui sait piloter un autobus. De nouveaux coups de feu claquèrent. Oui, euh, plutôt risqué en fait de sortir.
Hein ? C’est quoi ça, fixé au-dessus de la vitre, qui dépasse du pare-soleil ? Un fusil à pompe à canon scié ! Je le décroche. Doit y avoir des balles quelque part. J’ouvre ce qui ressemble à une boite à gants dans le tableau de bord. Bingo ! Des cartouches ! J’en fourre plusieurs dans le fusil et prends le reste dans ma poche. Une chance que le chauffeur ne l’ait pas pris avec lui.
Je filai vers l’Académie. La lune éclairait toujours autant. J’évitai l’allée et coupai par les pelouses, me dissimulant derrière des haies et des bosquets. Ça rafalait de l’autre côté du bâtiment. Purée, pourvu que je tombe pas sur des monstres. J’aurais mieux fait de rester dans l’autobus et de filer avec. Un instant j’ai envie de revenir en arrière. Surtout en voyant un corps sans tête allongé sur le gazon. Sûrement un zombie éclaté par une balle. Bon, du moment qu’il y en a un claqué ici, doit plus en rester dans le secteur. Raisonnement à deux balles qui ne me rassure qu’en partie.

J’arrivai devant l’Académie. Le hall et la plupart des fenêtres étaient éclairés. Une dizaine de karts stationnaient devant. Je reconnus celui des filles. Ben le modèle de petites culottes attachées aux antennes. C’est des détails qui s’oublient pas. Pour les autres, je vois pas. Si, je crois reconnaître celui de Laraider. Un string rouge pend au bout de l’antenne. Donc doit y avoir Corinne et Babou. Et Steve.
Je montai speed les marches de l’escalier. Déboulai dans le hall. Silence dans les couloirs. Je serrai mon fusil à pompe dans les doigts, prêt à flinguer.
Mais oui ! Je viens d’y penser ! Si on se fait tuer dans DRIMS, on sort forcément du jeu. Ben oui ! Euh, peut-être pas forcément. Je sais pas. Faudra que je demande à BB-lilith. Elle a dû y penser. Peut-être pas. Qu’est-ce qu’elle nous cache ? Si elle nous cache quelque chose ?
Des tirs parvinrent de dehors. Et si c’était les filles ? Je retournai sur mes pas. Jetai un œil sur le perron, dans le parc.
Deux guns vissés dans les mains, Sandra et Enilis canardaient soutenu. A quelques mètres, plusieurs zombies éclatèrent par petits bouts sanglants. Et s’écroulèrent dans le gazon. Heureusement je suis pas passé par ce côté. J’attendis que les guns se taisent et je bondis dehors en criant :
— Hep les filles !
Elles se retournèrent.
— C’est Blue ! s’exclama Enilis. Tétais où ? On croyait que t’avais été bouffé par les zombies !
— Mais qu’est-ce qui se passe ici ? que je demandai après les avoir rejoint. Avant c’était cool avec les zombies.
— Y’a eu une éclipse, expliqua Sandra, puis la nuit est revenue, et les zombies ont de nouveau eu la dalle.
— Et les autres filles ?
— Elles nettoient derrière l’Académie, répondit Enilis.
— Faut que je parle à BB-lilith. J’ai des infos pour sortir de DRIMS.
— Ah oui ! s’exclama Sandra. Tu sais comment faire ?
— Oui, même que je suis sorti de DRIMS.

BB-lilith rengaina ses guns. Des zombies croupissaient dans l’herbe, les têtes plus ou moins arrachées par les balles. Aeryn Sun l’imita après avoir tiré une dernière salve sur un corps étendu qui bougeait encore.
— Lili, lança Sandra, y a Blue qui est sorti de DRIMS ! Allez, Blue, raconte-nous maintenant !
Je commençai mon récit. L’autobus. Le brouillard lumineux. Le réveil dans ma chambre. Ma mère qui débranche le pc. Les filles rigolèrent. Tonton le nez dans les courses. Goupy qui dalle une souris. La virée au Poilu. Les filles rigolèrent une nouvelle fois.
— Blue, caqueta Aeryn Sun, t’es vraiment un fils indigne.
— Ben quoi, un copain l’a ramené après, et puis il a pu cuver tranquille. Comment j’aurais fait sans remorque ? Grumpf !
C’est Sandra qui dégaina speed et rafala un zombie qui devait traîner dans le coin. En manque d’affection, cherchant un câlin. Elle le câlina avec des bisous de métal perforant.
— Nan mais, qu’elle crachota en rengainant, c’est vachement impoli d’interrompre une conversation.
Je repris la narration. Le chat le soir. La disparition des lunettes 3D et du CD DRIMS.
— Ce que je comprends pas, c’est que vous étiez vous aussi revenues dans la réalité, et pourtant vous étiez coincées dans DRIMS en même temps, vu que vous êtes toujours là.
— Rien ne prouve que c’était nous, dit BB-lilith, tu ne nous as pas vraiment vues, c’était juste des phrases sur le chat.
— Saperlipopette ! dégobilla Sandra. Alors ce serait encore un coup de DRIMS ? Et Blue n’aurait pas retrouvé la réalité, mais une imitation ?
— Pourtant tout collait bien, ça avait l’air d’être la vraie réalité. Même votre comportement sur le chat.
— Y’a pas un détail qui te paraît bizarre quand tu y repenses maintenant ? demanda Enilis. Réfléchis bien !
— Ben… euh… non… je vois pas… purée !
Les filles me fixèrent avec des zoeils ronds.
— Quoi ? demanda Sandra.
— Ben on n’a jamais eu de remorque ! Quand mon père avait besoin d’une, il empruntait celle de l’épicier. Et puis c’est tonton qui était une fois bourré au Poilu, jamais mon père ! Il picole pas !
— Saperlipopette !
— C’était une fausse réalité, dit BB-lilith, mais je pense qu’après, y a la vraie réalité.
— T’es sûre ? demanda Enilis.
— Encore un truc à vérifier, mais je suis pratiquement sûre.
Aeryn Sun la fixa.
— Tu sais des trucs et tu veux rien nous dire. Pourquoi ?
Tout le monde la loucha soutenu.
— J’attends d’avoir tous les éléments. Et puis je pensais que Nini retournerait dans la réalité, du moins dans une des réalités, et que je pourrais la suivre avec un mouchard. Du moins fallait tenter le coup.
Tout s’expliquait pour le mouchard dans le shorty d’Enilis.
— Faudrait en placer un sur Blue, lança Enilis.
Je sortis les clés de ma poche.
— Pas la peine ! L’autobus est garé devant l’Académie.
— Quooooiiiiii ! cria Sandra, que ses couettes elles s’entrechoquèrent au-dessus de sa tête. Et c’est maintenant que tu nous le dis ?
Je racontai vite pour le chauffeur, le fusil, l’idée du bouton qui déclenche la sortie de DRIMS.
— Hoooop ! speeda Sandra. Tous dans l’autobus !
— Mais si on se retrouve dans une imitation de la réalité ? s’inquiéta Enilis.
— On s’en fout, répondit Aeryn Sun, du moment qu’il y a quelque chose à picoler. Oui, ça va, c’est bon, je blague !
Au passage, BB-lilith prit l’annuaire derrière son kart avec elle.

C’est Aeryn Sun qui se proposa pour le volant.
— Une fois je flirtai avec un routier, il m’a appris à conduire son dix tonnes. La réserve de canettes qu’il trimballait dans la cabine, je vous raconte pas.
BB-lilth se plaça à côté d’elle, l’annuaire posé sur le tableau de bord.
— Bon, nous on file au-dessus, lança Enilis on pourra tout surveiller d’en haut.
— Ouais, bonne idée, approuva Sandra.
Je les suivis à l’étage.
Je viens juste d’y penser. On aurait peut-être dû prévenir Laraider et les autres. Oui, bon, d’abord on sort de DRIMS, après on verra.
— Peut-être qu’on atterrira tout de suite dans la vraie réalité, souffla Enilis. Hein Blue ?
— Ben oui, pourquoi pas !
Je pensais à l’idée de se faire flinguer pour sortir du jeu. L’intensité émotionnelle devait normalement interrompre la partie. Je préférai attendre pour en parler. De toute façon c’était dans le mode d’emploi de DRIMS. BB-lilith avait dû y penser. Mais tout compte fait, ce n’était pas si évident. Ça équivalait à une sorte de suicide. Décidément, DRIMS était bien le jeu garantissant des émotions fortes.
On roulait depuis un quart d’heure dans les rues. La lune illuminait toujours la ville. De temps à autre un zombie se dandinait sur un trottoir. Les filles rafalaient à donf. Le zombie terminait déchiqueté dans une mare de sang.
Une autre idée me flasha dans l’esprit.
— Hééé ! Mais vous ne rechargez jamais vos guns ?
— Hein ? fit Sandra. C’est Lili, elle a activé le code pour avoir toutes les munitions pour les guns.
— Ouais ? Comment elle a fait ?
— Ah oui, répondit Enilis, elle a vu Yakari et… bla bla bla…
On n’était pas plus avancé. Peut-être qu’on devrait filer chez Yakari et lui en demander plus. Mais bon, là on avait une chance de sortir de DRIMS, ensemble en plus. Enfin d’atteindre une réalité proche de la vraie. Après on aviserait.
Une dernière chose me parut bizarre. Pourquoi le chauffeur s’était barré en abandonnant l’autobus ? Et sans prendre le fusil à pompe ? Avait-il un gun avec lui ? Etait-ce de nouveau un scénario monté par DRIMS ?
Bon j’arrête de cogiter. Je préfère me concentrer sur le moment présent.

Soudain l'autobus s’arrêta.
— Il se passe quoi ? demanda Sandra en se penchant en avant, pour mater la route devant l’autobus.
La portière de la cabine s’ouvrit et BB-lilith bondit dehors. Elle se plaça devant l’autobus, puis envoya :
— Blue ! Y’avait quoi affiché devant ? Avenue des lilas ?
— Hein ? que je répondis, penché à côté de Sandra. Oui !
— Je m’en doutais, dit-elle, sur l’affichage devant y avait toujours marqué DRIMS. Et comme on avance depuis un moment sans qu’il se passe rien.
— Mais t’as trouvé le bouton qui fait sortir ? demanda Enilis, à côté de moi.
— Pas vraiment, mais y en a que sept, alors je les essaye tous.
Elle regagna la cabine et l’autobus redémarra.
— A mon avis, dit Enilis, on peut sortir de DRIMS à n’importe quel moment avec l’autobus.
— Peut-être pas, répliquai-je, faut peut-être arriver au bout d’une ligne.
— Ah ouaaiiiis ! s’écria Sandra en me prenant par le bras, des zoeils admiratifs braqués sur moi. Blue, t’es trop fort !
Un sourire de satisfaction égocentrique narcissique flashota sur mon visage.
Un grrrr vampirique assombrit le visage d’Enilis.
— Arrête de frimer devant les gamines ! qu’elle crachota, les bras croisés.
— Quoiiii ! s’exclama Sandra. Qui c’est qui est une gamine, nan mais ? Je te signale que c’est ma dernière année de collège, l’année prochaine je suis lycéenne. Et pis je suis vachement plus mature que les autres filles.
Enilis nous fixait, pas contente du tout, les couettes pointues comme des pics à glace.
Quand une main crochue avec des ongles démesurés agrippa le rebord. Et une tête de monstre apparut, la gueule ouverte, les crocs baveux.
Enilis dégaina la première et lui tricota un lifting presque à bout portant. La tête aux trois quarts explosée, le monstre lâcha et s’écrasa sur la route.
Valait mieux ne pas en rajouter. Je gardai un silence de grande sagesse silencieuse. Surtout devant une fille très nerveuse avec un gun dans la mimine.

L’autobus stoppa devant mon agence. Elle était fermée. Que sont mes petites japonettes chéries devenues ? Snif !
Enilis capta mon désarroi. Un sourire de satisfaction carnassière étira sa bouche.
Et pas de brouillard. Ça ne devait pas être les boutons. Alors comment le chauffeur faisait pour sortir de DRIMS ?
L’autobus redémarra.
— On repart, dit Enilis, peut-être qu’elles essayent avec d’autres rues.
BB-lilith nous rejoignit à l’étage.
— Aucun des sept boutons ne fait sortir de DRIMS, ça n’a rien donné. Il faut retrouver le chauffeur. On file au central des bus. On pourra certainement récolter des infos. Et peut-être même le plan des lignes, et de celles qui conduisent hors de DRIMS.
— Ouaaaiiiis ! sécria Sandra, les couettes agitées. Bonne idée ! Lili, t’es trop la meilleure !
— Je viens d’y penser, dis-je, et s’il fallait faire une combinaison avec les boutons ?
— Ben là pour trouver ça, répondit BB-lilith, c’est pas gagné. Bon, je retourne en bas, j’essaye encore les boutons, on ne sait jamais.
Avant de redescendre, son regard croisa le mien.
Elle devait en savoir long. Elle n’avait peut-être pas tout dit sur Yakari. Et je suis sûr qu’Aeryn Sun cachait des trucs. Après tout, elles étaient allées ensemble chez Yakari. Pourquoi BB-lilith n’avait pas proposé d’y retourner ? Ou peut-être je me faisais des idées. Vu la situation, y avait de quoi devenir parano du ciboulot.

Des lueurs dans le ciel. Un incendie. On s’approchait, fascinés. De notre hauteur, on pouvait voir par-dessus le mur du central. Une dizaine d’autobus flambaient sur un parking. Un bâtiment à côté aussi.
— C’est pas vrai, souffla Sandra, y a tout qui brûle !
Notre autobus s’arrêta devant l’entrée. Je vis BB-lilith sortir de la cabine et foncer sur le parking, vers le bâtiment.
— Venez, on la suit ! que je criai.
J’embarquai mon fusil à pompe.
Après une descente speed, les rangeos claquant sur les marches, on s’éjecta à l’arrière du bus. Aeryn Sun était restée au volant.
Les flammes ronflaient dans la nuit claire. Un ballet démoniaque mouvant. La chaleur nous enveloppait comme une fourrure dangereuse.
BB-lilith se tenait devant le bâtiment.
— Impossible d’y entrer, dit-elle, là je crois c’est râpé. On dirait que quelqu’un veut effacer tous les liens qui nous relient à la soluce.
— Gasp ! crachota Sandra. Si je le tenais, il aurait des baffes à gogo.
Soudain un flash blanc lumineux éclaira la rue.
— C’est quoi ça ? demanda Sandra.
— L’autobus ! cria Enilis.
On se précipita, les filles cavalant devant, vachement entraînées, moi je suivis en forçant sur les enjambées.
L’autobus avait disparu.
— Sunny a dû trouver comment sortir de DRIMS, dit Enilis.
— Saperlipopette !
— Oui, confirma BB-lilith, elle a dû essayer un truc au hasard et ça a fonctionné.
— Et l’annuaire ? s’inquiéta Enilis. Il est parti avec elle.
BB-lilith poussa un soupir soupirant.
— Oui, mais bon, doit y en avoir d’autres. Je pense pas que ce soit une de nos préoccupations vitales.
Eh ben, on était plutôt mal barré. Un central d’autobus ravagé par le feu. Notre autobus envolé. Aeryn Sun avec. Dieu sait où elle allait atterrir. Pas d’infos sur le chauffeur.
BB-lilith proposa de retourner à l’Académie. De là on aviserait.
— Tiens, à propos, que je demandai, y avait pas Laraider, Babou, Corinne, et Steve ?
— A ouaaaiiis ! s’écria Enilis. Laraider n’était pas contente, Steve voulait pas se marier avec elle. Alors elle l’a emmenée de force à l’église. Mais là-bas, pendant la cérémonie, y a eu l’éclipse et l’église a été attaquée par des vampires.
— Ah oui, l’éclipse ! que je répétai.
— Ben oui, le soleil s’est obscurcit, et y a de nouveau eu la nuit et les zombies, et tout le reste.

On n’allait pas se taper le chemin à pied. Enilis se planta devant une Mercedes, rafala la serrure et s’installa au volant. Après un tricotage des fils, le moteur démarra. Puis elle déverrouilla les portières. BB-lilith se planqua devant, moi et Sandra à l’arrière.
— Dis donc, que je demandai, c’est au lycée que t’as appris à faucher les bagnoles ?
— Nan, qu’elle répondit, c’est dans 24 H chrono.
— Ah ouaaaiiiis ! s’écria Sandra. Trop bien la série ! Mais moi c’est Prison Break ! J’adoooore Robert Knepper ! Il est trop sadique attitude !
Une meute de Zombies se ramenait au milieu de la route, dans la carté des lampadaires.
— Je vais les emplafonner, cracha joyeuse Enilis.
— Nooooon ! hurla Sandra. Arrêêêête ! Je veux les zigouiller !
— Toua alors, avec tes zombies !
Elle freina sec dans un crissement de pneus.
Sandra j’éjecta de la bagnole, dégaina ses deux guns et courut vers eux en rafalant non-stop.
— C’est pas vrai, hocha des couettes BB-lilith, le jour où elle sort de DRIMS, elle va déprimer.
— Hé, Blue, demanda Enilis en me louchant du coin des zoeils, t’as pas envie de faire aussi un carton ?
— Euh, non merci, que je bafouillai, Sandy assure très bien.
C’est vrai qu’elle assurait, la Sandra. A mon avis elle est née avec deux petits guns dans les mains, et ils ont grandi avec elle. Elle a dû tirer sur le biberon plus d’une fois en braillant : « J’veux du Zomby Cola ! »
Une tête de zombie vola en éclats. Normal, à bout portant, avec Sandra au bout du bout portant, c’est légèrement différent que de se passer de la brillantine dans les tifs.
Elle balança un coup de rangeo dans les burnes d’un autre zombie. A mon avis, là elle exorcise le refus d’un copain de sortir avec elle. Normal, faudrait être suicidaire pour passer une soirée avec elle.
Même au sol, quand ils bougeaient plus, elle canardait hystérique. Deux zombies se barrèrent. Je les comprends. Sandra les arrosa de balles dans le dos. J’ose à peine imaginer si un jour son amoureux voulait la quitter. Les zombies s’écroulèrent sur la route, les corps giclant des jets de sang.
Elle rengaina ses guns et revint en roulant du shorty, les couettes flapotantes.
— Ah ça fait du bien, qu’elle souffla, de nouveau sur la banquette arrière.
Enilis redémarra, roula entre les zombies éclatés, et fonça vers l’Académie.

Un silence pesait sur le bâtiment. Les fenêtres et le hall étaient toujours éclairés. Il ne restait que les quatre karts des filles. Les autres avaient disparu.
BB-lilith exposa son plan.
— On file chez Yakari, peut-être qu’elle est encore là. Blue, tu prends le kart de Sunny. Tiens, voilà une oreillette, ça nous sert à communiquer quand on roule.
Je m’étais trompée sur BB-lilith. Elle ne nous cachait rien. Elle essayait seulement de résoudre la situation au plus vite, et le mieux possible. Enfin c’était une nouvelle conclusion. Jusqu’à preuve du contraire.
On allait monter dans les karts quand une voix chantonnante de mec jaillit dans l’air :
— Bonsoir belles demoiselles, le plus grand détective du paranormal peut-il vous être utile ?
— Oh ça va, arrête ta frime ! cracha une voix de fille.
C’était Martin Mystère et sa sœur Diana. Alors eux aussi se trouvaient dans DRIMS.
Martin loucha BB-lilith, les yeux lançant des appels de phares. Ce qui ne parut pas lui déplaire.
Quant à Diana, elle se ramena vers moi, les zoeils envoyant des cœurs comme un flacon de bulles à savon.
— Bonjour, quelle me roucoula, tu enquêtes aussi sur les monstres ?
Enilis me loucha en émettant un grognement guttural.
— Dégage, poufiasse ! qu’elle aboya.
— De quoi ? lui cracha Diana. Non mais pour qui tu te prends, espèce de morue ?
Elles s’empoignèrent aux soutifs et se secouèrent soutenu.
— C’est pas vrai, dit BB-lilith.
— Elle n’est pas sortable, gloussa Martin, mais oublions-la et allons nous promener au clair de lune, main dans la main. Je te raconterai mes dernières aventures contre les monstres de l’espace.
Enilis et Diana roulaient sur le gazon en poussant des cris de filles qui poussent des cris de filles quand elles roulent sur le gazon.
— Bon ça suffit ! gueula BB-lilith.
Elle dégaina un gun et tira une rafale en l’air. Martin sursauta, sa longue mèche blonde effrayée.

BB-lilith et Enilis roulaient en tête. Je suivais avec Sandra à côté de moi. Pas si difficile que ça de conduire un kart. Martin et Diana s’étaient barrés dans le parc. Elle m’avait lancé un coup de zoeil aguicheur. Peut-être qu’on se reverra.
Il fallait le prévoir, la villa de Yakari était vide. On fouilla partout. La plupart des pièces se résumait à une décoration japonaise très sobre. Quelques rares meubles, des tatamis, des bonzaïs. Aucun indice susceptible de nous faire progresser. On reprit les karts.
Enilis : Faudrait trouver Clac-Clac et lui demander. Il en sait beaucoup.
Sandra : Si on le trouve. Faudrait envoyer dans le ciel une petite culotte attachée à un cerf-volant. Ça le ferait venir.
Enilis : (rigole) Ouais, ce serait une bonne idée.
Blue : C’est qui, ce Clac-Clac et cette histoire de petite culotte ?
Enilis : Dès que les filles parlent de petites culottes, les mecs sont tout de suite obsédés.
Sandra : Ouais, c’est terrible.
Blue : Ben nooon, je demande, je sais pas de qui vous parlez, m’enfin !
On roulait depuis cinq minutes, quand on tomba sur un kiosque à journaux ouvert.
Enilis : C’est le kiosque de la mère Mouftard. Peut-être qu’elle a des infos.
BB-lilith : Oui, on va l’interroger.
Sandra : Attention, la vieille n’est pas commode.
Enilis : Elle a intérêt à smiler cool, sinon je lui refais son chignon avec mes guns.
Sandra : (rigole)
Le temps de stopper les karts, Enilis bondit sur le trottoir et fila vers le kiosque. On la rejoignit.
Une vieille style sorcière glandait dans le kiosque, coiffée d’un chignon gris, des petites lunettes rondes en métal sur un nez crochu. Deux loupiotes 40 watts en forme de cranes pendaient au-dessus d’elle. Elle tricotait avec dextérité, ses doigts crochus garnies de bagouzes.
Je louchai sur les magazines. Glurps ! Y’avait des revues de japonettes nues. Je louchai ailleurs sur Le Figaro Magazine, histoire de ne pas attirer l’attention sur mon attention attirée par les magazines de japonettes. Super glurps !
— Hiiiiiiiiiiiiiii ! cria Sandra.
Là mes tympans dégustèrent du décibel à donf.
— Lààààààà !
Elle tendait son index vers un magazine.

LE GUIDE OFFICIEL DE DRIMS

TOUTES LES SOLUCES, TOUTES LES SPHERES, LES DIFFERENTS MOYENS DE SORTIR

UNIQUE EXEMPLAIRE HORS SERIE

— C’est pas vrai, dit BB-lilith, je le crois pas.
Sandra décrocha le magazine de sa pince et l’ouvrit.
— Tout est en photos, y a des plans. Wouaaah !
Elle s’avança dans la lumière du lampadaire pour mieux voir, suivie par Enilis et BB-lilith.

WOOOOOOOOUUUUUUUUUUMMMMMMMMM !

Le landau avait surgi plein gaz, vu que c’était un landau à réaction. Un affreux bébé tout boursouflé du visage arracha au passage le guide des mains de Sandra. Il l’exhiba dans sa grosse menotte.
— Hahahaha ! qu’il ricana fort en s’éloignant.
— C’est bébé big boss ! s’exclama Enilis.
— Saloperie ! cracha Sandra. Je vais lui faire bouffer sa couche-culotte !
— Vite ! cria BB-lilith. Faut le rattraper !
On sauta sur nos karts. Les filles fonçaient déjà en avant, pistant le landau. Les mains crispées sur le volant, j’appuyai sur la pédale d’accélérateur.
La mère Mouftard était sortie de son kiosque, un fusil à triple canon dans les doigts.
— Bande de voyous, revenez payer le magazine !
Elle épaula et appuya sur la gâchette. Une volée de billes en métal acéré fusa dans l’air de la nuit, toujours noyée par un clair de lune irréel.
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Messagepar Babou » 09 Déc 2007, 12:56


Bon, du moment qu’il y en a un claqué ici, doit plus en rester dans le secteur. Raisonnement à deux balles qui ne me rassure qu’en partie.
Surtout qu'un zombie c'est comme un train. Un zombie peut en cacher un autre .... mort ou vivant ! :momie:

Si, je crois reconnaître celui de Laraider. Un string rouge pend au bout de l’antenne. Donc doit y avoir Corinne et Babou. Et Steve.
Lo, t'as des strings ? ;) Et Steve qui était ligoté ? Il a été déligoté ? Par qui ? :15:

Je montai speed les marches de l’escalier. Déboulai dans le hall. Silence dans les couloirs. Je serrai mon fusil à pompe dans les doigts, prêt à flinguer.
Ça fait drôle de te voir de l'autre côté du miroir, d'habitude ce sont les filles qui flinguent ! Bon enfin, t'as pas flingué grand chose. :09: :13:

Mais oui ! Je viens d’y penser ! Si on se fait tuer dans DRIMS, on sort forcément du jeu. Ben oui ! Euh, peut-être pas forcément.
Ben quand on se fait tuer dans un jeu, on ne sort pas du jeu, pour avoir une chance d'en sortir faut redevenir vivant, et donc reprendre la dernière save. Y a pas des saves dans DRIMS ? Cherchez ! :twisted:

BB-lilith rengaina ses guns. Des zombies croupissaient dans l’herbe, les têtes plus ou moins arrachées par les balles.
J'aime bien le plus ou moins arrachées ! :14:

Mais si on se retrouve dans une imitation de la réalité ? s’inquiéta Enilis.
Lol. Ça devient compliqué si maintenant y a des imitations de la réalité ! Et pourquoi pas des demis ou des quarts de réalité. :11:

Un sourire de satisfaction égocentrique narcissique flashota sur mon visage.
Le propre de l'homme ou d'un phantom en particulier ? :05:

Laraider n’était pas contente, Steve voulait pas se marier avec elle. Alors elle l’a emmenée de force à l’église. Mais là-bas, pendant la cérémonie, y a eu l’éclipse et l’église a été attaquée par des vampires.
Un signe du destin. Va pas créer la réalité toi ! Déjà que la réalité n'est plus vraiment réalité :18: :02:

Expressions en vrac : les yeux lançant des appels de phares, les zoeils envoyant des cœurs comme un flacon de bulles à savon. Tricoter un lifting, garder un silence de grande sagesse silencieuse. Pousser des cris de filles qui poussent des cris de filles quand elles roulent sur le gazon. Martin sursauta, sa longue mèche blonde effrayée. :D
La parole se fait spontanément rythme dès que l'homme est ému, rendu à lui-même, à son authenticité. Oui, la parole se fait poème. (Léopold Ségar Senghor)
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Messagepar Babou » 10 Déc 2007, 07:34


Hier j'ai posté rapidement, alors je reposte. Simplement une petite analyse.

Toujours des phrases courtes réparties tout au long du texte.

Un string rouge pend au bout de l’antenne. Donc doit y avoir Corinne et Babou. Et Steve.

Je commençai mon récit. L’autobus. Le brouillard lumineux. Le réveil dans ma chambre. Ma mère qui débranche le pc. Les filles rigolèrent. Tonton le nez dans les courses. Goupy qui dalle une souris. La virée au Poilu. Les filles rigolèrent une nouvelle fois.

Je repris la narration. Le chat le soir. La disparition des lunettes 3D et du CD DRIMS.

Des lueurs dans le ciel. Un incendie. On s’approchait, fascinés.

Eh ben, on était plutôt mal barré. Un central d’autobus ravagé par le feu. Notre autobus envolé. Aeryn Sun avec. Dieu sait où elle allait atterrir. Pas d’infos sur le chauffeur.

La lune qui se balade dans le texte.

La lune éclairait toujours autant.
La lune illuminait toujours la ville.
toujours noyée par un clair de lune irréel.


Y a longtemps que j'ai pas fait un inventaire de couettes. :02: Cinq paires de couettes dans cet épisode.

Quooooiiiiii ! cria Sandra, que ses couettes elles s’entrechoquèrent au-dessus de sa tête.
Enilis nous fixait, pas contente du tout, les couettes pointues comme des pics à glace.
Ouaaaiiiis ! sécria Sandra, les couettes agitées.
C’est pas vrai, hocha des couettes BB-lilith, le jour où elle sort de DRIMS, elle va déprimer.
Elle rengaina ses guns et revint en roulant du shorty, les couettes flapotantes.


Et cette phrase pour sa construction inhabituelle.

Que sont mes petites japonettes chéries devenues ?

----------------------------------------------------------------------
C’est Aeryn Sun qui se proposa pour le volant.
— Une fois je flirtai avec un routier, il m’a appris à conduire son dix tonnes. La réserve de canettes qu’il trimballait dans la cabine, je vous raconte pas.

C'est Chonchon ? :01:

Je louchai ailleurs sur Le Figaro Magazine, histoire de ne pas attirer l’attention sur mon attention attirée par les magazines de japonettes.
Et celle-ci que j'ai oubliée :D
La parole se fait spontanément rythme dès que l'homme est ému, rendu à lui-même, à son authenticité. Oui, la parole se fait poème. (Léopold Ségar Senghor)
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Messagepar Laraider » 10 Déc 2007, 12:05


Moi j'ai dis hier à Blue que je lisais bien ses fanfics même si je n'y répondai pas, car après le passage de Babou ou des autres ... qu'est ce que tu veux dire :)

Mais ce qui est sur, c'est que c'est un régal de lire tes oeuvres, très cher Blue ;)

A quand les bouquins direct en vente en boutique ???
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